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Pour l’ Europe, tout va bien en Amérique latine, sauf à ... Cuba !

La politisation du prix Sakharov.


29 novembre 2005.


Le 26 octobre 2005, le Parlement européen a conjointement
décerné le prix Sakharov à Mme Hauwa Ibrahim, juriste nigériane, aux
Dames en Blanc de Cuba et à l’organisation parisienne Reporters sans
frontières
(RSF). La première lauréate milite contre la lapidation des
femmes au Nigeria, les secondes exigent la libération de leurs proches
incarcérés pour association avec une puissance étrangère - les
Etats-Unis -, alors que RSF mène un combat, à géométrie variable, en
faveur de la « liberté de la presse ». Créée en 1988, cette récompense
annuelle, dotée de 50 000 euros, consacre des personnalités engagées
dans la « défense des droits de l’homme » qui reçoivent leur trophée en
grande pompe lors d’une cérémonie organisée à Strasbourg [1].


Depuis quelques années, l’Union européenne s’est alignée sur
la politique agressive des Etats-Unis envers Cuba et a adopté des
sanctions économiques à son encontre en 2003, même si elles ont été
suspendues depuis 2004 [2]. L’Europe justifie sa prise de position par
sa volonté de voir les « droits de l’homme » respectés à Cuba, en
faisant référence à la question de la « dissidence interne ». Cependant,
elle n’explique pas pourquoi Cuba est la seule nation qu’elle stigmatise
dans l’hémisphère américain où les violations des droits de l’homme sont
répandues et effrayantes [3] .

Par exemple, l’Union européenne n’a jamais prononcé de sanctions contre
des pays tels que le Salvador, le Honduras, le Mexique, la Colombie, l’
Equateur, Haïti, la Jamaïque, le Guatemala, la Bolivie, le Chili, le
Paraguay, l’Uruguay, la Guyane, le Brésil, l’Argentine, les Bahamas, le
Canada, la République dominicaine, Trinidad et Tobago, le Pérou, le
Nicaragua ou même les Etats-Unis, dont les gouvernements ne montrent qu’
une volonté très relative de respecter les droits de leurs concitoyens.


Selon le rapport 2005 d’Amnistie Internationale, au moins 159 femmes ont
été assassinées dans d’effroyables conditions au Salvador sans que les
coupables aient été traînés devant la justice. « L’impunité persiste
concernant des cas de violations de droits de l’homme commis durant le
conflit des années 1980-1991 et en rapport avec des cas plus récents,
incluant la violence contre les femmes », selon Amnistie. L’organisation
internationale souligne également qu’en août 2004, 31 détenus ont trouvé
la mort dans la prison La Esperanza sans que tous les responsables aient
été mis en examen [4]. L’Union européenne est restée silencieuse sur ces
évènements.

Pour ce qui est du Honduras, Amnistie Internationale
souligne que « des morts violentes d’enfants et de jeunes gens ont
atteint des niveaux alarmants. Des membres de groupes de droits de l’
homme, de groupes indigènes, les communautés homosexuelles, bisexuelles
et transsexuelles ont souffert d’intimidation, de harcèlement et des
menaces de mort. Deux militants indigènes sont actuellement prisonniers
politiques [5] ». Le Parlement européen n’a pas daigné considérer ces
deux prisonniers comme des candidats crédibles pour le prix Sakharov.

Le Mexique est le sujet d’un rapport très peu glorieux. « 
Les violations des droits de l’homme ont persisté particulièrement au
niveau de l’Etat où la détention arbitraire, la torture et les mauvais
traitements, ainsi que les abus du système judiciaire ont été répandus
[.]. Un certain nombre de militants des droits de l’homme ont été
menacés et trois journalistes ont été assassinés. Les progrès dans la
poursuite des responsables des violations de droits de l’homme sont très
limités. La violence politique a entouré les élections locales dans
plusieurs Etats », selon le rapport 2005 d’Amnistie Internationale [6]. Aucune sanction n’a été émise par l’Europe à l’encontre du Mexique.

La Colombie et son gouvernement ont un passif chargé en
terme de violations des droits de l’homme. Selon Amnistie
Internationale, « de sérieuses réserves sont à émettre au sujet du
processus [de démobilisation des Autodéfensas Unidas de Colombia], une
organisation paramilitaire qui jouit du soutien de l’armée,
principalement concernant la question de l’impunité, des violations du
cessez-le-feu des AUC et des sérieuses violations des droits de l’homme,
largement répandues, commises par les paramilitaires [.]. Malgré une
baisse de certains indicateurs de violence politique tels que les
kidnappings et les massacres, des rapports concernant des exécutions
extrajudiciaires effectuées directement par les forces armées ont
augmenté en 2004. Les cas de ’disparition’ et de torture restent très
élevés [.]. Durant les six premiers mois de 2004, près de 1 400 civils
ont été assassinés ou ont ’disparus’. Pendant l’année, près de 1 250
personnes ont été kidnappées et 287 000 ont été forcées de fuir leurs
maisons. Des centaines de civils ont été soumis à des détentions de
masse souvent illégales par les forces de sécurité. Le gouvernement
continue de qualifier la défense des droits de l’homme de promotion du
’terrorisme’ [7] . Mais les violations commises par le gouvernement de M.
Alvaro Uribe, fidèle allié de Washington, n’intéressent que très peu l’
Union européenne.

En Equateur, les « tribunaux de police continuent de
revendiquer une jurisprudence sur les cas des officiers de police
accusés de violations des droits de l’homme », selon l’organisation qui
remarque également que « les conditions de détention restent
difficiles ». De plus, « les leaders des communautés et les leaders
indigènes, ainsi que les journalistes, ont été attaqués, menacés et
intimidés » pour s’être montrés critiques des politiques
gouvernementales [8] .

Que dire de Haïti, pays dont le président Jean-Bertrand
Aristide démocratiquement élu, a été renversé par les puissances
occidentales dont la France ? Depuis, « de nombreux rapports d’
assassinats, de torture et de mauvais traitements par les forces de
police ont été établis. De nombreuses personnes restent en détention
sans charge ou procès établis contre elles, y compris des membres du
gouvernement de Jean-Bertrand Aristide [.]. Le système judiciaire ne
respecte toujours pas les normes internationales, laissant ainsi la
population sans protection judiciaire et entravant la lutte contre l’
impunité. Aucun effort significatif pour capturer des détenus fugitifs
convaincus de graves violations de droits de l’homme n’a été effectué
 [9] ». Le coup d’Etat contre M. Aristide, dont l’Europe est en partie
responsable, n’a fait qu’aggraver une situation déjà très difficile,
dont les premières victimes sont les civils.

La Jamaïque n’est pas en reste dans la course au mépris des
droits de l’homme. La brutalité policière et l’usage excessif de la
force sont monnaie courante. « Le nombre d’officiers de police accusés
de meurtre a augmenté, sans qu’une seule condamnation n’ait eu lieu. Au
moins 100 personnes ont été tuées par la police, dont beaucoup dans des
circonstances faisant penser à des assassinats extrajudiciaires ». De
plus, les conditions de détention sont tellement déplorables qu’Amnistie
Internationale les qualifie de « traitements cruels, inhumains et
dégradants [10] ». Mais la population jamaïcaine ne constitue pas une
priorité pour Washington donc le Parlement européen ne s’en occupe que
très peu.

Au Guatemala, « les évictions violentes des zones rurales
se sont énormément accrues. Les militants des droits de l’homme
souffrent toujours d’intimidation et de persécution. La violence contre
les femmes, en particulier les assassinats, a augmenté. L’impunité reste
endémique y compris pour les violations des droits de l’homme commises
dans le passé », mais l’Europe se focalise uniquement sur Cuba [11] .

En Bolivie, les cas de « torture et de mauvais traitements
des détenus ont été régulièrement rapportés » alors que « les conditions
d’incarcération restent préoccupantes ». Les enquêtes concernant les
confrontations qui ont eu lieu en 2003 entre des manifestants et les
forces de sécurité, qui ont coûté la vie à plus de 100 personnes et qui
ont fait des centaines de blessés en février et octobre 2003, n’ont
toujours pas été bouclées, permettant ainsi à l’impunité des forces
gouvernementales de prospérer. D’ailleurs quatre membres de l’armée
accusés du meurtre de deux civils en février 2003 ont été acquittés un
an plus tard en février 2004 [12] .

Le Chili ne se distingue pas des autres pays
latino-américains et « les efforts destinés à mettre fin à l’impunité
pour les violations des droits de l’homme du passé » n’ont pas été
exceptionnels. Les 28 000 victimes de tortures sous le régime militaire
n’ont toujours pas obtenu réparation. De plus, « les militants indigènes
mapuches ont subis de sérieuses violations de leurs droits », selon
Amnestie [13].

Au Paraguay, les membres d’organisations paysannes et les
groupes indigènes ont été persécutés suite à leurs revendications
sociales et agraires. Les nouvelles recrues de l’Armée ont également été
victimes de nombreux abus selon les enquêteurs internationaux de l’
organisation. Plus de 100 nouvelles recrues ont trouvé la mort depuis
1989 dans des circonstances mystérieuses [14].

Les conditions de détention dans les prisons uruguayennes
violent les normes internationales. La situation des femmes reste
désastreuse dans le pays : tout les neuf jours, une femme ou une jeune
fille meurt suite à des violences à son encontre. Les organisations de
femmes s’inquiètent du fait que le gouvernement ne prévoie pas une
législation contre la violence domestique [15] .

En Guyane, la peine de mort est fréquemment appliquée contre
les plus démunis. « Des escadrons de la mort ont enlevé, torturé et
assassiné des dizaines de personnes », selon Amnistie Internationale. De
plus, la police est également impliquée dans plusieurs meurtres et
exécutions extrajudiciaires. Dans les prisons surchargées, des cas de
torture et de mauvais traitements ont été rapportés. Les femmes sont
régulièrement victimes de violences et souffrent du trafic humain qui
les oblige à la prostitution, pandémie qui frappe le pays [16].

Le Brésil continue à être l’un des pays les plus violents du
continent américain où les droits de l’homme sont constamment bafoués.
« Des centaines, voire des milliers, de civils ont été tués par la
police dans des supposés échanges de tirs ». Dans l’Etat de Sao Paolo,
la police est responsable de 663 assassinats alors que dans l’Etat de
Rio de Janeiro, elle est impliquée dans 983 meurtres. « La vaste
majorité des victimes était jeune, pauvre, noire ou métisse » et « très
peu de cas ont été sujet à investigation. Plusieurs rapports ont montré
la participation constante de la police dans des ’escadrons de la mort’.
L’utilisation de la torture est très répandue et systématique ». Les
militants paysans et indigènes ont également été assassinés. « Les
criminels ont joui d’une grande impunité », selon Amnistie [17].

Si la violence est moins répandue en Argentine qu’au Brésil,
elle reste néanmoins présente et inquiétante. Dix-sept détenus ont
trouvé la mort dans la prison Mendoza dans des circonstances extrêmement
douteuses. Les conditions sanitaires liées à l’importante promiscuité
dans les pénitenciers ont entraîné une détérioration de la santé de
nombreux prisonniers. En novembre 2004, la Cour interaméricaine des
droits de l’homme a appelé le gouvernement argentin à protéger la vie et
l’intégrité physique de tous les détenus. Le même mois, le Comité des
Nations unies contre la torture a déploré le nombre important de cas de
torture et de mauvais traitements en comparaison avec le faible nombre
de condamnations pour les responsables des exactions [18].

Aux Bahamas, archipel touristique des Caraïbes, les mauvais
traitements infligés aux détenus Sidney McKenzie et Kazimierz
Kwasiborski ont entraîné leur mort. Les demandeurs d’asile ont également
été expulsés par la force sans que la procédure légale ait été
respectée. De plus, au moins « cinq enfants ont été détenus en violation
des normes internationales », selon le rapport 2005 alors que la
violence policière a fait trois victimes [19].

Le Canada est un pays développé où les droits de l’homme
sont censés être respectés. Mais, c’est loin d’être le cas puisque les
droits des femmes indigènes sont régulièrement violés. Marginalisées
socialement et d’un point de vue économique au Canada depuis des
décennies, les femmes indiennes continuent à être les victimes d’une
violence disproportionnée par rapport à la moyenne nationale. Les
autorités de la monarchie n’ont toujours pas mis en place « des plans d’
action destinés à assurer que les femmes indigènes et les filles
bénéficient de la protection nécessaire ». De même, la violence
policière ne se limite pas aux pays sous-développés mais touche
également les nations occidentales telles que le Canada. En effet, au
moins six personnes ont perdu la vie, atteintes par les balles de la
police [20] .

En République dominicaine, la police a ouvert le feu sur des
manifestants, tuant sept d’entre eux. Le manque d’attention médicale
dans les prisons s’est ajouté aux violences exercées par les autorités
pénitentiaires. « Benito Simón Gabriel, âgé de 19 ans, a déclaré avoir
été accroché à un mur pendant plus de sept heures en plein soleil à la
prison Monte Plata », d’après Amnistie. Autre fait incroyable, plusieurs
prisonniers ayant purgé leur peine sont restés en prison car ils n’
avaient pas les moyens de s’acquitter des frais administratifs de
sortie. Comme dans de nombreux autres pays latino-américains, la
violence contre les femmes a fait 89 victimes [21] .

A Trinidad et Tobago, minuscule archipel au large des côtes
vénézueliennes, les abus commis par les forces de police ont entraîné la
mort de 24 personnes. Les conditions de détention s’apparentent à de la
torture, selon Amnistie Internationale car les cellules de 9 mètres
carrés contiennent jusqu’à 17 détenus [22].

Le Pérou s’ajoute à la longue liste des pays où les droits
des plus démunis et des plus vulnérables n’ont que très peu de valeur.
Plus de 50% des Péruviens vivent dans la pauvreté et 25% dans l’
indigence la plus totale selon les Nations unies. Face aux troubles
sociaux, le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans plusieurs
régions, ce qui implique la suspension des garanties constitutionnelles
pour les citoyens. Plus de 500 femmes ont été violées par les membres de
l’armée selon la Commission pour la Vérité et la Réconciliation.
Plusieurs journalistes ont trouvé la mort dans l’exercice de leur
fonction. De nombreux prisonniers de conscience accusés injustement de
terrorisme sont toujours en prison. Le rapporteur spécial des Nations
unies pour le droit à la santé a exprimé son inquiétude concernant un
accord commercial signé avec les Etats-Unis qui prive des millions de
Péruviens de l’accès à des médicaments essentiels. Il a également
souligné que de nombreuses personnes sont décédées de maladies curables
 [23].

Le Nicaragua s’illustre malheureusement par la violence qui
frappe les femmes. Selon la police, près de 77 femmes ont été
assassinées en 2003. Le ministre de la Santé a déclaré que 95% des viols
avaient lieu à domicile. A cela s’ajoute l’effarante misère qui touche
une immense partie de la population [24] .

Au Venezuela, les tensions sont présentes depuis le sanglant
coup d’Etat avorté contre le président Hugo Chávez en avril 2002. L’
opposition, qui n’a cessé d’accumuler les défaites électorales depuis
son coup de force raté, a choisi la voie de la confrontation et de l’
illégalité pour faire entendre sa voix désormais minoritaire au sein de
la population. En novembre 2004, le procureur, qui menait l’enquête pour
déterminer les responsabilités de la junte putschiste et de ses
partisans, a été assassiné dans une explosion à la bombe à Caracas.
Selon Amnistie Internationale, « la polarisation politique a continué à 
déstabiliser le Venezuela. De violentes confrontations ont opposé les
partisans de l’opposition aux forces de l’ordre à travers le pays
 [25] ».


Amnistie Internationale a également établi un rapport
concernant Cuba. A la différence des autres nations latino-américaines,
aucun cas de violence policière contre la population n’est évoqué.
Aucune manifestation n’a été réprimée par les forces de l’ordre. De
même, aucune mention n’est faite d’une quelconque violence à l’encontre
des femmes. Selon l’organisation, près de « 70 prisonniers de conscience
se trouvent derrière les barreaux depuis leur arrestation en 2003.
Cependant, 18 prisonniers de conscience ont été relâchés et de nombreux
autres ont été déplacés vers des prisons proches de leurs demeures
familiales ». Pas un cas de torture contre les détenus n’est signalé par
Amnistie Internationale. Enfin, il convient de souligner que de tous les
rapports de l’organisation internationale concernant les nations du
continent américain, celui de Cuba est, de loin, le moins accablant
 [26] .

Le gouvernement cubain ne nie pas la présence en prison des individus
cités par Amnistie. La seule divergence réside dans les raisons ayant
conduit à l’incarcération de ceux que la presse internationale qualifie
de « dissidents ». Selon les médias, leur opposition aux autorités de La
Havane les a condamnés à des sanctions pénales, ce que réfute
catégoriquement le gouvernement cubain. Selon ce dernier, les personnes
en question ont été condamnées uniquement pour avoir accepté le
financement d’une puissance étrangère, à savoir les Etats-Unis. Les
agents infiltrés dans les réseaux de la « dissidence » ont présenté des
preuves irréfutables lors des différents procès [27]. Une autre source
étayant cette thèse est indiscutable : Washington admet dans ses propres
documents officiels disposer d’un budget de 50 millions de dollars
destiné à la fabrication d’une opposition interne à Cuba
 [28]. Ainsi, le
doute n’est désormais plus possible.


Le rapport 2005 d’Amnistie Internationale concernant les
Etats-Unis est accablant par sa gravité :

" Des centaines de prisonniers sont toujours détenus sans chefs d’
accusation ni procès sur la base navale étasunienne de Guantanamo, à 
Cuba. Des milliers de personnes ont été emprisonnées lors des opérations
militaires et sécuritaires étasuniennes en Irak et en Afghanistan et
elles se sont régulièrement vues refuser l’accès à leurs familles et à 
leurs avocats.

Des enquêtes militaires ont débuté ou ont été menées concernant les
accusations de torture et mauvais traitements des détenus par le
personnel étasunien à la prison d’Abou Ghraïb en Irak, ainsi que pour
les cas de mort en détention et mauvais traitements menés par les forces
étasuniennes ailleurs en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo. Des
preuves sont apparues au grand jour que l’administration étasunienne a
mis en pratique des techniques d’interrogation qui violent la Convention
des Nations unies contre la torture. [.]

Aux Etats-Unis, plus de 40 personnes sont décédées après avoir été
atteintes par les armes de la police [.]. La peine de mort continue à 
être imposée et appliquée.

Les objecteurs de conscience, le sergent Camilo Mejà­a Castillo et le
sergent Abdullah William Webster ont été emprisonnés ; ils sont des
prisonniers de conscience. [.]

En 2004, 59 personnes ont été exécutées, portant le nombre de
prisonniers tués à 944 depuis que la Cour suprême a levé le moratoire
sur les exécutions en 1976. 23 exécutions ont eu lieu au Texas en 2004
et 336 depuis 1976. [.]

Huit personnes poursuivies par la juridiction de Harris County au Texas
ont été exécutés dans l’année malgré les doutes qui planaient sur la
fiabilité des preuves scientifiques établies par le laboratoire criminel
du Département de police de Houston (HPD) où de sérieux problèmes sont
apparus en 2003. En octobre, un juge de la Cour d’appel criminelle du
Texas a affirmé qu’il devrait y avoir ’un moratoire sur toutes les
exécutions dans les cas où les condamnations se sont basées sur les
preuves du laboratoire criminel du HPD jusqu’à ce que la fiabilité des
preuves ait été vérifiée’. Sa voix a été la seule à s’élever lorsque la
Cour a refusé au détenu du couloir de la mort Dominique Green un délai
pour son exécution sur la base de doute envers l’exactitude du travail
balistique de HPD sur son cas, et la découverte de 280 boîtes de preuves
mal étiquetées qui pouvaient toucher des milliers de cas criminels.
Dominique Green a été exécuté le 26 octobre.

Les Etats-Unis continuent de violer le droit international en appliquant
la peine de mort contre des criminels mineurs - des personnes âgées de
moins de 18 ans au moment où elles ont commis leur crime. Près de 70
criminels mineurs ont été dans le couloir de la mort durant l’année,
dont plus d’un tiers au Texas. [.]

Le 31 mars [2004], la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu son
jugement concernant une plainte déposée par le Mexique au nom de ses
ressortissants arrêtés, auxquels on a refusé leurs droits consulaires et
qu’on a condamné à mort aux Etats-Unis. La CIJ a établi que les
Etats-Unis avaient violé leurs obligations internationales en vertu de
la Convention de Vienne sur les relations consulaires et qu’ils doivent
revoir et reconsidérer l’impact des violations concernant les cas des
ressortissants étrangers impliqués. La CIJ a noté avec ’grande
préoccupation’ que la date d’exécution avait été établie pour Osvaldo
Torres Aguilera, un des ressortissants mexicains cités dans la plainte.
L’exécution d’Osvaldo Torres a été commuée par la suite par le
gouverneur de l’Oklahoma après un appel à la clémence lancé par le
président du Mexique et une recommandation de commutation provenant du
bureau de clémence de l’Etat. [.]

Des prisonniers avec des antécédents sérieux de maladie mentale ont
continué à être condamnés à mort et exécutés.

Charles Singleton a été exécuté en Arkansas le 6 janvier [2004]. Durant
son séjour dans le couloir de la mort, sa maladie mentale était si
sévère qu’il avait dû être médicalisé de force.

Kelsey Patterson, dont le diagnostic a démontré qu’il souffrait de paranoïa schizophrénique, a été exécuté au Texas le 18 mai [2004]. Le
gouverneur du Texas a rejeté une recommandation de clémence en
provenance du bureau des pardons et des libertés conditionnelles de l’
Etat pour son cas.

Le 5 août [2004], James Hubbard a été exécuté en Alabama. Il était âgé
de 74 ans - la personne la plus âgée à être exécuté aux Etats-Unis
depuis 1977 - et avait fréquenté le couloir de la mort pendant plus d’un
quart de siècle. James Hubbart souffrait de démence ce qui l’amenait
parfois à oublier qui il était et pourquoi il était dans le couloir de
la mort [29] . "


Ce terrifiant rapport concernant la « plus grande démocratie
du monde » n’a pas amené l’Union européenne à se prononcer sur la
situation des droits de l’homme aux Etats-Unis, et montre encore une
fois le caractère illégitime et discriminatoire des sanctions imposées
par l’Europe à Cuba ; les raisons étant profondément politiques et
idéologiques.

Le Parlement européen justifie la nomination des Dames en
blanc par le combat qu’elles mènent pour la libération des « 
dissidents » : « Elles se font appeler les Dames en blanc (Damas de
blanco) et ont formé leur groupe au début de l’année 2004. Vêtues de
blanc, couleur qui symbolise l’innocence et la pureté, elles ont fait
écho aux femmes d’Argentine qui ont employé une tactique similaire dans
les années 1970 pour réclamer des nouvelles de leurs enfants disparus
pendant la période de dictature militaire [30] ».

Pour se draper d’une certaine légitimité et occulter les
raisons qui ont conduit leurs parents à la prison, les Dames en blanc
utilisent le moyen de lutte des Mères de la Place de mai et comparent
volontiers le combat qu’elles mènent au leur. La presse internationale s
’est également empressée à procéder à des comparaisons hâtives sans
évidemment chercher à connaître l’opinion des mères argentines, les
principales intéressées.

Interrogée à ce sujet, Mme Hebe de Bonafini, présidente de l’association
Mères de la Place de Mai, universellement reconnue et respectée pour sa
lutte infatigable contre les injustices, a dénoncé le rapprochement
fallacieux effectué par les Dames en blanc et a eu une réponse assez
cinglante envers les journalistes en question :

"Tout d’abord, laissez-moi vous dire que la Plaza de Mayo se trouve en
Argentine et nulle part ailleurs. Notre foulard blanc symbolise la vie
alors que ces femmes dont vous me parlez représentent la mort. Voila la
différence la plus importante et la plus substantielle qu’il faut
signaler à ces journalistes. Nous n’allons pas accepter que l’on nous
compare ou qu’elles utilisent nos symboles pour nous piétiner. Nous
sommes en total désaccord avec leurs propos.

Ces femmes défendent le terrorisme des Etats-Unis. Elle défendent le
premier pays terroriste du monde, celui qui a le plus de sang sur les
mains, celui qui a lancé le plus de bombes, celui qui a envahi le plus
de pays, celui qui a imposé les plus fortes sanctions économiques contre
les autres. Nous sommes en train de parler de la nation qui est
responsable des crimes d’Hiroshima et Nagasaki.

Ces femmes ne se rendent pas compte que la lutte des Mères de la Plaza
de Mayo symbolise l’amour que nous portons pour nos enfants disparus,
assassinés par les tyrans imposés par les Etats-Unis. Notre combat
représente la Révolution, celle que nos fils et nos filles avaient voulu
mettre en ouvre. Leur lutte est différente car elles défendent la
politique subversive des Etats-Unis qui n’est faite que d’oppression, de
répression et de mort [31]."


Le Parlement européen n’en est pas à sa première
contradiction. En effet, en 2002, il avait concédé le prix Sakharov à M.
Oswaldo Payá, leader du Mouvement chrétien de libération et promoteur du
Projet Varela à Cuba - en réalité élaboré par la Maison-Blanche - lié à 
l’extrême droite cubaine de Floride [32]. Or, M. Payá avait, quelques
mois auparavant, en avril 2002, soutenu ouvertement le coup d’Etat
fasciste contre le président Hugo Chávez du Venezuela
 [33]. L’obsession de l’Union européenne à l’égard de Cuba l’a amené à récompenser un
partisan du coup de force orchestré par Washington contre la démocratie
vénézuelienne pour le remercier de son « combat en faveur des droits de
l’homme ».


L’autre lauréat du prix Sakharov 2005 est la très
controversée organisation française Reporters sans frontières [34] .
Curieusement, le Parlement européen a choisi un candidat qui s’est
illustré par ses virulentes attaques contre le gouvernement cubain et
ses campagnes médiatiques destinées à réduire le nombre de touristes sur
l’àŽle des Caraïbes [35]. Ses liens avec la droite extrémiste cubaine de
Floride
ainsi que les subventions octroyées par Washington à son égard
expliquent en grande partie les prises de positions de l’organisation
dirigée par M. Robert Ménard [36].


L’Europe n’est pas prête de s’écarter de la ligne
interventionniste dans les affaires intérieures cubaines imposée par l’
administration Bush. Avec l’Allemagne qui vient une nouvelle fois de
faire preuve d’ingérence en invitant les représentants de la « 
dissidence » à son ambassade à Cuba, la République tchèque est la nation
européenne la plus virulente envers les autorités de La Havane [37]. Le ministre des Affaires étrangères tchèque, M. Ciryl Svodoba, est un
partisan farouche de la ligne dure avec le gouvernement révolutionnaire.
Il a appelé l’Union européenne à soutenir financièrement la « société
civile cubaine », dans le but de renverser le pouvoir en place [38].

La République tchèque mène depuis quelques années une
campagne européenne en faveur des « droits de l’homme » à Cuba. Elle
dénonce régulièrement ce qu’elle qualifie de « violations
inacceptables » des libertés individuelles dans l’àŽle
. Cependant, elle
oublie d’effectuer une évaluation de la situation des droits de l’homme
sur son propre territoire.

Selon Amnistie internationale, deux ressortissants anglais
et néo-zélandais ont été passé à tabac par la police et ont dû être
hospitalisés dans un état extrêmement préoccupant. En août 2004, à 
Olomouc, un homme a perdu la vie suite à des blessures infligées par un
officier de police. En mai 2004, le Comité des Nations unies contre la
torture a exprimé son inquiétude dans un rapport sur la violence
policière. Il a dénoncé « l’occurrence persistante des actes de violence
contre les Roms », ainsi que l’impunité dont jouissent les responsables
de ces crimes. Le Comité a également fustigé le système judiciaire qui
rechigne à prononcer des condamnations contre les fautifs [39].

En juin 2004, la Commission européenne contre le racisme et l’
intolérance a déploré que les recommandations faites aux autorités
tchèques pour combattre les discriminations et les inégalités n’aient
pas été appliquées. Elle a également dénoncé le fait que les enfants
roms soient systématiquement envoyés dans des écoles pour retardés
mentaux, et qu’un nombre disproportionné d’entre eux soient arrachés à 
leur familles pour être envoyés dans des institutions étatiques. La
Commission a, par la même occasion, condamné la stérilisation forcée de
plusieurs femmes roms. [40]

D’autre part, les agresseurs des Roms ne sont que très rarement
condamnés par la justice tchèque. Par exemple, en janvier 2004, MM. Petr
Blaize Jas et Marin Stiskala ont été seulement condamnés à trois ans de
prison avec sursis pour avoir agressé un couple de Roms. L’homme a été
torturé avec un tesson de bouteille alors que la femme, de surcroît
enceinte, a perdu la vue d’un oil après avoir été violemment frappée à 
la tête [41].

Le Comité européen pour la prévention de la torture ainsi que le Comité
des droits de l’homme des Nations unis ont dénoncé l’utilisation barbare
de lits-cages pour les patients et enfants souffrant de maladie mentale.
Le ministre de la Santé a déclaré avoir ordonné la suppression des
lits-cages dans toutes les institutions de santé. Mais, contre toute
attente, le président de la République, M. Václav Klaus, est
personnellement intervenu et a critiqué son ministre en déclarant que l’
interdiction des lits-cages constituait « une décision irréfléchie et
superflue ». Il a donc décidé de transférer le dossier au ministre du
Travail et des Affaires sociales qui a annulé la prohibition. La
désastreuse situation des droits de l’homme en République tchèque montre
à quel point les manigances du gouvernement de Prague contre Cuba
empestent l’hypocrisie et la soumission aux desideratas de Washington [42] .


En France, une personnalité politique de la gauche s’est
illustrée par ses positions contre le gouvernement cubain. M. Laurent
Fabius, numéro deux du Parti socialiste, a exhorté l’Union européenne et
le gouvernement français à apporter leur soutien aux « combattants de la
liberté », comme les qualifient les Etats-Unis. L’ancien Premier
Ministre sous le gouvernement de François Mitterrand qui, en 1986, avait
accueilli à bras ouvert le sanglant dictateur Jean-Claude Duvalier
qui a
terrorisé Haïti de 1971 à 1986, en lui offrant l’asile politique, milite
maintenant en faveur d’un alignement des autorités françaises sur la
politique de M. George Bush. Il souhaite apporter son « plein soutien au
mouvement des ’Dames en blanc’ » car « leur combat est exemplaire » et
« tous les démocrates doivent le soutenir [43] ».

Washington ne dit pas autre chose. Selon M. Caleb McCarry,
fonctionnaire du Département d’Etat nommé, le 28 juillet 2005,
coordinateur pour la transition à Cuba, le but de l’administration Bush
est « d’appuyer une transition authentique vers les libertés politiques
pour le peuple cubain » qui passe par le soutien financier de l’
opposition interne
, elle-même totalement coupée de la population. Les
tentatives de subversion qui se font dorénavant au grand jour ne
choquent pas l’Union européenne. Mais dès que les rigueurs de la loi
cubaine s’appliquent sur les contrevenants - qui en acceptant les
prébendes généreusement offertes par les Etats-Unis passent du statut d’
opposant à celui d’agent financé par une puissance étrangère -, elle s’
en émeut prétendant ignorer le fin fond de l’histoire [44].

Salim Lamrani


Laurent Fabius a égaré "son" dictateur, par Maxime Vivas.

Les Etats-Unis et la « dissidence » cubaine, par Salim Lamrani.

RSF adjure l’UE de l’aider à renverser Castro, par Maxime Vivas.

Les USA financent Reporters Sans Frontières, par Diana Barahona.


Mesures recommandées à Bush par la Commisssion pour contribuer à une Cuba libre : "Accélerer la fin du régime castriste à Cuba".

Edifiant ! : Déclaration du Secrétaire d’Etat adjoint US Robert Noriega à propos de Cuba.<BR>
A lire jusqu’au bout.

[1Anne-Laure Pham Viet Lac, « Trois lauréats pour le prix Sakharov », L’ Express, 26 octobre 2005.

[2Salim Lamrani, Cuba face à l’Empire : propagande, guerre économique et
terrorisme d’Etat (Outremont : Lanctôt, 2005), pp. 161-75.

[3Amnistie Internationale, « Report 2005 », 2005.
web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6
novembre 2005).

[4Amnistie Internationale, « Report 2005 - El Salvador », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[5Amnistie Internationale, « Report 2005 - Honduras », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[6Amnistie Internationale, « Report 2005 - Mexique », 2005. [http://web.amnesty.org/report2005/mex-summary-eng (site consulté le 6
novembre 2005).

[7Amnistie Internationale, « Report 2005 - Colombie », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[8Amnistie Internationale, « Report 2005 - Equateur », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[9Amnistie Internationale, « Report 2005 - Haïti », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[10Amnistie Internationale, « Report 2005 - Jamaïque », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[11Amnistie Internationale, « Report 2005 - Guatemala », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[12Amnistie Internationale, « Report 2005 - Bolivie », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[13Amnistie Internationale, « Report 2005 - Chili », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[14Amnistie Internationale, « Report 2005 - Paraguay », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[15Amnistie Internationale, « Report 2005 - Uruguay », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[16Amnistie Internationale, « Report 2005 - Guyane », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[17Amnistie Internationale, « Report 2005 - Brésil », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[18Amnistie Internationale, « Report 2005 - Argentine », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[19Amnistie Internationale, « Report 2005 - Bahamas », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[20Amnistie Internationale, « Report 2005 - Canada », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[21Amnistie Internationale, « Report 2005 - République dominicaine »,
2005. http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[22Amnistie Internationale, « Report 2005 - Trinidad & Tobago », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[23Amnistie Internationale, « Report 2005 - Pérou », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[24Amnistie Internationale, « Report 2005 - Nicaragua », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[25Amnistie Internationale, « Report 2005 - Venezuela », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[26Amnistie Internationale, « Report 2005 - Cuba », 2005.
http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[27Salim Lamrani, Cuba face à l’Empire : propagande, guerre économique
et terrorisme d’Etat, op. cit., pp. 120-25.

[28Colin L. Powell, Commission for Assistance to a Free Cuba,
(Washington : United States Department of State, mai 2004).www.state.gov/documents (site consulté le 7 mai 2004), p. 16 ; Roger F. Noriega, « Assistant Secretary Noriega’s Statement Before the House of Representatives Committee on International
Relations », Department of State, 3 mars 2005.www.state.gov (site consulté le 9 avril 2005).

[29Amnistie Internationale, « Report 2005 - Etats-Unis », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[30Parlement Européen, « Trois lauréats pour le Prix Sakharov 2005.
Femmes courage à Cuba : un groupe de femmes manifeste contre les
détentions abusives », 20 octobre 2005. www.europarl.eu.int (site
consulté le 31 octobre 2005).

[31Salim Lamrani, « La Plaza de Mayo se trouve en Argentine et nulle
part ailleurs », Cuba Solidarity Project, juin 2005.http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr (site consulté le 31 octobre 2005).

[32El Nuevo Herald, « Conciliados exiliados se unen al plan de Payá »,
18 février 2005, p. 21A ; El Nuevo Herald, « La isla y el exilio unidas
en un plan para la transición », 18 février 2005.

[33Pascual Serrano, « El là­der anticastrista Osvaldo Payá apoyó el golpe de Estado de Venezuela en abril del 2002", Rebelión, 16 février 2005.
www.rebelion.org (site consulté le 21 mars 2005).

[34Salim Lamrani, Cuba face à l’Empire : propagande, guerre économique et terrorisme d’Etat, op. cit., pp. 70-89.

[35Reporters sans frontières, « Le Comité de soutien à Raúl Rivero
distribue des livres aux touristes en partance pour Cuba », 27 mars 2004. www.rsf.org/article.php3?id_article=9662 (site consulté le 2 avril 2004).

[36Robert Ménard, « Forum de discussion avec Robert Ménard », Le Nouvel
Observateur, 18 avril 2005. www.nouvelobs.com/forum (site consulté le 22 avril 2005).

[37Frances Robles, « Invitations Create Diplomatic Flap », The Miami Herald, 6 octobre 2005 ; El Nuevo Herald, « Al rojo la tensión con
Europa », 5 octobre 2005.

[38El Nuevo Herald, « Checos firmes contra Castro », 5 novembre 2005.

[39Amnistie Internationale, « Report 2005 - République tchèque », 2005.http://web.amnesty.org/report2005 (site consulté le 6 novembre 2005).

[4040 Ibid.

[41Ibid.

[42Ibid.

[43Laurent Fabius, « Répression à Cuba, il faut agir », Libération, 29
octobre 2005.

[44El Nuevo Herald, « Washington apoya una transición auténtica », 2 octobre 2005


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