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La Bolivie, Bush et l’ Amérique latine.

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03/12/2003 12:18 par Anne

"Comme nous le savons depuis plus d’une trentaine d’années, le discours scientifique est toujours une expression raffinée de disputes d’intérêts profondes consacrées par la « science normale », jusqu’à ce que des anomalies croissantes commencent à préparer le terrain à d’autres perspectives, ou à un paradigme émergent qui viendra caractériser une nouvelle « science révolutionnaire » (Kuhn,1972). Plus récemment, Bruno Latour (1988,1989) a montré de manière extraordinairement claire comment se construit cette « objectivité », à partir de « faits » qui ne sont que le produit de séquences d’opérations linguistiques sur des « artifices d’opinion », construits dans des micro-conversations de laboratoire, et dont le coût - qui se chiffre en milliards de dollars - est subtilement occulté derrière la fiction du discours hégémonique. Dans le cas des Sciences sociales, plutôt qu’au travers de micro-conversations de laboratoires, cette construction a lieu au travers de créations de sens obtenues par des consensus territoriaux, à partir de l’usage de certains cadres de référence et de catégories conceptuelles, qui, pour leur part, génèrent des répétitions à l’infini dans des articles de publications spécialisées (par l’arbitrage d’autoréférences méticuleuses), l’édition de livres par des systèmes éditoriaux corporatifs (excluant quiconque ne respecte pas docilement les conventions définies par les tribus spécialistes), sans parler des communications et actes de Congrès internationaux, qui mobilisent également, chaque année, bon nombre des millions de dollars et garantissent la manutention des élites pensantes de chaque pays à l’intérieur d’un système d’emploi stable, de plus en plus précaire, mais existant."

En matière d’économie c’est la même chose ! Cette phrase est tirée d’une étude sur la crise économique en Argentine et ce qui s’y est passé.
Nous traînons avec nous les idéologies à la mode et devons donc "tout" remettre en question : les habitudes, les convictions, les certitudes, et même nos peurs individuelles (celles que nous nous cachons)

En route donc : "l’espérance est un risque à courrir"(Bernanos)De toute façon, nous sommes vivants, et paraît-il, intelligents. Laissez-vous guider par votre coeur, et comme la peur est ce qui bloque le plus la liberté, souvenez-vous que la peur n’est qu’un mélange des temps : le passé projeté dans le futur ; c’est débile puisque c’est nous qui préparons demain, personne d’autres que nous peut savoir ce qui adviendra.

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