« Régime change » ou changement de régime ; telles est la nouvelle mode propagée à coup de discours creux sur la démocratie. La novlangue orwellienne élaborée dans les labos talmudiques de Tel Aviv, semble désormais faire partie du lexique « arabe » voire même mondial.
Depuis la chute de Ben Ali, Moubarak, assassinat de Kadhafi et tentative de déstabilisation de la Syrie, les philosionistes n’en démordent pas.
Mercredi dernier, Tony Blair a déclaré à la BBC qu’il considérait comme une chose « terrible » le fait que l’Occident ne soit pas intervenu par la force en Syrie l’été dernier. Et sous quel prétexte ? Démocratique ? Que nenni ! L’objectif premier de ces prédateurs, plus dictatoriaux que les régimes qu’ils incriminent, est uniquement le changement de régime. Une stratégie utilisée contre les pays où les forces néoconservatrices, auxquelles appartient assurément Blair, considèrent que le gouvernement au pouvoir est en contradiction avec les intérêts du monde occidental. Pour renverser ces gouvernements, des prédateurs comme Blair and Co sont prêts à sacrifier la vie d’autant de populations que nécessaire.
Il y a eu plusieurs tentatives pour juger publiquement Blair, pour avoir entièrement fabriqué les raisons permettant de justifier la guerre contre l’Irak. Il a trompé son propre pays. Ses actions ont conduit à la mort de plus d’un million d’irakien ; ce qui lui vaut d’être jugé par un tribunal international qui, malheureusement n’est hanté que par les Gbagbo et autres...Maintenant, il appelle à de nouvelles guerres – une guerre contre la Syrie.
Pour l’heure, son plan a échoué et ceux qui sont derrière une guerre contre la Syrie ont décidé qu’ils pourraient utiliser la situation du Maidan, en Ukraine, pour arriver à un changement de régime dans ce pays. Cela a été accompli, n’entretenons aucune illusion à ce sujet : il y avait une forte présence occidentale sur le Maidan. Nous avons vu des ministres étrangers et des membres des parlements des pays occidentaux se rendre sur place, et appeler essentiellement au renversement du gouvernement en place, un gouvernement légitime, élu par la population. Et c’est la raison pour laquelle les mêmes politiciens et les mêmes cercles politiques cherchent à fermer les yeux face aux forces d’extrême-droite et néonazies en Ukraine, ainsi que face au caractère illégal des autorités ukrainiennes, et au fait qu’il s’est agi sans l’ombre d’un doute d’un coup d’Etat.
Aussi, les occidentaux ne cherchent-t-ils pas uniquement à se reprendre aujourd’hui en Ukraine, mais il s’agit d’une approche systématique consistant à changer le régime dans tous les pays qu’ils cherchent à intégrer dans la sphère d’influence de l’Otan et des Etats-Unis. Tel serait l’objectif, et que cela peut arriver en Ukraine mais également au Kirghizstan, de même qu’en Syrie et dans tant d’autres pays.
Ainsi, l’Ukraine fait partie de la succession de changements de régime qui on eut lieu dans le monde au cours des dernières années, en commençant par la Serbie, puis l’Irak, la Libye et bien d’autres.
Article publié par La Nouvelle République