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Pou La fusée Ariane pa Dékolé

Les mouvements sociaux dans le département de Guyane, nous dit-on, auraient fait perdre à l’entreprise Arianespace des millions d’euros...

A combien se chiffrent les pertes financières pour le spatial depuis le début de la crise sociale en Guyane ? Dimanche 26 mars, le directeur général délégué du Cnes, Joël Barre, avait donné ../.. le chiffre de « 500 000 euros engagés par jour »
(Source : https://www.guyaweb.com/toutes/pertes-spatiales/)

Ainsi voilà que dans ce département se côtoient l’innovation technologique de pointe et le retard social, les profits du futur et les reliquats de colonialisme attardé. Et voilà que la société Arianespace découvre, en affectant de ne pas le comprendre, en quoi ses succès sont dépendants de l’état social du département où elle opère, de la capacité de l’État à protéger ses « intérêts ».

Voilà qu’il devient évident que l’un ne peut avancer sans l’autre. Qu’on ne peut lancer des satellites aux profits juteux et rêver d’exploiter le ciel et qui sait la planète Mars ou quelque exoplanète regorgeant (peut-être) de métaux rares sans se préoccuper des peuples.

L’entreprise et la « technoscience » ne découvriraient donc l’existence d’une société et l’utilité d’un effort collectif de redistribution que lorsque la situation devient intolérable au point d’avoir des répercutions sur leurs projets et leurs profits ?

Le hiatus est criant et emblématique. Reste à savoir si l’État et la nation qui le porte choisiront de résoudre les problèmes sociaux en se préoccupant de justice et de développement humain, ou préféreront réprimer les revendications.

Reste à observer si les bataillons de gendarmes envoyés à la rescousse serviront à assurer la sécurité réclamée par les guyanais ou plutôt à réprimer les manifestants, appliquant les préceptes chers à Mme Alliot-Marie. Arianespace doit bien avoir son idée là dessus...

Gérard COLLET

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Amnesty International, 1996

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