19 

La « pensée » d’Alain Soral : Révolution ou réaction ? (4/4)

Le grand complot

Pour Soral, le rôle des masses devrait donc se limiter à soutenir de nouvelles élites plus vertueuses et plus solides face à la « Banque, [contre] l’Empire. Leur triomphe [des grands hommes] passant toujours et nécessairement par l’appui, la constitution de réseaux ». D’où les intrigues et les complots qui, à la mesure du renforcement de la cohésion et de l’influence de ceux-ci, donnent la victoire. Ils sont « la condition sine qua non de toute prise de pouvoir… [53] » Ceux qui rêvent que Soral voudrait faire un patient travail d’organisation, de conscientisation et de mobilisation des travailleurs pour rendre cette société plus juste en seront pour leurs frais. Non, lui et ses semblables veulent être califes à la place du calife : virer BHL et DSK car ce sont des juifs sans morale, parce que juifs. Tandis que lui et Le Pen seraient vertueux, parce que chrétiens et français authentiques…

Soral remet au goût du jour les théories organicistes sur la société de Maistre, Bonald et Burke [54], inventées au début du 19e pour s’opposer à l’universalisme républicain, enfant de la Révolution française. La société moderne serait absurde, elle rompt les équilibres naturels. Elle est donc vouée à disparaître « par un châtiment du sens. C’est juste une question de temps… Car tout système de domination [doit posséder] sa justification transcendante dans l’ordre symbolique […] aucun ordre absurde ne saurait être durable [55]. » Ou pour le dire autrement : toutes les sociétés complexes ont besoin d’ordre, donc de hiérarchie. Et qui dit hiérarchie, dit inégalité. Mais cette inégalité doit être fondée sur un discours qui semble légitime et basé sur une relation de réciprocité. Soral aime prendre à ce propos l’exemple de l’Ancien Régime basé sur trois ordres : ceux qui travaillent, ceux qui prient et ceux qui combattent et protègent. Il ne dit rien évidemment des impôts et corvées exorbitants exigés des paysans par l’Église et les seigneurs, ni que ces derniers décidaient seuls des lois et maintenaient le peuple dans une ignorance crasse. Ce n’est pas plus un « châtiment du sens » qui a mis fin à ce système, mais bien les soulèvements paysans et la Révolution française.

Lorsque Soral fait semblant de dénoncer le discours stigmatisant des médias à l’encontre des musulmans, il ne prône pas l’unité des travailleurs contre l’exploitation capitaliste. Non, tout progressiste se réduit à ce qu’il appelle « Des antiracistes gauchistes toujours immigrationnistes, par haine des peuples enracinés. Mais, désormais anti-islamistes, au nom de la défense de la laïcité. Tout cela voulu bien sûr par la toute-puissance de plus en plus visible du lobby sioniste […] une obscénité communautaire parfaitement illustrée par la prosternation générale du personnel médiatique et des instances républicaines, président de la République en tête, à l’annuel dîner du CRIF [56]… [57] » L’enjeu n’est donc pas d’unir les travailleurs, mais tous les vrais Français contre les dangers plus ou moins fantasmés du « mondialisme ». Bref, tout comme le FN, il vend aux capitalistes un discours et des méthodes de défense de l’ordre capitaliste qui seraient plus efficaces contre les mouvements sociaux que ceux de l’UMP et du PS.

Il veut nous resservir le vieux rêve fasciste d’un État fort et ultranationaliste afin d’abolir la lutte des classes sans mettre fin à la division de la société en classes et à l’exploitation : « Un luttisme de classe ne pouvant être contré, dans notre société bourgeoise de l’immanence et du profit, que par la solidarité nationale en remplacement de l’ordre divin [58]. »

Soral développe une théorie du grand complot comme moteur de l’histoire, l’action des réseaux de pouvoir en lieu et place de la lutte de classes : « La lutte du grand capital mondialiste, manipulant et finançant les révolutionnaires professionnels issus de la bourgeoisie cosmopolite […] pour empêcher la jonction populaire, elle authentiquement révolutionnaire de la petite bourgeoisie et du prolétariat national […] étant l’histoire cachée du mouvement ouvrier [59]. » Sa preuve ? Le ralliement au libéralisme de toute la gauche à partir des années 1970, qui coïnciderait avec la fin de la bourgeoisie nationale.

Résultat ? « La destruction finale de la classe moyenne " productive, lucide et enracinée " correspondant au projet impérial de liquidation de toute insoumission au Capital, par essence apatride [60]. » Les compromissions répétées des sociaux-démocrates avec l’ordre bourgeois, la désertion du combat anticapitaliste par le PCF : tout cela ne serait que le produit d’un grand complot de la « Banque », concocté il y a plus d’un siècle et dont les « maîtres du monde » auraient prévu toutes les étapes. La révolution d’Octobre en Russie et la chute du mur de Berlin ; tout aurait donc été goupillé à l’avance ? Tous les enchaînements de l’histoire devraient donc aboutir au « règne de la finance américaine sur le reste du monde, à travers la création de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. L’Empire [61]. » Il y avait donc un plan de domination au départ…

Toute cette longue, pénible et délirante démonstration, pour en arriver finalement à prôner comme alternative : le ralliement du monde du travail à l’impérialisme français contre le grand complot mondialiste américano-atlanto-judéo-maçonnique.

Marx : l’ennemi à abattre

Tout le discours de Soral sur la réconciliation de la droite des valeurs et de la gauche du travail masque mal que son véritable objectif est de réhabiliter le fascisme. Son rôle dans le jeu politique français : ratisser large, rallier un électorat d’origine immigrée, et ce, malgré la campagne anti-islam de Marine Le Pen, rallier des jeunes déçus des inconséquences d’une gauche qui se renie et est toujours plus libérale. L’objectif ? Un succès électoral pour le FN en 2012, ce qui accélèrerait le rapprochement UMP-FN. Le tout afin d’aboutir à une fascisation de l’État français qui fortifierait l’impérialisme franco-allemand, libéré de son alliance et de sa sujétion à l’impérialisme étasunien.

Le prolétariat se constitue de ceux qui survivent en vendant leur force de travail aux capitalistes possesseurs des moyens de production. Ils sont les producteurs de toutes les richesses et n’ont pourtant le droit de rien dire sur comment faire tourner la société. Le marxisme donne justement les clés pour sortir de cette soumission, il offre une perspective aux luttes éparpillées.

Que pense Soral du mouvement ouvrier ? « Classe potentiellement révolutionnaire de petits salariés incarnant le pouvoir réel, mais dénués de toute subjectivité subversive d’un côté ; classe traditionnellement révoltée, mais sortie de l’Histoire en même temps que de la production concurrentielle ou de la production tout court, de l’autre… »

Que pense-t-il du marxisme ? « Le marxisme a rencontré le problème de toutes les sciences humaines, qui est de ne pas être tout à fait exactes. […] Quoi qu’il en soit, les 10 % qui séparaient au départ Dieu de Marx (le second après Dieu) se mesurent à l’arrivée par l’écart entre le "socialisme réel" et le paradis ! » Assez tôt dans son livre Contre l’Empire, il doit quand même évoquer l’expérience de la construction du socialisme en URSS pour mieux pouvoir évacuer la seule tentative réussie d’une alternative anticapitaliste : « Le communisme soviétique étant, en théorie, la tentative de mettre hors d’état de nuire la domination oligarchique et privée de l’argent, par la socialisation intégrale des moyens de production sous contrôle public de l’État ». Une épopée qu’il qualifie de « juive en haut pour la volonté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir de partage [62] ». Il réhabilite la vieille rengaine fasciste du complot judéo-bolchevique de domination mondiale. Encore une fois, le bon petit peuple (russe orthodoxe) a été manipulé par des élites (juives).

Il s’agit bien d’une attaque en règle contre le mouvement ouvrier révolutionnaire et les expériences des pays socialistes. Il lui faut dénigrer les expériences de construction du socialisme, tentatives de réaliser une société sans classes, pour pouvoir mieux défendre son modèle fasciste d’une société qui maintiendrait l’exploitation, mais avec la maigre consolation d’être dominée par une nouvelle élite autoproclamée plus vertueuse que l’ancienne. Avec un tel discours, il est donc tout à fait « politiquement correct » ! Il hurle en choeur avec tous les anticommunistes de la gauche sociale-démocrate à la droite UMP qu’il n’y a rien à tirer de l’expérience des pays socialistes.

Contre Marx, Soral défend Proudhon, Bakounine et Sorel, « Une société mutualiste de petits producteurs […] Une société aux antipodes aussi bien du socialisme marxiste-léniniste que du capitalisme bourgeois, tous deux fondés sur la fuite en avant technicienne, l’extrême division du travail et le salariat généralisé au service d’un État-patron (pour le socialisme) et d’un Patron-État (pour le capitalisme), ce qui revient au même… [63] » Soit le socialisme utopique contre le socialisme scientifique. Nous avons vu qu’il repousse l’utilisation de la méthode scientifique pour l’étude des sociétés. C’est la volonté contre la science, les mythes sont censés remplacer les faits, car l’histoire ne serait qu’une construction idéologique de l’élite des vainqueurs, de ceux qui ont le pouvoir. Tous les fascistes sont antimodernes, Mussolini aussi citait Proudhon et Sorel. Les nazis aussi ont flatté la paysannerie et le petit-bourgeois allemand avant de donner tout le pouvoir aux géants industriels.

Sur les fausses solutions fascistes

Le prolétariat est sans volonté propre ; toute tentative d’émancipation est illusoire ; l’exploitation et la division en classes ont toujours existé ; les masses sont toujours manipulées ; il n’est pas possible d’être objectif et scientifique en étudiant l’histoire… Qui donc est servi par un tel discours ?

Aujourd’hui, il n’y aurait plus de danger fasciste ; il y a des élites perverses et des élites vertueuses ; il y a des bons et des mauvais capitalistes ; ce qu’il nous faut c’est un État fort ; nous devons tous nous rassembler derrière la bannière tricolore… Quelle classe un tel programme défend-il ? Oui, c’est vrai, le fascisme s’est toujours posé en alternative au libéralisme. Mais il n’ambitionne nullement la fin de l’exploitation capitaliste.

L’impérialisme allemand et français est provisoirement allié à l’impérialisme américain pour faire face à la montée en puissance de la Chine, perçue comme une menace contre l’hégémonie étasunienne. Certains fascistes comme Soral estiment que l’Allemagne et la France doivent se détacher du lien atlantique et se constituer en superpuissance : c’était le projet de De Gaulle. Une telle option ne pourra se faire qu’au prix de lourds sacrifices payés par les travailleurs. Mais cela importe peu aux fascistes comme Soral, seule compte la grandeur de la France des capitalistes.

Les fascistes ont toujours vendu leurs services aux capitalistes, prétendant qu’ils étaient plus efficaces que les partis démocratiques pour mater le mouvement ouvrier : « J’aime Le Pen pour ça […] Ce sont encore des hommes […] toutes ces merdes du système UMPS […] J’aimerais bien voir le jour où ça va péter dans la rue, comment ils vont se comporter […] moi je suis prêt déjà à ça, pas eux [64]. » Alors que de grandes luttes sociales s’annoncent pour contrer l’austérité voulue par l’Europe des patrons, Soral et ses semblables sentent que leur temps est venu.

La réponse de la vraie gauche à la crise générale du capitalisme qui s’abat contre le monde du travail doit combattre le fatalisme entretenu par les médias bourgeois. Les soi-disant vérités sur les pays socialistes, sur les révolutions et les luttes qui ne changent rien, sur les boucs émissaires de la crise, tout cela est une construction idéologique empruntée par Soral au discours dominant de la bourgeoisie. Il prospère sur le fumier de La barbarie à visage humain de Bernard-Henri Lévy, sur les provocations racistes d’Éric Zemmour, sur le discours au karcher de Sarkozy.

Soral refuse aux opprimés toute initiative propre, toute velléité de sortir de leur condition d’exploités, tout rôle dans l’histoire. Or, Marx a démontré que c’est la lutte des classes qui est un des principaux moteurs de l’histoire. Et les faits ont démontré que les ouvriers étaient capables de prendre leur sort en main : pour sortir les enfants des mines, pour augmenter les salaires, pour ne plus travailler comme des forçats, pour se syndiquer et même prendre le pouvoir et tenter de construire le socialisme en URSS.

« Tout indique qu’un long processus initié au 18e siècle par une oligarchie bancaire mue par l’hybris de la domination approche de son épilogue. Ce Nouvel ordre mondial […] un gouvernement mondial sur les décombres des Nations. Cette oligarchie spoliatrice […] nomade aux procédés sataniques menant le monde à cet "âge sombre" décrit par la Tradition. 2012 : soit la dictature de l’Empire ou le début du soulèvement des peuples. La gouvernance globale ou la révolte des nations [65]. » 2012, échéance de l’élection présidentielle en France, voilà le moment où tout peut basculer. Les capitalistes n’ont qu’à bien se tenir, ils en tremblent déjà …

« Révolte des nations » contre l’ « Empire de la Banque » ? Ce qui se cache derrière cette fumisterie, c’est le projet fasciste de restaurer la « grandeur » de la France, alliée à l’Allemagne pour défier les États-Unis et soumettre les pays du tiers monde. Ce projet impérialiste sert les intérêts du grand capital français et leur propose la constitution d’un État fort et militariste sur les ruines de la sécurité sociale. Les travailleurs n’ont rien à gagner à suivre un tel programme. C’est ici qu’il faut être clair sur ce que l’on veut : soutenir l’impérialisme européen contre l’impérialisme américain ? Ou soutenir les luttes des travailleurs et des peuples opprimés contre tous les impérialismes ?

Ne laissons pas des Soral falsifier encore plus l’histoire que la bourgeoisie ne l’a déjà fait. La constitution d’un large front anticapitaliste et antifasciste nécessite pour être efficace que les organisations ouvrières en prennent la tête. Cela passe aussi par la lutte idéologique contre la pensée unique et contre cette fausse alternative qu’est le fascisme, car elle est le plan B de la bourgeoisie pour soumettre par la force le mouvement ouvrier. Si elle s’imagine qu’on va la laisser faire…

(fin)

Maxence Staquet

historien. Il enseigne dans un collège d’un quartier populaire de Bruxelles. Collaborateur de l’Inem, il est directeur de l’Université marxiste.

[53] Ibid.

[54] Voir Zeev Sternhell, Les anti-Lumières : Une tradition du XVIIIe siècle à la guerre froide, Gallimard, Paris, 2010.

[55] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 79-80.

[56] Conseil représentatif des institutions juives de France

[57] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 190-195.

[58] Ibid., p. 119.

[59] Ibid., p. 133.

[60] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 133-143.

[61] Ibid., p. 57-58.

[62] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 67-69.

[63] Ibid., p. 120-131.

[64] http://www.youtube.com/watch?v=W16vBf3oomU

[65] Alain Soral, Comprendre l’Empire, op. cit., p. 237-238.

COMMENTAIRES  

03/06/2012 09:01 par Serge Charbonneau

J’ai été attiré par la note 64 en bas de page de ce 4e texte édifiant (sic) de M. Maxence Staquet.
Il nous référait à une vidéo !
Quelle était donc cette vidéo qui a été retiré de la circulation, pour irrespect de droits d’auteur dit-on ?

http://www.youtube.com/watch?v=W16vBf3oomU

Serge Charbonneau
Québec

03/06/2012 16:13 par dédé la sardine

Maxence STAQUET. ... Prof d’histoire et directeur de l’Université marxiste.
Dis-donc Maxence, ne serais-tu pas un peu bourgeois toi aussi ??

03/06/2012 16:19 par Sheynat

@ Serge Charbonneau
En effet le lien de la video semble obsolète mais en tapant dans un moteur de recherche "Soral : où sont les vrais hommes" on retrouve la retrouve. Sur youtube comme sur Dailymotion

Tsss... je n’avais pas encore écouté Alain Soral et au final je m’en félicite car là , j’ai failli chopper des boutons. J’ai l’impression d’entendre un discours de cours de récré. Le salariat etc c’est bon pour les autres, pas pour les "vrais hommes". Quand on s’aime malgré ses défauts on n’a pas besoin de se créer des classe d’élites avec d’un côté de vrais hommes -dont on fait partie, forcément- et de l’autre des "émasculés" pour se rassurer. Je m’arrête là car je vais devenir insultante. (mais bon c’est le week-end alors j’en profite pour geeker).

03/06/2012 21:23 par charlotte

"virer BHL et DSK car ce sont des juifs sans morale, parce que juifs."
Non pas "parce que juifs" mais effectivement "sans morale". Ne tombez pas dans l’excès d’anti-antisémitisme ; car là n’est pas la question !

04/06/2012 03:31 par ADSKIPPY

Alain Soral qui ?

Apres les "nouveaux philosophes", les "nouveaux philosophes de la droite" ???

"NORMALEMENT, LA SIMPLE VERITE DEVRAIT SUFFIR, MIAS IL Y AURRAS TOUJOURS CEUX QUI PRENDRONS DES LIBERTES AVEC"

L’histoire ne retiendras, comme d’autres "vendus" avant lui, qu’un "penseur" opportuniste, qui se livre a la "masturbation intellectuel" que pour sa propre gratification.

A mon avis, une perte de temps et de l’espace de la part du LGS.

04/06/2012 04:22 par patrice sanchez

Je me suis forcé à lire vos 4 articles, monsieur l’historien sophiste !
Parce que l’empire état-unien sioniste n’a pas adopté une politique fasciste insoutenable ?
C’est cet empire "du goulag levant " que vous défendez en vous acharnant sur Soral qui le dénonce ...
Et dire que ce sont des profs d’histoires tels que vous qui bourrent le crâne à de malheureux étudiants ; une honte.

04/06/2012 09:31 par Serge Charbonneau

Ah ! Ce Soral !
Un antisémite, ce Soral !
M. Satquet qui semble atteint du syndrome de la persécution juive dit pour parodier maladroitement Alain Soral :
« …virer BHL et DSK car ce sont des juifs sans morale, parce que juifs ! »

BHL qui a fait massacrer la Libye et DSK qui restera toujours un inassouvi du cul n’ont pas besoin d’être juifs pour être immoraux.
Et ce n’est pas parce qu’ils sont juifs qu’ils sont nécessairement "moraux" !

Monsieur Staquet dit :
« Lorsque Soral fait semblant… »
Et vous, Monsieur Staquet, ne faites-vous pas un peu "semblant" ?

Quatre longs textes pour dénigrer sans arguments autres que du procès d’intention !
De la calomnie intellectuelle !
Vraiment, vous auriez pu vous efforcer d’être plus incisif en démontrant plus clairement des choses précises et indiscutables. Vous ne nous présentez que de la perception, votre perception de ce "monstre" de Soral. Vous nous livrez une présentation digne du cours de base de la diabolisation. C’est, pour le moins, piteux !

Serge Charbonneau
Québec

04/06/2012 15:59 par Yannik

Personne ne sera surpris que notre ami de Québec Serge Charbonneau vole au secours de l’honneur blessé de ce triste sire, on avait déjà bien pu voir à d’autres occasions de quel côté son coeur penche - ce qui sur un site comme Le Grand Soir Info ne manque pas de surprendre - mais même si l’intéressé ne méritait pas à mon sens de lui consacrer quatre articles, la calomnie c’est aux dernières nouvelles "une imputation que l’on sait fausse, et qui blesse la réputation et l’honneur," encore faudrait-il que ce soit le cas.

04/06/2012 21:02 par Lionel

Bon... et bien au bout de ces quatre volets je rejoins l’avis l’avis de M. Charbonneau du Quebec. Alain Soral n’est certes pas le nouveau messie mais M. Staquet vous ne valez finalement pas mieux que celui que vous essayez d’accabler. Vous êtes aussi catégorique, aussi tranchant, aussi méprisant, aussi calomnieux, aussi "complotiste"...un mépris qui me ferait presque penser à de la jalousie....Après tout il a eu un beau succès en librairie lui...vous je ne vous connaissez pas. M Staquet vous devriez publier votre analyse du système, votre critique personnelle de la société dans un essai de 300 pages (peut-être l’avez-vous fait ? je ne sais pas ? ou alors il ne s’est pas très bien vendu...) et donc vous risquer vous aussi sur le même terrain que Soral. Votre analyse de la "méthode Soral" en vérité n’apporte rien.
D’autre part je pense qu’il faut arrêter d’essayer de catégoriser les gens et de les rallier vers la Droite, la Gauche, l’Extrême Droite, l’Extrême Gauche...ça ne veux plus rien dire. Il y a tout simplement un peuple qui veut s’en sortir et qui cherche la solution. Et finalement des sites apparemment très opposés comme le LGS et E&R (du "lumineux" et du "douteux" dans les deux) existent à cause de cela. Il faut bosser ensemble.
Pour terminer j’invite tout le monde à découvrir M. Etienne CHOUARD via son blog d’utilité publique

PS : Je suis sur que M. Staquet arriverait aussi à cracher sur E. Chouard...

Bonne continuation à LGS

04/06/2012 23:09 par Michail

04/06/2012 à 21:02, par Lionel
...
D’autre part je pense qu’il faut arrêter d’essayer de catégoriser les gens et de les rallier vers la Droite, la Gauche, l’Extrême Droite, l’Extrême Gauche...ça ne veux plus rien dire...

Cette bonne blague ! Et vive le confusionnisme bien sûr !

On croirait rêver à lire des trucs pareils, misère...

04/06/2012 23:29 par williamoff

Il suffit de lire ou d’écouter Mr Soral un petit moment pour comprendre qu’il n’est pas de gauche. Néanmoins la mise au point de Mr Staquet était nécessaire, comme semble d’ailleurs le démontrer les intervenants un peu énervés n’appréciant pas que l’on puisse écorner l’image de leur "gourou".
Merci donc au "Grand Soir" pour ces quatre articles, qui je l’espère auront pour résultat de faire réfléchir certains camarades sur le risque de tout mélanger. Ceux qui pensent de bonne foi être anti-impérialistes et communistes, mais qui petit à petit font le grand-écart en glissant vers les thèses de l’extrême droite.
Un autre mérite, bien involontaire, de l’auteur est aussi de nous avoir permis de cerner avec plus de précision ce que défend Mr Charbonneau. A l’inverse de ce qui avait été le cas, il y a quelques temps de cela, il me semble que le doute dorénavant ne soit plus de mise en ce qui le concerne,

05/06/2012 08:24 par Serge Charbonneau

Un commentateur déclare découvrir ce que je défends !
J’ai demandé :
« Qu’avez-vous découvert ? »
« Qu’est-ce donc que je "défends" ? »

Comme on ne précisera probablement pas cette accusation,
je tiens à préciser moi-même ce que je défends.
( Merci au GS de me permettre une défense. )

Voilà ce que je défends et pour preuve, je vous offre mes écrits sur LGS (environ 40 textes http://www.legrandsoir.info/_CHARBONNEAU-Serge_.html?debut_articles=15#pagination_articles ) et en plus ces centaines d’écrits (dont 180 sur Vigile et 500 sur Le Devoir, avant que ce journal me censure complètement).

Ce que je défends.

En premier l’information véritable et vérifiable.

Ce que je dénonce :
- La désinformation.
- Le lavage de cerveau.
- La diabolisation des gens

- La diabolisation des gens comme Kadhafi, comme Assad, comme Saddam Hussein, des gens qui ont sûrement, sûrement de grands défauts, mais qui sont aussi "humains" et qui ont aussi fait des choses positives et surtout qui ont eu (ou auront) un sort injuste (on a rapidement pendu Saddam pour avoir gazé les Kurdes avec des gaz fournis par les É.-U. Qui donc a été condamné aux ÉU ?
Qui donc a été condamné pour le massacre de près de 1 million d’Irakiens et d’Irakiennes ?

- La diabolisation des gens comme Castro, Chávez, Morales, Ortega, Fernandez, Kirchner, Zelaya, Tarek Aziz, Laurent Gbagbo, Mugabe, etc.
Tarek Aziz, vous connaissez ?
http://www.legrandsoir.info/Tarek-Aziz-vous-connaissez.html

Radio Canada CONTRE Manuel Zelaya
http://www.legrandsoir.info/Radio-Canada-CONTRE-Manuel-Zelaya.html

Le comportement du grand démon Chávez
http://www.legrandsoir.info/Le-comportement-du-grand-demon-Chavez.html

Je dénonce
- La diabolisation de Soral, Le Pen, oui, même de ces gens.
Ces gens ont bien sûr des travers, mais outre leurs travers et leur excès d’égo, ils disent des choses pour lesquelles je partage leur opinion, entre autres, concernant ces dernières guerres contre la Côte-d’Ivoire, la Libye et la Syrie.

- Je défends la Paix
et je dénonce la guerre

Vive la Guerre ou vive la Paix ?
http://www.legrandsoir.info/Vive-la-Guerre-ou-vive-la-Paix.html

Voilà ce que je défends.
Il est facile (très facile) d’accuser et de ternir les réputations.
Il est facile (très facile) de faire des procès d’intentions.

Aujourd’hui, trop souvent on attaque les gens au lieu de confronter leurs arguments. On étiquette et hop, pas besoin de débattre, pas même besoin d’écouter, la personne "diabolisée" a tort et est forcément coupable de tout ce que l’on peut se permettre de lui attribuer.

Aucune défense possible (LGS me permettra-t-il ce commentaire visant à faire valoir ce que je défends ou préférera-t-il ne pas altérer la "diabolisation" à mon endroit ?)

Je crois que tous nous sommes Humains avec des qualités et des défauts.
Aussi avec des perceptions et des convictions.
Perceptions tantôt bonnes, tantôt mauvaises, tout comme les convictions.

On peut décider qu’une personne est fourbe et malhonnête sans prendre le temps de l’écouter et de la confronter, mais je crois que cette attitude est un piège qui empêche les gens de s’apercevoir que les ennemis ne sont pas si opposés et que finalement, parfois, par la compréhension certains ennemis découvrent qu’ils luttent pour pratiquement les mêmes objectifs.

Ce que je défends, c’est le jugement personnel.
Ce contre quoi je me bats, c’est l’aiguillage du jugement, par les médias, par les clichés, par les préjugés, par la démagogie.

Lorsqu’on est enfant, une des pires douleurs morales que l’on puisse subir, c’est de se faire accuser injustement par ses parents d’un geste ou d’une parole que l’on n’a pas commis. Ca nous rend terriblement tristes, une tristesse solitaire et profonde.

A l’âge adulte, on ressent un peu la même douleur. Bien sûr, avec le temps, notre blindage émotif s’est renforcé, mais… tout de même… l’injustice fait toujours mal. Ca nous révolte un peu !

Salutations,

Serge Charbonneau
Québec

05/06/2012 09:31 par PhilS

Vous ne mentionnez jamais l’admiration de Soral pour Hugo Chavez ou Fidel Castro... sont-ce eux-même des fascistes selon vos critères ?

Ce qui énerve c’est l’incontrôlabilité de Soral, l’impossibilité de lui coller une étiquette, justement ce que vous essayez de faire, sans succès.

Pardonnez-moi, mais vous occultez (volontairement ?) la sensibilité "populaire" de soral, ce qui remet en cause votre démonstration ;
- son attachement à la révolution bolivarienne,
- son soutient à l’avènement d’une réelle démocratie en diffusant les travaux d’Etienne Chouard,
- sa volonté d’élever la conscience du petit peuple et de se soucier des opprimés : notamment en tendant la main de façon digne à la communauté musulmane qui est fortement méprisée depuis toujours (infantilisation, stigmatisation contre-productive par SOS racisme pendant des décennies),
- vous ne mentionnez pas son "anti-élitisme" par sa critique du fonctionnaire universitaire ou des grandes écoles, ce qui je reconnait, conduit à un ego surdimensionné, parfois pénible, mais vu le niveau des "intellectuels" diffusés dans les médias dominant, cela lui donne malheureusement raison...

Bref un fascisme particulièrement bon enfant qui me parait beaucoup moins dangereux que celui dans lequel on s’enfonce de jour en jour et irrémédiablement.

Catégoriser Soral est une chose, vous en avez bien le droit, maintenant je vous défie de catégoriser son public.

Bon courage !

05/06/2012 10:26 par Michail

05/06/2012 à 08:24, par Serge Charbonneau
...
Ce que je dénonce :
...
- La diabolisation des gens (...) comme Saddam Hussein, des gens qui ont sûrement, sûrement de grands défauts
- La diabolisation de Soral, Le Pen, oui, même de ces gens...

Qui ne rêverait pas d’aller passer un weekend avec des gens comme ça, hein ?

"Un silence abrupt au milieu d’une conversation nous ramène soudain à l’ essentiel : il nous révèle de quel prix nous devons payer l’invention de la parole."

Emil Cioran

05/06/2012 10:31 par williamoff

Cher Monsieur,
vous écrivez :

Qu’avez-vous découvert ? »
« Qu’est-ce donc que je "défends" ? »
Comme on ne précisera probablement pas cette accusation

Je n’est rien découvert, c’est plutôt une confirmation de ce que j’avais cru comprendre en vous lisant régulièrement. je connais donc maintenant plus nettement les idées qui sont les vôtres. Cest tout. Il est parfaitement de votre droit de penser et de défendre vos opinions, néanmoins vous ne pouvez obliger vos lecteurs à être à la fois d’accord avec vous et en plus de ne pas exprimer ce qu’ils en pensent.

Pour ce que vous défendez, il me semble que vous le savez mieux que quiconque, ou alors c’est que vous exprimez mal. Mais je ne le pense pas, au contraire même, vous écrivez plutôt bien et pour tout dire avec une syntaxe bien supérieure à la mienne. A moins que vous soyez de mauvaise foi, ou pire, que vous seriez inconscient du sens des mots que vous employez ?

Enfin, défendre ses idées n’est pas une accusation me semble-t-il. Vous devriez même prendre cela pour un compliment. A moins que vous estimiez qu’il est préférable de ne pas défendre ses idées, et que ce serait un crime ou un délit de défendre ses opinions. Je crois qu’en démocratie ce n’est pas le cas, en tout cas pas dans la démocratie que je conçois.
Cependant nous n’en avons peut-être pas la même conception après tout ?

05/06/2012 23:13 par Serge Charbonneau

Pseudonyme Williamnof, je comprends très mal votre intervention.

Défendre ses idées, c’est ce que je défends et voilà pourquoi je m’oppose à toute censure.

Vous dites :
« Je n’est rien découvert, c’est plutôt une confirmation de ce que j’avais cru comprendre en vous lisant régulièrement. je connais donc maintenant plus nettement les idées qui sont les vôtres. »

Quelles sont donc ces idées (les miennes) que vous connaissez bien ?

Vous dites :
« néanmoins vous ne pouvez obliger vos lecteurs à être à la fois d’accord avec vous et en plus de ne pas exprimer ce qu’ils en pensent. »

Mais voyons !
Quelle remarque !
A quel endroit dans mes écrits ai-je interdit à certains d’émettre une opinion opposée à la mienne ? Où donc ai-je demandé de censurer ?

Bien évidemment qu’en démocratie nous devons avoir l’opportunité d’émettre nos opinions, peu importe les opinions que l’on puisse avoir.
Cependant, force est de constater que pour ceux qui contrôlent les médias et les moyens de diffusion, la tentation de la censure d’opinions contraire à la leur est toujours très forte.
Je ne suis pas en position pour censurer qui que ce soit et je ne censurerais personne. Par contre, je suis régulièrement censuré. Très régulièrement. Et étonnamment, ici même sur ce site "ouvert" aux opinions diverses !

Vous dites :
« Pour ce que vous défendez, il me semble que vous le savez mieux que quiconque »

J’espère !
Ce serait assez étonnant que je sois celui qui ne sait pas « le mieux que quiconque » ce que je défends !!!

Je crois que vous vous exprimez mal, mon ami.
Vous dites :
« Pour ce que vous défendez, il me semble que vous le savez mieux que quiconque, ou alors c’est que vous exprimez mal… A moins que vous soyez de mauvaise foi, ou pire, que vous seriez inconscient du sens des mots que vous employez ? »

Mon cher ami, je m’applique toujours à employer le mot le plus adéquat et dont la signification représente le mieux mon idée.

Je consulte régulièrement le dictionnaire pour toujours livrer des textes avec des mots qui veulent dire leur signification précise. Mais, bien entendu, la langue française a des nuances et les mots selon les différentes cultures ont des significations "populaires", je dirais, souvent assez différentes d’une culture à l’autre.
Prenons par exemple le mot nationaliste. Pour nous Québécois, le nationalisme est relié à notre nation et notre Pays, c’est en fait du Patriotisme. Pour vous Européens, il semble que ce mot a un sens négatif signifiant un repli sur soi, menant à la xénophobie et au racisme.

En terminant, cher ami, j’aimerais bien que vous précisiez clairement les idées que vous me reprochez.
Je me ferai un plaisir de préciser aussi de mon côté pour m’assurer que vous me comprenez bien.

Parfois on croit comprendre les gens.
Il est toujours bon de demander des précisions avant de juger sévèrement.

Salutations,

Serge Charbonneau
Québec.

P.S. : Le moindre des courages c’est d’avoir celui de ses idées et de les signer sans gène et sans peur.

07/06/2012 00:13 par lapindebois

Merci pour cette série d’article magistrale et très utile.
Car en effet, Soral peut être séduisant, parce qu’il sait être drôle et percutant (oui, il m’a fait marrer à plusieurs reprises), et parce qu’il s’attaque souvent à des cibles qui sont aussi celles de la gauche radicale (BHL, le "système" bipartite UMP-PS, le sionisme, certaines formes d’hypocrisie petite-bourgeoise...)
Mais vous mettez l’accent sur la grande faiblesse de son raisonnement, à savoir qu’il ne s’attaque jamais au capitalisme français (ou européen) ; ce qui réduit à néant l’ensemble du discours anti-système.
Permettez-moi de renvoyer vers cet article chaque fois que je croiserai un fan de Soral dans un forum.

07/06/2012 14:45 par Maxence Staquet

Je m’excuse d’intervenir aussi tardivement, il se fait que j’ai été fort occupé ces derniers temps.

Tout d’abord, un grand merci à Williamoff et à tous ceux qui ont réagi positivement à mon article.
Quant aux réactions négatives, force m’est de constater qu’elles manquent d’arguments et privilégient l’invective...

Avant de répondre à l’essentiel des critiques, une annonce : je ne vais pas me contenter de Soral, je suis en train de lire "Pour que vive la France" de Marine Le Pen et j’y vois bien la grande solidarité de pensée et de solutions à la présente crise entre Le Pen et Soral ! Je compte bien d’ici un mois ou deux démonter également ce "sommet" de la littérature fasciste.

- On me reproche de ne pas réagir aux commentaires. Mais je ne pourrais pas, il y en a beaucoup trop ! Je m’en réjouis d’ailleurs...
- On me reproche de n’être pas connu comme Soral ? En voilà un bel argument d’autorité ! Dois-je répondre à ça ?
- On me reproche d’être partisan ... C’est ridicule, bien sûr que je suis partisan !! Ce qui ne m’empêche pas d’essayer d’être objectif et d’argumenter. Croire à la neutralité intellectuelle en politique est une imposture. Je ne pense pas que Soral me contredirait là -dessus...
- A propos de Soral, un conseil : lisez-le sérieusement avant de dire que je déforme ses propos. Toutes les citations sont référencées, principalement tirées de ses livres. J’ai parfois l’impression que ses plus fanatiques partisans ne l’étudient pas vraiment, ils s’accrochent à l’une ou l’autre de ses déclarations prétendument anti-système sans essayer de comprendre à quelles conclusions pratiques mènent ses réflexions.
- Concernant la lutte contre l’impérialisme : oui, vous avez bien lu, jamais je n’accepterai de soutenir les capitalistes franco-allemands contre les capitalistes américains. Oui, la voie de la révolution authentiquement socialiste et populaire est longue est difficile. Rassembler la gauche malgré les errances social-démocrates demandera encore beaucoup d’effort. Mais malgré la défaite de 1989, le combat continue et le temps travaille pour nous. Soyez patient ... L’histoire vous réservera des surprises. Quand on fait de la politique pour changer de régime, le premier principe c’est de ne jamais baisser les bras : comprenez que je ne suis pas seulement historien, je suis aussi un militant et je ne m’en cache pas.

Chers laudateurs d’Alain Bonnet de Soral, l’avez-vous seulement LU avec quelque peu d’esprit de suite ?

Dans son dernier livre, "Comprendre l’Empire" qui constitue de son propre aveu l’aboutissement et la quintessence de sa pensée, voici ses références :

p.6 : Henri Béraud, journaliste écrivant à Gringoire de 1928 à 1943, évolue à l’extrême droite après le 6 février 1934. Anglophobe et antisémite. Condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi en 1944, gracié.

p.36 : Louis de Bonald, écrivain noble, partisan de la Restauration, défenseur de l’Ancien Régime dans la première moitié du XIXème siècle. Contre-révolutionnaire, partisan du droit divin et virulent critique de la déclaration des droits de l’homme.

p.36 : Joseph de Maistre, avec Edmund Burke (philosophe favori de Bart de Wever), le principal penseur contre-révolutionnaire. Franc-maçon avéré et militant, il défend le pouvoir totalitaire de l’Église sur la société (contre la laïcité), nie l’individualisme des Lumières. Assimile comme Burke, la société à un organisme vivant qui peut tomber malade de ses excès (révolutionnaires). Il croît à l’intervention providentielle du divin dans les affaires humaines.

p.46 : Lyndon LaRouche, homme politique américain, fasciste, complotiste, antisémite, escroc, condamné à cinq ans pour fraude (détournement de fonds).

P.56 : Eustace Mullins, écrivain américain antisémite et philo-fasciste, disciple de d’Ezra Pound. Ce dernier, écrivain américain, grand soutien du régime de Mussolini, incarcéré lors de la libération de l’Italie. Il aurait éveillé l’attention de Mullins sur la domination juive des institutions bancaires mondiales en général et de la Fed en particulier.

p.119 : Charles Péguy, écrivain, poète, dreyfusard anti moderne, catholique conservateur, mystique exalté, nationaliste, ...

p.123 : Louis-Ferdinand Céline, écrivain antisémite et pro-nazi

p.170 : René Guénon, ...

p.170 : Julius Evola, ...

p.171 : Charles Maurras, ...

p.171 : Heinrich Himmler, ...

Et j’en passe : que des références d’extrême-droite. Alors qu’il ait les couilles de dire clairement : "oui je suis un fasciste et je l’assume".

Quant à moi je suis communiste et je le dis, même si je pense qu’il faut faire le bilan critique de l’expérience soviétique, elle reste ma référence.

Et non, je ne suis certainement pas un libéral et je pense que le socialisme est LA SEULE alternative anticapitaliste à la société libérale et l’histoire l’a montré. Et oui, je pense que le fascisme N’EST PAS une alternative anticapitaliste et l’histoire de TOUTES les expériences fascistes l’a démontré (Italie de Mussolini, Allemagne nazie, Chili de Pinochet, Espagne de Franco, etc.).

Mais peut-être faut-il vraiment tout vous expliquer : le capitalisme repose sur la propriété privée des moyens de production et le moteur de l’économie c’est la recherche du profit. Le socialisme, c’est la propriété collective des moyens de production et l’économie est planifiée selon les besoins.
Bon, vous n’êtes pas d’accord et vous colportez tous les mensonges de la bourgeoisie sur l’histoire des pays socialistes. Vous dénigrez le mouvement ouvrier et la vraie gauche. C’est votre affaire. Mais ne vous étonnez pas que l’on vous résiste.
Car c’est bien le message de tous les fascistes aux capitalistes : "arrêtez de prendre ces tapettes de l’UMPS, avec la crise qui s’annonce, il vous faudra de vrais guerriers pour mâter les révoltes populaires, prenez-nous !"
Et voici une citation exemplaire de Soral à ce propos (voir mon article, tout y est référencé) : « J’aime Le Pen pour ça […] Ce sont encore des hommes […] toutes ces merdes du système UMPS […] J’aimerais bien voir le jour où ça va péter dans la rue, comment ils vont se comporter […] moi je suis prêt déjà à ça, pas eux[64]. »

Quant à la question des alliances sans principe, méditez la réponse d’Aleka Papariga, secrétaire générale du KKE, à un journaliste lui demandant pourquoi elle refuserait d’entrer dans un gouvernement de coalition de gauche avec Syriza : "je ne suis pas de gauche, je suis communiste".

Maxence Staquet.

11/02/2013 22:28 par art.35

bravo pour ce texte, il etait grand temps que des gens de culture se penchent sur le cas soral.
mais hélas, force est de constater que les addictes ont la tète dur, meme ecrit noir sur blanc ,"sourcé", et étayer il semblerait que le soralien moyen ( jolie pléonasme :) n arrive pas à envisager que son gourou puisse avoir tord. Et pourtant après près de 8 heures de vidéo du zozo, le couperet tombe !! un nazillon de l extreme droite radicale catholique et un nostalgique du III em Reich ....n en plaise ou n en déplaise les fait sont là et sorte directement de la bouche de l’animal, et contrairement a de nombreux commentaire ci et là , NON ce n est pas une accusation simpliste et NON l umps, le FN et le communisme ne sont pas de simple nuance. Voici un petit aperçu des discours INCROYABLE de l’oiseau
soral ne produit rien d autre que du confusionnisme et des électeurs pour le FN . Il a quand meme oser dire JE CITE ET N INVENTE RIEN :
"hilter etait l ennemi du système" ( Marine et le vatican aussi ??)
"hitler luttait contre l impérialisme" (l’impérialisme allemand ??)
quand on sait qu il a ré instaurer le travail forcer, cher a nos capitaliste, et détruit les droit du travail partout en europe, j en rigole encore. LE retour des sous races et de la main d oeuvre gratuite,juste a la fin de la traite des nègres, quelle révolutionnaire papa adolphe !! Mais c est sans parler du nombre incroyable de grands bourgeois , d entreprises et de banques qui l’on soutenue (betancour, edward d Angleterre, louis vuiton, prescot Bush, henry ford, siemens , IBM ,IG farben, Renault, pfeizer , esso (exon mobile) lafarge, rothschild, rokefeller, banque de france ,banque d Angleterre, banque suisse, le Vatican, certains ultra Sioniste [et leurs visions nationaliste et racialiste], le Times magasine....) bref tout les "tenants" du systeme adulaient Adolphe pour ses visions anti communiste/ anti sociale et son "nouvel ordre pour un millénaire" ,ou pourrait on dire "le nouvel ordre mondial" pourtant si cher aux soralien prétendument antimondialiste et nationaliste .D’ailleurs de la quasi totalité des guerres du siècle dernier, rebaptiser après guerre : "libéralisme" ou "ouverture de marcher",tout les pays a vision trop socialiste/communiste y sont passé, mais pour soral....pauvre Adolphe le gentil dictateur qui voulait nous sauver des judéo bolchévique.
Une pareille erreur d’un mec qui se prétend GRAND intello fait vraiment peur, pas besoin d etre tres éclairé pour décelé là une erreur fondamentale . Mauvaise foie ou betise ...!? Ca fait peur !! hitler le gentil, les communiste les mechants ! voila la une propagande nazi mais aussi l eco de la propagande atlantiste de la guerre froide. Comprendre l’empire.... ou lui lécher le cul ?
Mais le zozo se prétend aussi Marxiste en déclarant :
"le national socialisme c est la fin de la lutte des classes"
INCROYABLE !! avec des "sous hommes" des pays vaincu mis en esclaves , des ouvriers matraqués et sous la menace des armes, des opposants emprisonnés et au travaux forcés,(pour la simple année 1934 2000 communiste seront abattues et 60 000 envoyer en camp de "rééducation par le travail" ...la "droite des valeurs et la gauche du social" dirait le subversif MR DE Bonnet Soral ) des membres du partis privilégier(kapo, gestapiste,informateurs) des cadres du NSDAP (l’UMP a l allemande) nantis, des officiers devenus ministres, et bien sur des entrepreneurs internationaux et locaux enrichis constamment par la guerre et des passes droits fiscaux ; COMMENT PEUT ON PARLER DE FIN DE LA LUTTE DES CLASSES avec une telle stratification dans un meme pays !!?? Mais encore :
"le national socialisme c est le retour au plein emploi"
évidement mais la chine aussi, il suffit de payer 1 € / jours les salarier ou leur proposer la famine, le MEDEFF et Sarko aussi seraient la fin du chômage !! il suffit d envoyer la moitier de la population mourir à la guerre et l autre dans des camps de travaux forcé
peut etre est ce par ce que MONSIEUR pense que :
"la lutte des classes est un phénomène immanent de la révolution francaise" HAHAHAHAAH !!
le seigneur et ses serfs , le roi et ses sujets, les tribuns et leurs gourous, leurs shamans, leur chefs , le paysans et le propriétaire terriens ....
Soral n’est pas marxiste, il n’y comprend INDÉNIABLEMENT rien et n’a aucune vision historique et anthropologique contrairement a Marx. Il prêtant aussi que la révolution française etait uniquement le dessins d’une bourgeoisie anti catholique car le peuple vivait tres bien et en harmonie avec des autorités catho , houlalalala !! excite alors les croisades, l inquisition, les massacres des différents courant religieux, les conversions sanglantes et les pillages sous forme de dotes ; mais bon, pour soral l europe c est depuis toujours la "bonne" culture catho et la joie de vivre, ce qui dénote bien l’absence totale une foi de plus d’une vision historique des sujets qu’il traite, nous somme pour commencer d influence greco romaine, polythéiste !! (et bien encore des croyances païenne )
On pourrait continuer longtemps sur l’escroquerie intellectuel de ce gars, tant d erreurs sur de tel fondamentaux, tant de dévouement au FN et l ultra catholicité, toute cette dialectique nazillonne (sa haine des handicapés, des homos, des opposants, de la gauche et des "gauchiste",des "collabos" ,du métissage, des juifs, du "système",du complot judéo bolchévique, son gout pour les JO,son coté virile sécuritaire, son leaderisme/royalisme )
MONSIEUR l intello de garage vise t il une place de ministre de la propagande en 2017 ?? le Goebbels de Marine se fourvoie a mon avis sur bien des points (ou alors c est juste un pauvre con) pour rassembler tout plein de monde a l extreme droite, et renouer avec ses chances de carriériste dans un partis qu’il a lui même dénigré sous Marine puis adulé ....puis dénigré .... il se fourvoie et discrédite l ensemble des ses travaux bêtement pour des raisons électoraliste, dommage je dirais car pour ne pas tomber comme lui dans la malhonnêteté intellectuel je lui reconnait bien des cotés pertinent mais certainement pas dans tout les domaines, loin de la, mais n est ce pas le propre de la bonne propagande que de ressembler de pret a quelque chose d honnête ?
. Bref je ne ferais pas révérence, l’esprit critique impose aussi de vérifier les fondements et les sources (absentes bien souvent) de ses opinions .....des arguments il y en a des centaines il suffit de connaitre les sujets traité et pas se faire endormir par le flot de ses conneries et ses jolies phrases. il n’assène que des demies vérités pour faire passer d énormes mensonges
Et puis KARL MARX (et d’autre) n est pas un prête nom pour se donner l aire intelligent et sublimer ses idées creuses d’extreme droite !!
"Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre" de Karl Marx

(Commentaires désactivés)