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Illusion, ou utopie réalisable ? Lettre ouverte à mes camarades communistes

Mélenchon dernier président de la Vème République

En Ecrivant ce papier en ce jour de Novembre, mois des morts, avec ce titre impossible à penser, je sais d’avance produire un certain niveau de scepticisme et d’incrédulité. J’ai souvent cette caractéristique de visualiser les possibles avant que ceux-ci ne se matérialisent (« https://legrandsoir.info/la-matrice-des-siecles-2016-pire-que-2015.html »). L’objectif de ce papier est de chercher à raisonner froidement sur la situation politique actuelle dont au premier abord, on peut considérer qu’elle est au contraire désespérante, ce qui, pour celui qui reste collé aux médias du quotidien, est un fait avéré. Mais en prenant de la hauteur historique et en faisant une analyse politique rigoureuse, l’idée d’un Mélenchon élu Président est possible. D’ailleurs, je pense qu’il n’irait pas à cette confrontation, s’il pensait l’inverse. Je précise que je ne fais pas partie du cercle rapproché de Mélenchon. Souvent perçu comme « casse couille », je n’ai jamais fait partie des cercles proches du pouvoir. Comme pour toute situation politique, il nous faut d’abord prendre de la hauteur et du recul historique.

La situation Historique : La situation du monde est un immense brasier invisible, invisible car masqué par l’idéologie, qui confine les conflits du monde (Proche et Moyen-Orient, Afrique, Asie) comme étant des « conflits locaux », alors qu’ils sont la conséquence directe du système de sous-développement imposée au monde (« Mondialisation »). Le retour des religions et leurs médiatisations masquent la réalité des guerres qui sont, depuis la guerre de Troie, d’origine, de nature et d’objectif économique (Possession et exploitation). Jaurès « Le capitalisme porte la guerre, comme la nuée porte l’orage  » a suffisamment développé cet aspect, pour qu’il ne soit pas nécessaire de développer. Observons que c’est ce système qui par les famines et les guerres, engendre les mouvements de « migration sans fin », qui déstabilisent les sociétés, nourrissant les ressentiments, les jalousies, les extrémismes, favorisant de ce fait, le retour du fascisme en Europe, car « le ventre est encore fécond d’où jaillit la bête. ».

On ne peut envisager de réfléchir sur les Élections Présidentielles en France sans avoir en tête, tous ces éléments géopolitiques, que je n’ai fait qu’esquisser. Observons d’ailleurs que sur ce point, comme sur d’autres d’ailleurs, on n’y reviendra, l’analyse développée par Mélenchon, à partir du matérialisme historique dont il se revendique, est d’une grande pertinence.

La Boite de Pandore. A partir de 1945, instruit par la crise de 1929 et ses effluves sociales (chômage de masse, pauvreté) cause de la monté des fascismes ayant engendré la seconde guerre mondiale, les Etats instituèrent les politiques publiques, intégrant une certaine forme de planification, y compris aux U.S.A.

Jamais les capitalistes, par idéologie et surtout, pour leur intérêt de matérialité du profit, n’ont accepté ces orientations,. Les guerres américaines (Vietnam, Corée) engendrant des besoins de financement énormes, précipitèrent la crise du système de « Bretton-Woods » en 1971 engendrant la déstabilisation du monde. Depuis, les « crises » successives du capitalisme ne firent que s’amplifier, générant chômage de masse, précarités et pauvretés. Ajoutons, qu’avec la fin de l’U.R.S.S, le capitalisme a pu enfin ouvrir sa boite de pandore, de ses effluves oligarchiques. Nous ne sommes plus dans un capitalisme régulé par la lutte des classes, via l’Etat, mais dans un capitalisme où la partie financière l’emporte sur les autres formes (commercial et industriel) faisant de la finance, un continent qui se développe pour lui-même, sur le malheur du plus grand nombre. La Phrase de Victor Hugo : « c’est de l’enfer des pauvres, qu’est fait le paradis des riches » n’a jamais eu autant de matérialité. On pourrait dire aujourd’hui : « Le chômage de masse et les précarités nourrissent le business  ». Pour pouvoir toujours accumuler, le Capital a besoin d’avoir tous les pouvoirs effectifs, tout en gardant la forme apparente de la démocratie.

Le Quinquennat au service des marchés : La modification de la constitution instituant le Quinquennat, crée de fait un système au service des « cycles du marché ». Le « cycle de Juglar » dit « cycle des affaires » est un cycle économique analysé sur 8 à 10 ans. Cependant, avec la « financiarisation » de l’économie, ce cycle des affaires s’est raccourci, expliquant l’accélération des retours de crise (2001-2007). Le Quinquennat, n’est que l’adaptation du système politique au rythme des marchés. Le Quinquennat, n’est donc que la forme de l’apparence démocratique, qu’impose effectivement la dictature des marchés fondé sur un cycle de rentabilité court. Quel que soit le Président de la Vème, désormais le marché domine. Plus les Présidents changent (Sarkozy/ Hollande), et plus le marché domine la définition des politiques effectives.

Du concept de Gouvernance : C’est pourquoi le Capital au pouvoir, utilise le concept de « Gouvernance », qui n’est que la contraction de deux mots (Gouvernement-Finance), la gouvernance, c’est le « gouvernement de la Finance », qui se substitue au « gouvernement du peuple par lui-même  », dans le cadre de la Démocratie (« Pouvoir du peuple »). Si la démocratie est le « pouvoir du peuple », la gouvernance impose un nouveau régime, qui s’intitule « démocratie de marché », dans lequel, le marché est au-dessus du peuple. Cette approche permettant d’expliquer les réactions des bourses à chaque « surprise électorale ». A chaque fois que le peuple vote en surprenant les marchés, ceux-ci ont tendance à sur-réagir (Grèce, Brexit, Trump etc.). Les marchés, comme le disent les commentateurs boursiers, n’aiment pas l’incertitude, mettant d’ailleurs à mal, leur propre modèle théorique, qui stipule l’incertitude. De fait, le capitalisme actuel est construit sur une « planification du profit », expliquant la nécessité d’avoir une organisation sociale flexible, car devant jouer le rôle de « variable d’ajustement  ». Dès lors, que l’on accrédite l’idée que le marché planifie ses profits, en réduisant au maximum les zones d’incertitudes, on comprend, le besoin pour le Capital d’être dans la cabine de pilotage politique, condition structurante de son accumulation : « Accumulez, accumulez, c’est la loi et les prophètes » Karl Marx.

Structure-superstructure : Dans l’analyse marxiste, une distinction est faite entre Structures (système économique) et Superstructure (système politico-juridique et institutionnel), qui le surplombe. Marx Expliquant que l’essentiel de la lutte se porte sur la Structure (système économique), qui fonde les rapports d’Exploitation. La Superstructure (passerelle de commandement), en clair l’Etat, étant le régulateur suprême, c’est-à-dire jouant le rôle de « négociateur social » [1], le contraire de ce que voulait en faire le Conseil National de la Résistance. Depuis la prise de pouvoir de la Finance mondiale, la séparation entre Structure et Superstructure se sont amoindris puis dissous. De fait, « Superstructure et Structure » ne font plus qu’un, expliquant l’importance du besoin d’une Révolution Institutionnelle, que représente l’idée de VIème République. En ces temps de « monarchie Républicaine », s’attaquer à la superstructure institutionnelle revient de ce fait, à s’attaquer à la structure, d’où la possibilité de pouvoir parler à nouveau d’Oligarchie, c’est-à-dire du pouvoir directe de la finance sur l’Etat, sans passer par la case négociations, qu’avait pu imposer le programme « les jours heureux », dans lequel il y avait plus de communisme qu’en U.R.S.S. La création de la sécurité sociale, c’est du communisme concret [2]. Enfin observons que la crise, n’est que le mot utilisé pour masquer dans les faits, la reprise en main par le Capital des rapports sociaux, dans une logique d’exploitation et de domination. De plus, ce système ne produit effectivement que des Milliardaires et des Pauvres. C’est dans ce cadre de système que se rajoute ce qui est appelé la « crise de la politique ».

La Crise de la Politique : Cette crise n’existe pas, elle est une invention qui vise à masquer une autre question, qui est la crise des « formes politiques ». Crise de la Politique non, car les citoyens se mobilisent dès lors qu’ils sentent que la situation est grave et que leur avis peut être entendu. Ce fut notamment le cas lors du référendum de 2005, mais aussi dans les élections Présidentielles qui phagocytent les formes de la Politique. Par contre, ce qui est en crise, ce sont les formes de la politique, qu’elles soient sur le plan des organisations politiques, qui ont perdu leur rôle d’acteur politique (60.000 adhérents au P.C.F, 1 million fin des années 70), que des institutions républicaines. Celles-ci ne sont plus que des relais de la mise en place des politiques libérales, notamment avec la Vème République, amplifié par le quinquennat, qui fait émerger le « monarque-Président » et les « citoyens otages ».

L’Impérium Métropolitain : d’où aussi l’Impérium des Métropoles, qui se substituent aux communes et aux villes, et qui contribuent à repousser encore plus loin le lieu de décision des espaces de « vie en commun », mettant de ce fait, la démocratie en périphérie et en péril. Du niveau local, au niveau National, l’abstention populaire, n’est pas un signe de « crise de La Politique », mais des formes de la Politique dans le sens où quel que soit leur vote, les citoyens du peuple, ne voient rien changer pour leur vie au quotidien (chômage, précarités, pauvreté etc..). Nous avons, du fait du système Institutionnel imposé, un gouvernement, qui comme dans la féodalité d’ancien régime est déconnecté du peuple, expliquant, en retour ses réactions apparemment désordonnées (Luttes sociales et Vote F.N) et sporadiques (par intermittence).

La Bifurcation : La « multitude  » tel est le concept que mets en avant Mélenchon, pour alerter sur la situation du monde, par son évolution démographique. Il ne fait pas de la « multitude du monde », un problème, mais un élément politique majeur. Et il pose à ce moment-là, la question de l’avenir de l’humanité, si le système capitaliste continue à dominer les relations du monde, la planète n’y suffirait pas. Le seul moyen qu’a alors le capitalisme de continuer à dominer en abusant l’exploitation de la terre, c’est d’imposer une généralisation de la pauvreté à l’ensemble de l’humanité, en s’appuyant sur les dynamiques réactionnaires, d’où le besoin des religions, qui vise à éloigner les peuples des questions qui les concerne. En ce sens « Ecologie » et « lutte des classes » font partie du même mouvement d’émancipation, ce qui explique le concept de « planification écologique  » du programme des insoumis. Tout ceci est cohérent.

« Libre échange » ou « planification écologique » : L’écologie ne touche pas que la question énergétique, elle est la condition du « développement humain durable », c’est-à-dire devant conditionner toutes les formes de production et d’échange de « l’humanité émancipée », ce qui signifie obligatoirement, une sortie du « libre échange », cause de tous les déséquilibres du monde. On le voit, l’approche des « insoumis » dépasse les frontières de l’élection Présidentielle et la Personne de Mélenchon. Elle a une portée Historique, dans le sens d’une rupture de vision du monde et pas simplement de la France. Elle rejoint en ce sens la portée universelle de la Révolution Française. Il ne peut y avoir de solution à la crise de l’humanité sans se mettre en rupture avec le logiciel de pensée du capitalisme financier, qui domine toutes les relations humaines.

Dans quelle situation politique sommes-nous  ? Là aussi, il nous faut analyser de la manière la plus objective possible la situation. On peut considérer, contrairement aux discours politiques des médias, au service du capital, que le paysage est déjà explosé. Il ne faut pas grand-chose pour le faire exploser davantage…

La montée de l’extrême droite : Le F.N, n’est pas un corps étranger, mais le pur produit politique du Capitalisme en crise [3], qui a besoin, dans ces circonstances de crise dont le niveau renvoie aux années 30, d’une organisation politique permettant de masquer, une fois de plus, les enjeux en termes de « lutte des classes ». Observons que son développement politique se fait de manière concomitante, avec le développement des « crises du Capitalisme » et ce, depuis 1971 (crise de « Bretton Woods »). Plus la crise progresse sous ses formes sociales (chômage, précarités, migrations, insécurités, délinquances) et plus le F.N progresse. La concordance des temps n’est pas innocente. Pour un parti dont les dirigeants se prétendent antisystème, observons qu’ils sont en permanence dans les médias, qui se disputent leur passage. Dans le F.N, le plus dangereux est Filipot, car lui vient du monde de « gauche », et connait l’analyse marxiste, qu’il récite sans trembler, d’où son opposition déclamée à la loi « Travail » et ses dénonciations de la mondialisation et du « libre échange ». Il sait parfaitement comme Mélenchon, dans quelle période historique nous sommes, celle de la crise des années trente, dont il reprend comme à l’époque d’Hitler, l’analyse en termes de « National-socialisme ». Doriot, à l’origine député communiste, et exclu, fut par la suite le créateur de L.V.F (Légion des Volontaires Français), sous le régime de Pétain. Un signe de plus de ce retour de l’Histoire. Difficile dans ces conditions pour le prolétariat et les citoyens, dont les médias ont nourris l’inculture politique, de s’y retrouver. Marx écrit : « celui qui ne connait pas l’Histoire est condamné à la revivre  ». C’est à l’aune de cette approche qu’il nous penser les événements actuels.

La Gauche Eclatée ? Difficile de prétendre l’inverse. Mais ce concept médiatique n’a aucun sens, car il mêle les « sentiments de gauche  » et la matérialité politique gouvernementale pilotée par le couple « Hollande-Walls ». En fait, la gauche n’a plus aucun sens pour le peuple, dès lors que celui-ci ne voit pas de différence de résultats pour son quotidien, entre politique de gauche et de droite. Faut-il en rajouter pour comprendre pourquoi avec raison, les « insoumis  » ne sont ni de gauche ni de droite, et encore moins libéraux, ils sont insoumis. L’insoumission est depuis Spartacus, le premier pas du Communisme. Marx fut le premier philosophe « insoumis » à l’idéologie bourgeoise, celle du capitalisme de marché.

La droite est à droite : qui pourrait en douter ? François Fillon sera le candidat de droite et il a été choisi sur un programme de droite très à droite. Mais tout ceci est normal, d’autant plus que la politique de Hollande étant déjà de droite, pour se démarquer, celle-ci ne peut être que plus à droite. A contrario, cette radicalité du programme de droite (Fonctionnaires, 35 h, T.V.A etc), est une immense opportunité, à radicaliser le programme de transformation sociale.

L’irruption du centre : Avec l’arrivée de Macron, autre « ballon de baudruche » des médias, et la possibilité d’une candidature Bayrou, du fait de la victoire de Fillon, le paysage est tout autant éclaté à droite qu’au centre. Macron, soulignons-le va se présenter avec le soutien sous terrain de Hollande, de la droite et des médias. Comment pourrait-il en être autrement, s’il obtient ses 500 signatures ???

L’existence du Parti communiste ? Communiste depuis l’âge de 14 ans et 58 printemps aujourd’hui, je suis désespéré de voir où nous en sommes, quand pendant des années, nous nous sommes battus contre ce capitalisme de marché, qui détruit tout. J’apprenais dans ma jeunesse, que « l’Union est un combat » [4], j’admirais le comportement des Résistants, j’applaudissais nos engagements révolutionnaires et participais enthousiaste aux « fêtes de l’Humanité », plus grande librairie du monde, qui permettaient de refaire le monde. Tout aurait pu se passer autrement, dans la continuité de la campagne de 2012.

Au-delà du « ralliement » actuel opéré à pas compté, la question qui nous est posée aujourd’hui, est la même que celle de 1930, construire le rapport de forces indispensable à une victoire, contre les forces du marché et de l’obscurantisme. Les communistes ont ce rôle, dans l’Histoire d’être les premiers, les plus nombreux et les plus motivés dans ce combat. Le point positif, c’est que la dynamique de campagne peut, comme en 1936, favoriser la victoire de l’insoumission. Sachons transformer les luttes sociales contre la loi du Capital (Loi El Khomri) en actes politiques. A ce jour, rien n’est définitivement écrit. L’unité et l’existence même du Parti sont aujourd’hui posées, sachons, comme en 1940, y répondre en Communiste.

L’avenir en commun. En tant que communiste, je n’aime pas Mélenchon, car je ne suis pas marié avec lui. Je ne suis pas là pour l’aimer, je suis là pour construire un « rapport de forces électoral », dont Mélenchon est l’outil. Pas plus, pas moins. Pour le reste, je lis ce qu’il écrit et j’écoute ses interventions. Elles sont d’une grande qualité d’analyse. Surtout, il se positionne comme celui ayant une vision Historique, qui dépasse la temporalité du quinquennat, pour embrasser le destin de l’Humanité toute entière. Y compris, son égocentrisme, supposé ou réel, le pousse, à préférer rentrer dans l’Histoire, qu’être otage des marchés. C’est cela qui en fait un candidat « hors norme », expliquant les sondages positifs tant de l’opinion (fin d’article) que de la jeunesse https://antoineleaument.fr/2016/04/08/melenchon-personnalite-politique-preferee-des-jeunes-selon-un-sondage/ , comme personnalité politique préférée.

Ne nous trompons pas, ce qui est jugé ici, n’est pas son programme, ni ses idées, mais l’authenticité de sa démarche. Le peuple de France, tellement trompée par la « social-démocratie », est à la recherche de cette authenticité. Il nous faut l’entendre et le comprendre.

Camarades, je connais vos ressentiments, je ne vous demande ni de l’aimer, ni de rejoindre mon point de vue, mais d’écouter ses interventions publiques que l’on trouve facilement (Internet). Au lieu d’écouter « ce qui est dit de ce qu’il dit », comportement des médias que nous subissons aussi au quotidien par les « médias libres », lisez le texte d’origine. Sachons écouter ce qu’il dit vraiment.

Camarades, votre apport est essentiel à la victoire et au lieu de subir le cauchemar du débat Fillion-Le-Pen, médiatiquement annoncé, et politiquement planifié (sondages) contribuez comme « révolutionnaires  » à favoriser l’insoumission, qui depuis Spartacus, est le premier pas vers l’émancipation. Le communisme selon Marx, c’est « le mouvement réel qui abolit l’état existant. » Le communisme n’est donc pas un état, ni une structure, mais une dynamique, qui engendre les Révolutions.

Le chiffrage de l’analyse : dans ce paysage éclaté, la droite certes, pèse fort entre le F.N et la droite Fillon. Mais observons, que la campagne n’a pas commencé et dans la primaire, Fillon n’a fait que 3 millions de voix, dont l’analyse révèle qu’il s’agit essentiellement de quartiers bourgeois et de personnes plutôt âgées. Rien n’indique de plus, que le report de voix des électeurs Juppé se reporte intégralement sur Fillon, compte tenu du programme libéral et destructeur. Rappelons ici, que 59 % des citoyens sont opposés au programme de Fillon. Bayrou ou et Macron seront les « porte- voix » des désaccords à droite. De fait, Fillon ne fera pas 30 % au premier tour, ou alors il le fera en pompant sur les voix du F.N, ce qui de fait l’affaiblira. Dans le même temps, la montée des voix de droite sur un programme de droite, peut avoir un effet positif de radicaliser les positions progressistes et donc de chercher un candidat pouvant s’opposer à la radicalité du programme de droite. Tout ceci n’est pas dans les sondages, mais existe en termes de potentialité et suggère la possibilité d’une dynamique.

Le candidat du P.S Walls ou Hollande, ne sera pas perçu comme crédible à gauche, et entre leurs résultats effectifs et les sondages qui montrent Mélenchon comme celui qui porte le mieux les valeurs de gauche, ces candidats vont être balayés par le vent de l’Histoire, au mieux 4 ou 5 %. Le « vote utile » [5] à gauche sera le vote pour l’insoumission, et cet aspect se renforcera au cours de la campagne, surtout avec un programme de droite qui se radicalise. Et nous ne sommes pas rentrés dans la campagne effective, car le débat contradictoire aura un moment donné lieu et là, le « tribun de l’Histoire », va pouvoir donner toute sa plénitude. De plus, pour certains socialistes ex Hollandais et déçus, il sera plus simple de voter pour Mélenchon, issu de sa maison d’origine que pour un candidat qui viendrait du P.C.F par exemple. Il faudra aussi que les « frondeurs  » éliminés se positionnent… On mesure ainsi de quel côté est la dynamique potentielle…et les électeurs socialistes proche des frondeurs n’iront pas voter Hollande. En absence de leur champion, ils voteront pour celui qui représente le plus ces valeurs de fronde… On voit donc que nous ne sommes aujourd’hui qu’une boule de neige, mais dont le potentiel d’agglomération, dès la pente des élections abordée, est immense.

Rien n’est écrit  : Bon pour résumer, le premier tour risque de donner, comme aux U.S.A, des résultats surprenants mais, il est fort possible que les trois premiers candidats du premier tour se tiennent dans un mouchoir de poche. Dans ce mouchoir de poche, le F.N peut sortir premier certes, mais ce peut être aussi Fillon ou Mélenchon. Rappelons, ici qu’en 2012, Mélenchon a commencé à 2 % et il a fini à 11 %. Aujourd’hui il a démarré à 11 % et il est déjà entre 15 et 17 %, sans véritable soutien des structures politiques classiques et sans soutien médiatique. C’est déjà une performance.

Illusion Politique ? Je pense que cet article de réflexions permet de voir à quel point, loin d’être fermée, les perspectives politiques sont infiniment plus ouvertes qu’il n’y parait. Tout dépend de nous.

Utopie réalisable ? Pour réaliser la troisième hypothèse, une chose est indispensable, retrouver la dynamique de campagne qu’avait initié la campagne de 2012. Il faut donc que les militants des forces de l’émancipation, se retrouvent et militent ensemble autour de quelques idées simples en reconstruisant des « espaces citoyens de l’insoumission », point de rencontre de tous les insoumis.

  • L’insoumission est la bannière des Français, depuis Vercingétorix, de nos ancêtres, les « gaulois »,
  • Mélenchon sera le dernier Président de la Vème République. La réalisation de la constituante définira les nouvelles institutions à mettre en place allant dans le sens d’une plus grande démocratie. Cette démarche est essentielle de l’insoumission. Elle attaque de front le système oligarchique. Il s’agit ici, de rendre le pouvoir au peuple.
  • L’identité de la France, c’est « Liberté, Egalité, Fraternité », banderole de la Révolution,
  • Mise en place d’un référendum révocatoire, applicable à tout élu ne respectant pas son programme.
  • Abolition de la loi Travail, proposition d’un nouveau code du travail en phase avec les transformations du système économique, pour plus de sécurité collective et individuelle.
  • Planification écologique (Energie, agriculture, Industrie), dont la mise en place générera la création de centaines de milliers d’emplois, du fait des besoins générés par ces ruptures.
  • Nouveau système fiscal fondé sur la justice sociale (plus on touche de revenus, plus on contribue) et chasse aux fraudeurs (60 à 80 milliards d’euros à récupérer chaque année sur les fraudes du patronat).
  • Budget construit pour répondre aux besoins du peuple et non aux exigences des marchés,
  • Sécurité sociale intégrale (plus besoin de mutuelles complémentaires).
  • Retraite à 60 ans pour toutes et tous, 55 ans pour les métiers pénibles, 75 % du dernier traitement,
  • Maintien des 35 h et marche vers les 32 h.
  • Dénonciation des traités européens, carcans du capitalisme.
  • Refus du C.E.T.A, du T.A.F.T.A et autres camisoles libérales,
  • Droit d’interventions dans la gestion des entreprises, et droit de préemption des « salariés associés »,
  • Dénonciation du « libre-échange » et mise en place d’un « protectionnisme solidaire », favorisant la relocalisation productive dans tous les Pays, condition indispensable à l’arrêt des « migrations de survie ».

Voilà les quelques idées à mettre en avant. Bien sûr que nos experts fassent le travail, pour interpeller les élites, mais, Je pense essentiel de ne pas diffuser massivement un programme complet, précis, chiffré pour trois raisons.

  • La « Paix du pain » fut le meilleur SMS politique de l’Histoire du monde, et l’on sait, sur quoi il déboucha.
  • Les médias présenteront de toute façon ce programme, quel que soit la qualité du chiffrage, comme étant, populiste, irréalisable, dangereux, ne prenant pas en compte l’Europe, la dette etc... La question, comme en 1789 ou 1917, n’est pas le chiffrage, mais sa correspondance avec les besoins du peuple.
  • La meilleure des propositions est celle qu’il développe sur la Constituante et son départ, démontrant sa volonté de rendre le pouvoir. Cette proposition est plus parlante que n’importe quel chiffrage.

J’ai conscience que cette réflexion, à l’instant où elle est écrite est une utopie. Mais comme toute utopie, sa matérialisation ne dépend que de nous, c’est-à-dire du rapport de forces.

Fabrice AUBERT

27 novembre 2016

Post-Scriptum du 29 Novembre : Si tôt la primaire terminée, les manipulateurs sont repartis de plus belle, imposant le sondage qu’il faut, pour que surtout la pensée ne puisse fonctionner. On nous impose donc déjà un duel de second tour Le-Pen Fillon. Cependant dans ce graphique apparait bien le potentiel que représente Mélenchon. Observons que Hollande se trouve derrière, que la primaire du P.S, si elle a encore lieue, n’intéressera que les hollandais, donc se trouve confirmé ici que le « vote utile » à gauche, est le « vote Mélenchon ». Macron est un ballon de Baudruche, du type Deferre en 1969 monté par les médias qui se dégonflera au fur et à mesure de la campagne, c’est-à-dire de la montée en puissance de positions radicales. Plus la droite sera radicale, et plus le besoin d’une réponse à hauteur, sera essentiel. La campagne n’est pas jouée, il nous faut donc faire preuve d’inventivité et d’actions.

Encore plus vite… P.S du 1 Décembre 2016 : Au moment où j’ai écrit l’article qui précède, je n’avais pas cette information qui vient de tomber et que je vous livre sans aucun commentaire tellement, elle me semble correspondre à ce que j’ai essayé de visualiser. Rien n’est écrit, tout est possible. Ce résultat ne sanctionne qu’une chose, l’authenticité d’une démarche, qui avec le temps, prends de la valeur humaine, car c’est dans le temps long que s’est construite « l’humanité qui marche ».

P.S du 4 Décembre 2016 : La renonciation de Hollande et l’arrivée de Valls, ne change rien à l’analyse. L’article parle d’ailleurs de Valls ou Hollande, comme quoi tout était prévisible.

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COMMENTAIRES  

09/12/2016 10:02 par simon

mille merci pour cette prise de position et cet eclairage clair sur les enjeux de la prochaine election . J ´avais decide de ne plus voter:de sensibilite plutot anarcho ecolo,l’absence de perspectives de ce piege a cons etait de plus en plus evident . Cet article met en evidence le fait que au dela du personage M elenchon ,le mouvement des insoumis nous ouvre une perpective inesperee en ces sombres moments . Le parti communiste ne peut rater cette occasion d’etre le vaisseau qui porte cette voile d’espoir ,car je pense que nous pouvons etre nombreux sur le pont.

09/12/2016 10:56 par Louis St O

Remarquable article d’explication de la vision de Mélenchon.
Merci Fabrice AUBERT

09/12/2016 12:07 par Roger

Lumineuse analyse a laquelle je me permet d’ajouter un point fondamental.
L’élaboration de l’Avenir en commun à été un travail collectif et démocratique suffisamment rare pour le souligner, d’autant plus qu’il s’est appuyé sur le bel espoir qui imprégnait en 2012, l’Humain d’abord. La démarche utilisant les outils d’internet et un mouvement citoyen plutôt que l’organisation d’un parti, constitue sans doute une première et en tout état de cause une tentative de faire de la Politique autrement.
Si bien qu’en effet l’élection Présidentielle n’apparaît pas comme la fin mais comme le tremplin d’un nouveau processus démocratique. Comme je l’ai déjà écrit ici, ne tombons pas dans le piège de la personnalisation/présidentialisation, et considérons les contenus et les dynamiques des projets. Nonobstant le respect qu’on doit à sa personne et à ses indéniables compétences, on s’en fout de Mélenchon, pourvu qu’il fasse le "job" imposé par le système tel qu’on déplore qu’il soit, et en attendant qu’il s’occupe de le faire changer avec nous, sa promesse à mon avis fondamentale.
Bien entendu, j’ai suffisamment d’heures de vol pour savoir que demain on ne rasera pas gratis...

09/12/2016 12:54 par CN46400

Cet article repose sur des vérités approximatives.
1-Les "politiques publiques" n’ont pas commencé en 1945. Sans remonter à Bismark on doit parler de Hitler en Allemagne, Roosevelt (New Deal) aux USA, Mussolini en Italie, Blum (Front Populaire) en France, en réponse à un vaste mouvement populaire déclenché par le résultat des élections de 36 (victoire de la gauche).
2- Le quinquennat n’a rien à voir avec les "marchés". C’est une manip de Jospin (contre Chirac) avec l’appui de R Hue et Mélenchon (entre autres). Ailleurs le quinquennat n’existe pas, et toujours "le gouvernement moderne n’est qu’un comité qui gère les affaires communes de la bourgeoisie" (Marx)
3- La sécu c’est du socialisme et pas du communisme( à chacun selon ses besoins) qui ne peut advenir que lorsque les forces politiques de la bourgeoisie seront largement dépassées, ce qui n’était pas le cas en 45 (De Gaulle..)
4-Il n’y a jamais eu 1 million d’adhérent au PCF dans les années 70 (700 000 tout au plus)
5-Doriot fondateur de la LVF à voir, je penche pour Darnand...
6- Marx = Insoumis est un raccourci hasardeux du même niveau que Marx = Lénine ou Marx = Staline ou Mao
7-Assimiler la politique de Mélenchon à celle du PCF dans les années 30 est contestable. Thorez, après avoir battu Doriot et la politique sectaire qui allait avec, a opté, pour réaliser le commandement de Marx "Prolétaires unissez-vous", pour un rassemblement avec le PS, et, au délà, avec les radicaux qui trustaient depuis 1918 les ministères. Mélenchon, au contraire, les refuse tous, y compris ceux qui ont contesté la loi El Khomri. Il prétend pouvoir gagner la masse des prolos sans eux. Je pense que c’est une utopie un brin mégalo.
Cela détruit la possibilité de voir affluer sur sa candidature, les gros contingents social démocrates qui, si les choses n’évoluent pas, vont avoir d’autres candidats, toujours dans la maison eux, dans leur panel. Et le 2° tour Fillon-Le Pen devient alors une évidence , et je ne vois, alors, pas comment Mélenchon, et ses soutiens, pourront s’exonérer de cette responsabilité. En Allemagne ce sont, encore, les communiste qui portent, la responsabilité de l’arrivée au pouvoir de Hitler, et pas le SPD, pourtant....

09/12/2016 13:51 par anne

Bonjour,
Moi aussi, je vous dis merci pour cette analyse que je trouve très juste et j’espère de toutes mes forces que la "bannière de l’insoumission" va flotter et montrer l’espoir du changement nécessaire

09/12/2016 15:14 par Marc ARAKIOUZO

Je trouve que JLM n’est pas clair... Je n’ai trouvé aucune description de la future assemblée constituante... Mais ce n’est pas grave, le PCF doit essayer de combler cette lacune !!!
Je propose d’organiser une assemblée constituante TROP NOMBREUSE pour pouvoir être CORROMPUE.
Remplacer le 577 députés par 57700 délégués (pour que toutes les CSP soient représentées).
Remplacer les 350 sénateurs par 36000 élus représentants les 36000 communes (pour que la ruralité soit correctement représentée)
Ajouter 12000 délégués, pour garantir une parité intégrale (hommes, femmes, ouvriers, employés, chômeurs...etc... devront être représentés conformément à leurs poids démographiques).
Supprimer les départements et les régions et les remplacer par 1057 districts.
NB : une annexe "PSYCHIATRIE" ou "droits des personnes incarcérées" me paraissent 1 milliard de fois plus importantes qu’une proclamation niaiseuse sur les droits des animaux...
S’il milite pour ce type d’assemblée constituante, le PCF sera beaucoup plus utile que le président JLM... Cette constituante là préfigurerait bien-sûr les institutions de la 6ème république...

09/12/2016 15:22 par BOYER Georges

Très bonne analyse de la situation pour les élections l’an prochain. Merci Fabrice, mon ancien camarade de lutte d’ ATTAC La Ciotat dont il fut un des initiateurs, avec les premières assises de cette organisation alter mondialiste à La Ciotat et qui continu à se battre contre la mondialisation et la dictature des marchés financiers. A bientôt avec les insoumis.

09/12/2016 16:27 par LaKanaye

Vraiment trop approximative votre analyse, et en plus fausse par ci par là. Non la "crise de 29" n’a pas engendré les fascismes (Mussolini était là dès 22 !), qui n’ont pas non plus engendré la 2e guerre mondiale, etc. etc. C’est un article (maladroit) de propagande pour Mélenchon, qui est communiste comme moi je suis danseuse à l’opéra. Mélenchon vient, et en est toujours l’allié objectif, du PS.
Et pour étre nébuleux, il l’est Mélenchon ! Apôtre du matérialisme historique : c’est une plaisanterie ! En fait de marxiste "canada-dry" il se pose bien là. Son "programme" est un vaste fourre-tout, à l’expression ronflante et creuse. Et pour couronner le tout, comment voulez-vous appliquer une quelconque politique nouvelle si on ne commence pas par SORTIR DE L’UE, € et OTAN ? Mélenchon n’est pas clair à ce sujet. Tout porte à croire qu’en fait il joue le LePen de gauche.
Au fait "Merci d’éviter le prosélytisme" ça s’adresse à qui ?

09/12/2016 18:15 par legrandsoir

Au fait "Merci d’éviter le prosélytisme" ça s’adresse à qui ?

Aux commentateurs, pardi. Parce que sinon, on verrait des tas de commentaires avec des tas de liens vers www.etmoi-etmoi-etmoi.com
LGS, lui, se réserve évidemment tous les droits, dont celui de mener les combats qu’il croit approprié dans un contexte donné. (Au risque de se tromper, etc, etc.)

09/12/2016 16:44 par Roger

comment Mélenchon, et ses soutiens, pourront s’exonérer de cette responsabilité

Personnellement, et je pense que beaucoup de citoyens raisonnables aussi, qu’il est préférable d’endosser la responsabilité d’avoir fait quelque chose plutôt que celle d’avoir laissé faire ce qui se profile à l’évidence. Et j’accepte d’avance de partager avec la France Insoumise la responsabilité de ne pas avoir baissé les bras avant d’essayer...

S’il milite pour ce type d’assemblée constituante, le PCF sera beaucoup plus utile que le président JLM.

Alors pourquoi donc le PCF (en partie) n’a -t-il pas encore commencé, au lieu de dépenser de l’énergie contre une seule Personne ?

09/12/2016 18:04 par AUBERT

A CN46400
J’aime pas trop répondre à un code chiffré, car je trouve qu’on est déjà assez numérisé comme ca pour ne pas dire ubérisé... Mais je vais supposer qu’il y a des raisons profondes pour cacher à ce point son identité.

Tout article par principe est critiquable, car d’une part, on ne peut tout aborder, et on peut aussi faire une erreur d’analyse et d’appréciation, moi le premier, d’où le besoin d’ailleurs de "discuter".

1] Je ne prétends pas que les politiques publiques ont commencé en 1945. Je partage donc la remarque que celle-ci ont commencé bien avant. On pourrait même dire que Colbert fut un des précurseurs des politiques publiques en France. Souvent la droite nous traite de Colbertiste...
2] Que le quinquennat soit une manip politique, je suis entièrement d’accord. Mais mon point de vue est de montrer la cohérence entre les cycles économiques du marché qui sous l’effet de la mondialisation ("du capitalisme mondialisé"), s’accélère et le raccourcissement concomitant du cycle politique et qui de fait empêche toute modification en profondeur du système en 5 ans, à moins d’aller dans le sens du marché. Observons de plus que ces modifications institutionnelles s’opèrent dans le cadre de la suppression du Commissariat Général du Plan", mis en place en 1945 et qui avait comme fonction de construire une planification économique qui s’imposait à tous. Désormais, le plan, c’est le marché qui l’impose, d’où mon développement sur Structure / Superstructure.
3] SI vous voulez absolument imposer l’idée que la sécu, c’est que du socialisme, je veux bien, mais même l’URSS, n’avait pas la Sécu et de prétendait pourtant Socialiste. Mais alors dans ce cadre il n’y a rien de communiste, car selon Marx, "le communisme est le mouvement réel qui abolit l’état existant".
4] Jamais eu 1 million d’adhérents au P.C.F... peut-être. Le vrai problème c’est qu’il n’en n’a plus que 65.000 aujourd’hui.
5] Doriot après vérification n’a pas créé la LVF, mais il y a contribué...
6] Je ne dis pas que Marx est un insoumis. Le terme insoumis est mis entre parenthèse et il s’applique à sa philosophie en rapport à la philosophie libérale. J’ai trop lu et vu de personnes déclamer que Marx était ceci ou cela sans lui demander son avis, qu’il faut en effet se méfier. De mémoire son beau-fils je crois a écrit un ouvrage intitulé "Eloge de la paresse" qu’il présenta comme "marxiste" Après l’avoir lu Marx aurait déclaré : "Si c’est du marxisme, alors je ne suis pas marxiste"... Il faut donc en effet éviter de faire dire à Marx des choses qui ne sont pas.
7] Enfin je ne vois pas en quoi j’assimile Mélenchon à la Politique du PCF des années 30

Modestement, cet article vise à faire réfléchir à partir de mes éléments de connaissances sur la situation politique actuelle et ce qu’elle peut contenir de ressources internes cachées...Je pense, au delà des apparences d’immobilisme politique, que la situation secrète des mouvements en profondeur, dont on ne voit que l’apparence du fait du jeu médiatique...Le baril de poudre est là, la mèche sociale, existe et beaucoup d’acteurs tournent autour en jouant avec le feu...

Fabrice

09/12/2016 18:35 par Marc ARAKIOUZO

Ce n’est pas important... On peut soutenir JLM comme la corde soutien le pendu. L’unité entre les communistes et les fifi de la F.I (FRANCE INSOUMISE) peut ressembler à l’unité du cheval et du cavalier (COMMUNISTES = CAVALIER, bien sûr !)...
Alors il faut poser des EXIGENCES de classe et de vrais postulats démocratiques...

09/12/2016 18:40 par depassage

Quand l’idéologie nous tient par la barbichette ou par le menton, seule notre idée nous parait meilleure et vraie. C’est notre travers à tous. Les idéologies tuent malheureusement plus que les maladies sans doute. Surtout lorsqu’elles émanent d’instincts grégaires, d’une pensée obtus et mécanique ou de la peur de l’avenir parce que le présent s’est relativement noirci. Tout est relatif dans le sens de relation ou de liaison et non pas de relativisme philosophique qui disserte sur des absolues sans contenus réels. Si la faculté de distinguer est une des primordiales de toutes les facultés qu’on possède, il n’en demeure pas moins qu’elle se fait toujours sur la base de notre optique (idéologique ou autres, comme les diverses déformations qui nous viennent des habitudes et des fonctions), qu’on a cru finir un jour par dépasser grâce à l’esprit scientifique dont le règne paraissait possible. Erreur, l’esprit scientifique ne règne pas, même pas chez les scientifiques eux-mêmes

Cette réflexion m’a été inspiré par CN46400 avec son commentaire qui commence par :

Cet article repose sur des vérités approximatives.

Sans penser que lui aussi va faire dans les approximations. Car le sujet abordé ne peut pas reposer sur une rigueur scientifique et nulle part, cela n’a été annoncé ou prétendu. Le sujet avance des idées qui porte sur des possibles politiques avec des comparaisons de situations et non pas de personnages.

Mes remarques :
1)

1-Les "politiques publiques" n’ont pas commencé en 1945.

Moi, je répondrais que les politiques publiques ont commencé déjà avec les religions qui restent encore connues et qui enjoignaient aux riches de donner aux pauvres. La date de 45 n’est qu’un marqueur de notre époque qui signifie avant et après un événement important.
2)

2-Le quinquennat n’a rien à voir avec les "marchés"

Le marché repose sur le quinquennat du fait que les amortissements des équipements reposent sur le quinquennat dans la plus part des cas comme aussi la viabilité des entreprises.

Le point trois (3) est d’une complexité telle qu’il est difficile de le rendre intelligible à tout le monde.

3)

4-Il n’y a jamais eu 1 million d’adhérent au PCF dans les années 70 (700 000 tout au plus).

Ces chiffres restent toujours des approximations, ils disent seulement que dans les années 70, il y avait beaucoup d’adhérents qu’au jour d’aujourd’hui.
4)

5-Doriot fondateur de la LVF à voir, je penche pour Darnand...

Sans commentaire.
5)

6-Marx = Insoumis est un raccourci hasardeux du même niveau que Marx = Lénine ou Marx = Staline ou Mao

Il n’y a pas d’égalité entre les personnages, comme il n’y a pas d’égalité entre les situations. Comparaison n’est pas raison. Mais de la comparaison, on ne peut pas s’en passer. La comparaison permet de fixer des repérages et si on prend un repérage pour une vérité quoi que cela arrive souvent, c’est qu’on est dans la confusion.
6)

7-Assimiler la politique de Mélenchon à celle du PCF dans les années 30 est contestable ….

J’ai compris que l’auteur du texte dont on débat ici, n’a fait qu’un parallèle entre la situation actuelle et celle des années 30 surtout comme des années « calmes » qui précèdent la tempête. Par contre CN 46400, projettent notre époque toute entière sur une époque devant laquelle les générations actuelles s’évanouiront s’ils apprennent comment c’était avec précision. Et surtout, ce que c’était un prolétaire.

09/12/2016 18:46 par pauvred'eux

Bravo et merci pour cette analyse fouillée qui ne fait pas comme on le voit trop souvent du balayage de surface, de la langue de bois ou des assertions à l’emporte pièce. Je fais circuler sur lérézos.

09/12/2016 19:42 par Geb

En effet comme le souligne justement CN46400, Doriot ne fut pas le "fondateur" de la "LVF", mais celui du "PPF" et il peut y avoir quelques lacunes et imperfections dans l’analyse de Fabrice.
Et en effet le Programme du CNR en 45 ne fut pas un programme "communiste", et je dirais même pas un programme "socialiste". Tout au plus un vrai programme social-démocrate sincère, si cela peut exister.

Cependant cela n’obère pas l’ensemble des analyses de Fabrice Aubert. en particulier lorsqu’il souligne l’évolution de Mélenchon, du moins dans ses interventions et dans ses analyses et prises de positions multiples, depuis 2012.

Si on se penche réellement sur ses déclarations et se propositions actuelles, même s"il est vrai que ses propositions n’ont rien de "communiste" personne qui soit averti de ce qu’il dit en réalité, (Et pas à travers ce qu’on lui fait dire par interposition dans les médias), ne peut nier qu’actuellement il est le seul candidat progressiste crédible .

Et remarquez que j’évite sciemment d’employer le terme/adjectif "de gauche", car cette notion ne veut plus rien dire ni signifier sinon des niveaux de trahison jamais atteints envers les masses au nom de cette gauche frelatée.

Ceux qui comme moi-même ne votent plus depuis la félonie du vote reniant la volonté populaire de masse lors du Traité européen et qui sont restés plus communistes que jamais pendant que le parti du même nom se vautrait en compagnie de la Gauche européenne à la solde des Oligarques internationaux devraient y réfléchir. Et comprendre que le vote Mélenchon bien que pas "communiste" est actuellement la seule ouverture qui reste sans plonger dans un choix extrême de droite alternative comme ont été contraints de le faire une bonne partie des électeurs de Bernie Sanders aux USA en votant Trump afin de ne pas laisser pérenniser une situation qui menait le Monde entier directement à la catastrophe nucléaire annoncée avec la candidate "de gauche" Hillary.

Parce qu’il faut le dire en clair : Si Mélenchon n’est pas élu il ne va rester qu’une seule alternative de possible en France étant donné qu’une possibilité "PS" peut être exclue d’entrée vu la marche des événements :

Soit : Fillon, représentant la Droite nationale et européenne anti-atlantiste ou MLP aux relents fascisants qui ne vaudra pas mieux sinon pire.

Et ça n’est pas le PCF actuel et le taux de crédibilité de ses dirigeants, même si le volontarisme des militants qui lui restent n’est pas en cause, qui va nous tirer de cette merde.

Pour mon compte, et bien que je penses que le simple vote ne suffira pas, c’est Mélenchon en espérant qu’il soit présent au second tour... Ou le bordel assuré avec des moments pénibles à venir. Et peut-être même pire...

Et encore, en espérant que, s’il était élu, il virera plutôt Castro que Tsipras.

Bien sûr, il y en a encore qui vont aller chercher la petite bête sur ceci ou cela, mais s’ils ont un scénario plus optimiste, (Et surtout plus "crédible"), qu’ils n’hésitent pas à nous le proposer...

N.B. Et qu’on ne croie pas que je suis une groupie de Mélenchon. Si le parti qui se prétendait "révolutionnaire" avait joué son rôle directeur et informateur dans les masses, au lieu de servir de repoussoir à tous ses membres qui criaient au suicide annoncé en s’en séparant à marche forcée et en s’alignant sur ceux qui voulaient sa mort on n’en serait pas à tenter de sauver l’équipage d’un navire qu’il a aidé à mettre en perdition. Même si c’est avec l’aide d’un cheval de retour de la Social-démocratie, fut-il supposé sincère et honnête qu’on pourra le sauver.

09/12/2016 20:53 par CN46400

@ a Fabrice Aubert et Depassage
Ma critique n’est pas systématique, mais pointe des données ou situations que j’observe différemment.
Le quinquennat, pour moi, ne concerne pas "les marchés" que j’appelle "capitalisme", mais une manip politique de Jospin, (et du PS ?) qui a conduit le responsable d’alors du PCF à vendre cette idée dans le parti comme étant démocratique, "on votera plus souvent" nous disait-il. Mais derrière cette "démocratie", personne au PC ne savait, même pas lui, qu’il y avait l’inversion du calendrier législatif qui mutait cette "démocratie" en autocratie élective. La 5° République gaulliste, déjà déficitaire du point de vue démocratie, ingurgitant, du même coup, une haute dose d’autoritarisme. A l’époque Mélenchon était sénateur PS....
Sur socialisme et communisme on peut disserter longuement, mais pour moi le la société communiste moderne étant sans classes ni état n’est pour le moment advenue nulle part. Ici ou là on a juste adopté, souvent dans la douleur, des solutions socialistes que la bourgeoisie contestera toujours tant qu’elle en aura les moyens.
Quand aux années 30, l’histoire sera sans pitié pour ceux, communistes notamment, (Mélenchon n’est que de passage), qui oublieront la leçon de ses années. Laisser passer Le Pen en 2016, alors que nos anciens ont bloqué les ligues en 34-36, sera, pour les prolos, cataclysmique....

09/12/2016 22:06 par depassage

@ geb
Sont rares les fois où je tombais en désaccord avec vous mais cette fois-ci, votre souhait de voir Mélenchon viré Castro au lieu de viré Tsipras m’a interpellé. je me demande pourquoi tant d’espoir ont été mis en Alexis Tsipras, je parle de lui en tant que personne. Car il n’avait pas une seule once d’un révolutionnaire, par contre il y’avait de l’espoir dans son mouvement et de quelques éléments de son entourage comme Yanis Varoufakis quoique limité. Ce qui limitait ce dernier, c’était sa vision techniciste tout de même assez élaborée et sa foi en l’argumentaire. Il croyait par exemple qu’il suffisait d’argumenter avec la bureaucratie européenne pour avoir raison. Quant à Alexis Tsipras, n’ayant pas d’étoffe révolutionnaire, le mieux qu’il avait trouvé à faire, était de rentrer dans sa coquille. Décision sage, parce que je ne vois comment il aurait pu affronter l’Europe et les États uni, les deux à la fois. Remarquez que ce sont les Etats-Unis qui ont fait rentrer la Grèce dans le giron Européen presque de force. En conclusion, Tsipras fut le fruit d’un mécontentement populaire un peu comme Trump sans aucun murissement précédent qui l’aurait consolidé. Le parallèle de la réalité grecque avec celle de la France comme celle de Tsipras avec Mélenchon n’est pas évident du tout. Sauf pour dire que Mélenchon aussi n’a pas l’étoffe d’un révolutionnaire du type Castro qui est le produit d’une conjoncture particulière qui n’est pas prête de se répéter. Par contre, contrairement à Alexis Tsipras, il a l’étoffe d’un meneur qui ne se perd en conjectures. Il fera ce qu’il dit dépendamment de ses soutiens. C’est à dire qu’il va mener sa bataille, il peut perdre ou gagner. Ça, c’est le propre de toute lutte.

09/12/2016 22:28 par depassage

@cn46400
Au moins votre réponse est beaucoup plus élaborée et plus claire que votre premier commentaire. Mais, c’est ça le débat : on dit, on se trompe, on se reprend, on se fait corrigé, on corrige, ainsi de suite. Au sujet de votre pseudo, sachez qu’il agresse. Si votre intention est de vous protéger, c’est le bon. Si votre attention est d’échanger avec d’autres, réduisez au moins le nombre, parce que tel qu’il est, il évoque un matricule de prisonnier et bien d’autres choses. À vous de voir et salut.

09/12/2016 22:42 par Fabienne

Je partage l analyse. Voter pour melenchon c est voter pour nous.. Beaucoup l ont compris dont notamment ceux qui ne votaient plus et qui vont y aller une derniere fois (quelques uns deja autour de moi) pour le programme de la France insoumise.Ils seraient donc incomprehensible que des gens qui se battaient avec le fdg aille voter a droite ou ps.

09/12/2016 23:37 par Geb

@ Depassage.

D’accord avec vous sur les deux aspects soulevés sur Castro et Tsipras. Mais il ne s’agissait que de définir deux tendances opposées.

Mais pour ce qui est de Varoufakis, maintenant qu’ont été exposées ses accointances avec Soros et sa clique on s’aperçoit que Tsipras n’était qu’un moindre mal. Peut-être même si la situation politico-économique se modifie en Europe, y compris pour les débouchés énergétiques du South Stream et ses possibilités stratégiques, pourrait-il prendre le dessus économiquement si les pressions européennes coercitives s’affaiblissaient sur la Grèce par suite d’un collapsus partiel de l’Union qui laisserait à l’écart une partie la plus pauvre de ses membres.

10/12/2016 06:49 par alain harrison

Bonjour.

« « La Boite de Pandore. A partir de 1945, instruit par la crise de 1929 et ses effluves sociales (chômage de masse, pauvreté) cause de la monté des fascismes ayant engendré la seconde guerre mondiale, les Etats instituèrent les politiques publiques, intégrant une certaine forme de planification, y compris aux U.S.A. » »
Aux US, la planification qui a débuté avant la première guerre, tourne autour de la voiture et du bitume, ces deux énergivores de pétrole. Il y a un documentaire sur l’évolution du tandem auto-bitume qui illustre très bien la forme de planification qu’ a pris les US.
D’un autre côté, rapidement, le gouvernement US, inspiré par la finance a exproprié de vastes territoires où fermiers vivaient, pour en faire les premières fermes industrielles et routes pour accélérer l’engouement de la voiture de plus en plus puissante et énergivore.
Et encore aujourd’hui, l’économie US est basé sur ce tandem, qui a pris une expansion quasi exponentielle à travers le monde.
Maintenant, le système pousse l’engouement vers la machine volante !?
L’état du monde actuel exige un changement de paradigme.
Soit que nous y arrivons par la paix ou par la guerre. Dans le 2e cas, nous reconduirons les schèmes du passé. Pourquoi ?
La réponse est simple, elle réside dans le méta conditionnement.
Par contre, choisir la voie de la paix nous demandera à tous d’avoir accès à la vision d’ensemble historique et à la grande question.
Qu’est-ce qui nous pousse à reproduire les mêmes schèmes et aux résultats que sont les guerres ?
La réponse est simple, le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme, quelque soit l’habit, de plus en plus sophistiqué.
Voilà ce que tous, nous devons reconnaître en premier lieu.
Krishanmurti : pour vous est-ce une idée ou un fait ?

10/12/2016 07:13 par alain harrison

Bonjour.
Le changement ne peut se faire sans la participation du Peuple. La seule question est celle de la logistique.
La logistique pour que le Peuple participe.
Pour que le Peuple participe, c’est toute la question de : qu’est-ce que cela me rapporte à moi, à ma famille....... CONCRÈTEMENT, et pas la semaine des 4 jeudi.
Je vous le dit, moi-même, c’est la question centrale, le reste c’est des idées, des idéologies, et comme des billets de banque, des idées ça ne se mange pas.
Il n’y a que la vision d’ensemble et le questionnement sur la réalité historique et présente.
L’histoire nous démontre sans équivoque que le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme est la source de nos malheurs humains. Aujourd’hui, la compétitivité est la toute dernière stratégie d’exploitation, tout comme le clientélisme la nouvelle mécanique de division, UBER nous bourre avec son économie de partage, tout comme l’entreprise progressiste et l’individu-entrepreneur viennent saper le coopératisme, parce que là, la cassette du il fait créer plus de richesse............

10/12/2016 07:24 par calame julia

Après ces commentaires très "connaisseurs" on a envie de prendre la fuite....
Mais on va rester pour le développement fait par Fabrice AUBERT !
Pour CN46400, ce n’est pas sa première intervention sur LGS ! En effet son pseudo peut
surprendre, et j’avoue n’y avoir lu que ses initiales et le code postal de son lieu de résidence...

10/12/2016 08:48 par jakodey

Quel plaisir de lire un article aussi lumineux, lumineux car traversant l’Histoire avec un grand H.
Dans le programme il est mentionné "dénonciation des traités européens" mais jamais jamais l’activation de l’article 50 (Frexit.).
Pourquoi ? Pourquoi ?
Désolé mais c’est louche.
Je regarderai si on me répond car j’aimerai savoir
Si Mélenchon annonce clairement son intention de sortir de l’ue alors je voterai pour lui.
Dans le cas contraire ce sera Asselineau de l’UPR (s’il a les 500 trucs)

10/12/2016 10:09 par Thierry_M

Fabrice AUBERT, j’ai apprécié l’argumentaire consistant à défendre le candidat Mélenchon.
Moins, certaines phrases inutiles, « En tant que communiste, je n’aime pas Mélenchon, car je ne suis pas marié avec lui. Je ne suis pas là pour l’aimer, je suis là pour construire un « rapport de forces électoral », dont Mélenchon est l’outil. Pas plus, pas moins. »
De mon point de vue, c’est la réalité pour toutes les formations politiques, seuls les adhérents « aiment ».

Si je soutiens la France Insoumise, c’est pour le contenu du programme, le « rapport de forces électoral », est le cadet de mes soucis.

A tous ceux qui sont dans « l’Académique », je leur dis, stop, car pendant que l’on débat du sexe des anges, les politiques que vous combattez, et encore ça se discute, font leurs œuvres malfaisantes et confinent la majorité des électeurs dans l’abstention, sans oublier les non-inscrits.

Aucune des formations qui se réclament de la Gauche n’a de programme aussi abouti. Donc, si leurs convictions sont de défendre l’intérêt général, elles devraient toutes s’inscrire dans la candidature unique de Mélenchon.

Mais c’est utopique, tant le sectarisme prévôt.

C’est bien là une question essentielle, qui dois-je choisir ? L’intérêt général ou ma boutique.

10/12/2016 11:59 par Milsabor

Le capitalisme ultralibéral mondialisé ne produit que des pauvres et des milliardaires.

Voilà le message qu’il faut faire passer auprès des classes moyennes petites-bourgeoises. Elles ont vécu des siècles dans la croyance en la théorie du ruissellement : leur prospérité est proportionnelle à celle de l’élite capitaliste. Ce n’est plus vrai, si ça l’a été un jour. Il faut absolument leur faire comprendre que c’est l’inverse qui est vrai : la prospérité des classes moyennes petites-bourgeoises repose sur celle (relative), du prolétariat. Dans l’économie de casino de la finance qui privatise les profits et socialise les pertes, l’oligarchie n’a plus besoin ni des producteurs, ni de la classe moyenne. Il faut revenir à une économie réelle reposant sur l’investissement, la production et la consommation à l’exclusion d’une économie financiarisée. Pour cela il faut opérer l’alliance du prolétariat et des classes moyennes autour du projet de refondation de la République proposée par JLM, c’est possible.

10/12/2016 13:04 par AUBERT

Il est toujours difficile pour un auteur de revenir sur des critiques, car le côté affectif peut l’emporter sur l’analyse.

Je réaffirme que cet article n’a qu’un seul objectif faire réfléchir sur la situation politique actuelle et montrer que celle-ci n’est pas écrite d’avance, aspect que seule les médias au service du capital, imposent, au sens d’IMPERIUM.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à l’analyse Historique, qui font parti de mon argumentaire je renvoie à l’article "la matrice des siècles" sur LGS et notamment le graphique final qui montre à quel point nous revivons une situation passée.

Sur l’Europe, j’ai vécu la période Marchais qui s’opposait fortement sur l’Europe qu’il dénommait "l’Europe du Capital". Je n’étais pas à l’époque "pro-Marchais" mais aujourd’hui, le recul nous montre à quel point cette analyse du Parti, était juste...Le Parti est passé par des phases ambiguës, abandonnant le concept de "monnaie commune" et se rangeant à la "monnaie unique".
Mélenchon, de ce que j’ai compris propose en fait de sortir des carcans des traités Européens pour libérer le développement humain du carcan financier. Soit l’Europe accepte de négocier avec l’argument de la bombe de la dette dite publique (ce que Mélenchon appelle "être raisonnable"), soit la négociation échoue, et nous sortons de l’Europe...
La vraie question pour moi c’est que l’Europe actuelle est celle des marchés ("Marché juste et non faussé"), et que derrière la marché c’est la guerre, soit le contraire de l’objectif affichée d’une Europe garantie de paix... C’est à ce niveau que la questions se pose.

Pourquoi ai-je précisé que je n’aimais pas Mélenchon. Je sais qu’à priori en politique, on ne s’engage pas, à priori, par amour pour l’individu, mais là je m’adresse comme l’indique le sur-titre à mes camarades communistes, dont je connais l’engagement passionnel, et sa défense de la structure. Alors je souligne cet aspect,. Personnellement, je suis "admiratif" de ses qualités de Tribun. Mais être admiratif de cette qualité, n’est pas un argument. C’est pourquoi je demande à aller voir ses interventions et non lire ce qui est dit de lui par des médias, dont le rôle majeur vise à conforter le système.

A ce propos je maintiens que Mélenchon se revendique du "matérialisme historique". Il suffit pour cela de le regarder intervenir à Sciences-Po Lyon (recherchez sur internet en vidéo, Mélenchon sciences po Lyon). C’est énorme et je pèse mes mots.

Pou le reste, je remercie le site LGS qui contribue à la Démocratie de pouvoir s’exprimer ainsi que celles et ceux qui ont trouvé quelques qualités à cet article avec toutes les limites qu’impose le format. Mon seul objectif ici n’étant pas d’être parfait, mais de faire réfléchir.

10/12/2016 15:33 par Scalpel

@ Thierry M.
Un aspirant au pouvoir suprême qui plaide l’"erreur" lors d’un vote aussi important que la réintroduction des farines animales... tout en se gargarisant d’écologie (avec les deux autres députés de sa... "boutique", qui, c’est un syndrome, se sont eux aussi "trompés", quelle belle preuve de compétence et/ou d’honnêteté) soit ensemble, trois des huit eurodéputés ayant voté la réintroduction de ces saloperies de farines contre... 58 (de mémoire) qui votèrent... contre, me fait dire que "l’intérêt général" a bon dos et qu’un tel boutiquier n’incarne que son propre intérêt, soit l’intérêt...du...général.

10/12/2016 17:52 par CN46400

A propos de l’Europe, Pourquoi Marchais était contre l’Europe, et il ajoutait ; du Capital. Tout simplement parce que nous, les communistes français étions alors en transition, une transition qui s’est achevée plus vite que prévu (chute de l’URSS). A la position anti-Europe qui prévalait de puis 56, et qui était dictée par les intérêts géostratégiques de l’URSS (socialisme dans un seul pays..), il fallait substituer une position de classe, en clair revenir à une position réellement marxiste qui nous disait que Bruxelles n’était que le siège d’une partie de l’état bourgeois qui avait pris le relais d’une partie des états nationaux européens. Exactement comme dans les temps anciens l’état français avait supplanté progressivement les états des provinces féodales.

Tant que le capitalisme est dominant, il adapte son marché à la puissance de son appareil de production. Et comme cette puissance augmente sans cesse, les marchés qui écoulent les produits doivent s’étendre sans cesse. Qui peut imaginer que les 12 millions de véhicules produits par le groupe Renault en 2015 peuvent se vendre rien qu’en France ou même qu’en Europe ?

Lutter contre l’Europe du capital, c’est lutter contre le capital au niveau européen, et ce n’est pas préconiser le retour à l’état nation de 45. Comme si l’exploitation au niveau national pouvait être plus cool qu’au niveau européenne. Relire le chapitre 1 du Manifeste (50 pages), tout y est et Marx ajoute que le pouvoir prolétarien étendra aussi ce mouvement. Tout simplement parce que les citoyen du monde entier chercheront, dans le monde entier, les meilleurs produits. Le communisme c’est la fin de toutes les frontières et de toutes les concurrences faussées. C’est la production de tout dans les conditions raisonnables et raisonnées.

10/12/2016 19:31 par Thierry_M

@ Scalpel
Je ne connaissais pas cet épisode, mais après une petite recherche, je trouve un article de Jean Quatremer, grand ami de Mélenchon, sortant l’info 1 an et demi après les faits, prechi-precha.fr posté, le 9 décembre 2016, et une vidéo d’Asselineau du 25 septembre dernier. En fait, des gens qui n’ont rien de sérieux à dire.
Retranscrire tel quel ce que l’on trouve sur le net, peut se retourner contre l’expéditeur, « qui plaide l’"erreur" lors d’un vote aussi important. »
Le vote aussi important, ne l’est pas en réalité, « Le 6 juillet 2011, le Parlement a effectivement voté une « résolution » « sur la législation de l’Union européenne sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) et sur les contrôles des aliments pour animaux et des denrées alimentaires – mise en œuvre et perspectives ». Une résolution, donc un texte non législatif et non contraignant. [...] Mais bon, il faut reconnaître que les votes se font en rafale le mercredi de la session mensuelle et non pas après chaque texte, comme en France, si bien que les eurodéputés peuvent s’y perdre. » Jean Quatremer 18 février 2013.

« Chaque mois en session plénière à Strasbourg, et parfois lors d’une session supplémentaire à Bruxelles, le Parlement européen vote sur un nombre impressionnant de textes européens, rapports, résolutions. Il les vote à la chaîne plus qu’il ne les discute vraiment.
Pour pallier l’absence de possibilités d’initiatives législatives, le Parlement européen rédige à longueur de session des textes purement déclaratifs. Ils sont de quatre sortes : les rapports non législatifs, les rapports d’initiative, les recommandations et les résolutions. Tous ces textes aux différences subtiles […] ont un point commun : le Conseil et la Commission en font ce qu’ils veulent. » Mélenchon, blog européen.

Pour conclure, lisez le programme et on en reparle.

10/12/2016 21:10 par jakodey

à CN46400
bla bla
L’ue est l’outil historique de domination des usa sur le continent conquis.
Il faut en sortir par l’article 50. I mean Frexit.
Sorry about that.

10/12/2016 23:04 par latitude zero

Un aspirant au pouvoir suprême qui plaide l’"erreur" lors d’un vote aussi important que la réintroduction des farines animales... tout en se gargarisant d’écologie (avec les deux autres députés de sa... "boutique", qui, c’est un syndrome, se sont eux aussi "trompés", quelle belle preuve de compétence et/ou d’honnêteté) soit ensemble, trois des huit eurodéputés ayant voté la réintroduction de ces saloperies de farines contre... 58 (de mémoire) qui votèrent... contre, me fait dire que "l’intérêt général" a bon dos et qu’un tel boutiquier n’incarne que son propre intérêt, soit l’intérêt...du...général.

Scalpel qui fait des gorges chaudes de ce non événement se gardera bien de préciser certains détails relativisant et expliquant cette erreur de vote, une erreur que JLM a rectifiée très rapidement ainsi que les deux autres députés FdG.
Par exemple que ces erreurs de vote sont fréquentes chaque mercredi de la session mensuelle au parlement européen , le système obligeant les députés à voter rapidement et en une fois et non après chaque texte.
Que JLM n’a pas d’assistant parlementaire pour l’aider.
Que JLM n’a pas été le seul à faire cette erreur , mais que les députés verts belges ont fait eux aussi cette erreur , et mieux, que Corinne Lepage a aussi fait cette erreur ( explications : elle « tweetait » pendant les votes ! ) , et d’autres …
Ainsi scalpel va fouiner partout où il pourra récupérer tout ce qu’il trouve pouvant être exploité contre JLM , notamment chez Jean Quatremer l’anti-Mélenchon compulsif dont il se fait le porte parole ( C’est pour quand Mélenchon antisémite ?) , et vient déposer ses étrons sur LGS , car il ne supporte l’idée que son gourou Asselineau a des difficultés à réunir ses 500 parrainages, trouvant en JLM le bouc émissaire parfait pour pallier son insignifiante frustration.
Toutes ces petites attaques mesquines et répétitives de certains harceleurs de l’UPR deviennent de plus en plus lourdes et je serais curieux de savoir ce que Asselineau lui-même penserait de ce genre de prosélytisme.

11/12/2016 00:04 par Scalpel

@Thierry M.
"Textes votés à la chaîne, sans discussion et dont la Commission fait ce qu’elle veut" (Commission non élue par quiconque)...
J’apprends par Jean Valjean Mélenchon que nos eurodéputés sont d’authentiques stakhanovistes...moi qui les voyais au mieux comme des figurants parasites/collabos surpayés, de luxueuses plantes vertes "démocratiques" artificielles dans ce bloc de béton dictatorial.

Vous noterez que tous les autres euro stakhanovistes damnés de la terre savent voter sans..."erreur", eux.

C’est avec cette Commission qu’il faudrait "négocier" selon JLM, qui, pour le coup, et selon ses propres constatations rapportées par vous-mêmes, sait de quoi il retourne de cette sournoise dictature qu’il persiste cependant à qualifier de "belle idée". Comprenne qui peut.
Or depuis bientôt deux ans en chacun d’entre nous résonne l’effroyable sentence dictant que "les choix démocratiques s’arrêtent aux frontières des Traités".
Par ailleurs Thierry M, je fais mienne votre proposition de discuter des programmes de nos "poulains" respectifs, sachant que, par une formule mathématique abondée par des élèves polytechniciens, partant d’un postulat outrageusement favorable, le résultat d’une possibilité mélenchonnienne de "renégociation des Traités" repose sur...une seconde (l’unité de temps) de pouvoir "tous les"...37 trillions d’années...soit 7000 fois l’âge de notre Terre...
Alors pensez donc, on a du temps devant nous pour en rediscuter, hein...

Sans une union des représentants du peuple, pas de CNR en 1944. Sans union entre PCF et gaullistes, pas d’échec de ce scélérat CED en 1954, dont la CIA elle-même poussait les feux...avec le très..."démocrate chrétien", l’immaculé Walter Hallstein, bien sûr.
Pourquoi croyez-vous que tous les progressistes étaient vent debout contre Walter Hallstein et l’idée d’"Europe" dans les années 50 et 60 ?

Autrement dit, l’histoire par deux fois au moins a montré que lorsque cela est nécessaire pour défendre l’intérêt supérieur de la nation d’un éminent danger, l’union est nécessaire. N’oubliez pas que c’est du "miraculé de l’Observatoire", le fossoyeur en chef de notre nation, et des libertés et acquis dont elle est le sanctuaire (FM qui supprima le crime contre la sûreté de l’État de la Constitution), qu’ose encore se réclamer la groupie de Spicee.
Le jour où l’histoire rendra son verdict sur la francisque 2202 et son affilié, ce ne sera pas beau à voir. Ni pour l’un, ni pour l’autre, croyez moi.

11/12/2016 00:49 par Geb

Dans tous les cas, même si certaines hésitation sur le vote Mélenchon peuvent sembler tenir la route il ne reste pour celui qui désire voter un quelconque espoir progressiste que ce vote là. Les sodomisations de diptères sur un vote "Asselineau" ne relevant que de la gestuelle stérile.

Et ceci dit sans même tenter de récuser ledit Asselineau et les idées qu’il pourrait porter de valables. S’il est aussi valable qu’il le dit et s’il désire se présenter comme un tenant capable des convictions qui peuvent mouvoir un électeur progressiste la première chose qu’il aurait à faire serait d’appeler à voter, non pour Mélenchon, mais pour son programme. Parce que l’analyse qu’on fait ici il doit être capable de la faire aussi... Même sans nous.

Je le répète, pour un électeur et militant progressiste il n’y a qu’une alternative : Voter Mélenchon... Ou rester chez soi ou aller à la pêche le jour du vote.

Il y a simplement un an j’aurai opté pour la deuxième solution. Or les divers récents événements dans le Monde en général, ainsi que ses prises de position publiques, me laissent à penser qu’il peut être le moment de relancer la donne en s’engouffrant dans la brèche de l’anti-système sans même parler de "socialisme" ou de "communisme". Simplement en jouant la carte anti-impérialiste et patriote.

Si Mélenchon sait exploiter la tendance et si les forces progressistes "organisées", et surtout les forces progressistes qui sont "désorganisées" en ce moment et qui pourraient se retrouver à travers sa candidature, l’y aident intelligemment, (C’est à dire sans se faire manipuler par le Système à travers des problèmes créés pour faire diversion), ça pourrait même devenir jouable qu’il se retrouve au deuxième tour en deuxième position.

Et dans ce cas de figure, que ça soit la Marine ou le Fion qui soient élus, ça changerait totalement la donne sur l’échiquier national et européen, pour ne pas dire "mondial". Parce qu’un système bipartite ou la partie d’opposition du corps électoral serait réellement alternative et progressiste ça serait totalement nouveau dans le paysage européen.

D’ailleurs on sera vite fixés. Si c’était le cas et s’il se positionnait réellement en challenger potentiel, on assisterait à un Mélenchon bashing comme même Trump n’en a pas connu lors des élection aux USA. On pourra voir alors si les dormeurs se sont enfin réveillés, ou si c’est nous qui nous sommes encore fait des illusions sur ce qui peut rester de révolutionnaire dans les masses.

Entre parenthèse, et pour soulever un problème d’organisation qui a son importance : Depuis plusieurs années une bonne partie des bureaux de vote, surtout dans les petites communes, n’est plus contrôlée étroitement par les Partis progressistes, et par le PCF en particulier, en déficit de militants. Et ce ne sont pas les "inorganisés" qui auront les moyens de le faire légalement au sein des équipes de bureaux même s’ils assistent aux dépouillements. Bien que ne votant plus c’est ce que j’ai pu constater dans les bureaux de ma commune.

Si Mélenchon, (Et ses électeurs potentiels), ne veulent pas se faire enfler par les autres enfoirés il va falloir qu’il y pense rapidement afin de monter des équipes sérieuses et fiables dans les bureaux électoraux. Et le PCF, et ses dirigeants, s’il est réellement sincère, pourrait avoir un grand rôle à jouer dans ce domaine

11/12/2016 01:47 par alain harrison

Bonjour.
Merci pour cette vue d’ensemble.

« « Observons d’ailleurs que sur ce point, comme sur d’autres d’ailleurs, on n’y reviendra, l’analyse développée par Mélenchon, à partir du matérialisme historique dont il se revendique, est d’une grande pertinence. » »
Bien le matérialisme historique découle d’une interprétation, d’une projection de nos catégories, ici celle du marxisme en compétition avec le capitalisme, qui jusqu’à maintenant est gagnant toute catégorie, sur le plan des catégories, il est à même d’imposer ses catégories sur l’ensemble de la planète. La Chine communiste a ses milliardaires, sa classe moyenne aussi affamée, sinon plus que l’occidental repu (il régurgite pour continuer à se goinfrer), la passage du tout ou rien.
Le matérialisme est une résultante de nos sens et de nos conclusions. Mais le matérialisme absolu ne vaut pas plus que les absolus des religions, le capitalisme s’en nourrit comme jamais.
Tout passe comme chacun peut s’en apercevoir.
Et le capitalisme ne fait qu’accélérer le mouvement, et pourquoi, pour quelque profit de plus.
Le communisme se base sur les prédictions de Marx qui avait une vision globale historique en tant que processus résultant des conflits triviaux humains.
Et c’est notre mentalité qu’il faut dépasser. Mais pour cela il faut la capacité de le VOIR.
De voir que la pensée de gauche est le prolongement de celle de droite.
Prendre de la hauteur ne signifie pas d’adopter encore et encore la voie de l’opposition ou de penser confirmer nos idées, mais bien de se libérer de nos catégories qui sont le piège. Depuis les millénaires de l’humanité, __ nous allons vers le nord (les conflits). Peut-être que lorsque vous prendrez vraiment de la hauteur, vous vous apercevrez qu’il faut aller vers le sud (la paix).
Krishnamurti, pour vous est-ce une idée ou un fait ?

Le momentum qu’a ouvert France Insoumise, est l’occasion de réfléchir sur la voie à prendre, continuer vers le nord ou bien......

Et ceci, n’est pas le fait des communistes, ni du libéralisme, mais du fait de se sentir dans un cul de sac.
En tout cas, le vieux disque du vieux monde semble poindre encore une foi.
Le monde bouge, les interactions dépendent de nous tous !

Albert Einstein : “La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.”

Cessons nos catégorisations.
Une qui devrait nous secouer, est la vue d’ensemble sur l’Évolution.
Mais, nous sommes plus subjugués par nos idées sur la réalité que par la réalité elle-même.
Le communisme a au moins l’honnêteté de se dire une idéologie, alors que le libéralisme vit du déni.
Le déni est le dernier des arguments, avant la confrontation ouverte. La violence est le fait de perdre, d’être découvert, de perdre son masque.

Allons-nous, nous contenter d’atténuer le phénomène de l’exploitation, d’en faire une version modifiée.....ou bien de prendre les moyens pour en finir. Mais réfléchissez-vous sérieusement, profondément sur les moyens à prendre ?!?

Pour mois c’est claire comme de l’eau de roche, je l’ai répété mainte fois.
Le problème est de réveiller le Peuple et de mettre en place les solutions.......C’est une question de logistique.

« « à compter du 10 avril 1975, par 6 216 000 personnes dans des milliers de réunions d’un bout à l’autre du pays. La commission constituante créée dans ce but prit en considération les modifications proposées à l’Introduction du texte et à 60 des 141 articles ; le Premier Congrès du Parti communiste (décembre 1975) approuva cet avant-projet qui fut soumis, en février 1976, à référendum : 5 602 973 Cubains, soit plus de 98 p. 100 des électeurs, l’entérinèrent. Cette Constitution, promulguée le 24 février 1976, fut soumise à ce même processus en 1992, » »
Commentaire Sur l’article.
ttp ://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-belle-democratie-de-fidel-186934

L’Amérique latine est devenu le guide !?
Mais sûrement les croquis du peintre pour l’ oeuvre. Tout comme la Révolution Française.

11/12/2016 02:45 par Scalpel

@ Latitude...zéro.
Je vous lance cette bouteille à... "l’amer"...espérant qu’elle vous parviendra, ne se fracassant pas sur la barrière de corail du Grand Soir.
Souffrez que l’on puisse avoir d’autres sources que Quatremer, sur lequel vous louchez collectivement. Cela révèle votre état d’esprit, non le mien. En l’espèce, c’est tout bonnement d’une conférence du "gourou" (bravo pour votre originalité !) ...pour lequel vous feignez de craindre un quelconque effet délétère (c’est très aimable de votre part, merci pour lui) de mon prosélytisme que je tire mon information. Dans la notion de "fouiner" ("s’esquiver à la façon d’une fouine, fouiller indiscrètement dans les papiers") il y a une double insulte. Celle de se cacher pour nuire, dérober, doublée d’une connotation animale. Le moins que je puisse dire est que vous ne contribuez pas à relever le débat par votre agressivité et que vous ne débordez pas de respect pour vos contradicteurs. Le pire vient quand vous surgissez en blouse blanche pour portraiturer ma psyché. "500 signatures" et blablabla. Et pire encore...me supposer capable de procès en... "antisémitisme"...PTDR... Un comble !!! Moi qui, pauvre Longitude...zéro, précisément, ai pris mes distances avec le larbin de Xavier Niel, pardon, VRP du très sulfureux Spicee (j’allais lui donner ma voix de puceau politique "mermetisé" en 2012 quand un matin sur Inter...) depuis ses sorties/gages de larbinage sioniste sur le pseudo "projet de l’Iran" de "rayer" la colonie raciste "de la carte". Bref, vos approximations idéologiques vous font perdre jusqu’à votre jugement...et collatéralement...mon temps.

11/12/2016 02:54 par depassage

@alain harrison

Qu’est-ce qui nous pousse à reproduire les mêmes schèmes et aux résultats que sont les guerres ?
La réponse est simple, le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme, quelque soit l’habit, de plus en plus sophistiqué.

J’interviens encore comme un être aux aises saugrenues, parce que j’interviens sur beaucoup de points d’apparences futiles mais qui ne le sont pas en réalité, pour la simple raison qu’on les interroge peu. Ce qui pousse à reproduire les mêmes schèmes, auquel mot schèmes, je préfère schémas de pensées, c’est notre nature qui peut sembler un mot creux qui ne veux rien dire et à raison parce que ce mot est collé à tout et à rien. Cette affirmation, de prime abord a pour but d’élargir la raison que vous donnez pour étayer le pourquoi des guerres qui se réduit à l’exploitation de l’homme par l’homme, raison qui n’est, elle-même, qu’une conséquence.

Comme il y a un départ à tout ou du moins, on le pense. Prenons le principe élémentaire ou constat suivant comme point de départ : Tout ce qu’il y a sur la terre provient de la terre, ni n’ajoute, ni ne diminue son poids ou sa masse. La terre n’étant pas isolée, reçoit des influences du reste de l’univers sous forme de rayonnements, de forces d’attraction et autres (parmi ces autres, ce qu’on ne connait pas ou dont on ne soupçonne même pas l’existence).
Ce qui nous intéresse, nous, c’est le vivant qui obéit à différents cycles interdépendants. Chaque vivant a comme mission ou raison d’être celle de se reproduire en multiple le plus souvent pour assurer les chances de survie de son espèce et d’autres espèces en même temps selon des cycles entrecroisées dont la compréhension des logiques n’est pas évidente. L’homme en tant qu’espèce s’est distingué par la domestication et l’exploitation du vivant, à commencer par ses semblables. L’inerte ne fait pas aussi exception, il participe des techniques ou des moyens qui lui permettent de soumettre le vivant et de l’exploiter. Le fait même de distinguer entre l’inerte et le vivant, fait de nous des champions quoique qu’on est toujours en surface parce qu’on ne sait pas à quoi nous participons. Si on arrive seulement à nous dire qu’on participe à notre survie, c’est déjà énorme. Tous ceux qui disent le savoir sont de menteurs, des profiteurs au sens propre du terme. Le reste, je le laisse à votre entendement et à celui des lecteurs.

Voilà ce que tous, nous devons reconnaître en premier lieu.
Krishanmurti : pour vous est-ce une idée ou un fait ?

Krisnamurti est un fait, non seulement lui, mais aussi ce qu’il représente, un fait des plus incontestables eu égard à notre conscience de chameau qui s’endors dès qu’on a le ventre plein et nos petits caprices satisfaits. Il était un substitut à une certaine conscience collective facile à dévoiler, mais j’ai peur de choquer les bonnes âmes.

Voici quelques indices :
La conscience ne s’affronte * pas à elle-même de peur de s’autodétruire quoique cela arrive parfois lorsque l’environnement ou des dysfonctionnements la contraignent. Et même dans ce cas extrême, cela ne se fait que lorsque toutes les justifications qui peuvent lui donner raison deviennent inopérantes. Sans pour autant exclure le fait que la conscience peut s’autodétruire pour se venger de consciences qui ne la comprennent pas, une manière de les déstabiliser ou de leur dire : vous ne valez rien, je suis, j’existe par ma disparition puisque vous ignorez mon existence ou vous me négligez. Ceci ne concerne que la conscience individuelle, concernant la conscience collective dont fait partie Krisnamurti comme acteur, le problème est un peu autre, la conscience au lieu de s’affronter à elle- même, elle préfère fuir à n’importe quel prix dans un ailleurs qui la déresponsabilise et qui la conforte par un substitut. Tout ce qui se transforme en religion, c’est-à-dire en croyances, est un substitut. Mais attention ! Les substituts ne sont pas perçus de la même façon par les dominants et les dominés même si les dominés intègrent les substituts des dominants pour une simple raison de survie ou ce qu’ils croient faire partie de leur survie.

Pourquoi la conscience collective a-t-il besoin de substituts, c’est parce qu’aucun être humain ne peut dire que l’autre humain n’est pas lui. S’il veut l’exploiter, il faut qu’il en fasse un autre, d’où le rôle des substituts pour compenser. L’autre peut devenir l’autre qui voit en l’autre, l’autre. Je sais qu’Il y a ceux qui font un parallèle entre les hiérarchies de certaines espèces animales avec les nôtres. Autant le dire, ils n’ont rien avoir avec les nôtres. Ce n’est pas parce que nous sommes les meilleurs, c’est parce que nous sommes différents sur beaucoup de choses au point où certains se prennent pour le dieu de l’univers en se faisant ses serviteurs pour mieux écraser leurs semblables. Si vous êtes serviteur de quelqu’un qui n’existe pas ou qui existe mais ne demande rien, c’est que vous êtes à votre propre service pour mettre les autres à votre servir en croyant qu’ils sont au service de celui que vous servez, ce qui, dans les faits, se traduit par une surenchère soit sur les dieux à servir soit sur qui sert mieux le même dieu. En d’autres termes, on peut se servir de dieu pour se faire servir par des serviteurs comme on peut se servir de dieu pour échapper à la servitude en reniant le dieu des possédants ou des maîtres et en le remplaçant par un autre avec une autre vision du monde que celle des anciens maîtres et de leur dieu. Une lutte par substituts restent toujours aliénantes et poussent à des excès. Dieu, ici, est toute chose qu’on élève au rang d’absolu et d’incontestable, ne serait-ce pour une seconde.

J’écourte et termine que l’exploitation de l’homme par l’homme n’est pas la seule cause des guerres et que le capitalisme est en soi une bête féroce, il doit s’étendre ou détruire ce qu’il a construit pour se générer. Et il n’est plus dans des espaces géographiques quoiqu’il repose dessus et il en dépend, mais dans des espaces imaginaires qui servent beaucoup d’humains, (sinon je ne serai pas en train de vous écrire de ma masure), sur le sacrifice d’autres humains. Comme quoi, on reste toujours dans les ténèbres. Et il n’y a pas de quoi s’égosiller sur les anciennes civilisations qui avait comme rites le sacrifice humain, au moins elles osaient le faire et le reconnaître quoique de manière théâtrale qui peut choquer nos petites âmes douces et aveugles

* L’affrontement est différent de l’autocritique.

Ps : ne faites pas attention aux fautes de tous genres. Je sais que ça dévalorise un texte, mais … je résume : je sais ce que je dis mais je ne suis pas sûr de ce que j’écris.

11/12/2016 03:49 par depassage

@ jakodey
Blabla n’est pas une réponse. Il faut répondre correctement à quelqu’un ou ne pas lui répondre et dire ce qu’on a à dire tout simplement parce que CN46400 a développé un point de vue qui se défend et que je trouve juste. Le problème qui reste poser est comment affronter cette hydre à mille têtes qui détient tous les moyens à même de dompter la moindre contestation, d’infiltrer tout et de déformer tout. Certainement qu’il ne peut y’avoir qu’une seule voie, la voie qui se dessine pour le moment est celle qui passe par un monde multipolaire comme condition à un certain équilibre nécessaire et comme frein à une certaine uniformisation du monde dans tous les domaines quoiqu’elle soit bien entamée. Ce n’est pas l’uniformisation elle-même qui pose problème, mais les buts qui lui sont assignés.

11/12/2016 10:02 par jakodey

@depassage
sous blabla, il y avait la réponse. Alors je retire blabla puisque cela la cache.
Bon dimanche

11/12/2016 12:09 par François

A ma connaissance, il n’a jamais été démontré qu’il soit impossible de faire bouger les choses sans sortir de l’UE.
C’est vraiment dommage de rejeter en bloc un projet sur cette simple ideologie ou sur des points de personnalité de son porteur, d’autant que rejeter ce projet revient indirectement a valider celui de fi-on.

11/12/2016 14:30 par CN46400

@ François
L’UE , comme la plupart des états européens, est dominée par les intérêts du capital c’est à dire par une "infime minorité" d’individus qui vivent avec le travail de "’immense majorité" des prolos européens. Pour changer cette situation il faut, dans tous les pays, et d’abord en Allemagne et en France (150 millions d’hab), faire monter les intérêts de ceux qui doivent travailler pour vivre et ainsi imposer dans toute l’UE l’alignement social par le haut.

11/12/2016 17:16 par cunégonde godot

CN46400 :
@ François
L’UE , comme la plupart des états européens, est dominée par les intérêts du capital c’est à dire par une "infime minorité" d’individus qui vivent avec le travail de "’immense majorité" des prolos européens. Pour changer cette situation il faut, dans tous les pays, et d’abord en Allemagne et en France (150 millions d’hab), faire monter les intérêts de ceux qui doivent travailler pour vivre et ainsi imposer dans toute l’UE l’alignement social par le haut.

Que les choses soient dites afin qu’on arrête de prendre les électeurs pour des billes !...
Jusqu’à présent dans l’UE, l’alignement social s’est toujours effectué par le bas. Et il fallait particulièrement s’aveugler dès les années 80 pour imaginer qu’il puisse en être autrement. « Faire monter les intérêts de ceux qui doivent travailler pour vivre dans toute l’UE », n’est-ce pas ce que prétendent faire tous les politiques et les syndicalistes de tous bords ? Ce genre de phrases toutes faites psalmodiées depuis des décennies de renoncement à gauche comme à droite a le don de me mettre en colère. Tous ceux qui, à gauche, se sont alignés sur l’européisme depuis trente ans au moins sont responsables de la situation présente, désespérante à tous égards. Se prononcer pour Maastricht en 1992, c’était aussi se prononcé pour l’OTAN, pour le capitalisme mondialiste, tout se mettant la tête dans le sable. Ce ne fut pas une simple erreur de parcours, mais une faute grave, délibérée qui déboucha sur la monnaie unique et les privatisations à tout-va et la désindustrialisation – entre autres, par le gouvernement Jospin. Dans les années 90, Maurice Allais, prix Nobel d’économie a décrit précisément la dévastation à venir, ce qui lui valut l’ostracisme haineux avec black-out de l’ensemble de la presse toutes tendances confondues. A méditer...

11/12/2016 18:23 par CN46400

@ cunegonde
"Jusqu’à présent dans l’UE, l’alignement social s’est toujours effectué par le bas." exemple, l’Espagne, le Portugal, L’Irlande, l’Italie......
"Se prononcer pour Maastricht en 1992, c’était aussi se prononcé pour l’OTAN," donc Mitterand = Sarkozy......
"pour le capitalisme mondialiste," Connaissez-vous un capitalisme sans vocation mondialiste ? et un communisme qui ne concerne pas toute la planète ?
"une faute grave, délibérée qui déboucha sur la monnaie unique" Les monnaies, avec le commerce, se sont multipliées à partir de l’antiquité. A fur et à mesure que le capitalisme étend ses tentacules, le nombre de monnaies diminue tout simplement parce que çà facilite le commerce, celles qui sont conservées correspondant aux économies les plus puissantes. Sortez de l’euro et vous constaterez que les entreprises importantes, qui font toutes de l’import-export, compteront en euro ou dollars et payeront les prolos en francs dévalué...

11/12/2016 18:54 par François

A Cunégonde et CN46400 :
L’UE fait les beaux jours des dominants, mais leur domination ne date pas de l’UE et n’est pas limitée à l’UE.
Les dominants utilisent toutes les opportunités pour assoir leur domination. L’Europe se constituant, ils en on profité.
En raisonnant ainsi, on peut aussi demander à sortir de l’ONU qui n’a jamais rien fait en pratique pour le blocus de Cuba et les territoire occupés Palistinien. Les mécanisme de cette institution sont également douteux avec le droit de veto et ne permettent pas d’imposer le droit international. Alors sortons de l’ONU pour briser avec nos petits bras l’impunité des pays les plus scélérat, les usa, israel, l’arabie saoudite, ...
Alors oui l’Europe a profité aux dominants, mais grâce à la dette, au mécanisme de financement de cette dette et aux accord de Breton Woods. Oui les européens ont été dépossédé d’une partie de leur souveraineté parce que les dirigeant l’acceptent au jour le jour. L’UE a simplifié la tache des lobbyistes mais elle ne l’a pas fait à leur place.
Je pense qu’après un audit de la dette et une modification des mécanismes de financement des état, l’Europe ou pas l’Europe ne sera plus un problème.

11/12/2016 19:10 par cunégonde godot

Sortez de l’euro et vous constaterez que les entreprises importantes, qui font toutes de l’import-export, compteront en euro ou dollars et payeront les prolos en francs dévalué.

Typiquement le discours de la soumission depuis trente ans à gauche...

11/12/2016 19:34 par jakodey

Je vois qu’on commence enfin à parler de notre emprisonnement dans l’ue .
La vraie gauche (pas les pseudo trotzkystes du pseudo ps) n’a pas été complice (je suis respectueux) mais aveugle c’est sûr (et je respecte aussi ... si c’est par handicap).
J’ai un scoop et puis je m’arrêterai de commenter sur ce bel article de Fabrice Aubert.

Si JLM se prononce clairement sur la sortie de cette ue néolibérale par l’activation de l’article 50 du tue :

IL SERA ELU AU PREMIER TOUR.

A+ pour un autre article sur le même sujet.

11/12/2016 19:38 par babelouest

Ah Cunégonde, quand accepteront-ils de comprendre ? Toute entreprise globaliste, effectivement même l’ONU, participe à la domination de certains, qui ne sont pas les politiques, mais leurs maîtres à penser qui les tiennent par des liens multiples...

11/12/2016 20:23 par AUBERT

Je vois que le débat porte beaucoup sur l’Europe et avec raison car de nombreuses lois dans notre Pays ne sont que des applications des décisions de la Commission. encore faut-il préciser que cette commission ne fait qu’appliquer ce qui est décidé par la "conférence des Présidents, ce qui en d’autres termes signifie que le fouet Européen a auparavant été décidé avec l’accord de "notre" Président...
Encore plus vicieux, il faut lire les "recommandations du conseil Européen" du 14 Juillet 2015 (lendemain de la Fête Nationale de la Prise de la Bastille), dont la lecture attentive nous montre que les lois sur l’Hôpital et la santé, le budget mais aussi les lois Métropoles et Notre (Nouvelle Organisation des Territoires), ainsi que la loi El Khomri y sont décrites par le menu... C’est dire si l’Europe ne fait pas la paix, mais la Guerre.
Je ne sais pas ce que fera effectivement Mélenchon, si celui-ci est élu. Mais il y a 50 % de Chance que l’on sorte de l’U.E, non par idéologie, ou par conviction ou pour gagner à tous les coups, mais ce coup-ci le plan B est prévu et décrit dans le programme des insoumis. Soit l’’Allemagne de Merkel est "raisonnable" et on réoriente l’Europe et sa monnaie, vers une logique de développement répondant aux besoins des peuples dans le cadre de "l’écosystème" qui fait qu’il n’y a qu’une seule terre, soit on quitte l’Europe, l’Euro et sa camisole austéritaire. . Il ne s’agit pas de faire confiance à Mélenchon sur ce point, mais de s’appuyer sur un "défaut" qui lui est souvent reproché. Son égo. Oui son égo supposé ou réel, le poussera à préférer sortir du carcan austéritaire, qu’y rester en étant sur de couler. Il préfère rentrer dans l’Histoire, quitte à y laisser sa tête, qu’accepter de jouer le rôle des "bourgeois de Calais".
Dernier point dans cet article j’indiquais que Macron était un sous marin de Hollande. Un article vient de montrer que les "hollandais", dont Ségolène la douce, vient de déclarer qu’elle s’apprêtait à soutenir Macron...CQFD

11/12/2016 22:05 par CN46400

@ francois
Nos raisonnements sont proches, sauf que les dominants de l’état UE comme de l’état français sont, pour moi, les bourgeois, les capitalistes, "l’infime minorité" qui occupe le chapite 1 du Manifeste de 1848 et qui vit du travail de "immense majorité" qui occupe le chapitre 2 et qui, elle, doit travailler pour vivre. L’UE n’a pas été créée pour mieux satisfaire les besoin des prolos, elle l’a été par les capitaliste pour adapter le marché à la puissance grandissante de leur appareil de production afin de booster leurs profits. C’est dans ces profits qu’il faut plonger nos paluches pour dégager les moyens nécessaires pour améliorer nos vie. Et alors l’UE devient intéressante pour les prolos...C’est là qu’on trouve le terrain actuel de la lutte des classes, pas dans les replis nationaux où les bourgeois, c’est les mêmes, ne sont pas moins vorace qu’à Bruxelles.
@ Aubert
Vous reprenez la théorie des ordres venus de Bruxelles. En fait ces ordres partent de Paris, passent par Bruxelles et reviennent sous formes de "recommandations". Qui a réclamé la privatisation d’EDF, nos capitaliste bien sûr qui ont vu là une occase de remettre la main sur un gisement potentiel de profits qui leur avait échappé en 47. En transformant une entreprise nationale, totalement autofinancée, en multinationale de l’électricité. Qui profite des réseaux étrangers passés sous la coupe d’EdF, les prolos français qui, depuis 47, ont tout payé et qui voient leurs factures 2016 s’envoler, ou les capitalistes ? En fait qu’a dit l’UE dans cette affaire :
1-vous devez ouvrir le marché aux opérateurs privés (rien à craindre, les tarifs EdF était les plus bas d’Europe)
2- une entreprise nationale ne peut gérer un réseau dans un autre état (et alors ? on s’en moque...)
C’est donc bien l’état français qui, pour favoriser quelques capitalistes biens introduits, a engagé la privatisation d’EdF, et l’UE qui a accompagné et pas l’inverse. Toutes les privatisations, le réseau de France Télécom (totalement numérisé en 95) notamment, ont suivi le même parcours. Seule la privatisation des autoroutes par Chirac n’a pu être estampillée à Bruxelles...

A Bruxelles, comme à Paris, c’est la même classe qui commande l’état désormais bicéphale, la bourgeoisie, et c’est avec elle qu’il faut s’expliquer, à Bruxelles comme à Paris !

12/12/2016 05:14 par Morane DURANTON

Bonjour et merci de ce texte qui me conforte grandement, bien que ma décision fut prise depuis quelques mois : je ferai 7000 km pour venir voter pour JL.Mélenchon - en espérant vraiment que nous saurons profiter de cette occasion de changer le sens de l’histoire...

12/12/2016 08:19 par Thierry_M

@ 11/12/2016 à 00:04 par Scalpel
Quelle était votre intention lorsque vous avez ressorti un fait anodin, vieux de plus de 5 ans ?
J’ai du mal à vous suivre, vous êtes trop confus et imprécis pour qu’une réponse puisse être esquissée.

12/12/2016 10:38 par AUBERT

A CN48....Vous m’avez mal lu ou trop vite. Je ne reprends aucune thèse et je précise bien que c’est le conseil des Présidents qui impulse les choix que la commission mets par la suite en musique. Pour le reste, je suis d’accord que le "capital" a pris la main. A l’époque, Marchais dénonçait "le grand Capital" et les journalistes se moquaient de lui....Mais les faits montrent aujourd’hui qu’il avait raison.
En 1982 est sorti un film "mille milliards de dollars" qui était une démonstration de ce qui était en train de se mettre en œuvre come mondialisation. C’est un film policier, mais dont l’enquête porte sur le système économique. Je conseille à chacun de le regarder, c’est une leçon de choses...

12/12/2016 11:38 par Thierry_M

@ 11/12/2016 à 20:23 par AUBERT

« Il ne s’agit pas de faire confiance à Mélenchon sur ce point, mais de s’appuyer sur un "défaut" qui lui est souvent reproché. Son égo. » Ne pas faire confiance au candidat auquel vous appelez à voter, les bras m’en tombent.
Et que vient faire l’égo dans cette affaire.
Vous insinuez donc que Mélenchon serait « le chef, seul maître à bord », serait incontrôlable.
Pour l’instant, il est bien le seul à tenir un cap, et à ne pas avoir de stratégie ou de discours à géométrie variable.
Vous n’avez rien compris au mouvement des Insoumis.
La question de l’Europe était déjà portée par le candidat du FdG en 2012.
Que c’est une question récurrente à laquelle Mélenchon n’a jamais varié dans la réponse, encore hier à France info.
Vous démontrez que les communistes sont des alliés peu fiables.
Mais ça, le FdG a payé pour le savoir.

12/12/2016 14:14 par AUBERT

A Thierry M,

Je crois avoir écrit précisément les choses et je les redis :

" Il ne s’agit pas de faire confiance à Mélenchon sur ce point, mais de s’appuyer sur un "défaut" qui lui est souvent reproché. Son égo. Oui son égo supposé ou réel, le poussera à préférer sortir du carcan austéritaire, qu’y rester en étant sur de couler. Il préfère rentrer dans l’Histoire, quitte à y laisser sa tête, qu’accepter de jouer le rôle des "bourgeois de Calais"".
Défaut est mis entre guillemet, ce qui signifie précisément, qu’il ne s’agit pas de mon opinion. C’est de plus précisé "supposé ou réel", c’est à dire que ne le connaissant pas intimement, comment puis-je avoir une analyse autre que par l’intermédiaire des médias ??? Surtout je fais de cet élément réel ou supposé, un atout non pour faire "confiance", concept structurant du marché, mais pour montrer que sa démarche sera de préférer rentrer dans l’Histoire, que d’accepter, la corde au cou. Je pense que Mélenchon est AUTHENTIQUE, ce qui explique et je le dis dans l’article, qu’il est apprécié pour ca.Mon raisonnement vise à être froid, pas passionné, par contre quand je l’écoute je suis passionné. enfin dernier point, je ne tomberai pas dans le Mélenchonisme, je crois savoir qu’il ne le demande pas non plus. Il demande des militants Révolutionnaires au sens citoyen du terme. Soyons à la hauteur de cet enjeu... ce sera déjà pas mal.

12/12/2016 14:32 par totor

Monsieur Aubert, Malgré vos 14 ans de parti communiste (Doriot avait plus d’années de parti que vous ce qui n’empêche qu’il était un traître) vous en êtes un liquidateur et un complice objectif de la finance internationale.Moi je vous qualifierai comme tous ceux qui ont trahi le Parti et au premier chef l’instable et inconséquent Pierre Laurent qui a couché le PCF(enfin une partie, car l’autre ni ne votera, ni ne soutiendra JLM que ce soit au 1er ou au deuxième tour)devant le sauveur suprême).
Votre discours tente de séduire ceux qui comme nous refusent le suicide collectif.Mais vous n’y arriverez ps et pour le second tour vous pouvez toujours rêver.

12/12/2016 17:57 par AUBERT

A Totor,

Vous avez du mal lire, ce n’est pas 14 ans... J’ai adhéré à 14 ans à la J.C et à 16 au parti et j’ai 58 ans actuellement. Dans mes faits d’armes, j’ai recréé le cercle des étudiants communistes à l’Université d’Economie d’Aix en Provence en 1983, pour le centenaire de sa mort, j’ai travaillé avec la section économique, et je me suis toujours battu là où j’étais pour tenir ma barricade, et je paye cher mes valeurs et mes engagements, car au placard, depuis 15 ans...
Je ne donne de leçons à personne, mais je pense qu’en termes de trahison, il y a pire que moi...
Au delà de ma personne, ce qui est posé comme question, c’est le fait que le P.C.F n’est plus communiste. Il a viré comme le P.S vers une sociale démocratie rampante, je parle ici des Dirigeants et des élus, pas des militants qui sont d’une fidélité et d’un dévouement exemplaire. Sachez que les militants de l’insoumission sont pour beaucoup, d’anciens militants communistes..
Enfin pour finir, je préfère que vous discutiez du fond sur notamment la question géo-politique, que de raccourcir le débat à une personne...Les débats de cellule de l’époque avaient au moins cette richesse, d’être des écoles politiques permanentes dans les quartiers, élément qui n’existe plus aujourd’hui.

12/12/2016 22:10 par Thierry_M

@ AUBERT

« Défaut est mis entre guillemet, ce qui signifie précisément, qu’il ne s’agit pas de mon opinion. C’est de plus précisé "supposé ou réel", c’est à dire que ne le connaissant pas intimement, comment puis-je avoir une analyse autre que par l’intermédiaire des médias ??? »

Quand on ne sait pas, on se tait.
Employer les méthodes des médiacrates, je n’aurais jamais cru ça possible ici.

Vous pondez un papier remarquable, mais vos commentaires vous trahissent.
Cela me fait penser à un film dans lequel, le parrain mafieux fait le baiser de la mort.

13/12/2016 13:28 par AUBERT

A Thierry M

Votre commentaire est un procès en sorcellerie. Mon seul objectif une fois de plus car j’entends ce que disent certains camarades communistes sur Mélenchon est de viser à raisonner froidement, pour que justement la passion ne l’emporte pas. Sur un plan personnel, je suis admiratif de ce que fait Mélenchon et notamment dans sa vision historique et ses capacités de Tribun à les rendre visualisables par le plus grand nombre. Mais quand je dis ca, je détruit d’autant la construction de mon raisonnement qui vise à s’adresser aux neurones. Quelle est la différence entre Mélenchon et Valls ??? Valls impose ses lois anti sociales à coup de 49,3 quand Mélenchon propose la Révolution Citoyenne, en interpellant les neurones.

13/12/2016 17:27 par Lucien Philippe

Je m’arrête dans la lecture de votre article à l’énoncé lapidaire des enchaînements historiques qui vous conduit à décrire la situation comme si 1945 était vraiment la date de quelque chose. Cela a beau être la date du CNR, ce n’est pas franchement une date significative, en tout cas pour moi.
Si on se réfère à ce que disent les historiens "matérialistes", nous vivrions en réalité dans un monde d’impérialismes construit tout au long du XIXe siècle, et ayant débouché en 1914 sur un premier conflit opposant les impérialismes européens français et britannique à l’impérialisme allemand ; resultat des courses : l’impérialisme américain raffle la donne dès 1920 et devient sans partage, dès cette époque, la direction financière du monde.
Ce contexte là n’ayant pas changé depuis, 2ème guerre mondiale ou pas, URSS et satellites ou pas, les luttes sociales intra-nationales en Europe trouvent nécessairement leur limite d’impact dans l’extraordinaire puissance de cette finance là. Et ni d’une finance "nationale" ni d’un hypothétique "pouvoir européen".
Faute de voir ça, l’article, et plus généralement nombre d’analyses hémiplégiques de la nature du système actuel, s’égarent dans toutes sortes de sous-problématiques, et dont aucune n’esquisse, évidemment, le plus petit élément sur le "comment sortir de la dépendance absolue au capitalisme américain" ?
C’est là où nous en sommes, et c’est là-dessus qu’une vraie guerre armée globale pourrait nous péter à la gueule.

Concernant le "local", on n’est pas surpris de ne retrouver là-dedans aucune des préoccupations du monde de la précarité : forcément, dans les sous-sols, ça grince tellement des dents, que les campagnes électorales et les partis de ci les partis de ça, ça fait déjà un moment qu’on y soit complètement indifférent. Ce qui est paradoxal, c’est qu’a contrario ce soient les plus extrémistes qui perçoivent le mieux l’importance en amont de la domination financière en osant la nommer : les USA !

Il y a plus quarante ans que Pasolini avait compris au point qu’il soit mort : la "démocratie" façon Washington-Wall Street au contrôle, elle est là la fachocratie-ploutocratie mondiale.
Toutes les mesures annoncées à la fin de cet article n’y changent que dalle ! Dénoncer le "libre échange" en proposant des mesures "protectionistes" à votre avis ça a des chances de changer quoi à la fortune financière comparée de tout le peuple européen face aux milliardaires du monde ?...et bien peau de balle ! parce qu’aujourd’hui on est pieds et poings liés aux desiderata de cette puissance sans précédent. Cela fera un siècle dans quatre ans !

Je voudrais pas vous piler le moral, mais toutes les arguties sur les "mesures appropriées" à limiter les dégâts font rire jaune, en connaissance du fait qu’il s’agisse en définitive de tenter de résister à quelque chose auquel on soit actuellement intégralement soumis. Or je n’ai pas vraiment la perception que quand le PC ou Méluche feraient référence à "l’insoumission", ils parleraient concret en évoquant un peu quand-même, et quelque part, de l’idée que pour nous en sortir pour de bon, ce ne soit pas de "protectionisme" dont nous ayons besoin, mais de rebattre toutes les cartes, de foutre le dollar en miette, et de nous réapproprier la France et l’Europe, ainsi qu’aider les africains à faire de même en Afrique. L’Afrique putain de la France putain de l’Europe putain de l’Amérique. Oh putain, con, qu’est-ce qu’elles pèsent, les utopies à deux balles face à l’Impérium au juste, et qui donc ose encore se demander ce qui explique le succès des plus malades des fanatiques de droite extrême de la planète, sinon le fait qu’aucune "opposition" ailleurs ne se manifeste clairement sur ce sujet de loin le plus évident comme le plus brûlant !!!

13/12/2016 23:20 par Geb.

@ Lucien Philippe...

Intéressant ce que vous énoncez ici.

Mais en dehors de constatations évidentes sur la plupart des sujets, apparemment vous ne vous positionnez pas sur le comment remédier aux maux que vous décrivez ni la façon dont vous comptez débuter un début de commencement d’élimination de ces maux que nous subissons.

Vous oubliez aussi de nous préciser de combien de "troupes" éduquées, conscientes, et motivées, vous disposez afin de mettre en oeuvre un début de réponse à tout ça.

Parce que mon cher, vos analyses nous sommes des milliers, sinon des dizaines de milliers, ici ou ailleurs, à les avoir déjà faites. Pour bon nombre d’entre nous AVANT qu’il ne soit besoin d’en venir à voter pour un Mélenchon par défaut après avoir abandonné le terrain de la lutte de classe pour garder le certain confort qui veut qu’on ne se mette en conflit avec ses maîtres que lorsqu’on a le dos au mur et juste avant de mourir ou de finir réellement esclave.

Et si nous en avons été amenés jusqu’à ce point c’est parce que des personnes comme vous, lorsqu’il fallait aller vers de solutions radicales, concrètes, et sans concessions, ET QUE NOUS EN AVIONS LES MOYENS politiques économiques et matériels, nous ont expliqué, sans ménagement, (Et jusqu’à l’exclusion ou la stigmatisation interne), s’il le fallait, que nous dérangions dans le paysage des partis traditionnels baignant dans la collaboration de classe européenne.

Mon cher, vous avez raison... Au moins sur un point : Personnellement je pense qu’il ne suffira pas d’un Mélenchon pour sortir du merdier ou les reculades de ceux qui parlent toujours en retrait et qui ne se mettent JAMAIS à l’avant garde physiquement ont mis, non seulement le Peuple français, mais aussi une bonne partie d’autres peuples. Autres peuples que notre classe dirigeante avec laquelle nous avons si bien collaboré au nom de la protection de nos sacro-saints emplois et du confort local de nos élites "républicaines" bombarde quotidiennement pour défendre les intérêts de nos ennemis de classe.

Mais je pense aussi que si par hasard les Français parviennent à porter assez haut ses propositions, (Même s’il n’a pas l’intention de les maintenir et les mettre en oeuvre ensuite), jusqu’à l’amener au deuxième tour des Présidentielles, on aura au moins établi un créneau sur lequel poser le fusil d’assaut si par hasard on voulait priver le peuple français de sa "victoire" comme ça a été fait lors des votes sur le traité européen ou 400 pingouins "élus" de tous les bords ont reniée la volonté du Peuple français toute honte bue sans que PERSONNE parmi nos "élus" de tous bords et obédiences, si "chers" à nos coeurs et à notre portefeuille, ne lève le petit doigt.

Parce que je me permet de le rappeler à tous : Si on ne parvient pas à populariser à travers une icone politique un programme au moins réellement "républicain progressiste" et surtout "patriote et anti-impérialiste", à défaut de "révolutionnaire", si on n’arrive pas à créer un consensus le plus large possible sur la question, la prochaine étape elle se passera soit dans un Etat réellement fasciste comme un esclave, (Et je vous laisse le soin de choisir si vous préférerez être dans les miradors... Ou dans les baraques derrière les barbelés), soit dans un Etat déliquescent en conflit interne de tous contre tous et avec les armes à la main pour défendre votre liberté, et vos familles, (En admettant que vous en soyez capable et prêts à le faire, et j’en vois pas beaucoup par ici), pendant que les banquiers de Wall-Street compterons les points.

Et dans ma famille, le scénario, on l’a déjà vécu il y a environ 70/80 ans.

En Italie d’abord, puis ensuite en France.

Je vous laisse deviner ce qu’on a alors "choisi"...

Alors à tous ceux qui viennent m’expliquer que Mélenchon c’est pas ceci, pas cela, qu’il n’est pas ci ou ça, moi je leur dis que si on avait désiré s"en passer il fallait commencer par garder nos outils révolutionnaires et créer nos propres dirigeants capables au lieu de se soumettre aux sirènes de nos pires ennemis et faire fuir ou exclure tous ceux qui expliquaient qu’on se plantait grave. Quant tu vois et tu entends celui qui est à la tête du PCF et ceux qui l’entourent, PCF ou j’ai milité durant 40 ans et que mes parents et grands parents ont porté au plus haut depuis sa création avec leurs vies et leurs libertés, tu te dis que Mélenchon ça peut pas être pire, (Et même meilleur probablement), de toute façon.

Parce que lui, JLM, au moins il ne prétend pas être "Communiste".

14/12/2016 10:02 par Lucien Philippe

Cher Geb,

Je suis bien votre raisonnement et j’agrée que mon propos dénonciateur ne suffisait pas en lui-même à éclairer en quoi une conception "hors scrutins" et "hors faute de mieux" méritait cité.
Ma position c’est simplement de dire que ce que vous décrivez pour raisons de soutenir le processus électoral, de soutenir M. Mélenchon, est bel et bien l’expression d’un espoir en peau de chagrin, préférant se cacher les choses que les énoncer telles qu’elles sont. J’en tire de mon côté pour conclusion qu’en dépit des dangers dont vous parlez de laisser la "démocratie" porter au pouvoir des groupes ayant l’intention de rendre notre pays plus autoritaire, obscurantiste et sectaire qu’il ne le soit déjà, soutenir des personnes qui se tromperaient de combat et tromperaient ce faisant le peuple, n’a absolument rien de positif. A contrario, ça contribue à le maintenir dans les illusions d’alternances qui sont le miel des véritables détenteurs du pouvoir.

Je ne partage pas votre désespoir des êtres humains. Là est sans doute toute la différence. Pour moi la dramaturgie "c’est voter Mélenchon ou ce sera le fascisme dur ou la guerre civile" relève du discours infantilisant le peuple. Je ne fais que dire attendre que le débat politique devienne adulte, c’est à dire qu’il cesse de croire au père noël, même si c’est la période, et qu’il parte d’une analyse de fond d’où l’on en soit globalement, au lieu de bercer d’illusion les citoyens en leur donnant des idées fausses, suivant lesquelles les ressorts de l’exploitation soient à portée de leurs mains. Ce n’est pas parce que des institutions auraient "abandonné" la luttes classes que ces classes auraient disparu. A contrario la plus toxique s’est littéralement murée, entourée de kilomètres de barbelés, de drones et de mines pour empêcher à tout prix que soient remises en causes ses prébendes.

J’entendais par exemple à Toulouse M. Mélenchon parler du scandale des plages privatisées. Cela ma semble symptomatique en soi du dévoiement des problèmes. Il semblerait parfaitement légitime d’exiger pure et simple démolition de tout ce qui ait pu se construire depuis 1948, à moins de cent mètres de l’ensemble du littoral. À quoi riment des effets de manche quand ce qui faisait la qualité de vie France il y a quelque décennies seulement, à savoir son formidable domaine public, ait ainsi été grignoté au nom de l’intérêt privé ? À quoi rime la chanson sur le pouvoir d’achat si d’une part la société continue à fonctionner suivant le principe que tout s’achète, et d’autre part aucun programme digne de ce nom ne propose de restaurer et protéger la propriété commune ?

Certes je ne fais que parler du discours. Mais qu’on envisage les choses en termes électoraux ou insurrectionnels, s’est-il jamais trouvé dans l’histoire de mouvement progressiste qui soit parti d’un discours sur le fond conservateur ? Je ne sens pas, et excusez-m’en, de dimension progressiste dans le programme d’aucun des candidats à présidentielle 2017, celui de M. Mélenchon compris. Car le progressisme aujourd’hui consisterait à revendiquer bel et bien l’établissement de formes collectivistes et qui affirmeraient en priorité et l’imprescriptibilité du droit à la parole et là dignité de tous et la nécessité de construction d’un bien commun, d’organisations communes qui soient intouchables pour l’économie de marché. Vous ne me convaincrez pas de la "compatibilité" du programme de la France Insoumise à ces objectifs pour une seule et unique raison : la substitution au terme "collectiviste" du terme "progressiste", qui en réalité rend ce programme intégralement conciliable avec l’ordre européen de marché forcé et l’exploitation colonialiste à la française. En résumé, vous ne me convaincrez pas de rallier un parti qui n’énonce pas même les seuls objectifs qu’il conviendrait de s’assigner pour changer concrètement de société. Je ne suivrai pas qui prend l’ombre pour la proie.

14/12/2016 21:35 par Geb.

Mon cher Philippe, je suppose que vous n’avez pas saisi le fond de ma rhétorique...

En effet vous parlez de "porter le progressisme" avec un vrai programme de nationalisations, etc...

Mais vous "oubliez" un point essentiel : Nous n’en sommes plus à parler de "progressisme" même si il y a quelques décennies ce mot était encore compris par la majorité des masses. Nous en sommes à parler de "survie" face à un fléau qu s’appelle le "totalitarisme monopoliste financier globaliste". Et ce "totalitarisme" est devenu pour l’ensemble des masses quelque chose de tout à fait normal.

Pour tenter de le bloquer, du moins au niveau international interférent dans les affaires nationales de la France la seule solution restante, (Sauf à croire que les masses vont être touchées par la grâce divine marxiste), est de se replier sur une vision propre à notre culture et aux intérêts communs qui peuvent encore exister entre la classe ouvrière nationale et la fraction de la bourgeoisie nationale qui n’a pu ou n’a pas voulu faire émigrer ses intérêts au service de l’Empire étatsunnien anglosioniste. En fait le seul courant qui pourra scissioner du courant globaliste néoconservateur les intérêts généraux de la Nation ne pourra être qu’un courant qui fédérera les intérêts communs de deux classes antagonistes internes au pays au dessus des intérêts internes de ces classes. C’est dur à avaler, surtout pour de gens comme moi qui dénonçons la probabilité d’une telle situation depuis des lustres, mais c’est devenu actuellement un fait concret. Soit on va au casse pipe AVEC tous ceux qui sont dans le collimateur de nos ennemis globalistes, soit on laisse la situation encore pourrir un peu plus et il ne restera comme possibilité qu’un consensus esclave/maître, ou une guerre physique et concrète celle-là entre différents factions internes montées les unes contre les autres par ceux qui désireront nous faire rentrer dans le rang. Et en France, (Et aussi en Italie, en Espagne et ailleurs), le terreau a été bien préparé de longue date pour activer les antagonismes. Et pas seulement entre Juifs, Arabes ou Immigrés et Français qui s’autoproclament "de souche", ou Communistes, Cathos, Musulmans, et Fascistes, ou Homos et Hétéros. Tout est prêt pour dépecer le pays en régions comme le Pays Basque, Corse, Bretagne, Alsace/Lorraine, et même Savoie et Comté de Nice. Et pourquoi pas, même la Provence d’un côté et la Franquie et la Burgondie de l’autre.

Il y avait une très "belle" Carte de la SS imaginée dans les années 40 qui décrivait très précisément le but à atteindre en cette matière.

http://img.over-blog.com/190x155/0/60/13/92/france1940_3.jpg

Ca fait au moins 60 ans qu’ils préparent le terrain avec leur Europe des "régions" frelatée.

Si vous voulez des exemples regardez en Ukraine ou en Syrie et vous comprendrez de quoi je veux parler.

Alors qu’on se batte pour changer cette vision mortifère politique qui consiste à pérenniser un système d’exploitation de l’Humain dépassé, OK. Mais encore faudrait-il pouvoir asseoir cette lutte sur des bases concrètes. Et actuellement ce n’est pas avec ce qui peut rester comme forces réellement révolutionnaires en France qu’on va pouvoir y arriver.

Si on arrive pas à un résultat relativement concret avec Mélenchon, j’aimerai que vous me disiez rationnellement comment (vous qui m’accusez de tenter d’"apeurer" les électeurs en leur laissant le choix entre le fascisme, la guerre civile, ou le seul vote pouvant encore paraître "utile"), vous voyez la chose qui peut rester à faire pour fédérer les bonnes volontés et réveiller la conscience de classe. En dehors du suicide, de l’émigration, de la guerre civile, ou de la franche collaboration avec nos futurs égorgeurs ??? ((- :

Personnellement, à mon âge, ça ne me pose pas réellement problème. Et je n’en fait même plus une affaire personnelle vu que je ne suis pas parmi les plus malheureux. Mais ça me fait réellement ch..er de voir que depuis plusieurs décennies, ceux qui devraient jouer le rôle de mentor et d’avant-garde pour aider les exploités à sortir de leur condition d’esclaves économique ne cessent de faire manquer les marches de l’escalier à ceux pour qui c’est vital, sous tous les prétextes possibles, même les plus cons. Et en plus pour finalement les stigmatiser en déclarant que c’est de leur faute personnelle parce qu’ils ne sont pas au top et ne comprennent rien à rien.

15/12/2016 06:48 par Lucien Philippe

"Mais vous "oubliez" un point essentiel : Nous n’en sommes plus à parler de "progressisme" même si il y a quelques décennies ce mot était encore compris par la majorité des masses. Nous en sommes à parler de "survie" face à un fléau qui s’appelle le "totalitarisme monopoliste financier globaliste". Et ce "totalitarisme" est devenu pour l’ensemble des masses quelque chose de tout à fait normal."

Cher Geb,

Désespoir, anticipation, peur, sont toujours mauvais conseillers : j’en veux pour preuve que ce soit essentiellement cela que distillent les actualités radiophoniques et télévisées, et raison pour laquelle je n’ai ni radio ni télé depuis des lustres.
Ce que vous appelez ici "la majorité des masses" est aussi quelque chose qui m’échappe, pour ne pas appartenir à l’expérience sensible.
Je crois que la conviction du défaut d’intelligence général procède de ce que le pouvoir tente de nous inculquer depuis le plus jeune âge.
C’est sans doute pourquoi à la "relation publique", au marketing politicien qui consiste à définir quelques propositions simples mais dépourvues de sens, aux fins qu’elles suscitent l’adhésion du plus grand nombre, je répète encore et encore, préférer qu’on cherche plutôt à construire quelque chose d’intelligent qui fasse sens, avant de le rendre accessible et compréhensible à un maximum de personnes. Autrement dit, qu’on ait du temps ou comme vous le dites, qu’on statue qu’on n’en ait pas, convaincre reste tout à fait autre chose que rallier. La politique politicienne, elle, ne se soucie que de rallier, visant une majorité de scrutin. Les processus sociétaux, les paradigmes culturels, sont eux sujet de lentes évolutions. Je pense qu’il faille à un moment donné choisir sa stratégie, notamment du fait que certains de nos héritages revendicatifs s’avèrent ceux d’une toute petite révolution qui n’aura concrètement tenue que deux mois, à Paris, en 1870...Gardons la patate !

15/12/2016 08:01 par Moundi

Geb, vous avez tout bon.

Il faut absolument, urgemment, que les Français (les 99 %) se rassemblent sur l’essentiel, sinon il n’y aura plus que des rapports maître/esclave.

15/12/2016 08:45 par macno

@ Geb
Bien, très très bien vu, on ne peut mieux...

Nous n’en sommes plus à parler de "progressisme" même si il y a quelques décennies ce mot était encore compris par la majorité des masses. Nous en sommes à parler de "survie" face à un fléau qu s’appelle le "totalitarisme monopoliste financier globaliste". Et ce "totalitarisme" est devenu pour l’ensemble des masses quelque chose de tout à fait normal.
Pour tenter de le bloquer, du moins au niveau international interférent dans les affaires nationales de la France la seule solution restante, (sauf à croire que les masses vont être touchées par la grâce divine marxiste), est de se replier sur une vision propre à notre culture et aux intérêts communs qui peuvent encore exister entre la classe ouvrière nationale et la fraction de la bourgeoisie nationale qui n’a pu ou n’a pas voulu faire émigrer ses intérêts au service de l’Empire étatsunnien anglosioniste. En fait le seul courant qui pourra scissionner du courant globaliste néoconservateur les intérêts généraux de la Nation ne pourra être qu’un courant qui fédérera les intérêts communs de deux classes antagonistes internes au pays au dessus des intérêts internes de ces classes. C’est dur à avaler, surtout pour de gens comme moi qui dénonçons la probabilité d’une telle situation depuis des lustres, mais c’est devenu actuellement un fait concret. Soit on va au casse pipe AVEC tous ceux qui sont dans le collimateur de nos ennemis globalistes, soit on laisse la situation encore pourrir un peu plus et il ne restera comme possibilité qu’un consensus esclave/maître, ou une guerre physique et concrète celle-là entre différents factions internes montées les unes contre les autres par ceux qui désireront nous faire rentrer dans le rang. Et en France, (Et aussi en Italie, en Espagne et ailleurs), le terreau a été bien préparé de longue date pour activer les antagonismes. Et pas seulement entre Juifs, Arabes ou Immigrés et Français qui s’autoproclament "de souche", ou Communistes, Cathos, Musulmans, et Fascistes, ou Homos et Hétéros. Tout est prêt pour dépecer le pays en régions comme le Pays Basque, Corse, Bretagne, Alsace/Lorraine, et même Savoie et Comté de Nice. Et pourquoi pas, même la Provence d’un côté et la Franquie et la Burgondie de l’autre

L’ennui dans tout ça c’est que beaucoup croient encore aux "miracles", celui « que les masses vont être touchées par la grâce divine marxiste ».
Imaginer un courant qui « fédérera(it) les intérêts communs de deux classes antagonistes internes au pays au dessus des intérêts internes de ces classes. » C’est effectivement « dur à avaler », très dur. Mais il faut savoir que ce courant existe aussi "de l’autre côté", parmi des partisans de la "révolution conservatrice", ils sont eux aussi vent debout contre les « globalistes », et encore beaucoup plus que la Gauche, mais ce n’est pas bien difficile de l’être...
Ils font souvent référence à Karl Marx et ont aussi leurs "Anarchistes", mais certains les ont classés à droite...
Beaucoup à dire, beaucoup trop, et surtout maintenant.

15/12/2016 10:41 par depassage

Ce n’est pas pour faire chorus avec Geb. Dire ceci :

je répète encore et encore, préférer qu’on cherche plutôt à construire quelque chose d’intelligent qui fasse sens, avant de le rendre accessible et compréhensible à un maximum de personnes.

C’est rentrer dans un cercle vicieux.
Un cercle ne peut rien nous rapporter à part nous faire tourner en rond. Le cercle vicieux de la pensée est l’un des cercles le plus dur à briser parce qu’on ne sait pas qu’est-ce qui le fait pour pouvoir intervenir dessus. Au début, on va croire que cela est du à un manque d’une vue d’ensemble et on se dit qu’une fois qu’on aurait donné une vue d’ensemble suffisamment vraisemblable, large, et précise dans ses composants essentiels, le pari serait gagné et le cercle serait brisé. On finit par constater que, malheureusement et souvent, cela ne se peut.

Mon but n’est pas d’attaquer Lucien Philippe, car je peux facilement dire que celui qui ne s’est pas laissé prendre dans un cercle vicieux de la pensée, me jette la première pierre. Pourquoi c’est si difficile de sortir d’un cercle vicieux de la pensé, c’est parce qu’on l’entretient et on évacue tout ce qui peut le dévier. Pour quelle raison ? Mystère.

Je donne un exemple que je tire d’ici même. Prenons le cas de Zoé Valdés*, toutes les personnes qui se sont exprimées à son sujet et moi le premier, personne n’a pu relever que ce n’est pas elle la plus ridicule pour ne pas utiliser un autres adjectif plus convenable, mais c’est plutôt le pouvoir, le système ou l’élite française qui l’est en fait. Cette élite, est-elle si pauvre d’arguments, si dépourvu de bon sens pour s’attaquer à ceux qui ne lui plaisent pas, en utilisant des personnes ou des personnages aussi ridicules que cette dame et bien d’autres sur d’autres fronts. Sommes-nous bêtes, et bien non ! C’est parce que nos réactions ont été motivées par sa provocation ou appeler ça comme vous voulez. Ce fait simple nous fait voir comment une chose peut nous cacher une autre.

Revenons à Lucien Philippe et son assertion ci-haut. Il pose cette assertion comme postulat ou une condition sin qua none, sinon il n’aurait pas insisté en disant : je répète encore et encore.
Le postulat dit : il faut construire quelque chose d’intelligent qui fasse sens, avant de le rendre accessible et compréhensible à un maximum de personnes. C’est ceci le moteur du cercle vicieux de sa pensée, ce cercle ne peut pas être dévié si ce postulat n’est pas respecté. Ce qui revient à poser tout le destin d’un peuple sur une simple condition sin qua none.

1) Des choses d’intelligent qui fassent sens, ce n’est pas ce qui manque. Il n’y a nul besoin de les construire, il suffit de les ramasser.
2) Pour les rendre accessibles et compréhensibles à un maximum de personnes, ce n’est pas une chose évidente, sur un simple forum on a du mal à les départager. En plus que dans une société, il faut compter avec les autres acteurs aux moyens différents pour ne pas dire incomparables entre un groupe d’acteurs à un autre au point où un groupe peut semer toutes les bêtises possibles et imaginaires sans que l’autre groupe puisse insérer une once de bon sens.
3) Construire quelque chose d’intelligent qui fasse sens, avant de le rendre accessible et compréhensible à un maximum de personnes n’est pas incompatible avec d’autres actions et d’autres décisions à mener ou à prendre pour remédier à une situation donnée plus urgente qu’une autre.
* https://www.legrandsoir.info/qu-est-devenue-celle-que-j-ai-connue-reponse-a-zoe-valdes.html
https://www.legrandsoir.info/qu-est-devenue-celle-que-j-ai-connue-reponse-a-zoe-valdes.html

15/12/2016 11:56 par Geb.

Désespoir, anticipation, peur, sont toujours mauvais conseillers

Désolé encore de vous contredire, mais les trois ne sont aucunement à mettre dans le même panier... Et les trois notions iont aussi des avantages :

La "peur" lorsqu’elle est "rationalisée" et "contrôlée" aide à ne pas tomber dans un aventurisme mortifère. Par expérience j’ai appris à comprendre que celui qui n’a jamais peur ne fait en général pas de vieux os. A ne pas confondre avec la "paralysie" pouvant découler de certains types de "peur" irrationnelles. La peur, comme la douleur, sont tout simplement des signaux d’alarme qui tendent à augmenter la vigilance des organismes vivants face aux agressions de toutes sortes.

Le "désespoir", si ses causes réelles sont incomprises du sujet peut amener aussi à l’immobilisme ou à l’auto-destruction. Mais bien exploité il peut faire tomber les barrières des hésitations face au danger imminent.

Quant à l’"anticipation", celui qui n’anticipe pas n’a pas beaucoup d’avenir personnalisé devant lui. En général il ne lui reste que l’avenir que ceux qui anticipent à sa place lui ont forgé sur mesure à leur avantage. Certains ont dit "Gouverner c’est prévoir".

Se "gouverner" soi-même c’est probablement "anticiper" encore bien plus.

15/12/2016 18:24 par Lucien Philippe

Adiou,

Je remercie mes interlocuteurs "dépassage" et "Geb" de me signaler que je perde mon temps à dialoguer ici :

 pour "repassage", je tourne rond, et je n’ai évidemment pas écrit tout le début de la phrase dont il ne cite que la fin pour me faire la leçon. Décidément, la "militance" en ligne a ses pratiques de prédilection quel que soit l’endroit où l’on poste. Ceci revient à complètement déformer le propos de son interlocuteur, et quasiment équivalent au "montage", à l’imposture médiatique. Noyez le poisson si ça vous chante ; ce que dis c’est que comme vous Mélenchon n’écoute pas, s’en remet à "l’expertise", convaincu de proposer quelque chose, alors qu’il ne propose rien qui procède d’autre chose que du "réactif" aux politiques de droite, comme ça se pratique à gauche depuis les offensives droitières de 1934.

 pour Geb, ben désolé, hein, vous dites souvent des choses intéressantes mais là je sens bien que vous faites exprès de ne pas avoir l’air de comprendre :
à la télé au choix c’est la peur du terrorisme, du chômage, du libéralisme, des réfugiés, des arabes, des russes, et j’en passe...
dans la prosodie électoraliste, le "désespoir" c’est tout ce qui ne rend pas les armes devant les espoirs formidables que vous font miroiter les marchands de voix : la preuve, tous parlent de soulager les désespérés ;
quant à l’anticipation, l’acception suivant laquelle j’en parlais est celle de l’analyse transactionnelle qui avec la répercussion dont elle est le pendant, traduit une aliénation au présent chez la personne en difficulté psychologique ; que l’armada médiatique s’efforce d’encourager ce tropisme auprès du grand public est sûrement un pur hasard...
Je suis déçu je dois dire de cette posture victimaire que vous avez adopté pour répondre à des commentaires qui pour le moins, appelaient à des réactions adultes et de possibles positions responsables. Jusqu’où faudra-t-il aller ? continuer de déception en déception pour vouloir croire aux mirages, et trouver régulièrement quelqu’un pour se défausser ? ce sera qui cette fois ? l’électorat de Mélenchon, celui de Le Pen, celui de Fillon ? la belle affaire...

Excusez-moi de vous avoir importuné. La prochaine fois je dirai "bravo Méluche", si ça peut vous soulager.

15/12/2016 22:07 par depassage

@Lucien Philippe
La discussion peut blesser, mais elle n’a qu’un but. C’est celui de communiquer avec l’autre pour se rapprocher de lui ou partager avec lui, si on est bien intentionné et qu’on arrive à fonctionner sans arrières pensées. Mélenchon ou pas Mélenchon, n’est pas un problème du tout. Etre conscient de certaines choses dont d’autres ne sont pas conscients, ne fait pas de nous des êtres exceptionnels, car l’exceptionnel est une prétention Oui, on peut se distinguer mais seulement par nos faits. Par contre, se crisper sur une personne parce qu’on est conscient de choses dont elle n’est pas consciente ou supposer qu’elle ne l’est pas, émanent d’une volonté d’exclusivité et de rejet et non d’une volonté de partage et d’écoute. On n’est pas obligé d’être d’accord ou de s’exclure.
Quant à mon commentaire, si je savais qu’il ne s’adressait qu’à vous, je ne me serais jamais donner la peine de l’écrire. Il soulevait une infime couche sur nos limites pour déclencher une réflexion sans prétention pour qui veux approfondir dans cette approche. Nos commentaires, s’ils dépassent la discussion oisive des cafés ou des bars, ils ne vont pas bouleverser la réalité du monde malgré toute l’énergie dont on pourra les charger. Déjà, quand on leur fait porter un souffle d’espoir, est, en soi, un exploit.

Excusez-moi de vous avoir importuné. La prochaine fois je dirai "bravo Méluche", si ça peut vous soulager.

Non, je ne crois pas que vous nous avez importunés. Personnellement je vous ai lu avec un grand intérêt. Soyez rassurer qu’on est soulagé, que vous disiez Bravo Mélenchon ou Méluche comme vous le dites ou abat Mélenchon. Je sais que le monde n’est pas pendu à son cou ni au cou de personne. Un proverbe disait : ne t’accroche pas à une queue de cerise, comme elle laisse tomber la cerise comme elle te laissera tomber. De tout soit un anneau. (L’anneau, celui qui embrasse ou étreint et tisse des alliances)

15/12/2016 23:05 par Thierry_M

@AUBERT 13/12/2016 à 13:28
J’avais décidé de ne pas répondre, car j’avais jugé que l’essentiel avait été dit, sauf que la réalité du terrain m’oblige à me dédire.

De longue date, il était prévu que le 30 novembre à 19h30 se tiennent partout en France des assemblées insoumises par circonscription afin de préparer les élections législatives.

Sur la 2e circonscription, aucun candidat ne s’est déclaré ce soir-là. Ce qui ne signifie pas qu’aucune personne veuille l’être.
Le besoin de la réflexion et de la mesure de la tâche ont fait qu’une nouvelle réunion se tiendra mi-janvier.

Le comité local s’est rapproché des responsables du PCF, dès l’annonce de celui-ci de soutenir la candidature de JL Mélenchon par une campagne autonome, sans intégration au cadre large de « La France insoumise ».

Le comportement de ceux-ci a été surprenant, surtout que certains se connaissent pour avoir mené la campagne des municipales.
Le rassemblement ne va pas de soi.
Pour faire court, ils adoptent la posture que tout le monde connaît, celle du PS.
Le week-end dernier, ils ont brillé par leur absence pour la vente de rue du programme.

Le 13 décembre 2016, dans le journal local, un article annonce, « Le parti communiste a désigné son candidat sur la 2e circonscription ».
Les petites phrases confirment l’ambiance, « le rassemblement le plus large pour ‘’coconstruire’’ et porter l’alternative », « Il y a blocage sur la notion de rassemblement, leur conception de l’union est le ralliement », « On n’est pas d’accord sur tout, mais il faut dépasser plusieurs points », « Le Front de Fauche n’est pas enterré pour nous et on n’entend pas faire disparaître le PC non plus ». Des contrevérités qui m’obligent à m’interroger et à poser la question. Vous, les communistes, voulez-vous saboter l’élection ?
Posez-vous sérieusement la question sur ces sujets emblématiques de "Gauche"
Êtes-vous pour la retraite à 60 ans à taux plein ?
Êtes-vous pour le remboursement des soins à 100 % ?

Une extraordinaire opportunité est en vue, et le PC sabote.

16/12/2016 10:58 par AUBERT

Il est très bien que vous me répondiez, ce qui permet d’entretenir la "discussion". J’ai lu votre contribution avec attention. Le constat que vous faites ne me surprend pas, car il correspond à cette fidélité des militants à leur corps dirigeant. Le raisonnement de beaucoup de communistes militants, est de "suivre" les positions de leurs directions, car ils font la relation entre communisme et obéissance, là où pour moi communisme signifie, interrogations, doutes, critiques, ce qui ne signifie pas la paralysie, mais au contraire, une fois convaincu, un meilleur engagement. J’ai moi même été acteur de ce type de comportement, du fait de l’idée ce sont des dirigeants communistes, ils ne peuvent se tromper ; Au delà, souvent l’activité des communistes sur le terrain, se limite aux périodes électorales, et non à une activité politique constante. Ce qui est d’ailleurs l’une des causes de l’affaiblissement du Parti (je parle notamment dans les villes, et communes dirigés par des élus étiquetés communistes (Martigues pour ce qui me concerne). Il est impossible de prendre des initiatives politique audacieuses, et j’en sais quelque chose. Les dirigeants se replient sur la défense de l’appareil, à l’image d’une armée battu qui se réfugie dans un château fort, croyant ainsi se protéger.. De fait la consigne, prime le raisonnement, ce qui se retrouve déjà dans d’autres périodes. Si en 1940 l’essentiel des communistes se sont mis en résistance, ne pouvant d’ailleurs attendre des consignes qui ne pouvaient venir, vu la dissolution du Parti, d’autres ont attendu les consignes, voir l’entrée en guerre effective de l’URSS. En fait ce sont ceux qui sont effectivement rentrés en Résistance qui ont par leur pratique décidé de la position du Parti avec au premier rang les FTP MOI. Les choses sont donc plus complexes que l’imagerie d’Epinal.

Donc, il ne faut pas désespérer. Chez les communistes, l’attitude peut changer rapidement dés lors qu’ils voient les enjeux essentiels, et c’était l’objet de mon papier, le seul.

Vous m’avez mal compris précédemment, c’est parce que je connais bien l’appareil et les militants, donc leurs réactions, que j’ai parlé de "l’égo supposé ou réel", car, je voulais m’adresser au raisonnement et non à l’émotion. Pour ma part, je vois plutôt dans Mélenchon, un militant blessé de voir que c’est de son propre camps que partent les critiques les plus dures sur sa personne, encore qu’il ne faut pas généraliser, puisque des dirigeants communistes se sont mis dans la logique de l’insoumission (Buffet).

Pour ce qui me concerne, comme je vois dans l’insoumission, le communisme profond de l’histoire de l’Emancipation (Spartacus) mais aussi de notre histoire particulière (Vercingétorix, 1789, 1830, 1848, La Commune, 1936, 1940, 1968), pour moi, comme j’essaie de le présenter au début de mon papier, la question de "où on n’est" au niveau Historique et géopolitique, est essentielle. C’est cette démarche que je qualifie de communiste, et c’est comme communiste que je serais présent pour tenir la table de diffusion du livre de Mélenchon (j’en ai acheté 20 à la FNAC) ce samedi matin ainsi que du tract que je viens de réaliser et que je tire sur les machines de l’adversaire de classe (c’est ma Résistance à moi). Mais je ne suis pas un adepte de Mélenchon, je n’ai pas de statue ou de poster. Dans mes discussions politiques, je pars de l’idée d’insoumission de sa signification historique et de ce que ca représente pour finir par proposer la candidature Mélenchon, jamais l’inverse. Mais pour plus d’échanges je vous donne mon mail fabriceaubert2000@yahoo.fr

16/12/2016 13:56 par Moundi

...je vois plutôt dans Mélenchon, un militant blessé de voir que c’est de son propre camps que partent les critiques les plus dures sur sa personne...

Pour ma part je vois plutôt des militants blessés de voir dans leur propre camp des traitres, des hypocrites, des carriéristes, des girouettes, des collabos au Système prendre la tête de la gauche.

Le poisson pourrit par la tête. la gauche s’est fait corrompre ou infiltrer par des gens sans conviction profonde que leur seul existence politique. Bien sûr que les militants de base sont sincères, mais depuis combien de temps les roule-t-on dans la farine en les enfumant ? C’est tout ce qu’il y a comme alternative, cette France "insoumise" avec son programme qui sonne degauche comme du Canada dry mais qui n’ose même pas expliquer clairement que la 1ere étape à notre insoumission au Système, c’est de sortir de l’UE ? Cette France "insoumise" qui divise les Français entre "degauche’ et "dedroite" pour que jamais une majorité ne se dessine pour sortir de UE, n’est qu’un instrument de notre soumission.

16/12/2016 17:33 par Maxime Vivas

C’est tout ce qu’il y a comme alternative, cette France "insoumise" avec son programme qui sonne degauche comme du Canada dry mais qui n’ose même pas expliquer clairement que la 1ere étape à notre insoumission au Système, c’est de sortir de l’UE ?

Vous devriez lire "L’avenir en commun".

Cette France "insoumise" qui divise les Français entre "degauche’ et "dedroite" ...

Vraiment, vous devriez lire "L’avenir en commun".

16/12/2016 19:50 par Moundi

@ Maxime

Vous avez un lien vers le programme ? et ses explications de ce qu’est l’UE et l’impossibilité de la réformer ?
et l’explication de l’impossibilité de désobéir aux traités en imposant un diktat français aux peuples de l’UE qui n’ont pas les mêmes intérêts ?
Et qui explique aussi que FI n’est ni de gauche ni de droite ?

16/12/2016 23:03 par Maxime Vivas

3 euros le programme. Je vous les envoie ou vous allez le feuilleter dans une librairie ?

16/12/2016 22:27 par Geb.

Au fait, encore une réponse/précision sur le sujet et j’arrête là...

Je suis absolument désolé que certains pensent que j’ai passé autant de temps pour simplement en arriver à tenter de leur faire crier "Bravo Méluche".

En fait, personnellement je n’ai AUCUNE attirance personnelle pour le Candidat Mélenchon. J’ai simplement constaté que malgré tout ce que je peux en savoir, (Et j’en sais sur lui TOUT ce qui peut se savoir, du moins dans le domaine public), en positif ou en négatif, il ne reste plus que lui de cohérent avant des solutions qui seront bien plus radicales, et qui ne feront certainement pas des heureux parmi tous ceux qui au nom de la sacro-sainte "démocratie" selon nos dirigeants bien aimés se sont toujours contentés de glisser un bulletin dans une boîte en pensant que leur bonheur était plié d’office par ceux qu’ils élisaient.

Et c’est pour cela que j’ai posée la question qui tue : "Si vous ne pensez pas voter Mélenchon avec un reste d’espoir, ou rester chez vous le jour des élections, qu’est-ce que vous pensez qui soit faisable concrètement et surtout de manière crédible pour ne pas vous retrouver d’ici un ou deux ans sous un pont, en prison, ou contre un mur face au peloton ???

Si vous me répondez : "Je vais voter Fillon, Valls ou même Asselineau, ou MLP", à la rigueur je ne vous en voudrai pas : Chacun dans la mesure ou il est sincère sur ses actes et à condition qu’il sache les assumer reste maître de ses convictions et de ses sympathies fusses-t-elles irrationnelles..

Mais si vous me dites que voter ainsi ou rester chez vous vous évitera les moments désagréables que vous allez avoir à subir par la suite ainsi que votre entourage ne peux signifier pour moi que deux choses : Soit vous serez alors les complices actifs et conscients de ce qui va se passer et les personnes sincères qui seront en première ligne devront vous combattre, y compris peut-être physiquement, soit vous serez des victimes qui viendront pleurer qu’on les sorte de la merde ou ils se seront mis pour n’avoir pas su en temps et lieu avoir suffisamment "peur" des conséquences négatives induites, de n’avoir pas suffisamment "désespéré" de la situation au point de dire "basta". Et surtout de n’avoir pas su "anticiper" une situation dans un proche avenir que seul un aveugle ne pourrait constater ;

Et je le répète ça ne veut pas dire que "voter" Mélenchon permettra d’éviter tout ça. Parce que même s’il est "sincère", (Et on va lui laisser le bénéfice du doute), ça ne lui confère pas des prérogatives divines...

Et pour nous sortir de la mouise ou nous sommes, un ou deux dieux de l’Olympe ne seraient peut-être pas de reste.

17/12/2016 06:04 par alain harrison

Je viens de recevoir la lettre de JLM. Pour la France Insoumise tout va !
Il semble avoir un engouement !
Est-ce trop beau pour être vraie !
Il y a des questions vitales laissé dans le flou.
Il faut exiger de JLM et France Insoumise quelque éclaircissement.
Et quelle meilleur façon que de faire une série de débats.

Il y a le PARDEM, le PRCF, le PCF, le PC.....et JLM.

17/12/2016 08:28 par CN46400

@ aubert
"car il correspond à cette fidélité des militants à leur corps dirigeant. Le raisonnement de beaucoup de communistes militants, est de "suivre" les positions de leurs directions, car ils font la relation entre communisme et obéissance"

Bien sûr peu nombreux, dont vous, sont les cocos capables de ne pas s’agenouiller devant leurs dirigeants. Par contre l’adoration est très rare par contre dans la "France insoumise".....Bref, un exemple : le SMIC insoumis est à 1300€ net contre 1700€ brut dans "l’Humain d’abord" de 2012. Qui peut démentir que les 400€ de différence ne sont pas dans une antichambre d’une variante d’un futur CICE, ou dans une fiscalisation des cotisations salariales pour compenser de futures "baisses de charges" afin d’augmenter un peu les salaires nets sans coût pour les patrons ? Qui ?
Voilà où mène la raison, un peu débile, d’un militant "obéissant" !

17/12/2016 11:35 par Autrement

@CN46400
400 euros ? 1700 brut, ça fait combien de net ?
D’ailleurs là n’est pas la question, quand on en est à une augmentation pré-électorale du smic de 0,95%, c’est-à-dire 9 centimes de l’heure (pour les privilégiés qui ont le smic).
Ce que vous dénoncez, à juste titre, se produirait à coup sûr dans une 5ème république revue et corrigée par les Solfériniens. Mais pas dans une 6ème république, à condition évidemment que les salariés et l’ensemble des citoyens restent mobilisés, et agissent par eux-mêmes, à la hauteur des enjeux.

17/12/2016 12:11 par Moundi

@ Maxime

3 euros ce n’est rien, mais multipliés par le nombre de candidats, ça devient un petit budget quand même...
http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2016/11/16/presidentielle-2017-qui-sont-les-candidats-declares_1528616
(vous remarquerez au passage que la liste proposée par Libé n’est pas exhaustive.)
http://candidat-2017.fr/candidats.php

Dans un pays démocratique, les programmes se doivent d’être accessibles gratuitement, surtout à l’heure d’internet.

Enfin, je suppose que vous l’avez lu ce programme, alors pourquoi ne pas répondre par des arguments plutôt que par son prix TTC.

17/12/2016 13:21 par Maxime Vivas

Enfin, je suppose que vous l’avez lu ce programme, alors pourquoi ne pas répondre par des arguments plutôt que par son prix TTC

Peut-être parce que chacun, avant de discuter les opinions des uns et des autres, doit en prendre connaissance lui-même, surtout quand c’est facile et bon marché.
.

17/12/2016 13:54 par AUBERT

Je ne suis pas u militant obéissant. Pour moi militer signifie créativité et non répétition.

Ce matin j’étais donc sur le marché de mon village, un petit paradis terrestre, fait de collines verdoyantes, qui plonge dans la mer des hommes. Pourtant dans ce village, sans burka ni mosquée, à l’écart des pollutions de la Métropole, 50 % des citoyens votent désormais F.N, dans une municipalité étiqueté communiste depuis 1945...
Sur le marché, j’ai comme communiste, monté ma table, installé une affiche pur l’insoumission (pas de photo de Mélenchon) et commencé à diffuser mon tract de Noel (fabriceaubert2000@yahoo.fr), pour l’insoumission. Ma phrase d’entrée était : ("depuis Vercingétorix, l’insoumission est l’histoire de notre Pays") Pour celles et ceux qui poursuivaient le dialogue, j’insistais : 1789 est l’insoumission au féodalisme, qu’il fallu confirmer en 1830, 1848 et 1871. 1936 est aussi le mouvement de l’insoumission contre le Capital débouchant sur les congés payés...1940 l’insoumission au nazisme et au régime de Vichy débouchant sur les "congés payés"... L’insoumission est la matrice première de l’émancipation et ce depuis Spartacus.
La réalité de ce matin, c’est que les citoyens sont défaits. Aujourd’hui c’est l’écœurement et l’abstention qui gagent. Les visages sont défaits, le rictus de la pauvreté et des souffrances du quotidien se sont substitués aux moqueries jaillissantes de ce peuple de Provence. Enfermés dans l’individualisme marchand, il ne regardent plus que leur pieds.
"Mais à force de regarder ses pieds, on ne peut y voir pousser que des chaines. C’est en levant les yeux et en regardant l’horizon que l’on embrase l’avenir".
Je tire de cette initiative, que le peuple se fout du programme, il n’y croit plus car trop de programmes vendus tout fait n’ont jamais été tenus. Il ne veut pas des chiffres (et c’est l’économiste qui vous le dit), derrière lesquels, il sent que la comptabilité des apparences, lui est mis en avant pour le berner. Il ne croit plus en personne non plus...Mais il veut qu’on lui redonne de L’Histoire. Or l’insoumission est la matrice historique de notre Pays. Et c’est sur cette démarche que l’on peut gagner.
Un mot encore. J’ai discuté avec des jeunes. Ma phrase était celle de Victor Hugo :" C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches". Et je leur disais que jamais au cour de l’Historie cette phrase, ne s’appliquait à notre période avec autant de force, car le capitalisme mondialisé produit deux choses, des milliardaires à la Macron et des précaires et des pauvres. L’avenr de la jeunesse c’est l’insoumission...
Ce matin j’étais seul, mais des communistes m’ont vu et ils m’ont demandé de continuer... Je leur disais qu’aujourd’hui j’étais le flocon de neige, que demain avec eux nous ferions une boule et qu’en 2017, l’avalanche des Révolutions se déclenchera...Car, derrière l’eau apparemment stagnante, fermente le soleil de l’insoumission...Fabrice

17/12/2016 14:13 par Thierry_M

@ 17/12/2016 à 12:11 Moundi

« Dans un pays démocratique, les programmes se doivent d’être accessibles gratuitement, surtout à l’heure d’internet. » Raisonnement qui ne tient compte d’aucune réalité.

Le programme est au format 130 x 210, il fait 126 pages, il est édité par le Seuil. Vous croyez que tout cela est gratuit ?
Vous croyez que faire campagne, c’est gratuit ? Il n’y a aucune comparaison qui peut être faite entre Macron et Mélenchon. L’un s’offre une salle à 10 000 places, l’autre à 1 500 avec autant de personnes dehors.
Le coût de la sécurité, c’est 50 000 €.

Si vous êtes réellement intéressé, vous vous bougez pour vous procurer ce programme. Dans le cas contraire, vous vous taisez.

17/12/2016 14:35 par Moundi

Peut-être... ou peut-être pas....

Si ce programme est du même tonneau que l’humain d’abord, c’est sans équivoque. On a beau le lire et relire, il n’apporte aucune explication, juste des éléments de langage convenus et superficiels qui sonnent de gauche, une langue de bois et des slogans creux, des appâts pour attirer le chaland en mal d’opposition au Système, du Canada dry, de l’enfumage, du Syriza.

17/12/2016 15:15 par CN46400

@ autrement
Puisque, d’après vous" la 6° république de Mélenchon ne répondra plus à cette désignation : "le gouvernement moderne n’est qu’un comité qui gère les affaires communes de la bourgeoisie toute entière" (Marx 1848) Pourquoi avoir abandonné le "salaire brut" qui sert de base à toutes les cotisations sociales ? Notez, pour éviter toute réponse dilatoire, que je suis "conseiller du salarié" CGT, donc que je fréquente pas mal les feuilles de paye.

17/12/2016 15:52 par Thierry_M

@17/12/2016 à 14:35 Moundi

« Si ce programme est du même tonneau que l’humain d’abord, c’est sans équivoque » Exactement, et même en plus mauvais.
Vous pouvez en tout tranquillité voter pour la Marine.
Merci pour la rigolade.

17/12/2016 18:20 par Autrement

@CN46400. Bonne question ! Pourquoi ne la posez-vous pas à Jacques Généreux ou à Mélenchon lui-même (il y a une rubrique FAQ sur son site) ? Le programme est d’ailleurs évolutif (et non dilatoire), et vous pouvez y collaborer en y apportant toutes vos compétences. J’y lis déjà, pour financer les hausses de salaires, des mesures de réorganisation de l’économie, tout autres que les combines que vous dénonciez. De plus, la 6ème république ne sera pas un "gouvernement moderne" tel que Marx le définit si bien, ... contrairement à ce qui se passera inévitablement si nous continuons avec la 5ème (ou un ersatz) : sans changer de fond en comble la Constitution, ce sera la prolongation implacable de la Grande régression tous azimuts. Est-ce ce que vous souhaitez ? Le fond des choses est là, en effet : "Tout commence par le pouvoir des citoyens. Comment rendre le pouvoir au peuple, en finir avec le système de la caste politico-médiatique et de la monarchie présidentielle ?" Aucune amélioration du contenu réel des feuilles de paye n’aura lieu sans "tourner la page de la tyrannie de l’oligarchie financière et de la caste à son service". Réduit, à lui-même, évidemment, le programme n’est que du papier ; mais lu à la manière "debout" de Fabrice Aubert, il est le moyen d’ouvrir la perspective et de créer la possibilité effective de luttes victorieuses.

17/12/2016 19:56 par Moundi

@ Thierry_M

« Dans un pays démocratique, les programmes se doivent d’être accessibles gratuitement, surtout à l’heure d’internet. » Raisonnement qui ne tient compte d’aucune réalité.

Et ça coûte combien de le mettre sur Internet ? Les sites FI existent déjà.

C’est un peu comme les traités de l’EU pour lesquels on nous a fait voter : servir la soupe propagande par médias interposés et faux débats, mais surtout ne pas le faire lire et analyser par la multitude ; dans quel but, de peur de quoi au fait ? Juste pour récolter de l’argent ?

Ceux qui sont déjà harponnés n’ont même pas besoin de l’acheter, et ceux qui ne sont pas convaincus ne vont pas se donner la peine de l’acheter. Pour ma part j’avis acheter l’humain d’abord et j’ai déjà été déçu du manque de profondeur et de pragmatisme de ce programme bidon. Pourtant j’avais voté FdG en 2012. Pour qui d’autre voter à l’époque ? J’y ai cru à son slogan "qu’ils s’en aillent tous" et "on lâche rien" jusqu’à ce qu’il lâche tout 20 min plus tard. Mais en 2017, il se pourrait qu’il y ait vraiment un candidat plus sérieux et plus vrai dans sa démarche. Qu’il ne fasse pas un gros pourcentage n’est pas rédhibitoire (il est black-listé par le Système et ses larbins ; comment pourrait-il se faire connaitre ?) Mais son programme en ligne est autrement plus cohérent, logique, sérieux et applicable que celui de FI. Il est par là beaucoup plus agauche et ses "leaders" ne sont pas des politicaillons qui cherchent à pérenniser un job.

17/12/2016 20:27 par Moundi

@ Thierry_M

« Si ce programme est du même tonneau que l’humain d’abord, c’est sans équivoque » Exactement, et même en plus mauvais.
Vous pouvez en tout tranquillité voter pour la Marine.
Merci pour la rigolade.

Il n’est vraiment plus temps de voter pour des leurres et de rigoler. Ce que la caste veut, c’est notre soumission complète, notre esclavagisme à son service, voire notre disparition. Un monde de morues, où l’on ne survit qu’en enculant son prochain.

Vous pouvez reprendre la pièce de Ionesco et remplacer les rhinocéros convenant à l’époque fasciste des années 30 par des morues. Je ne voterai pour aucune morue du Système, même et surtout quand on veut me la faire passer pour un homme providentiel. Rhinocéros et morues, même combat.

18/12/2016 03:41 par babelouest

C’est pourquoi - s’il réussit à obtenir ses signatures malgré la loi électorale concoctée par Urvoas - je sais pour qui je voterai : un candidat résolument anti-$¥$T€M€, anti-union européenne, anti-otan, anti-capitaliste, revenant aux principes sociaux et à la souveraineté du Peuple et de la nation, démondialisateur en somme.

18/12/2016 12:30 par Scalpel

@ Thierry M
N’avez-vous pas l’impression d’abuser de l’argument d’autorité ?
Par deux fois ces derniers jours vous intimez à vos interlocuteurs l’ordre de se taire.
En attribuant qui plus est à l’un d’entre eux un vote aux antipodes de ses convictions.
Tous les lecteurs du GS savent que Moundi ne votera jamais Fhaine.
Tous, sauf vous.
Pouvez-vous contre-argumenter sans invectiver ou caricaturer ? D’avance merci.
Dans le cas contraire...je vous suggère de vous appliquer... vos propres "conseils".

18/12/2016 13:06 par AUBERT

Le débat sur le programme a peu de sens en rapport à l’objectif visé qui est le peuple..

Je le redis, nos débats ici, sont de nature théorique au sens négatif du terme, car décalé avec le réel. Quand on milite sur le terrain (le marché des villages et des villes), le peuple se fout des programmes. Le peuple se méfie des programmes, car instruits par l’expérience passée. De toute façon le programme des insoumis est un indicateur, pas une bible. Imaginons que demain les guerres périphériques (Syrie) se généralisent à l’Europe (il faut entendre le dernier clip de Mélenchon sur cette question et relire le début de mon papier), le programme aura bon dos...Je précise qu’en disant çà, je ne suis pas prêt à lâcher les propositions les plus progressistes, sont les meilleurs anticorps aux logiques de guerres et d’affrontements inhérents au capitalisme "le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage.
Le peuple français a une HISTOIRE, qui est singulière et qui est celle de l’insoumission et des Révolutions (1789, 1830,1848, 1871, 1936, 1940, 1968).
EN 1789, ce sont les cahiers de doléances écrits par ceux qui savaient écrire mais émanation du peuple, qui détermina le programme des "sans culottes". Pour moi, il faudrait repartir de cette démarche. Se mettre à disposition du peuple pour porter les cahiers de doléance de l’insoumission, me semble stratégique. On pourrait donc à la fois proposer notre programme, mais en même temps être à l’écoute de ce qui se dit et l’écrire...N’oublions pas : "Quand une idée s’empare des masses, elle devient une force matérielle" Karl Marx.
Pour le SMIC, quelque soient les interprétations possibles, de toute façon, sans rapport de force, sans lutte de classe, sans occupation des entreprises, que cela soit brut ou net, les avancées ne seront jamais au niveau. J’ai en tant que fonctionnaire perdu 20 % de pouvoir d’achat den 14 ans... que le Capital s’est approprié. Ne faisons pas de la démarche de l’insoumission, une fin mais le début de quelque chose, telle est ma pensée communiste, Cependant la priorité actuelle demeure : Faisons de Mélenchon, l’outil, au sens noble du terme, permettant de renverser la table et de mettre à terre, le système oligarchique de la Vème République...C’est le sens de mon engagement. Fabrice

P.S / SI un autre candidat était élu du type Fillon ou pire...tous nos débats deviendront peccadilles. Il faudra alors, sans doute, reprendre les armes... C’est à ce niveau d’enjeu qu’il nous faut comprendre les enjeux de 2017

18/12/2016 17:56 par latitude zero

un candidat résolument anti-$¥$T€M€,

Effectivement « un candidat résolument anti système » , énarque et diplômé HEC, qu’on voit applaudir ici avec enthousiasme ses mentors Pasqua , le fasciste mafieux cofondateur du SAC , organisation para militaire d’extrême droite colonialiste, et De Villiers le raciste « souverainiste » islamophobe .
Autocrate au caractère instable du cyclothymique, le rendant exécrable dans ses épisodes dépressifs , il fait passer son parti pour un « mouvement » que seuls les naïfs croient, sensé réunir large et donner la parole à tous mais qui dans les faits a écrit son « programme » pratiquement seul dans son coin sans que personne puisse y redire quoi que ce soit.
Programme dont l’Alfa et l’Omega se résument à la sortie de l’UE par l’article 50 , sautant sur sa chaise comme un cabri , avec et rapidement un retour au CNR pour faire « dans le social », mais qui en réalité reste fondamentalement un parti de droite réactionnaire qui continuera sa politique habituelle . Une France « souveraine » ( pour qui ?) mais prioritairement et principalement au service du grand patronat français.

Il se rêve en nouveau De Gaulle mais n’en a ni la stature ni le charisme ni le talent ni la vision. Juste un médiocre pouvant faire illusion , rendu possible aujourd’hui dans un paysage politique français d’une médiocrité jamais atteinte à ce niveau du PS au FN.
Malheureusement, nous avons encore ici sur le GS ( trop ?) tolérant quelques spécimens excités de l’UPR qui viennent nous expliquer littéralement sans respect et sans honte que l’on est des cons , qui viennent ici à faire leur marché avec insistance plutôt que de militer dehors, mais qui ne comprennent toujours pas qui est vraiment le personnage Asselineau, alors que les plus affutés et meilleurs militants d’entre eux ont déjà quitté cette galère !
http://lesmoutonsenrages.fr/2014/08/31/pourquoi-lu-p-r-est-une-impasse-politique
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/desenchantement-a-l-u-p-r-167749

Asselineau a eu par le passé des analyses pertinentes et sourcées sur l’Europe que j’ai suivies comme beaucoup, mais des analyses ne resteront que des analyses et ne sont malheureusement pas suffisantes pour réunir et enthousiasmer une majorité de français sur le futur de la France
Asselineau est un carriériste qui ne représente définitivement pas l’avenir de la France .

RPR, RPF …. UPR … même mirage. même imposture.

18/12/2016 20:19 par Moundi

Effectivement « un candidat résolument anti système » , énarque et diplômé HEC, qu’on voit applaudir ici avec enthousiasme ses mentors Pasqua , le fasciste mafieux ...

Eh oui, un candidat résolument antiSystème qui applaudit Pasqua qui fut un authentique résistant à l’époque où le mentor de votre candidat soi-disant degauche se faisait décorer de la Francique par Pétain, homme politique étiqueté par le Système àgauche qui fit voter Maastricht, le traité de notre soumission à l’ordre ultralibéral et au totalitarisme mou de l’UE, alors que Pasqua le mafieux menait campagne contre.

Mélenchon et la FI portés par le Système, estampillés candidat-parti d’opposition, alors que l’UPR et son candidat sont blacklistés depuis le début par les médias mainstream. Lequel des deux fait le jeu de l’oligarchie et du grand patronat ? Vous reste-t-il encore assez de logique et d’honnêteté pour répondre à cette question ? Enfin dites-moi comment retrouver un semblant de démocratie sans souveraineté en France ? A qui profite l’UE, ce crime antipeuple, cet assassinat de toute souveraineté ? Et pourquoi diable Wallstreet et la City étaient-ils contre le Brexit ? Et pourquoi diable Mélenchon et sa FI ne veulent-ils pas une sortie claire de cette prison des peuples et mettent en avant dans leur programme des points irréalisables sans cette condition préalable ? Pourquoi n’exposent-ils pas les choses clairement comme le font l’UPR et Asselineau ?

Asselineau aurait pu faire une carrière autrement plus lucrative dans la finance, si la mafia l’avait tenté. Ce n’est pas le cas de votre morue qui est au sommet de ce qu’il pouvait espérer en se vendant au Système. Quelles sont vraiment ses convictions ? Qui peut le dire, avec toutes ses "erreurs" qui le précèdent et risquent bien de le suivre encore longtemps ? Ce type de rabatteurs vit du Système qui sait les choisir et les promouvoir. Je n’ai pas envie de me faire syriser.

19/12/2016 07:21 par Maxime Vivas

Avis aux lecteurs : il est inutile d’essayer encore de séparer Asselineau de Pasqua. C’est apparemment un package.
Mais quand un militant UPR qualifie ici JLM de "morue", ils est à la limite de ce qu’un modérateur placide et tolérant peut accepter, eu égard à l’image de marque du GS et de la pratique annoncée dans "Commentaires, mode d’emploi" : "Merci aussi de surveiller le ton et le style de votre intervention."

19/12/2016 05:29 par babelouest

Hé, Latitude Zéro, ce n’est ÉVIDEMMENT PAS d’Asselineau que je parle, mais de Nikonoff.... qui lui, a bossé en usine pendant des années, avant de reprendre ses études et d’atteindre l’ENA par le tour extérieur. Incidemment, co-fondateur d’ATTAC. Mais on dirait qu’il y a un tabou sur lui.

19/12/2016 09:21 par Moundi

Avis aux lecteurs : il est inutile d’essayer encore de séparer Asselineau de Pasqua. C’est apparemment un package.

Avis aux lecteurs :
Il est donc aussi inutile de séparer encore Mélenchon de Mitterrand et Mitterrand de Pétain, c’est apparemment un package (qui prit le nom de PS).

Là on est dans la haute analyse, hein Maxime ? Vous voulez décidément traiter du fond, comparer les idées et les programmes et tenter de répondre aux questionnements avec des arguments poussés et profonds. Vous ne prenez pas vos interlocuteurs pour des cons vous au moins. Vous me faites penser à ces croyants qui même devant l’évidence refusent de reconnaître les "défauts" criants et mammoniques de leur patriarche ou cardinal, voire les défendent par les alibis les plus saugrenues.

Vous avez participé, vous, à l’élaboration du programme de FI ? et Geb ? et les autres lecteurs ?

19/12/2016 14:45 par Maxime Vivas

Oui, oui, Mélenchon=Pétain, on sait (il a fait partie de son cabinet, il a adhéré à son mini-parti et il refuse toujours de le désavouer).

19/12/2016 14:58 par Thierry_M

18/12/2016 à 12:30 Scalpel

Si un extrait des phrases incriminées avait été porté à connaissance, je ne serais pas en train de répondre.
Pour ce qui est de Moundi, il se comporte comme un troll, il doit être traité comme tel.

19/12/2016 15:49 par pilulerouge

Un nouveau sujet Mélenchon a été ouvert un peu plus haut pour ceux qui veulent en découdre, on se rejoint au-dessus pour un nouveau round les amis . J’amène les cacahouètes et le mercurochrome :)

19/12/2016 16:46 par latitude zero

babelouest
Oups désolé pour Nikonoff ( victime collatérale !)
Avoue que ton post prêtait à confusion, je ne savais pas que tu roulais pour le Pardem.

21/12/2016 13:58 par AUBERT

Je ne vous cache pas que je suis désolé de la manière dont le débat se termine sur ce papier. On peut être PARTISAN de la démocratie, on ne peut parfois qu’être surpris de certaines réactions, dont on ne comprend rien, hormis les règlements de compte individuels... et j’en suis désolé. Mon seul objectif était de faire réfléchir sur la situation actuelle et ses enjeux. J’y reviendrais dans un prochain papier dont j’espère que LGS aura la possibilité de publier. Perso tous les jours je fais ce que je peux pour que les insoumis, via Mélenchon, prennent le pouvoir en vue de modifier la trajectoire d’autodestruction prise par l’Humanité vivante.

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