RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Motion du congrès de l’Université de Strasbourg

Le Congrès de l’Université de Strasbourg a adopté à l’unanimité le texte suivant :

Le congrès de l’université de Strasbourg demande le retrait des projets de textes et décrets affectant la communauté universitaire dans son ensemble (enseignement supérieur et recherche).

Le principe qui doit porter la définition des services et de ses éventuelles modulations est celui de l’égalité fondamentale des missions dans leur dignité et leur complémentarité. L’objectif ne sera pas la recherche d’économies budgétaires, mais le développement de la recherche et de l’enseignement au sein de l’université. Les suppressions de postes sont totalement incompatibles avec cet objectif. Les moyens doivent donner la possibilité de mettre en oeuvre ces mesures avec équité. La modulation des services ne peut pas être imposée. Elle doit, dans le respect des intérêts individuels et collectifs, procéder de critères objectifs notamment par une évaluation de toutes les missions et services. Si modulation il doit y avoir il faut impérativement commencer par fixer un plafond et un plancher pour chaque mission à partir d’un volume d’heures. C’est pourquoi le congrès exige le retrait du projet de décret sur le statut des EC en préalable de toute négociation. Il réaffirme son attachement au statut et à la mission nationaux du CNU.

Le congrès de l’UdS s’oppose à une utilisation de nouveaux outils de critérisation des moyens dans une logique uniquement comptable impliquant la suppression d’emplois biatos. L’UdS s’engage à ne pas s’orienter vers une précarisation de l’emploi des personnels, toutes catégories confondues, et à défendre les statuts de la fonction publique d’État dans l’enseignement supérieur. La répartition des moyens pour la formation et la recherche réellement constatée est contradictoire avec les priorités que le ministère fixe aux universités. Le congrès demande que la critérisation et la répartition des moyens soient revues dans une véritable concertation fondée sur la prise en compte des spécificités de toutes les composantes (UFR, IUT, écoles).

Le projet de réforme de mastérisation de la formation aux métiers de l’enseignement suscite inquiétude et désarroi dans la communauté universitaire tant par la manière dont elle est conduite, que par son contenu. Le congrès, sans être hostile au principe d’une mastérisation, demande le retrait de ce projet qui précarise les futurs enseignants et dissocie formation à l’enseignement et formation à la recherche. Aucune maquette ne sera remontée dans ces conditions. Le congrès manifeste sa solidarité avec les enseignants de l’IUFM, et affirme son attachement aux concours nationaux et au caractère universitaire de la formation aux métiers de l’enseignement. Il reconnaît la compétence et la légitimité de l’IUFM au sein de la communauté universitaire. La formation des enseignants doit se fonder sur une formation disciplinaire forte cohabitant avec une formation professionnelle incontestée. Le congrès constate que l’échéance de la rentrée 2009 est caduque. Il attire l’attention sur les inquiétudes des étudiants engagés dans la préparation des concours et refuse l’envoi de propositions sans un nouveau cadrage national. Aucune réforme ne se fera sans concertation. A titre conservatoire, le congrès demande le maintien des concours dans leur forme actuelle.

La recherche fondamentale est au centre du projet universitaire ; elle vivifie l’enseignement, teste les limites de la connaissance et nourrit toutes les missions de l’université. Cette recherche fondamentale contribue aussi de manière essentielle et non directement programmable à l’innovation et aux transferts de savoirs vers la société et l’économie. Le congrès réfute avec fermeté les propos de stigmatisation tenus par le Président de la République. Les chercheurs sont les premiers à mettre en oeuvre une évaluation interne et externe collégiale sans complaisance. Le congrès s’inscrit en faux contre la manière dont la situation de la recherche est présentée à l’opinion publique.

Le congrès rappelle son attachement à la notion de service public et à la valeur universelle de la recherche. Il demande l’arrêt de la déstructuration des organismes de recherche, l’arrêt de la diminution des moyens, afin de maintenir la présence de l’université sur tous les champs de la connaissance.

Le congrès attache une importance particulière à la situation des jeunes chercheurs. Le chantier du contrat doctoral, intéressant dans son principe et sur certaines de ses propositions, doit cependant être repris ; dans cette perspective, un réel effort doit être fait au niveau national en direction des disciplines sous-dotées.

Le congrès réaffirme la nécessité à la fois de développer la recherche fondamentale et la recherche appliquée au service de l’intérêt général. Sans remettre en cause le principe d’une agence d’évaluation indépendante, le congrès demande la présence en son sein de membres élus ainsi qu’une amélioration des modalités de fonctionnement.

La position adoptée par le congrès de l’Université de Strasbourg exprime la volonté de la communauté universitaire d’impulser une nouvelle dynamique au service de la formation des étudiants, du développement de la recherche et de l’intérêt général. S’inscrivant dans le mouvement de mobilisation nationale, le congrès accompagne son rejet des projets de réforme actuel de propositions concrètes dans tous ces domaines. En cette période de crise économique et sociale, l’investissement dans l’Université avec comme finalités le développement des connaissances et un renforcement de la qualité des formations est l’une des meilleures réponses que l’on puisse apporter au service de l’intérêt général.

URL de cet article 8044
  

Histoire du fascisme aux États-Unis
Larry Lee Portis
Deux tendances contradictoires se côtoient dans l’évolution politique du pays : la préservation des “ libertés fondamentales” et la tentative de bafouer celles-ci dès que la “ nation” semble menacée. Entre mythe et réalité, les États-Unis se désignent comme les champions de la « démocratie » alors que la conformité et la répression dominent la culture politique. Depuis la création des États-Unis et son idéologie nationaliste jusqu’à George W. Bush et la droite chrétienne, en passant par les milices privées, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Analyser la réussite ou l’échec du modèle économique cubain en faisant abstraction d’un blocus criminel de plus de 50 ans, est une pure hypocrisie. N’importe quel pays capitaliste d’Amérique Latine, soumis à un blocus similaire, s’effondrerait en quelques mois.

Rafael Correa
ancien président de l’Equateur

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.