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Pandémie : lucidité et détermination

L’ANC n’a évidemment pas de compétence particulière en matière de médecine et ne prétend pas en avoir dans ce domaine. Elle est composée de citoyennes et citoyens, soucieux de l’avenir de la planète et des êtres vivants qui la peuplent. A ce titre nous nous prononçons pour la propriété collective des moyens de production et d’échange des richesses qui ne le sont que parce qu’il y a intervention humaine. Cette propriété collective nous la revendiquons en particulier pour tous les biens vitaux au premier rang desquels se situent la santé et l’éducation.

La crise sanitaire actuelle le montre bien, c’est parce que le système capitaliste dominant a considéré la santé comme une marchandise pouvant se négocier entre marchands que l’apparition d’un virus, appartenant à une famille pourtant connue depuis 2003, provoque un vent de panique et des milliers de morts dans le monde dus au fait qu’il n’a pas été décidé de développer dans ce secteur la recherche depuis 16 ans. Cette crise met aussi en lumière que les pays réagissent de façon différenciée selon qu’ils fassent de la santé publique une priorité ou, comme le nôtre, qu’ils réagissent avec retard, amateurisme, imprévoyance, obsession prioritaire du profit et des calculs politiciens.

Nous tenons à le dire avec fermeté : il n’y aura pas d’union sacrée, ni à l’entreprise, ni dans les choix politiques auxquels nous sommes confrontés malgré les désaccords que le peuple exprime.

Pour ne prendre qu’un exemple : dans un pays où il n’y a pas pénurie de LBD ou de gaz lacrymogène comment accepter la pénurie de masques de protection ?

Quelle union peut-il y avoir avec des gouvernants qui, quelle que soit leur étiquette politique du moment ont supprimé 70 000 lits en 15 ans reléguant dans ce domaine la France, 6ème puissance mondiale, au 20ème rang loin derrière par exemple la Corée du Nord dont il est de bon ton par ailleurs de moquer son état de dénuement qui serait extrême ?

Quelle crédibilité peut avoir un gouvernement qui, après avoir fermé à lui seul plus de 4000 lits en un an, monte à la hâte un campement de fortune en 15 jours quand la Chine a été capable de bâtir sur la même durée deux hôpitaux de 1000 lits chacun ?

Quelle crédibilité peut avoir un gouvernement qui annonce comme une grande nouvelle, deux mois après le début de la crise en France, la commande prochaine de 250 millions de masques...quantité équivalente à la production actuelle journalière chinoise pays qui n’a pas hésité à convertir en un temps record des usines pour satisfaire ses besoins ?

Il n’y aura pas d’union sacrée avec un gouvernement qui fait voter sans sourciller 300 milliards pour soutenir les entreprises après avoir baissé l’impôt sur la fortune, instauré des remises fiscales surtout profitables aux grandes entreprises et sans revenir à aucun moment sur les plans de casse successifs de l’hôpital public qui n’auraient pas besoin de tant pour reprendre la place qui fut la leur dans ce pays.

Il n’y aura pas d’union sacrée avec le grand patronat qui recherche la collaboration de classe appelée « dialogue social » pour mettre en œuvre ses choix dont il est le seul maître dans un pays qui ne reconnait que la propriété privée et la monarchie d’entreprise.

Il n’y aura pas d’union sacrée avec un chef d’État qui, comme Clémenceau ou Pétain en leur temps, veut utiliser ce qu’il appelle la guerre pour tenter de s’imposer en père de la patrie et réducteur en chef des libertés et droits conquis par des années de lutte.

Il n’y aura pas non plus d’union sacrée avec des médias qui étaient beaucoup moins préoccupés et mobilisés quand les personnels de santé et de protection sociale se battaient pour un système universel digne de ce nom.

Nous affirmons, sans nier la gravité d’une épidémie dont on ne sait pas en France combien elle touche de personnes ni au final combien en seront victimes :

 Il faut en finir avec ce climat anxiogène politiquement et médiatiquement entretenu dans un pays où on ne sait pas dire la part de mortalité dans la mortalité générale, due au COVID-19 mais où on l’on sait que malgré l’existence d’un vaccin, la grippe tue en moyenne 10 000 personnes par an.

 Il convient de multiplier sans attendre les tests comme l’ont déjà fait d’autres pays dont la Chine, l’Allemagne ou la Corée du sud avec succès. C’est la première condition pour savoir l’exacte réalité.

 Il faut en urgence développer les traitements et études cliniques dans le cadre du service public seul garant du fait que les intérêts collectifs passeront avant les critères de rentabilité. Dans ce domaine les guerres entre professeurs n’ont pas leur place : il faut tout tenter pour soigner le plus vite possible.

 Dans le cadre du service public il faut aussi développer l’industrie de la protection et cela passe par des décisions politiques de réorientation de la production.

 Il faut prendre des mesures coercitives de protection de la population contrainte de rester à son poste de travail ce qui dans la période concerne un nombre plus réduit de personnes que celles décidées par le gouvernement. Dans ce cadre l’inspection du travail doit retrouver ses droits d’intervention et de sanction.

 Prendre des mesures radicales à réaliser en extrême urgence de développement des capacités d’accueil de l’hôpital et procéder à la nationalisation de l’ensemble des établissements et structures de santé privée.

 Dans l’attente et à cause de l’incurie passée et présente la population n’a guère d’autre choix que de se soumettre au confinement afin de tous nous protéger. Mais une fois la crise passée nous demanderons des comptes et mèneront le combat avec encore plus de force contre ce capitalisme meurtrier.

 Aujourd’hui nous sommes confinés mais nous pouvons soutenir la pétition des 600 médecins qui portent plainte contre les ministres BUZYN et PHILIPPE.

Sans attendre montrons notre accord avec ce qui précède en signant ce texte et en le diffusant.

Pour signer cliquer ici http://chng.it/xTzXFfzRsc

»» http://ancommunistes.org/
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Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba
Salim LAMRANI
Début du chapitre IV Les citoyens étasuniens sont autorisés à se rendre à Cuba mais il leur est strictement interdit d’y dépenser le moindre centime, ce qui rend quasiment impossible tout séjour dans l’île. Le Département du Trésor considère donc tout voyage dans l’île comme une violation de la législation sur les sanctions économiques, à moins que les personnes ayant visité Cuba puissent démontrer qu’elles n’y ont effectué aucun achat. La justice étasunienne poursuit sans relâche les (…)
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Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre.

Karl Marx

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