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Mieux que le RIC révocatoire, les convocations populistes.

Laurent S

Voici un extrait d’une réflexion plus globale sur une forme de pouvoir législatif populiste, c’est-à-dire qui défend les intérêts du peuple. Il décrit un nouveau droit à accorder aux citoyens sur leurs élus.

Le peuple étant souverain, il doit aussi pouvoir réclamer des comptes à ses élus. Il aura donc l’initiative de rencontres obligatoires via les convocations populistes. Elles sont déclenchées par une centaine de citoyens (de quoi remplir une salle) qui jurent sur l’honneur de s’y rendre et désignent l’un d’eux pour présider cette rencontre. Celui-ci contacte les services du parlement et communique l’ordre du jour, le lieu, la date et le parlementaire souhaités. Ceux-ci essaient de satisfaire au mieux toutes les demandes concurrentes en fonction de critères purement pratiques : proximité géographique du parlementaire, priorité aux régions les moins visitées, aux parlementaires les moins sollicités, priorité liée au caractère de l’ordre du jour. Ils peuvent proposer de fusionner des rencontres et de procéder éventuellement par téléconférence pour les territoires ultramarins.

Certaines convocations populistes auront un caractère d’urgence car leur intérêt pourrait être nul ou amoindri passé une certaine date. Les services du parlement devront donc avoir les moyens de faire respecter ces délais, la seule contrainte indépassable étant le nombre de parlementaires disponibles. Une fois le rendez-vous convenu, les municipalités sont tenues de mettre à disposition une salle, voire le service d’ordre et les médias locaux sont tenus d’en faire la publicité. Si les citoyens demandeurs estiment que cette réunion aurait plus de force à se tenir sur le lieu même de leur travail, y compris pendant leur temps de travail, alors leur employeur sera tenu aux mêmes obligations que les municipalités. Les services du parlement prennent en charge l’enregistrement vidéo de la rencontre pour le mettre ensuite en libre accès. Les parlementaires sont tenus d’accepter au moins une rencontre par semaine pendant la session parlementaire. Ils ne peuvent intervenir sur le choix de la convocation qui leur a été attribuée comme un juge ne peut choisir les affaires qu’il doit juger. Ils ne peuvent invoquer leur planning pour refuser. Le peuple étant souverain, il est prioritaire et ils doivent adapter leur agenda au rendez-vous pris par les services du parlement. En cas de manquement, ils sont pénalisés financièrement et peuvent être démis de leur mandat.

Les citoyens peuvent donc utiliser ces convocations pour manifester leurs inquiétudes face à tel scandale environnemental, à tel plan de licenciement en masse, à tel projet de loi, à telle provocation verbale d’un élu. Les députés de la majorité devraient logiquement être les plus sollicités car ils exercent le pouvoir, mais ceux qui tiennent des propos démagogiques contre les immigrés, les chômeurs, seront aussi les « victimes » toutes désignées des associations qui les défendent, ceux qui sont vendus aux lobbies seront les bouc-émissaires favoris des journalistes, des universitaires, qui enquêtent sur les scandales publics. Les parlementaires devront donc répondre de leurs actes personnels ou de ceux de leur groupe. Et on attend d’eux qu’ils les assument, qu’ils exposent leurs convictions, leurs arguments sans faux-fuyants. Ces rencontres seront la seule forme de lobbying autorisée envers ceux-ci. Aux lobbies donc de trouver une centaine d’agents pour susciter les rencontres qui défendront leurs intérêts, qui pourront être vues de tous et auxquelles tout le monde pourra aussi participer.

Ce simple pouvoir de convocation pour les citoyens, cette formelle obligation de présence pour le parlementaire ne sont pas un énième avatar dilatoire de la démocratie participative mais bien une tribune révolutionnaire qui est offerte au peuple, un tribunal révolutionnaire même, où les faibles sont assis en haut et les puissants debout en bas. On le prouvera tout simplement en étendant ce pouvoir de saisie des citoyens à tout directeur d’administration dans le public, à tout président directeur général ou directeur des ressources humaines dans le privé. Ce n’est pas l’élu ou l’administration qui invite pour faire semblant d’écouter, c’est la rue qui réclame des comptes et à qui l’on est obligé d’en rendre. On rompt ainsi avec un des principes fondamentaux des institutions oligarchiques : protéger les décideurs des conséquences délétères de leurs actes. Ici ils ne pourront plus fuir, faire semblant de ne pas entendre, de ne pas être au courant. Ils devront assumer.

Les convocations populistes sont un entraînement permanent de la population à l’action politique. Face à l’inanité d’un parlementaire, elle s’enhardira de mener l’un des siens à l’Assemblée Nationale pour les prochaines élections. L’obligation de la rencontre physique pose le rapport de force. L’ambiance ne sera pas celle stérilisée de l’entre-soi des plateaux télé : les opprimés joueront à domicile avec leur public, leurs codes, et le choix des armes, unis contre un seul. Pour une fois les parlementaires issus du même milieu social que l’assistance ou qui le fréquentent seront bien plus à l’aise que ceux des métiers de la parole formatés dans les grandes écoles.

Ces rencontres filmées sont des témoignages de la vie des gens, de leurs difficultés, de leurs inquiétudes. Alors que le système médiatique les ignore totalement, ils seront ici les héros permanents et uniques. Ils se rendront compte que leur sort est partagé par des millions d’autres personnes. Ils verront s’exprimer toutes les injustices d’un ordre du monde inique. Ces rencontres formeront une conscience publique affûtée de la situation profonde du pays. Et face à la colère crescendo du public, il n’y aura plus d’autres moyens pour le pouvoir que de s’atteler enfin à la lutte contre toutes les inégalités.

Le pacte implicite qui sera signé entre l’assistance et le parlementaire à l’issue de cette convocation n’aura certes nulle force légale, mais le parlementaire qui le rompra déchirera aussi le contrat politique qui l’a fait législateur et il entraînera dans sa chute d’autres dominos. Dans de telles circonstances, il aurait mieux fallu pour l’élu capituler sans honneur car il aurait circonscrit l’incident à sa simple personne. Enfin il ne restera au représentant qui maintient son désaccord contre l’assistance qu’à gagner son respect par son courage et son intégrité. Il pourra essayer de faire venir une claque mais le citoyen qui préside la rencontre est seul responsable de son déroulement et conduit les débats selon son bon vouloir, comme un juge dans son tribunal. Comme les convocations sont filmées, aucune des parties n’aura intérêt à ce qu’elles dégénèrent. Elles devraient plutôt chercher à maîtriser les pratiques d’agitprop, les recettes de Saul Alinsky, pour emporter la joute sans rendre la discussion confuse. Les convocations populistes auront d’autant plus d’impact qu’elles sont révélatrices d’inquiétudes partagées parmi la population qui les suivra alors de près. Si elles visent simplement à harceler ou louanger des parlementaires, elles ne susciteront aucun intérêt et décrédibiliseront leurs investigateurs aux yeux de tous et notamment aux yeux des services du parlement qui déclasseront les futures requêtes du président qui les aura organisées.

Les convocations populistes sont des procédures plus simples et plus rapides et de ce fait tout aussi régulatrices que les référendums révocatoires. Ceux-ci sont d’ailleurs inopérants pour un scrutin national proportionnel : jamais les électeurs ne se passionneront pour le sort d’un parlementaire parmi plus de mille. Seules les personnalités les plus connues pourraient faire l’objet d’un tel enjeu, mais se serait au prix d’un détournement de l’objet de ce référendum, car cette notabilité aura été choisie non pour ses actes ou ses paroles mais pour le symbole qu’elle représente en tant que chef de parti par exemple.

Ainsi on peut faire le pari que même sans générer aucune obligation, autre que celle de la présence de l’élu, ou du responsable public ou privé, ces convocations populistes, peuvent donner au peuple un pouvoir bien plus grand que le mandat impératif ou le RIC révocatoire, car elles sont rapides à mettre en place et largement diffusées. Elles peuvent en cas de crise transformer le pays en assemblée générale permanente sans empêcher le gouvernement de travailler... pour peu qu’il réponde aux attentes exprimées. Sinon elles seront les foyers parfaits pour une révolution générale.

COMMENTAIRES  

17/06/2019 09:06 par robess73

une maniere détournéé de refuser le ric

17/06/2019 10:21 par Le Fou D'ubu

Une " Roche Tarpéenne " contrôlée par la plèbe ! Voilà une bonne idée ! A diffuser largement chez les GJ ! Avec ça le RIC est obsolète, c’est évident ...Article Premier.

Cherchant la politesse de l’Espoir, je m’ en reviens sur le Grand Soir...pour le Grand Soir...

17/06/2019 10:50 par Assimbonanga

@Laurent S. Peut-être cet article t’intéressera-t-il : https://venezuelainfos.wordpress.com/2019/06/15/la-democratie-participative-au-venezuela-interview-de-blanca-eekhout-ministre-des-communes/
Toutefois, j’ai peur qu’en France tout ne soit déjà vitrifié et qu’il soit difficile de casser la gangue d’inaction populaire. La France n’est pas une terre vierge. Une administration recouvre tous les espaces et l’informatique nous transforme en petits rats de laboratoire traçables à merci, GPS, appli, cartes vitales, mutuelles, assurances, cartes grises, tout est sous contrôle... Des mesures policières d’exception permettent de pénétrer de plus en plus dans la moindre de nos initiatives. Il est possible que le totalitarisme effectif soit plutôt en France qu’au Venezuela.
Je me demande ce que va comprendre le peuple sinistré en AURA par des orages dévastateurs qui ont brisé les toits, les vitres, les volets, les plafonds. Les habitants vont-ils réaliser l’ampleur du tas de déchets non recyclables qui va aboutir dans les déchetteries ? Le peuple va-t-il s’indigner ou racheter illico les mêmes matériaux non bio-dégradables ? Le peuple est-il perspicace ? Le peuple est-il sage ?

17/06/2019 21:47 par Le Fou D'ubu

@ Assimbonanga : " Le peuple est-il sage ? "... Le peuple n’est pas UN. Il tient aux sages d’enseigner ou à défaut d’informer. Si l’on ne commence jamais, comment voulez vous... Cet article propose une solution rapide de contrôle citoyen sur les élus et je serai fort étonné qu’une grande partie de nos concitoyens et (es) n’y soit pas favorable. Une sorte de socle pour une 6 ème république, appeler ça comme vous voulez...En tous cas c’est pour ma part, une bonne proposition et un bon début pour un programme politique réellement révolutionnaire. Il est bien entendu nécessaire de récupérer le droit régalien de l’état à battre sa monnaie pour entreprendre quelconque politique. Mais voila le problème du monde... L’argent qui circule sur toute la planète et dans ses moindres recoins, est d’origine privé via la Fed et le dollar comme monnaie de réserves et paiements internationaux. Qui comme chacun le sait ici, la Fed est un conglomérats de banques privées. Reprendre le contrôle de sa monnaie c’est s’assurer sur le plan international de subir un embargo anglo-saxon de ce qui reste du bloc BAO en déconfiture. Énergétiquement la Russie et le Vénézuela se ferait un plaisir d’être payés en Francs ou Ecus garanti par notre Or, la Chine n’en parlons pas, l’Italie et la Grèce probablement, l’ Iran etc etc. Profiter des dissensions en cours pour s’allier à tous les ennemis des states qui "suprématistement", "messianiquement" et inconsciemment mènent cette planète au désastre total. Chacun le sait...C’est jouable aujourd’hui. Les us n’ont jamais été autant contestés de part le monde. Il faut à tous prix qu’un mouvement citoyen se structure et s’internationalise... en espérant que la théorie du centième singe ne soit pas un "fake"... Pardon pour toutes mes digressions...J’ai pas envie de crever après l’espoir... Mais force est de constater que je me porte mieux que lui...
Fraternellement

18/06/2019 00:41 par Feufollet

Populiste, c’est mieux que populaire ?
Il n’apparaît de contradiction évidente avec le RIC, non
Si l’élu biaise à tous les étages, il faut engager un référendum révocatoire
Mais le RIC, c’est aussi une référendum qui peut être sujet à une votation nationale
Le RIC c’est un levier démocratique à plusieurs niveaux

18/06/2019 11:41 par Assimbonanga

@Le Fou D’ubu.
En ce qui concerne le cas concret des orages qui ont dévasté Drôme et Isère, jusqu’à la Loire, toutes les maisons ont été touchées sans distinguer entre les différents "peuples", riches, pauvres, gauche, droite, centre et sans opinion. Le tas de déchet qui va être à dégager devrait sauter aux yeux de tout un chacun.
Pourtant, je crains que pas un ne cille. Tout ce qu’ils regarderont, c’est l’indemnisation et la reconstruction, avec les mêmes matériaux. Sauf peut-être un petit pourcentage de "minorité active" ??

19/06/2019 17:15 par alain harrison

Bonjour.

Voilà bien une idée à prendre en compte, à mon avis.

« « Le pacte implicite qui sera signé entre l’assistance et le parlementaire à l’issue de cette convocation n’aura certes nulle force légale, mais le parlementaire qui le rompra déchirera aussi le contrat politique qui l’a fait législateur et il entraînera dans sa chute d’autres dominos. Dans de telles circonstances, il aurait mieux fallu pour l’élu capituler sans honneur car il aurait circonscrit l’incident à sa simple personne. Enfin il ne restera au représentant qui maintient son désaccord contre l’assistance qu’à gagner son respect par son courage et son intégrité. Il pourra essayer de faire venir une claque mais le citoyen qui préside la rencontre est seul responsable de son déroulement et conduit les débats selon son bon vouloir, comme un juge dans son tribunal. Comme les convocations sont filmées, aucune des parties n’aura intérêt à ce qu’elles dégénèrent. Elles devraient plutôt chercher à maîtriser les pratiques d’agitprop, les recettes de Saul Alinsky, pour emporter la joute sans rendre la discussion confuse. Les convocations populistes auront d’autant plus d’impact qu’elles sont révélatrices d’inquiétudes partagées parmi la population qui les suivra alors de près. Si elles visent simplement à harceler ou louanger des parlementaires, elles ne susciteront aucun intérêt et décrédibiliseront leurs investigateurs aux yeux de tous et notamment aux yeux des services du parlement qui déclasseront les futures requêtes du président qui les aura organisées.

Les convocations populistes sont des procédures plus simples et plus rapides et de ce fait tout aussi régulatrices que les référendums révocatoires. » »

D’ailleurs, il y a des rapprochement à faire avec le marxisme sans tomber dans l’idéologie rigide, ce qui fait fuir bien des gens.
En voici un passage de :
COMMUNITY ORGANIZING : POURQUOI IL FAUT OUBLIER SAUL ALINSKY
Par Jean-Michel Knutsen est un praticien du community organizing.
27 Février 2019
« « Dans ces ouvrages, l’organisateur se refuse à toute pensée abstraite, et ne voit par exemple aucun intérêt à accompagner son appareil tactique d’un système de valeurs. Définir ce qu’est la justice ou pour quel idéal on se bat n’a pour lui aucun sens en dehors de toute situation concrète. C’est pourquoi il préfère se présenter comme « réaliste », en lecteur d’une version quelque peu caricaturale de Machiavel :
« En politique, les réalistes voient le monde tel qu’il est : une course au pouvoir où chacun essaie de tirer la couverture à soi, et où la moralité n’est qu’un jeu de langage maquillant l’opportunisme et l’intérêt personnel. »
Saul Alinsky, Rules for Radicals, Chap.1 » »
http://organisez-vous.org/saul-alinsky-community-organizing/

Le marxisme est préoccupé par le réel et non la morale abstraite, si je puis dire.
Il est préférable d’apprendre à pécher que de se faire donner du poisson.
Tien, ça me fait penser que les US préfèrent que l’UE soit dépendante de son armement et son service après vente, au sein de l’OTAN.
N’est-de pas !
Une réflexion.

20/06/2019 12:58 par Assimbonanga

Le peuple est en plein rêves. Il rêve d’institutions justes et égalitaires. Mais pendant ce temps là, on voit bien que l’avis du peuple est le cadet des soucis du pouvoir, de la justice et du lobby nucléaire. La répression et le harcèlement judiciaire frappent à qui mieux mieux. La Ligue des Droits de l’Homme remet un rapport accablant sur la "justice" rendue aux opposants de Bure, Meuse. Lisez vous serez édifiés. Que ce soit les Gilets-Jaunes ou autre, le traitement est tout autant odieux contre ceux qui s’insurgent. https://reporterre.net/La-Ligue-des-droits-de-l-Homme-denonce-le-harcelement-des-opposants-a-Cigeo

21/06/2019 04:49 par alain harrison

Bonjour.

« « le peuple est en plein rêve » »

Vous voulez dire en plein cauchemar au réveil ?
En tout cas sûrement pour la prochaine génération, si la tendance se maintient.
J’écoute Juan Bianco sur le Média
https://www.youtube.com/watch?v=5kduuvmH_q8

Je trouve qu’il fait évoluer le débat.
Chaque nouveau mouvement apporte une vue nouvelle, et c’est cela le train qui passe, qui ne s’arrêtera que lorsque le système disparaîtra pour l’alternative vivante et évolutive.
« « Je ne parle pas d’un nouveau système à marche forcé, mais d’une démocratie participative et au changement à point nommé, où le consensus sera vue et compris. » » Une tentative de formulation.
La Constituante n’est pas l’affaire d’improvisation, il doit y avoir un contenu consensuel de fond sur lequel vient se greffer les doléances citoyennes.
Remarquez comment a évolué rapidement les doléances des Gilets jaunes. En prendre de la graine. Le Peuple seul a l’intelligence pour
faire avancer les choses, et le peuple c’est nous tous, les intellectuels aussi, une fois qu’ils auront compris que la notion de classe est basé sur l’égotisme auto-conditionné, en fait une simple croyance.
Krishnamurti : le contenu de la conscience est son contenant, et le contenant de la conscience est son contenu.

26/06/2019 22:09 par Laurent S

@robess73
Les convocations populistes (CP) ne sont pas incompatibles avec le RIC révocatoire. Elles pourraient même le déclencher si l’élu interpellé se montre incompétent ou odieux. Comme les CP s’appliquent aussi aux dirigeants d’entreprises, elles sont aussi une première étape vers leur socialisation ou communalisation. Mais alors que les RIC sont plutôt rares en pratique et la parole dans les débats qu’ils peuvent susciter toujours confisquée par les mêmes représentants du système, les CC seront bien plus nombreux et la parole réservée aux opprimées.
Contrairement au RIC, les CC peuvent s’appliquer dès aujourd’hui, sans avoir besoin de voter une loi. Il suffit de créer une association nationale ou locale qui les organisera avec les élus qui sont volontaires pour se prêter à ce jeu. On verra alors ceux qui ont peur du peuple et ceux qui veulent le servir. Ceux pour qui il ne faudra pas voter et ceux à qui il faudra s’intéresser.

@Assimbonanga
Les conseils communaux (CC) au Venezuela sont un pouvoir local. Les CP sont un contre-pouvoir national. C’est une institution plus basique que les CC : ils ne requièrent pas de prendre de décisions, de dégager un consensus, ils demandent juste de parler de soi, ce que l’on fait le plus volontiers et le mieux. C’est donc beaucoup moins ambitieux dans les moyens mais certainement aussi révolutionnaire dans les effets. De ce fait les personnes qui craignent la démocratie directe partout, parce qu’elles en croient le peuple incapable, provisoirement ou définitivement, les accepteront plus facilement.

Merci de vos remarques qui me permettent d’appréhender comment cette idée est comprise.

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