RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les États-Unis n’ont pas la moindre autorité politique ni morale pour juger Cuba au sujet de la traite des êtres humains

Le département d’État des Etats-Unis a, le 20 juin 2019, inclus Cuba dans la pire catégorie de son Rapport 2019 sur la traite des êtres humains, sous prétexte qu’elle « ne répond pas complètement aux normes minimales relatives à l’élimination de la traite des êtres humains et ne fait pas d’efforts sensibles dans ce sens ».

Cette qualification n’ayant aucun rapport – cela coule de source - avec la façon dont Cuba combat activement la traite des êtres humains, le ministère des Relations extérieures de la République de Cuba la rejette de la façon la plus catégorique comme une pure et simple calomnie.

L’administration étasunienne n’a pas la moindre autorité politique ni morale pour juger des États souverains et délivrer des certificats de bonne conduite ! Ce rapport dépourvu de légitimité et reconnaissance internationales que le département d’État publie unilatéralement chaque année a, on le sait, des visées foncièrement politiques, s’avère une simple manipulation pour exercer des pressions sur d’autres États, et ne fait absolument aucun cas des efforts consentis à l’échelle internationale pour combattre la traite des êtres humains.

Le département d’État ignore sciemment le travail exemplairement intégral que Cuba réalise pour prévenir, combattre et contrecarrer ce fléau ; il ne fait aucun cas de la politique de tolérance zéro de notre pays face à celui-ci et passe sous silence les résultats du partage d’informations et de la coopération dans ce domaine entre nos pays pendant cinq ans.

Le département d’État préfère oublier que la faible incidence de la traite des êtres humains à Cuba est associée à ses conquêtes sociales, à la sécurité citoyenne, à l’égalité des chances et aux politiques et programmes destinés à l’autonomisation de la femme, tout comme il ignore que l’accès gratuit aux soins de santé, à l’éducation, à la culture et au sport réduit la vulnérabilité de notre pays et renforce ses capacités d’accroître sa coopération internationale dans ce domaine.

La communauté internationale a reconnu le prestige de Cuba dans la mise en œuvre du Plan d’action national pour la prévention et le combat contre la traite des êtres humains et la protection des victimes (2017-2020), un prestige dont les États-Unis sont loin de pouvoir se vanter.

Le recours aux calomnies de la part de l’administration étasunienne et ses campagnes de diffamations orchestrées contre Cuba, en un enchevêtrement qui semble ne jamais devoir finir, visent – et tout le prouve – à justifier son hostilité déclarée et ses mesures unilatérales croissantes de blocus et de coercition économique, lesquelles ont pour but de dégrader le niveau de vie de la population, de limiter les flux financiers vers notre pays, d’entraver les approvisionnements, de porter préjudice à la production et aux services sociaux. Bref, elles font partie de la guerre économique que les Etats-Unis livrent sans trêve contre Cuba depuis soixante ans.

Or, les Etats-Unis font partie des pays qui accusent les pires problèmes au monde en matière de traite des enfants, des filles et des femmes. Des sources spécialisées étasuniennes – tel le Centre national de recherche sur la traite des êtres humains, de Washington – y chiffrent à des centaines de milliers les personnes victimes de la traite, de pair avec une grave situation d’exploitation par le travail, mais les autorités avouent ne même pas disposer de statistiques fiables sur ce fléau ! Bref, elles ne possèdent ni les moyens ni les capacités ni la volonté de jauger ce problème, à plus forte raison de le résoudre.

On sait toutefois que 85 p. 100 des procès instruits à ce titre devant les cours des Etats-Unis correspondent à des cas d’exploitation sexuelle et que, du million d’enfants qui fugue de leur foyer, plus de 300 000 sont victimes d’une forme ou d’une autre d’exploitation, toujours selon le Centre national de recherche sur la traite des êtres humains.

Le département d’État s’en prend aussi dans son Rapport à la coopération médicale internationale de Cuba, cherchant à discréditer la coopération Sud-Sud légitime que pratiquent les pays en développement et dont Cuba est fière de faire partie.

Ces missions auxquelles des centaines de milliers de personnels de santé cubains ont participé de façon absolument volontaire depuis presque soixante ans ont permis, dans plus de cent soixante nations, de sauver ou de contribuer à sauver des millions de vies et à soulager les souffrances de millions d’autres personnes qui, sans cela, auraient eu énormément de mal à accéder aux services de santé.

Cuba maintiendra sa politique de tolérance zéro face à n’importe quelle modalité de traite des êtres humains, comme le prouvent les vingt-et-un cas de crimes de « corruption de mineurs », de « vente et trafic des mineurs », de « proxénétisme et traite des êtres humains », ayant tous les caractéristiques de traite des personnes, jugés à Cuba de mai 2017 à mai 2018.

Le ministère des Relations extérieures de Cuba tient à rappeler à l’administration étasunienne que le fait que les citoyens cubains soient contraints de se rendre dans des pays tiers en quête de visas d’entrée aux Etats-Unis, sans, d’ailleurs, la moindre certitude de se les voir délivrer, non seulement aggrave lourdement les frais correspondants, mais les rend très vulnérables aux bandes criminelles qui se consacrent à la traite des êtres humains dans d’autres parties du monde.

Le fléau international de la traite des êtres humains est fondamentalement et avant tout le résultat des règles du jeu imposées par le capitalisme qui conçoit l’être humain comme une marchandise interchangeable au même titre que les biens, l’argent et le capital.

MINREX, Cuba
La Havane, 21 juin 2019

URL de cet article 35057
  

Même Thème
HOLLYWOOD PROPAGANDA
MATTHEW ALFORD
Examinant le fonctionnement interne de l’industrie hollywoodienne, cet ouvrage révèle les liens étroits entre le cinéma et les forces politiques américaines les plus réactionnaires. Ses analyses détaillées de nombreux films démontrent qu’Hollywood, loin d’être le lieu d’expression de la gauche américaine, n’est que le versant culturel d’une politique impérialiste. Alors que des films comme Transformers, Terminator ou La Chute du faucon noir, ouvertement financés par l’armée, glorifient l’hégémonie (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Une de meilleures façons d’apporter la justice est de révéler l’injustice.

Julian Assange

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.