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Le duvaliérisme en action

Dans nos précédents articles,nous avions tenu à souligner la longue période de noirceur endurée par le peuple haïtien sous le régime fasciste des Duvalier père et fils. Les duvaliéristes qui, dans une Haïti sous occupation ont repris le pouvoir avec Sweet Micky en première ligne, n’ont pas tardé à sortir leurs griffes:intimidations,enlèvement de parlementaire,menaces répétées é l’encontre des travailleurs de la presse,"descente des lieux" en la résidence du Premier Ministre, parlementaires menacés,assaut contre des étudiants de la Faculté d’Ethnologie suivi d’arrestations...Et pour clore cette liste non exhaustive copie de la lettre musclée ci-jointe du Ministre de la Défense au Recteur de l’UEH. On ne saurait leur reprocher de cacher leur jeu. Martelly avait promis la transparence, promesse tenue donc ! La balle est dans le camp des démocrates... s’il en reste.

Cabinet Particulier
du Président Michel Joseph Martelly

Le Directeur
PNITMP/rjhll584
Port-au-Prince, le 28 février 2012

Monsieur Jean-Vernet HENRY
Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti
En ses Bureaux

Monsieur le Recteur,

Le jeudi 23 février 2012, les services de la présidence, à travers le secrétariat privé du Chef de l’Etat, a invité le Rectorat à une rencontre autour des problèmes que confronte l’Université d’Etat d’Haïti avec tout le Conseil au grand complet, le vendredi 24 février 2012. Selon vous, le délai imparti étant trop court pour étendre l’invitation à tous les membres du conseil, la présidence a reporté la rencontre au mardi 28 février à 15 heures.

Juste quelques heures avant la rencontre, vous avez envoyé à la présidence un courriel stipulant : « Le Conseil de l’Université autorise le Conseil Exécutif de l’UEH, accompagné de quelques uns de ses membres à rencontrer la Présidence de la République, afin de dissiper le malaise provoqué par les graves incidents survenus le 17 février 2012 à la Faculté d’Ethnologie ... » (sic) Ce faisant, vous avez fixé poliment à la présidence l’ordre du jour de la séance de travail.

Au cours des huit derniers mois, la Présidence a joué un rôle de premier plan dans la consolidation des institutions de l’Etat rendue nécessaire par des dérives de tous genres. Impliquée dans ce processus, il est donc de son devoir, dans un esprit participatif de demander au Rectorat d’inviter les membres du conseil de l’Université à une rencontre pour débattre des questions relatives à l’Université qui est une Institution de l’Etat. Je veux souligner à votre attention que la présidence n’a pas demandé au conseil de se faire représenter embryonnairement, vu que chaque décanat devrait être en mesure de défendre sa position et d’étaler les problèmes inhérents à sa propre institution.

Peut-être voyez-vous les choses différemment et êtes sans doute satisfait de la marche de nos Facultés et Écoles Supérieures. Je serais tenté de souligner à votre attention, cependant, qu’à un moment aussi critique, il serait préjudiciable de saper les efforts jusqu’ici consentis pour venir en aide à des dizaines de milliers d’étudiants qui sont confrontés aujourd’hui à la dure réalité d’une université qui peine à s’élever à la dimension minimum des centres régionaux et internationaux.

Le voeu du Chef de l’État est de doter la jeunesse haïtienne de Centres Universitaires qui n’auraient rien à envier à la formation proposée par les autres centres de la région. Ainsi, le support de tous à la mise en oeuvre d’un tel programme s’avère indispensable et le progrès escompté est à ce prix. Il faut d’abord débattre de la question ; il faut aussi débattre de toutes les questions fondamentales avec le Conseil dans son ensemble.

Ce qu’il faut surtout retenir, pour entreprendre des réformes au sein de l’Université il fut de l’argent, des bailleurs de fonds et la stabilité institutionnelle. Une telle initiative exige que chacun joue sa participation à fond. Maintenant, si vous estimez avec votre conseil que vous êtes suffisamment confortable dans cette situation, il nous resterait qu’à prendre acte de la qualité de collaboration que vous offrez à la recherche de solutions à des problèmes qui sont posés à l’UEH, aux responsables de l’État.

Dès lors, en relation avec ce qui a été dit plus haut, la Présidence, comme vous l’a déjà confirmé le secrétariat privé, ne recevra pas aujourd’hui à 3heures cette délégation- mandatée par une résolution à votre seule signature - et composée de vous et de quelques membres du Conseil désignés pour traiter des questions de l’Université en son entier.

Recevez, Monsieur le Recteur, l’expression de mes salutations distinguées.
signé/Thierry MAYARD-PAUL, av.

cc : Conseil de l’Université d’Etat d’Haïti (CUEH)
ENS/FAMV/FDS/FDSE/FE/FLA/FMP/FO/IEREH/INAGHEI

URL de cet article 15975
  

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