RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
38 

Pour une nouvelle alliance entre animaux, éleveurs et mangeurs !

L’année 2018 commence par un double signal.
La famine menace à nouveau presque un milliard d’humain.
Nous ne pourrons nourrir 8 et bientôt 10 milliards d’humains que si nous choisissons d’avancer vers une alimentation bonne, saine et juste, ce qui suppose déjà de nous prémunir de deux dangers relatifs à notre alimentation carnée.

Le premier danger serait de nous laisser imposer une alimentation toujours plus carnée, le second danger serait d’accepter les viandes artificielles issues des biotechnologies. Nous refusons ces deux aspects d’un même productivisme. Nous faisons, au contraire, le pari qu’il est possible de manger certes moins de viandes mais meilleures, car garantissant le bien-être animal, de bonnes conditions de travail aux éleveurs, aux salariés des abattoirs, et, le maximum de plaisir, de partage et de santé aux mangeurs.

Une alimentation moins carnée

La viande représente environ 50 % de notre impact sur l’environnement au titre de notre alimentation alors que son apport en nutriments est infiniment plus faible : le taux de transformation des calories végétales en calories animales est de 4 pour 1 pour la production de porc et de poulet et de 11 pour 1 pour le bœuf et le mouton. Toutes les viandes n’ont pas le même bilan carbone : il faudrait au regard de ce seul critère préférer le poulet au porc, le porc au mouton, le mouton au bœuf, le bœuf au veau. Le choix des viandes les moins nocives n’est, cependant, pas aussi simple au regard d’autres critères. Il faudrait, par exemple, préférer la viande de veau et de bœuf au porc et à la volaille, car ces derniers, omnivores sont des concurrents directs des humains alors que les ruminants, grâce à leur système de digestion, transforment des aliments grossiers à base d’herbe en protéines utilisables par les humains et ceci, sur des surfaces (plateaux montagneux, plaines inondables) où il serait impossible de réaliser du maraîchage ou des céréales. La viande de bovin est, en outre, beaucoup moins chargée en résidus de pesticides et de produits chimiques que les autres. La production de 1 kilo de viande de veau rejette, cependant, la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet automobile de 220 kilomètres contre 30 km pour 1 kilo de porc. Pour une même surface, une alimentation végétale nourrit 30 personnes, une alimentation à base de viande, œufs, lait 5 à 10 personnes, et, si ce repas comprend surtout de la viande rouge, 2 à 3 personnes. Nous ne devons pas oublier, cependant, les services indispensables que les animaux d’élevage rendent en matière d’aménagement des territoires mais surtout de qualité des sols. Sans élevage, nous serions acculés à une fuite en avant vers toujours plus d’industrialisation et d’artificialisation agricoles.

Le piège des biotechnologies

L’autre grand danger est l’invention d’une agriculture sans élevage avec le développement de substituts industriels aux productions animale, qualifiées d’élevage « biotech ». Ces premières viandes artificielles pourraient être introduites sur le marché sous forme de carpaccio avant d’être commercialisées, dans dix ans, sous forme de morceaux produits in vitro. Cette solution présentée comme miraculeuse ne va pas sans menaces : produire de la viande artificielle entraînerait des coûts exorbitants, nécessiterait d’énormes quantités d’hormones pour favoriser la croissance et d’antibiotiques pour éviter les contaminations. Depuis le début du XXIe siècle, on ne compte plus cependant les brevets déposés pour produire de la viande soit par clonage soit en cultivant en laboratoire des cellules musculaires de poulet, de bœuf ou de porc, comme on le pratique, déjà, pour fabriquer de la fausse bière ou des faux yaourts. Les promoteurs de cette agriculture sans élevage se recrutent au sein des grandes firmes. La fondation Bill Gates soutient ainsi Beyond Meat et Hampton Greek Foods qui proposent, déjà, des ersatz de poulet sans poulet, de bœuf sans bœuf, des œufs qui n’en sont pas, etc.

L’alternative à ces deux dérives productivistes est bien d’inventer un nouveau mariage entre les humains et les animaux, les premiers donnant de bonnes conditions d’élevage et les seconds offrant leur viande, dans le respect de la chaîne alimentaire.

Paul Ariès,
politologue, auteur de « Une histoire politique de l’alimentation du paléolithique à nos jours », Max Milo, 2017.

Josef Zisyadis,
ancien député, Président de Slow Food Suisse, membre du Comité national suisse de la FAO.

Jean Ziegler,
ancien rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation, vice-Président vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Carlo PETRINI, président de Slow Food international.

URL de cet article 33088
  

La poudrière du Moyen-Orient, de Gilbert Achcar et Noam Chomsky.
Noam CHOMSKY, Gilbert ACHCAR
L’aut’journal, 8 juin 2007 Les éditions Écosociété viennent de publier (2e trimestre 2007) La poudrière du Moyen-Orient, Washington joue avec le feu de Gilbert Achcar et Noam Chomsky. Voici un extrait qui montre l’importance de cet ouvrage. Chomsky : Un Réseau asiatique pour la sécurité énergétique est actuellement en formation. Il s’articule essentiellement autour de la Chine et de la Russie ; l’Inde et la Corée du Sud vont vraisemblablement s’y joindre et peut-être le Japon, bien que ce dernier soit (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Pour moi, un réactionnaire c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est dans l’ordre naturel des choses. Un conservateur, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui pense qu’on n’y peut rien. Un progressiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est injuste. Un communiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui est prêt à faire pour eux ce qu’il ferait pour ses propres enfants.

Ibrahim,
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.