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DÉCHÉANCE DE LA NATIONALITÉ FRANCAISE POUR CERTAINES CATÉGORIES DE PERSONNES :

Les amalgames odieux de Sarkozy

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit ; je n’étais pas communiste. Quand ils ont jeté en prison les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit ; je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher des catholiques, je n’ai pas protesté ; je n’étais pas catholique. Quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
Pasteur Martin Niemöller déporté (1892-1984)

Le discours sécuritaire de Grenoble du président Sarkozy a secoué le landerneau en France en provoquant un tollé pour certains et une approbation militante pour d’autres. De quoi s’agit-il ? Pour la première fois, il est fait appel à la notion de déchéance de la nationalité, non pas à des Français, d’une façon indifférenciée, mais pour certaines catégories de Français d’origine immigrés. Cette distinction ouvre le débat sur la notion d’identité française acquise d’une façon provisoire ou définitive. Il est vrai que cette dichotomie du refus de ces éléments allogènes au corps social a toujours existé sous les différents gouvernements. N’est-ce pas en effet, le général de Gaulle qui s’écriait : « (...) Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? » N’est ce pas aussi le président Mitterrand qui parlait du seuil de tolérance ? Jacques Chirac, lui, parle de bruit et d’odeur pendant que Jean-Pierre Chevènement traite les jeunes beurs de sauvageons comme aux plus belles heures du mythe des races supérieures cher à Jules Ferry, et du langage zoologique dont parle si bien Frantz Fanon.

Un article pertinent du journal Le Monde analyse les points forts du discours de Grenoble : (...) Lutte contre la délinquance, encore et toujours. (...) Après un train d’annonces répressives concernant les gens du voyage et les Roms, ce sont cette fois les jeunes délinquants qui sont dans le collimateur du chef de l’Etat, mais aussi l’immigration. « Le Parlement examinera la possibilité d’étendre les peines plancher aux auteurs de violences aggravées. » (...) La nouveauté serait ici de les mettre en application dès la première condamnation, ce qui correspond à une revendication des syndicats policiers. La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme. On se souvient du provocateur « la France, tu l’aimes ou tu la quittes », lancé par Nicolas Sarkozy en 2006. Avec cette proposition de retrait de nationalité en cas d’agression sur un policier, le chef de l’Etat ne fait que reprendre une idée évoquée dans le programme de 2007 du Front National. (...) « Je souhaite que l’acquisition de la Nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique. » (...) « Je souhaite que l’on évalue les droits et prestations auxquelles ont accès les étrangers en situation irrégulière. Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droit qu’une situation régulière et légale. » Nicolas Sarkozy renoue ici avec une vieille thématique, aussi utilisée par l’extrême droite. (...) « Réforme profonde du droit pénal appliqué aux mineurs et saisine immédiate du tribunal pour enfants. » « Les parents manifestement négligents pourront voir leur responsabilité engagée sur le plan pénal. » (1)

La République mise à mal

Pour rappel, selon l’article 1er de la Constitution française « La République assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Du point de vue du droit, pour Le professeur Guy Carcassonne, toute déchéance qui laisserait un individu apatride ou qui serait basée sur le mode d’acquisition de la nationalité serait inconstitutionnelle ! M.Sarkozy s’attaque ainsi à deux principes juridiques considérés comme intangibles depuis la Libération : le droit à la nationalité et le refus de toute distinction entre les Français « de souche » et ceux ayant acquis récemment la nationalité.

Les réactions sont vives à Gauche « Le président de la République a pris la lourde responsabilité de faire des étrangers et des personnes d’origine étrangère ceux et celles qui seraient responsables de l’insécurité », déclare la Ligue des droits de l’homme dans un communiqué. « Ce qui est en cause, ce n’est plus le débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sécurité républicaine, c’est l’expression d’une xénophobie avérée. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique ne détient le mandat de fouler aux pieds les principes les plus élémentaires de la République, et de désigner à la vindicte des millions de personnes. Le président de la République et son gouvernement mettent ainsi en oeuvre une stratégie de la tension, en espérant sans doute retrouver un électorat perdu, au risque de mettre en péril la paix civile. (...) Le Parti socialiste comme les Verts ont insisté sur "l’échec" de la politique de sécurité du président. (...) Pour Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), la nationalité acquise ne doit pas être remise en cause pour des raisons de droit commun sauf à créer une catégorie nouvelle de sous-Français conditionnels. (...) » (2)

A Droite, le discours ultra-sécuritaire de Grenoble est salué par la « droite populaire », un collectif de députés UMP qui assume vouloir reconquérir l’électorat FN. Ils revendiquent des valeurs très ancrées à droite : travail, famille, patriotisme, nation, sécurité, liberté d’entrepren-dre...Il s’agit, selon le député Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), qui est l’un des initiateurs de ce rassemblement, de « revenir aux fondamentaux » du sarkozysme. Ce même Lionel Lucas, émigré de la deuxième génération, dont le père est roumain, avait défrayé la chronique en s’associant dans sa tentative de diaboliser le film de Bouchareb à deux autres personnalités, le député Emile Aboud d’origine libanaise et le secrétaire d’Etat aux anciens combattants Hubert Falco d’origine italienne qui, on l’aura compris, ne sont pourtant pas français de souche ! Mystère ! à moins de faire appel à un autre paramètre, la culture et surtout, le culte qui berce l’imaginaire de chacun même en terre de laïcité.

François Sergent résume l’importance du message du président Sarkozy : « Ce sont, dit-il, des mots pour faire mal, des mots pour discriminer. Après sa sortie sur le "comportement des gens du voyage et des Roms", le président s’attaque aux étrangers et aux fils et filles d’étrangers. Ce président qui se dit féru d’histoire revient aux mesures pratiquées aux heures les plus honteuses du passé français : la déchéance de la nationalité, pour la dernière fois utilisée par le régime de Vichy contre les Juifs. Il veut ainsi créer deux catégories de Français, ceux de souche, aussi vaine que soit cette définition, et ceux de naturalisation récente, donc suspecte et suspensive. Dans un amalgame odieux, il assimile ainsi la délinquance à l’immigration. (...) On ne saurait mieux ratisser sur les terres de l’extrême droite. Mais, ce n’est pas de l’angélisme de dire que la force et la répression ne peuvent résoudre la délinquance et le mal-vivre dans les quartiers. Il existe des solutions républicaines, mélange de prévention, d’éducation et de maintien de l’ordre et de la loi. » (3)

Il reste cependant, à lever une ambigüité dans l’idéologie du président Sarkozy. On s’aperçoit qu’elle évolue du tout au tout en fonction des circonstances. Comme l’écrit Julien Martin de Rue 89 : « Le chef de l’Etat veut déchoir de leur nationalité les délinquants d’origine étrangère. En 2006, il refusait toute forme de double peine. (...) Nicolas Sarkozy semble bien éloigné de l’égalité républicaine... et de son ancienne « conviction ». Une « conviction » pourtant couchée noir sur blanc lorsque, après deux années passées au ministère de l’Intérieur, il écrit en 2004 : « La réforme de la double peine a procédé de la même conviction : à chaque délit, à chaque crime, il doit y avoir une réponse pénale ferme. Mais celle-ci ne peut varier selon que l’on est, sur sa carte d’identité, Français ou non. Lorsqu’il a passé toute son enfance en France ou qu’il y a fondé une famille, le second n’a pas à subir une seconde sanction en étant expulsé dans son pays de nationalité et coupé de sa famille. » Si le chef de l’Etat s’éloigne aujourd’hui de cette position, il se rapproche en revanche du programme du Front national. (4)

En définitive sur quelle vision de l’histoire doit reposer l’identité nationale en France ? Celle d’une France gauloise, continuée par les rois, accomplie définitivement avec la République ? Ou celle d’une France métissée, faite de diversités culturelles et ethniques, ouverte sur l’avenir ? Qu’est-ce qu’être français au XXIe siècle ? Doit-on comme le réduit le débat actuel, tenir à distance le musulman au point qu’à la 4e génération on parle encore de l’origine des beurs ? Qu’est-ce qu’un Français de souche ? (5) Dans un de ses discours, le président Sarkozy déclarait : « (...) Mais je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l’échec l’instauration si nécessaire d’un Islam de France [...] » Les musulmans doivent-ils comprendre, explique Evariste, que « la France, tu l’aimes chrétienne ou tu la quittes » ? (...) Ce serait oublier que la République s’est construite en rupture avec la France chrétienne, (...) qu’il aura fallu qu’un sang impur abreuve nos sillons (que le sang bleu des forces monarchistes et cléricales soit versé). (6)

L’immigré Sarkozy

Nous donnons la parole à Jean Baubérot qui répond magistralement et avec humour au président Sarkozy : « Tu as écrit une tribune dans Le Monde (9 décembre) qui a retenu toute mon attention. En effet, tu t’adresses à tes "compatriotes musulmans", et c’est mon cas, moi Mouloud Baubérot, frère siamois de celui qui tient ce blog. Avant, par politesse, il faut que je me présente très brièvement. Ma famille provient de Constantine,. Nous sommes donc d’anciens Français. D’autres nous ont rejoint peu de temps après et sont devenus Français, en 1860, tels les Niçois et les Savoyards. Et au siècle suivant, d’autres sont encore venus. Certains de l’Europe centrale, bien différente de notre civilisation méditerranéenne. Mais, comme tu l’écris très bien, nous sommes très "accueillants", nous autres. Alors nous avons donc accueilli parmi eux, un certain Paul Sarkozy de Nagy-Bosca, qui fuyait l’avancée de l’Armée rouge en 1944. Nous sommes tellement "accueillants" que nous avons fait de son fils, ton frère siamois, immigré de la seconde génération, un Président de notre belle République. Comment être plus accueillants ? Mais faudrait quand même pas tout confondre : entre lui et moi vois-tu, c’est moi qui accueille, et lui qui est accueilli. Je suis d’accord, moi Mouloud qui t’accueille, je dois te faire "l’offre de partager (mon) héritage, (mon) histoire (ma) civilisation), (mon) art de vivre". Tiens, je t’invite volontiers à venir manger un couscous avec moi. (...) » (7)

« Contrairement à moi, puisque tu n’es en France que depuis une seule génération, tu as encore beaucoup de choses à apprendre quant aux « valeurs de la République (qui) sont partie intégrante de notre identité nationale ». (...) D’abord, la laïcité, ce n’est nullement « la séparation du temporel et du spirituel » comme tu l’écris. Le « spirituel » et le « temporel », ce sont des notions théologiques, et cela connotait des pouvoirs. (...) Pour être concret, je vais te raconter l’histoire de France en la reliant à ma propre histoire d’ancien Français, du temps où toi, tu ne l’étais pas encore. Pendant la guerre 1914-1918, mon arrière-grand-père est mort au front, comme, malheureusement, beaucoup de Français, de diverses régions : Algérie, Savoie, ou Limousin,...car nous avons été environ 100.000, oui cent mille, musulmans à mourir au combat pour la France. Nous étions déjà tellement « arrivés » en France, que nous y sommes morts ! Ces combats avaient lieu dans cette partie de la France appelée "métropole" ». (7)

« Ma famille y était venue, à cette occasion, et elle y est restée. A Paris, précisément. Comme nous commencions à être assez nombreux, et provenant, outre la France, de différents pays, la République laïque a eu une très bonne idée : construire une mosquée, avec un beau minaret bien sûr. Elle avait décidé, en 1905, de « garantir le libre exercice du culte ». « Garantir », c’est plus que respecter. (...) De plus, et je vais t’étonner Nicolas, les laïques, ils aimaient bien les minarets. Quand on a posé la 1ère pierre de la mosquée, le maréchal Lyautey a fait un très beau discours. Il a déclaré : « Quand s’érigera le minaret que vous allez construire, il montera vers le beau ciel de l’Ile de France qu’une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront point jalouses. » (7)

Un feu mal éteint ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier les combats incessants et récurrents post-révolution algérienne du pouvoir français actuel à l’endroit des Algériens toutes générations confondues. Le tsunami dans les consciences suite à l’invasion du 5 Juillet 1830 par l’armée d’Afrique continue d’avoir des répliques près de 180 ans plus tard sans qu’il y ait de solde de tout comptes. Les beurs, à leur corps défendant, continueront à servir de variable d’ajustement - rhétorique connue dans les périodes difficiles.

Souvenons-nous des attaques contre les Italiens coupables de manger le pain des Français, dans les années 20 du siècle dernier. Comme précédemment avec le concept « d’immigration choisie », on assiste à une dérive vers une société d’apartheid où la naissance, le privilège, la bonne fortune, la distinction de classe est tout, la citoyenneté, rien ! Dans ce discours, une catégorie d’humains est supérieure aux autres. Celle des Français de souche par rapport aux étrangers devenus français le temps d’une NDD- Nationalité à Durée Déterminée- qui peut se transformer au bout d’un temps long en NDI, si le citoyen du deuxième collège se tient à carreau avec toujours l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Mutatis mutandis la citation du pasteur Niemöller peut s’appliquer à la situation actuelle ; les Français épris de justice qui refusent les amalgames pourraient méditer les prémisses de situation analogue comme l’écrit un internaute :

« Ils sont venus chercher les jeunes de banlieue : j’ai approuvé, ce sont des voyous. Ils sont venus chercher les gens du voyage : normal ce sont des voleurs de poule. Ils sont venus chercher mon voisin : normal ses parents sont nés au Mali. Ils sont venus chercher le copain de ma fille : normal ses grands-parents sont nés en Algérie. Ce matin on a tapé à ma porte. Je ne me souviens plus du lieu de naissance de mes grands-parents. » Dont acte !

Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique Alger
enp-edu.dz

1. S. Laurent : Délinquance, immigration : Sarkozy poursuit son virage. Le Monde 30. 07.2010

2. Vives réactions après les propos de Nicolas Sarkozy sur la sécurité. Le Monde.fr 30 07 2010

3. François Sergent Suspect. Libération 31/07/2010

4. Julien Martin : Déchéance de la nationalité : Sarkozy contredit Nicolas Rue89 30/07/2010

5. Chems Eddine Chitour : Comment être français au XXIe siècle. Site Alterinfo 18 12 2009

6. Évariste : Nicolas Sarkozy et la boîte de Pandore. Respublica n°630. 13 décembre 2009

7. Lettre de Mouloud Baubérot à Nicolas Sarkozy : Site Oumma.com 14 décembre 2009

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COMMENTAIRES  

04/08/2010 10:32 par Gégé

Moi je suis pour la déchéance de la nationalité : uniquement pour ceux qui ont commis le crime le plus odieux envers la République et donc le peuple français : la fraude et l’évasion fiscale (combien d’hôpitaux, d’écoles, de services aux personnes auraient pu exister si les magouilles des Bettencour, Sarko et autres Woerth n’avaient pas privé les français du fruit de leurs impôts). Pour cette caste de voleurs à grande échelle et de traitres à la nation, une seule peine : déchéance de nationalité, saisie de tous les biens, extradition et interdiction à vie du territoire français.

04/08/2010 15:11 par Mike

De toute façon, ceux qui généralisent sont tous des c*** ! :D

Blague à part, pensez-vous qu’un comportement comme celui là par le chef de l’état pousserait à une montée du rascisme et à une fracture entre deux cultures, deux religions ou deux populations à la peau différente ?
Je n’arrive pas à mesurer l’impact qu’il a sur les gens. Personnellement je trouve ça tellement gros que cela perds pour moi toute crédibilité. Cataloguer, généraliser puis juger...

04/08/2010 18:33 par kounet

A la lecture de cet excellent article, je pense que ce Sarkosy n’est pas fini !
On devrait le dissoudre et passer à autre chose de plus éduqué, moins Berlusconien .

04/08/2010 19:28 par Olé

Bonjour..
Mes parents sont d’origine tunisienne ( ils sont venus s’installer dans les années 70...) j’ai pas vécu dans les cité , j’ai jamais brulé de voiture , j’ai jamais insulté quelqu’un de ’sale français’ , j’ai jamais agressé une personne , jamais volé , mais quand je marche dans la rue certaines personnes me lancent de sale regards ou changent de trottoir..
Bien sur qu’il faut combattre la délinquance , bien sur qu’il faut interdire la burka ( d’ailleurs indiqué nul part qu’il faut la porter...), biensur qu’il faut eradiquer l’extremisme et le communautarisme ..
Mais ce qui m’énerve c’est la généralisation et la méchanceté dont font preuve certains politiciens et pseudo ’philosophes’

05/08/2010 10:55 par Christian Delarue

Bon papier, bien développé.
J’ai été plus sec.

nterview par France-info de Christian Delarue du MRAP pour réagir aux annonces de Nicolas Sarkozy.

4 aout 2010 au 06 87 07 28 78 à 15h 30

http://www.france-info.com/france-justice-police-2010-07-30-les-reactions-aux-annonces-de-sarkozy-471442-9-11.html

1 - La politique de stigmatisation de Sarkozy se déchaine tous azimut des petits délinquants, aux Gens du voyage, aux sans papier tous confondu dans une même opprobre qui rappelle sa politique du karcher pour s’en prendre à "la racaille".

2 - Il y a danger pour les droits humains pour tous, menace pour l’Etat de droit. Il faut refuser la pseudo République discriminatoire et policière qui complète la République des affaires et de corruption et celle de la casse des retraites. Il y a un ensemble inquiétant.

3 - Le FN va récupérer ce discours et ces mesures pour les durcir, les rendre plus répressive encore. Écoutez déjà B Gollnish : C’est déjà prévu dans notre code de la Nationalité" Bruno Gollnish, FN. Selon le député européen et vice-président du FN, il ne faut pas seulement déchoir (de la nationalité tel qu’annoncé par Sarkozy), il faut "expulser". Les électeurs frontistes, selon lui, ont été "trompés". Quand Sarko joue au facho, les fachos en rajoutent ! Ce n’est jamais assez répressif.

4 - Riposter est nécessaire . Une manifestation est prévue le 4 septembre pour que le peuple français attaché aux valeurs de Liberté, d’ Egalité et de Fraternité repousse la pente autoritariste et sécuritariste de N Sarkozy. Nous devons y être nombreux.

05/08/2010 15:56 par tueursnet

Balle des déchus
« Tous ceux qui figurent sur cette liste noire vont bientôt être déchus de leur nationalité :
1- Les arabes qui se font passer pour des français
2- Les français qui se font passer pour des arabes.
3- Les juifs qui se font passer pour des non-juifs.
4- Les musulmans qui se font passer pour des musulmans.
5- Les crétins qui se font passer pour des chrétiens.
6- Les femmes voilées, les hommes barbus et les enfants qui nous marchent sur les pieds.
7- Les fils, petits fils et arrière petits fils qui ont commis un délit de faciès.
8- Les barbares qui pratiquent l’excision et exhibent sur la voie publique leur circoncision
9- Tous ceux qui s’attaquent aux gens d’armes alors qu’il y a tant de gens désarmés qui ne sont même pas inquiétés.
10- Les noirs qui parlent mal notre langue sous prétexte qu’ils ne sont pas là pour nous rouler une pelle !
11- Tous ceux qui ne mangent pas de porc, ne boivent pas de vin et n’aiment pas nos chiens. »
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20des%20dechus

06/08/2010 03:20 par Corindon

Bien sur il y a deux catégories de français. Et nous n’y pouvons rien.
Il y a ceux, qui nés en France et de parents français se sont vu imposer les règles et les lois nationales. Règles et lois qu’ils n’ont pas eu l’occasion de choisir, qu’ils acceptent car elles font partie de leur culture et de leur conscience, de leur civilisation (Il faut bien naître quelque part). Puis, il y a d’autre part, ceux qui : librement, volontairement, en toute connaissance de cause, ont accepté les règles et les lois du pays d’adoption.
C’est là qu’est l’inégalité incontournable, inévitable, j’allais dire transcendante.
Contrevenir à la loi n’a pas le même sens dans les deux cas. La peine infligée dans un cas et dans l’autre, pour manquement à une des règles de la vie communautaire, n’a pas la même signification pour l’un et pour l’autre. Dans le premier cas, la peine comporte deux éléments : une punition pour non respect de règles de vie en collectivité puis en deuxième position, l’occasion d’amender de son comportement pour le mettre en conformité avec la lois.
Dans le second cas, celui de la nationalité acquise, il s’agit de punir le manquement à l’engagement pris, au moins moralement, de respecter les règles du pays d’adoption .
Il ne s’agit pas d’une nationalité à deux étages, Il ne s’agit pas nationalité conditionnelle. Il s’agit de tirer la conclusion d’actes exprimant le refus de la nationalitarisme accordée
Le retrait de la nationalité accordée pleinement et sans réserves par le pays d’accueil, ne serait que le constat d’une volonté délibérée de l’auteur de délits d’abandonner une nationalité dont les règles ne lui conviennent pas. Il s’agit là , pour lui, d’un droit fondamental.
Le retrait de nationalité, contrairement à ce que vous semblez évoquer comme étant une peine n’est que la marque de respect de la volonté individuelle perdre cette nationalité.
Je partage pleinement l’avis de l’auteur de cet article, du premier au dernier mot, cependant je ne comprend pas l’indignation dont il est fait preuve envers un projet de loi tout au contraire fait pour conforter la position de personnes bénéficiant de la nationalité française, respectueuses des lois par rapport à celles qui, leur comportement le démontrant, n’auraient jamais due bénéficier du même titre.

06/08/2010 11:13 par emcee

@ Corindon

Vous dites : "

Je partage pleinement l’avis de l’auteur de cet article, du premier au dernier mot"

Alors, soit vous n’avez pas compris ce qu’il disait, soit vous faites semblant de ne pas comprendre.

Tout votre exposé dit le contraire.

"Bien sur il y a deux catégories de français"

Ah bon ? Et qui en a décidé ? Vous ? Sarkozy ? Hortefeux ?

"Et nous n’y pouvons rien"

 : complètement faux et absurde !

Pouvez-vous citer un seul texte de la Constitution, qui contient, je vous l’apprends sans doute, la loi fondamentale de l’Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens, qui indiquerait que ceux qui auraient acquis la nationalité française par naturalisation seraient des Français en probation constante, menacés constamment selon les humeurs des élus du moment de se voir déchoir de leur nationalité ?

Et puis, de quelles "règles" parlez-vous ? De règles occultes (puisque non inscrites dans la constitution) dont auraient décidé les Français d’"origine" et qu’ils imposeraient à ceux qui sont naturalisés ?

Pourtant, ces "règles" sont bafouées par les premiers dans de nombreux cas - et jusqu’en haut lieu. Mais s’ils ont eu la nationalité de droit, ils seraient donc plus excusables que ceux qui ont choisi d’être français - et qui auraient "bénéficié" de la nationalité française (encore une absurdité ! il y a de nombreuses personnes de valeur dont les Français ont bénéficié parce qu’elles ont été naturalisées - et bien des Français "de souche" qui ne font pas honneur à la France !) ?

Mais qu’est-ce que vous racontez là ?

Je ne vais pas commenter plus avant parce ce que tout ce que vous dites suinte au mieux l’ignorance, au pire le refus de se conformer aux lois de la république et de s’en exonérer parce qu’on estime appartenir à une race supérieure.

La gangrène fasciste gagne toutes les couches de la société. Les leçons de l’histoire ne valent que pour ceux qui les ont retenues. Et ils ne sont pas pléthore dans la France actuelle.

08/08/2010 19:19 par tueursnet

Balle de BHL
Comme chacun le sait, le Président de tous les français a déclaré récemment la guerre à tous les chiens perdus sans colliers, voyous et manitous.
Le philosophe Bernard Henri Levy rédige aussitôt un petit pamphlet pour alpaguer l’alpagueur et reprocher à notre césar national d’être « un homme semblable à tous les hommes, qui les vaut tous et que vaut n’importe qui… »
Seulement voilà , BHL n’est pas n’importe qui, c’est un philosophe qui se prend pour un Roi et qui s’octroye le droit de corriger toutes les copies.
Il a souligné notamment que c’est l’erreur cruciale du Président… celle qui lui coutera ses visées et son Elysée ! Puisqu’en déclarant la guerre à une partie de sa patrie, il reconnaît implicitement qu’il l’a déjà perdue.
N’en déplaise aux plus aptes à juger ou déjuger, mais je trouve cette déclaration fracassante plutôt qu’embarrassante, surtout pour les têtes brulées.
Non ce n’est pas un manque de sens stratégique, ni une erreur de calcul politique mais une déclaration machiavélique pour prévenir l’opinion qu’il va faire beaucoup de casse, pour remettre les choses à leur place.
Non ce n’est pas une guerre civile qui se profile à l’horizon, comme le redoute BHL, mais la clé qui va lui permettre de s’ouvrir les portes de toutes les cités, maudites ou interdites, à toute heure du jour ou de la nuit, sans envoyer de faire-part à ceux qui font bandes à part !
Le philosophe a peur d’avoir peur. Le Roi n’a pas peur de faire peur… cherchez l’erreur !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20BHL

09/08/2010 18:53 par Simulink

Malheureusement, Sarkozy s’adresse à une partie de la population qu’il sait acquis à ce genre de cause : les électeurs potentiels du front nationnal. Il sait bien que la droite classique ne votera pas à gauche quoi qu’il arrive, et désire obtenir ce qui le ferait perdre sinon.
Heureusement, Sarkozy ne mesure pas à quel point les électeurs du front nationnal pense pourvoir aller au second tour grace à La fille Lepen. D’autre part sur sa gauche, les électeurs de l’écologie centriste ont acquis la certitude que cela valait le coup de continuer à voter écolo... IL est a priori dans une situation critique.

Le genre de situation critique qui permet toutes les oppositions des plus maligne. 1/ Il faut absolument se moquer de lui et de ses sbires ridicules et incompétents ; 2/ adopter l’idée qu’importe peu la fuite des riches si l’on parvient à enrichir les citoyens honnêtes qui demeurent sur le territoire et augmenter les prélèvements fiscaux des plus riches ; 3/ revenir à l’idée de citoyen et laisser tombez enfin celle de Français de "souche".

03/10/2010 14:15 par pif

Il était facile pour les opposants à cette loi de lutter contre. Il suffisait que les députés dits "de gauche" se déplacent ce jour-là à l’assemblée nationale pour voter contre et l’affaire était réglée ! Effectivement, ils étaient 228 en 2007 quand ils ont été élus. 228 contre 75, c’était vraiment facile ! Maintenant, le PS va nous expliquer que c’est une loi scélérate (ce qui est vrai). Misérable politique ! Si les députés commençaient par faire leur boulot, c’est -à -dire être présent à l’assemblée, on ne pleurerait pas aujourd’hui...

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