Je ne suis allé qu’une seule fois dans ma vie au Venezuela.
C’était à l’occasion de l’inauguration d’une grande exposition de plusieurs centaines d’entreprises exportatrices françaises, baptisée « Francia 2000 », organisée par le Centre Français des Manifestations à l’Étranger, et qui se tenait à Caracas dans les tout premiers jours de mai 1993.
Travaillant à l’époque, et depuis quelques jours, au cabinet du ministre du commerce extérieur, celui-ci m’avait demandé d’accompagner Mme Lucette Michaux-Chevry, ministre chargée de l’action humanitaire et des droits de l’homme, que le Premier ministre français avait désignée pour aller inaugurer cette exposition. Car il est d’usage qu’un membre du gouvernement fasse le déplacement dans de tels cas, pour soutenir les efforts de nos entreprises à l’exportation.
Début mai 1993 : Une étrange audience avec un Président de la République aux abois
Parmi les visites protocolaires, le programme prévoyait que la représentante du gouvernement français serait reçue en audience par le Président de la République de l’époque, M. Carlos Andrés Pérez. J’avais accompagné la ministre et l’ambassadeur de France à cet entretien.
Cela valait le déplacement et je me le rappelle, vingt ans après, comme si c’était hier. Alors que nous fûmes reçus au Palais de Miraflores - la présidence de la République - pour une audience fixée à 15 heures, donc en milieu de journée, nous eûmes la surprise de découvrir un palais présidentiel quasiment en état de siège. Tous les volets de l’édifice étaient fermés et les tentures tirées.
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