De vrais journalistes contre de fausses féministes : inutile de préciser que mon cœur ne saurait prendre le temps de balancer.
Quant à la question de savoir si cet édito, à cette symptomatique controverse, inutilement vient porter sa pierre, ma réponse est la suivante : essayons un instant de nous mettre à la place de ceux qui, contre vents et marées, tentent de rester justes et intègres, raison garder et tête froide, sans perdre de vue l’essentiel, tout en satisfaisant à l’impératif que leur impose leur rubrique -la politesse du désespoir ; acceptons sans pester que leur sensibilité diffère de la notre, que leur féminisme ne prenne pas les mêmes formes que celles que nous lui reconnaissons, sans pour autant perdre rien de son ardeur ; tolérons également que certains camarades de luttes, sur l’un ou l’autre des combats pour lesquels notre cœur palpite, en soient rendus moins avant dans leur réflexion, prennent davantage de temps à libérer leur esprit des héritages indélébiles qui façonnent nos pensées ; lisons en nous-mêmes toutes les réflexions, paroles, actes et représentations que ces mêmes camarades jugeraient rétrogrades s’ils prenaient la peine de s’attaquer à ces multiples failles dont notre pensée regorge ; interrogeons-nous enfin sur la réalité de nos perceptions -qu’est-ce que le féminisme ? qui peut/doit réellement être taxé d’anti-féminisme ? y a-t-il une femme libérée absolue ou différentes façons de vivre sa féminité de manière libérée ? symétriquement, LE machisme existe-t-il, ou existe-t-il plutôt un ensemble d’attitudes/pensées/conceptions qui lorsqu’elles se cumulent font le misogyne (je sais, les deux termes ne sont pas équivalents) ? ; en bref lâchez la grappe au GS et arrêtez de vous tromper d’adversaire, faites part de vos désaccords mais de grâce évitez de tirer sur l’ambulance, rendez-vous compte que les cibles de vos boulets rouges sont en fait les meilleurs ambassadeurs de votre cause ! Et si vous persistez, ne vous étonnez pas que Théo, Vik ou Max grincent des dents plutôt deux fois qu’une, que feriez-vous à leur place ?