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18 commentaires

La VIe République, comme réalisation imaginaire d’un désir inconscient

Je lis quelque part : « Sarkozy revient ? VIe République, na ! » Ce qui reflète assez bien le niveau de réflexion proposé à une fraction de l'opinion.

La Ve République donne à Jean-Luc Mélenchon la possibilité de se faire élire avec 56% des suffrages comme la IVe la donna au Venezuela à Hugo Chávez.

Pour y arriver en 1998, le parti que Chávez fonda quelques années plus tôt sous la séculaire IVe s’appelait d’ailleurs « Mouvement pour la Ve République ».

Depuis cette position de Président, il réussit en 1999 à faire passer par référendum (92% de oui, mais 60% d’abstentions) la convocation d’une Constituante élue, qui fut constituée à 95% de chávistes.

La nouvelle Constitution, celle de la République bolivarienne du Venezuela, et non pas la Ve, dénomination abandonnée en chemin, fut soumise à référendum : 72% de oui, et Hugo Chávez fut réélu Président en 2000 avec 60% des voix.

Ce qui appelle au moins quatre observations.

D’abord sur l’état général de l’électorat d’un pays qui porta Hugo Chávez au pouvoir, et l’y maintint. Jusqu’à élire son successeur Nicolas Maduro.

Puis, sur la personnalité du Vénézuélien qui, militaire, non seulement ne participa jamais aux gouvernements de la défunte IVe République, ni ne nourrit aucune vénération pour aucun d’entre eux, mais eut même préalablement l’audace de tenter de prendre le pouvoir par un coup d’État, ce qui lui valut quelques années d’incarcération.

Ensuite, sur le caractère de la nouvelle constitution qui donna suffisamment de pouvoirs au Président pour qu’il garde en main l’initiative.

Enfin, ce qui est lié au point précédent, sur le rôle également déterminant des dirigeants d’une révolution, comme c’est encore le cas aujourd’hui avec Nicolás Maduro pour les réformes qu’il engage. Après la création de Conseils des mouvements de femmes, des mouvements de jeunesse, des mouvements des organisations de travailleurs, des mouvements des peuples indigènes, des mouvements des coordinations de paysans et de pêcheurs, des mouvements des travailleurs de la culture... qui n’étaient pas tombés du ciel, ni n’étaient sortis spontanément du terreau populaire, la création en juillet dernier du Conseil présidence/commune . cette instance de gouvernement populaire, dotée du rang présidentiel, comptera 120 délégués (à raison de 5 délégués communaux par état régional). Elle siègera tous les deux mois, renouvelée par une rotation annuelle de ses membres.

Comme l’idée de VIe République est visiblement importée depuis ce qui se passe là-bas, et sans aucune originalité, puisque le « Mouvement pour la VIe République » emprunte même jusqu’à son nom à ce qui s’est passé ailleurs, qu’il me soit permis de dire que je ne vois aucun point commun entre le Venezuela et la France qui autorise à penser sérieusement que la convocation d’une Constituante, sans chefs, et de par la volonté hypothétique des citoyens, permettrait de passer à une VIe République.

Aucun point commun, ni sur la structure de l’économie, ni sur le caractère du peuplement, ni sur l’état politique. Sauf celui, constitutionnel, de l’élection du président au suffrage universel direct.

Non plus que cette volonté citoyenne puisse se traduire dans la situation politique actuelle ne serait-ce que par 50,01% en faveur de Jean-Luc Mélenchon à la présidence, au moins en ce moment.

On en est donc à vouloir une Constituante pour une République qui ne serait plus présidentielle, sous un régime actuellement présidentiel, sans passer par la case de l’élection d’un Président, pour mener des réformes qui exigeraient une volonté populaire au plus haut point problématique et une poigne de fer au sommet que l’on a d’abord étêté.

Pour aller jusqu’au bout de l’imitation, il ne manque plus que la tentative de coup d’État, par la force des choses non pas militaire mais d’initiative citoyenne.

Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois, là-bas, comme réalité, la seconde fois, ici, comme rêverie.

Cependant, chacun a le droit de rêver, et nul ne détient les clés de la réalité de l’avenir.

La question se pose, néanmoins : la crise actuelle, que chacun s’accorde à repérer, n’affecterait-elle pas aussi la gauche impuissante sous la forme d’un délire ?

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COMMENTAIRES  

23/09/2014 08:34 par Cunégonde Godot

Dwaabala :
La question se pose, néanmoins : la crise actuelle, que chacun s’accorde à repérer, n’affecterait-elle pas aussi la gauche impuissante sous la forme d’un délire ?

La "gauche" délire parce qu’elle est impuissante, ou est-elle impuissante parce qu’elle délire ?
La "gauche" est impuissante parce qu’elle délire : l’ébouriffant "observatoire (un de plus) de la gratuité" dont on parle à côté en est un des plus flagrants (et désespérants) symptômes...

23/09/2014 09:34 par Clocel

Quelle gauche ?
Il est où ce peuple de gauche pas ou mal représenté ?

"Pour aller jusqu’au bout de l’imitation, il ne manque plus que la tentative de coup d’État, par la force des choses non pas militaire mais d’initiative citoyenne."
Courage !
Va déjà falloir "fabriquer" des "citoyens" et leurs greffer des initiatives, pas gagné. et d’abord les "débrancher" de l’hypnotique pouvoir de Babylone, les américains sont toujours nos sauveurs dans nos têtes.
 Qui sont-ils derrière le vernis du dressage scolaire et le façonnage des media ?
Être citoyen, c’est plus qu’une appartenance déclarée, c’est un acte de foi engagé, quelque chose qui dépasse les limites de la petite personne.
ça implique implicitement l’acceptation du sacrifice suprême pour une cause qui dépasse le cadre étroit du Moi et de notre finitude.
L’hypothèse de gagner (un combat), implique que nous ayons quelque chose à perdre, d’accepter la partie, et pas au jeu habituel où nous laissons l’adversaire écrire les règles de nos défaites programmées.

Faut se rendre à l’évidence, la majorité d’entre nous a choisi la pilule bleue et se fout pas mal d’Alice et du lapin blanc...
http://www.youtube.com/watch?v=TgfLNObfwLg

23/09/2014 10:21 par Délia

Est-ce à dire que le gouvernement Chavez fut néfaste au Venezuela ?
Qui a dit "L’Utopie est la pouponnière des Révolutions" ? Surtout pas Mon Saigneur Pognon !
Alors oui, l’idée d’une 6ème république, comme tentative d’aller ensemble construire d’autres bases à une organisation sociale, ben moi, je ne crache pas dessus....
What else, sinon ? Proposez mieux, et je vous accompagne !

23/09/2014 10:34 par Christophe

Même si la France n’est pas le Venezuela, je veux bien, sans illusion, participer à rendre ce rêve réel, Qu’y a-t’il d’autre qui fasse rêver ?
Les concessions rendent impuissants.
J’entends parfois les gens non politisés dire : mais est-ce qu’il ne pourrait pas y avoir un parti qui ne soit ni de droite ni de gauche...
Chavez a mis en avant les mouvements populaires plutôt que les idées ou les idéologies. Il était lui-même croyant (ce qui donne beaucoup de plaisir aux anarchistes pour se défouler sur lui).
Je ne sais plus qui a dit que le principal trésor d’une révolution c’est l’esprit de révolte. C’est ce trésor qu’il faut garder et faire vivre.

23/09/2014 17:16 par Erde

« La Ve République donne à Jean-Luc Mélenchon la possibilité de se faire élire avec 56% des suffrages comme la IVe la donna au Venezuela à Hugo Chávez. »

Idée intéressante s’il en est, mais j’aimerais comprendre comment la Méluche pourrait arriver à ce score lors d’élection présidentielle, sachant qu’en 2012 il a obtenu 11.1%......
Aussi pour éclaire ma ( notre) lanterne, serait-il possible de développer cette affirmation ?
Merci

23/09/2014 18:05 par Dwaabala

@ Cunégonde Godot
Je ne veux pas non plus trop accabler la gauche, qui fut pendant longtemps un nom que je ne pouvais plus prononcer parce qu’il me rendait la bouche pâteuse et, je ne sais pourquoi, embuait mes yeux du voile de L. Fabius.
Elle a au moins le mérite aujourd’hui de nous permettre d’en parler, fût-ce pour la vitupérer, mais surtout que l’on puisse soi-même tenter de s’exprimer de son point de vue.

23/09/2014 19:23 par Dwaabala

@ Erde
Je ne suis pas des familiers de J-L Mélenchon pour l’appeler Méluche, mais note que l’ironie (un peu triste) semble vous échapper.

23/09/2014 21:08 par Cunégonde Godot

Je ne veux pas non plus trop accabler la gauche, qui fut pendant longtemps un nom que je ne pouvais plus prononcer parce qu’il me rendait la bouche pâteuse et, je ne sais pourquoi, embuait mes yeux du voile de L. Fabius.
Elle a au moins le mérite aujourd’hui de nous permettre d’en parler, fût-ce pour la vitupérer, mais surtout que l’on puisse soi-même tenter de s’exprimer de son point de vue.

Pourquoi ne pas créer un "Observatoire de la radicale gauchedelagauche" dans la partâââge et le divertsité (et bio) pour la planète sauver ? Ça marcherait du feu de dieu...

23/09/2014 21:53 par Maxime Vivas

Pourquoi ne pas créer un "Observatoire de la radicale gauchedelagauche" dans la partâââge et le divertsité (et bio) pour la planète sauver ? Ça marcherait du feu de dieu...

Bonne, idée passez devant on vous, suit.
Et bravo de négliger la critique, qui est votre mode d’expression préféré, pour aller vers l’action. :-)

23/09/2014 22:15 par Lionel

@ Cunégonde, que savez-vous de l’idée de gratuité pour en parler de manière aussi savante ???
Merci de votre renvoi à "à côté" et laissez-moi vous conseiller un excellent ouvrage qui ne fait qu’en parler :
http://www.librairie-renaissance.fr/9782841621217-gratuite-de-la-sagot-duvauroux-jean/
Et pour tenter d’en finir avec votre cynisme, je rejoins Délia pour penser l’Utopie comme seul moteur du changement et ajoute que cet "impayable" Raoul Vanheigem va jusqu’à connaître le marxisme sur le bout des doigts et à l’affront de l’utiliser pour l’analyse d’une possible société de gratuité...
( Pardonnez mon squatt, Dwabala, c’est une allusion à une non-discussion "d’à côté", c’est juste là, en dessous.)
J’ajoute que je ne vous ferai pas l’affront de vous faire connaître Paul Lafargue et comme je l’ai dit sous un autre article, la CGT locale de la colonie où je vis à organisé un colloque autour d’un possible bannissement du salariat - autre utopie à se tordre de rire ! -. Ce fut un franc succès !
Alors de quoi s’agit-il ?
Qu’est-ce qui fait blocage chez vous ( j’élargis le vous à toutes les personnes qui ne disent rien mais... ) pour être aussi hostile à l’idée de société de gratuité ?
Auriez-vous de l’Humain une si sombre idée ?...

23/09/2014 22:57 par Dwaabala

@ Lionel
Vous êtes tout pardonné, mais depuis le jour où Cunégonde Godot m’a tourné le dos dans un grand frou-frou de jupe offensée, après m’avoir déclaré « Vous pouvez être extrêment discourtois dans vos commentaires », je ne la prends plus qu’avec précaution.

24/09/2014 10:33 par eric

bonjour,Mauris Dwaabala,
Je suis surpris de l’abord disons "surfacique" d’une démarche tel que la mise en place d’une constituante,vous remarquerez au passage que je ne parle pas de VIème République car il faut procéder par étapes n’est-ce-pas,qui mérite tout de même des arguments un peu plus approfondis.
Je suis surpris aussi de la personnalisation que vous tentez d’en faire,de ce point de vue vous ne vous écartez point de la presse mainstream...

Je pense que l’on peut admettre la déviance monarchique de la constitution actuelle,que l’on peut admettre aussi la modification de celle-ci quelques vingtaine de fois sans consultations des principaux intéressé-es c’est à dire la population.
J’aimerais alors savoir comment dans ces institutions devenues oligarchique,l’on pourrais créer la brèche de ce qui devrais être la norme c’est à dire la vraie représentation des difficultés des gens et leurs résolutions par des actes politiques forts.

J’estime compte tenu de la détresse morale(pas la moralité) de la désorientation politique que subissent les gens,il faut que s’engagent des débats,diffusés,retranscris sous quelques formes que ce soit au niveau national, afin d’en finir avec les mensonges,manipulations et de prendre appui sur les réalités qui nous permettrais de dégager une orientation viable vers l’avenir.
Là où vous vous trompez, est de prendre les choses de manière doctrinale,je pense que c’est faux,je pense que encore aujourd’hui d’aborder les sujets d’une façon désintéressées est possible,qu’il y a aujourd’hui des hommes et des femmes qui pensent pour l’intérêt général.

Certes je ne nie pas les difficultés mais cela a le mérite au moins d’essayer de faire bouger les lignes tellement figées que pour la part de beaucoup l’évocation de la fatalité fait foi mais vous savez très bien les ravages que fait la véhiculisation de la pensée unique,le verrouillage total de l’affirmation qu’une autre voie est possible.

Pour conclure,et cela est personnel,j’aimerai pouvoir dire à mes enfants que au moins,notre génération,auras tenté quelque chose autre que la résignation ;qu’ils constatent qu’une force progressiste n’est pas que des mots.

24/09/2014 11:11 par Autrement

Pas besoin de chercher loin pour voir s’étaler la mauvaise foi (sartrienne ou althussérienne ?) de l’exposé de M. Dwaabala : dès le début il annonce : « J’ai lu quelque part... La VIème république, Na ! ». Pas une fois il ne fait référence au document initial et authentique : la tribune de JL Mélenchon que le Monde a publiée en date du 19/09/14, et que l’on peut lire ici : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/09/19/6e-republique-la-souverainete-populaire-jusquau-bout/ . (NB à l’intention de LGS : je ne suis pas au PG et je ne fais pas de prosélytisme, je préfère seulement cette adresse à celle du Monde, et le texte y est plus lisible.)
Toute la « démonstration » de M. Dwaabala repose sur une comparaison avec le Vénézuela, et veut montrer que dans la France d’aujourd’hui l’idée d’une VIème république n’est pas « réaliste », comme il l’avait déjà affirmé dans un précédent message. Là, c’est le vocabulaire même de la droite : vu la réalité du « réel », un smic à 1.700 euros n’est pas « réaliste », la retraite à 60 ans n’est pas « réaliste », la gratuité de l’eau n’est pas « réaliste » etc. Et ce qui s’est passé au Vénézuela serait uniquement « spécifique » à ce pays.
Regardez les pyramides, les temples grecs, les cathédrales : ces constructions architecturales étaient-elles « réalistes » dans le contexte de leur pays et de leur époque ? Regardez le château de Chambord : n’est-ce pas à l’évidence un pur délire, au regard des conditions économiques et sociales de la France du XVIème siècle ? M. Dwaabala semble avoir oublié le B-A-BA de l’humanisme marxiste : est réalisable ce qu’on entreprend de réaliser, d’autant que l’exigence (et non seulement le désir), - en l’occurence, celle de restaurer la souveraineté populaire -, en est déjà inscrite en creux dans l’état de choses actuel et factuel : le possible est une catégorie de la pratique. Comme l’a précisé JL Mélenchon, pour que le projet d’une nouvelle constitution conçue par et pour le peuple devienne réalisable, il faut que le peuple s’en mêle, il faut qu’il soit lui-même le promoteur, le rédacteur, le Constituant ; s’il ne s’en mêle pas, il ne se passera rien.
Mais voilà, Arsène-Dwaabala « du plus haut de son esprit, contemple les hommes ; et dans l’éloignement d’où il les voit, il est comme effrayé de leur petitesse ». Il ignore volontairement, dans son omnipotence intellectuelle (« Na » !), la grandeur de ce qui se passe déjà en France dans les interstices du « système » : du fait de ce peuple, la gratuité des transports a effectivement été réalisée (voir ici ), et sont menées depuis longtemps en collectif, malgré les difficultés, des luttes d’intérêt général, comme celle des Intermittents du spectacle, directement contre le Medef et contre la banalisation de la précarité (voir le numéro spécial de Politis : La bataille d’Avignon, N°1310, daté 3 juillet 2014). Sans parler de tous les collectifs auto-gérés du genre Amap, et du développement associatif et solidaire que l’on peut observer en beaucoup d’endroits, malgré les restrictions budgétaires.
Evidemment la nouvelle constitution, si le peuple en décide par referendum au terme d’un processus victorieux alliant la puissance de la rue à celle des urnes, ne suffira jamais par elle-même à tout régler (personne ne soutient une telle sottise, sauf pour caricaturer le projet) : il faudra que le peuple, une fois mis fin au présidentialisme autoritaire, continue à s’en mêler, qu’il avance sur l’intérêt général, qu’il légifère lui-même et contrôle continuement le législateur, qu’il mette rapidement en vigueur de nouvelles lois sur la presse et l’information, afin que la bourgeoisie ne lui confisque pas au fur et à mesure le résultat de ses combats, anciens et nouveaux, comme après la révolution de 1789.
Le projet d’une 6ème république est donc, avec les luttes indispensables que son orientation permet dès maintenant de développer, la seule issue réaliste en même temps que dynamique à la situation politique bloquée où nous nous trouvons, et au désastre socio-économique qui va avec ; blocage qui réduit les pronostics de café du commerce, et autres pourcentages électoraux, au tiercet forcément gagnant : UMP, PS, FN, avec comme président inamovible, le Medef et ses appuis euro-US.
Monsieur Dwaabala, vous avez tout faux, vous pouvez manger votre chapeau.

24/09/2014 11:51 par Dwaabala

Bonjour Eric
la mise en place d’une constituante Vous avez la méthode, autre que celle de l’élection d’un Président et d’une majorité, et si elle est rétive d’un référendum proposé par le premier ?
la personnalisation que vous tentez d’en faire, J’ai vu l’appel à signer sur le blog de J-L Mélenchon, mais pas dans l’Humanité.
comment dans ces institutions devenues oligarchique,l’on pourrais créer la brèche Comme au Venezuela : par l’élection d’un Président qui veut le faire.
,il faut que s’engagent des débats,diffusés,retranscris sous quelques formes que ce soit au niveau national, Sans commentaire.
Là où vous vous trompez, est de prendre les choses de manière doctrinale, Vous pensez réellement que réfléchir un peu sur les origines et l’impuissance d’un mot d’ordre est doctrinal ?

24/09/2014 14:19 par Dwaabala

@ Lionel
J’ajouterai au sujet de la gratuité qu’elle a déjà existé pour beaucoup de services en URSS, et qu’elle existe aussi certainement aujourd’hui ailleurs.

24/09/2014 19:32 par Dwaabala

@ Autrement
Était-il vraiment nécessaire que je donne le lien de ma citation d’ouverture ? Il s’agit d’un commentaire sous un article de l’Humanité.fr relatif au retour de Sarkozy. Et puisque vous le désirez, semble-t-il, en voici un autre, d’aujourd’hui même, sous l’ article : Avec un Sénat à gauche, tout était pourtant possible : « Mr Paul Chambers
Mardi, 23 Septembre, 2014 - 23:40 Changeons de république http://www.m6r.fr/2014/09/je-signe/f» http://www.humanite.fr/avec-un-senat-gauche-tout-etait-pourtant-possible-552320
Pour le restant et l’essentiel, ma réponse à @ Eric suffit.
Un mot simplement, sur la comparaison que vous supposez établie entre la France et le Venezuela dans mon billet.
Il s’agit précisément de montrer qu’il n’y a aucune comparaison possible, et j’en donne les raisons ; puisque comparaison n’est pas raison.
Il s’agissait de montrer le peu d’originalité de l’idée de la 6e République et d’avancer à titre d’hypothèse d’où elle a surgie : sans prétendre atteindre au rang d’historien des idées, je maintiens ce que je dis.
Quant à renvoyer son interlocuteur dans les cordes de la droite, ou de TF1, ou de Pujadas, j’ai déjà pu constater le manque d’argument que cet acte recouvre.

Bref, à mes yeux, votre argumentation n’est guère plus riche que celle du « VIe République, na ! » »

28/09/2014 04:04 par alain harrison

Bonjour.

Autrement dit« :
« « Regardez les pyramides, les temples grecs, les cathédrales : ces constructions architecturales étaient-elles « réalistes » dans le contexte de leur pays et de leur époque ? Regardez le château de Chambord : n’est-ce pas à l’évidence un pur délire, au regard des conditions économiques et sociales de la France du XVIème siècle ? M. Dwaabala semble avoir oublié le B-A-BA de l’humanisme marxiste : est réalisable ce qu’on entreprend de réaliser.. » »

La pensée unique crée deux mondes : celui d’en haut, la troll-ka.
Et la pyramide des serviteurs.
On se croirait dans l’égypte des pharaons, plus loin que dans le moyen-âge.
La finance sera toujours en avance dans le passé.
L’humanisme marxiste : est réalisable ce qu’on entreprend de réaliser.
D’abord quittons le conditionnement de la pensée : je suis une ressource disposable....
Quittons le conformisme de sa pensée et créons la nôtre.
Au lieu de réagir, agissons. Il y a des initiatives citoyennes et de citoyens (es).
Je reprends un commentaire d’une citoyenne qui a décidé de prendre l’initiative :

Le Trait dit :

1 juillet 2014 à 22 h 46 min

Bonsoir,
« « Militante au PG, ayant compris le danger, bien avant le vote FN, j’ai, en mon nom propre et sans reprendre aucun titre, lancer des Ateliers Constituante, déjà trois, parfaitement réussis, avec aussi des participants qui se sont eux même lancés, ils en font à plus de 60 et même 135 km d’ici, cela commence à faire tâche d’huile.
C’est d’autant plus important de travailler à reconstruire la Démocratie réellement, que c’est aux citoyens, trompés par des élus traîtres à la Gauche, qu’il appartient et à eux seuls de refaire la Constitution.
C’est la loi des lois, celle qui doit régir les actions de nos élus et ce n’est donc pas à eux de la faire ou de la modifier, surtout à leur profit et en parfaite accord avec l’Europe dont les citoyens ne veulent plus.
Nous devons être prêt pour une 6ème République, qui rendra sa confiance au Peuple et sera placée sous son unique contrôle, c’est à nous de rétablir la Démocratie. » »
http://patrick-le-hyaric.fr/les-forces-du-capital-sont-au-combat/
Autrement dit :
« « Comme l’a précisé JL Mélenchon, pour que le projet d’une nouvelle constitution conçue par et pour le peuple devienne réalisable, il faut que le peuple s’en mêle, il faut qu’il soit lui-même le promoteur, le rédacteur, le Constituant ; s’il ne s’en mêle pas, il ne se passera rien. » »

Quand le peuple parlera du revenu de base couplé aux coopératives autogérées à temps partagé. Du potentiel et des avantages pour tous.

Quand il sera tanné de se cantonner dans le pourquoi...c’est pas possible..
Qu’il se dira pourquoi pas, il y a déjà des coops qui marchent de différents modèles avec leur expertise.

Allez, il y a des solutions a profusion. Rassemblons-nous pour en parler, un premier pas....Rassemblons-nous pour construire la politique, la constitution, le parti citoyen (communisme-socialisme-humanisme).

Le ralliement : l’Humain d’Abord.

Le contenu à remplir : revenu de base, coop partagé, se redonné une éducation, une éducation juste, une éducation adéquate qui construit l’humain dans son sens et son intégrité.

http://www.humanite.fr/social-eco/scop-un-associe-une-voix-qu%E2%80%99il-ait-mis-8000-ou-30-euros-502956?x

Des articles pour penser une nouvelle économie libérée..

.http://www.reseau-salariat.info/3d02042ea4f8daa3b5dda0f837ed0971

http://www.humanite.fr/bernard-friot-le-salariat-cest-la-classe-revolutionnaire-en-train-de-se-construire

http://www.humanite.fr/social-eco/le-mutuellisme-un-engagement-d-avenir-550024

NON au trans humance des fous milliardaires qui se pensent au-dessus. L’argent donne le sens de la nouvelle supériorité.

L’Évolution selon le néo-libéralisme : j’ai plus d’argent, je suis plus supérieur.

Vous croyez qu’ils ne pensent pas comme ça !!!

Mais la néo-bio-technologie est leur grand espoir de devenir des dieux parmis les hommes serviteurs. Dans leur imaginaire ils sont devenus des trans - humains à valeur ajoutée : immortel.

Patri Friedman, petit-fils de…, flotte en eau ultralibérale
Pierric Marissal
Mercredi, 3 Septembre, 2014
<<>>
http://www.humanite.fr/patri-friedman-petit-fils-de-flotte-en-eau-ultraliberale-550733?IdTis=XTC-FT08-AI57XA-DD-DE35I-D2T5
Transhumanisme
Canal savoir (Québec)
Durée : 1 émission – 60 min
Jusqu’où repousser les limites du corps humain ? Jusqu’où va-t-on et jusqu’où devrait-on aller pour tenter de modifier le corps humain afin d’améliorer ses performances athlétiques, de repousser les maladies, le vieillissement et éventuellement la mort ? Discussions éthiques et morales.
Gilbert Hottois, universitaire et philosophe belge, spécialiste des questions d’éthique et de la technoscience, professeur à l’Université libre de Bruxelles
Thomas De Koninck, philosophe québécois, professeur titulaire à la Faculté de philosophie de l’Université Laval
Céline Lafontaine, professeure agrégée, département de sociologie, Université de Montréal
DIFFUSIONS :
Mardi 02 décembre 2014 à 18:00
Jeudi 04 décembre 2014 à 14:00

28/09/2014 13:53 par Dwaabala

@ alain harrison dit « M. Dwaabala semble avoir oublié le B-A-BA de l’humanisme marxiste : est réalisable ce qu’on entreprend de réaliser.. »
Il fait partie de cette catégorie de philosophes qui vous sortent de leur propre fond des principes marxistes, voire dans certains cas carrément des citations de Marx. Si je me trompe, il serait instructif pour moi qu’il précise un peu d’où il tient celui qu’il rappelle.
Heureusement, l’appel au peuple pour une Constituante n’est qu’un agréable passe-temps pour certains esprits qui aiment à gambader parce que sinon, dans la conjoncture, le risque serait grand qu’au lieu d’aboutir à la VIe République, la révolution citoyenne n’enfante un IIe État français. Le premier, rappelons-le ayant été celui du régime de Vichy.
La possibilité de réformer la Constitution s’offre d’ailleurs aussi dans le cadre de la Ve république avec le vote des 2/3 du Congrès, c’est-à-dire Assemblée nationale et Sénat réunis.

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