RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La diplomatie macronienne

La politique française à l’international depuis l’élection d’Emmanuel Macron, et de la nouvelle majorité parlementaire, n’a guère changé, et se situe dans la continuité de celles qu’ont mené Hollande et Sarkozy.

Aucune remise en question des institutions européennes, et de la politique qui en découle, ni de la sacro-sainte alliance militaire de l’OTAN. Macron s’applique, au contraire, à rentrer parfaitement dans le moule de ses prédécesseurs, allant même jusqu’à exagérer ses sorties médiatiques contre certains pays souverains- on imagine aisément lesquels- tout en fermant les yeux sur les agissements bien plus graves d’autres Nations.

A titre d’exemple, le Venezuela, sujet récurrent de l’actualité des médias, n’a pas échappé aux critiques d’Emmanuel Macron qui déclarait à ce sujet :

Nous avons pris des sanctions individuelles contre des dirigeants vénézuéliens qui ont un impact limité. Je souhaite que nous puissions aller plus loin compte tenu des décisions récentes.

Avant de dénoncer une « dérive autoritaire inacceptable » des autorités vénézuéliennes. Plutôt curieux d’entendre ça de la part d’un président dont le gouvernement vient d’avoir recours au vote bloqué, privant les agriculteurs retraités d’une revalorisation de leur pension de retraite (Vote bloqué : le gouvernement abandonna les agriculteurs retraités). Les ordonnances utilisées lors de la loi travail, où lors de la future réforme de la SNCF, associées à la prochaine réforme institutionnelle visant à réduire le rôle du Parlement ne constituent-elles pas, là aussi, des certaines dérives inacceptables ?

Sans oublier les guerres où la France est toujours impliquée en Afrique, et au Moyen-Orient et où, en dépit des technologies accrues de nos armes, celles-ci tuent bel et bien des civils.

Les affaires avant l’humain

Mais c’est une autre affaire qui a attiré mon attention. Une histoire relatée par le Canard enchaîné du mercredi 14 mars 2018. Alors en visite en Inde, dans le but de vendre- entre autres- des réacteurs nucléaires, Emmanuel Macron a été amené à côtoyer Yogi Adityanah- ministre de l’Uttar Pradesh.

« Maître de yoga poursuivi pour incitation à la haine et tentative de meurtre » décrit le Canard, citant les paroles de ce très fréquentable personnage qui avait en outre déclaré :

Ceux qui s’opposent au yoga et refusent le « salut au soleil » doivent soit quitter l’Inde, soit se noyer dans l’océan » ou encore avait appelé à « déterrer les cadavres des femmes musulmanes pour les violer. »

Des propos qui choquent, et à juste titre, n’importe quelle personne. Mais en politique, business is business. L’Inde nous achète des armes, des rafales, des sous-marins, c’est d’ailleurs notre premier client dans ce domaine depuis cinq ans, hors de question donc de froisser un si bon acheteur. Même si son actuel Premier ministre - toujours selon le Canard- est potentiellement impliqué dans une sombre histoire d’assassinats où quelques 2 000 musulmans avaient trouvé la mort.

Maintenant imaginons de tels propos, similaires à ceux de Yogi Adityanah, tenus par un ministre d’un pays classé dangereux, où moins fréquentables, par l’establishment. Si des pays tels que la Russie, l’Iran, Cuba, la Chine où le Venezuela avaient eu de tels propos, de multiples sanctions et condamnations auraient été prononcées. Sous ses airs de grand démocrate, jeune, dynamique, moderne, Macron n’a pas eu l’air choqué de ces appels à la haine.

Je trouve que ce serait une drôle de conception que de défendre la démocratie seulement quand elle colle avec nos valeurs.

Dans ce cas là, pourquoi porter des jugements et des critiques à l’égard de pays comme la Russie, la Chine, où Cuba, s’il admet que le modèle de démocratie libérale à l’occidentale n’est pas le seul possible ?

Israël, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, l’Egypte bénéficient de l’aide et d’un soutien fort de la France. La guerre qui se déroule au Yémen, bien moins médiatisée que le conflit syrien, est menée avec des armes françaises, utilisées contre les civils yéménites.

Des pays, parmi nos meilleurs clients, et nos meilleurs alliés, dans certaines régions du monde ne peuvent avoir comme qualificatif que le terme de dictature. Ce n’est pas le cas du Venezuela qui, en dépit d’une campagne médiatique infâme, ne lapide pas les femmes, ne crucifie pas des opposants parce qu’ils auraient une autre religion, où ne soumet pas à un blocus inhumain et à une colonisation meurtrière un peuple tout entier.

Mais ces pays ont un point commun : celui d’être dans le bon camp. Ils n’étaient pas dans celui de l’URSS lors de la guerre froide, ils ne sont pas, aujourd’hui, dans le camp de ceux favorables à un monde multipolaire et de droit international.

République sociale

»» https://republiquesocialeblog.wordpress.com/2018/03/21/la-diplomatie-m...
URL de cet article 33090
  

Abrégé du Capital de Karl Marx
Carlo CAFIERO
« Le capitalisme n’est et ne sera pas là de toute éternité. » Cet Abrégé, rédigé en 1878, nous livre l’essentiel de l’analyse contenue dans le Livre I du Capital de Karl Marx. Ce compendium de la critique du système capitaliste - « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production » - a été rédigé à destination d’un public populaire. Écrit dans un style simple et sans l’appareil scientifique qui rend (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand je suis arrivé au pouvoir, les multinationales recevaient 82% des revenus de nos matières premières et nous 18%. Aujourd’hui c’est l’inverse ! J’ai fait ce qu’il y avait à faire pour mon peuple. J’attends maintenant qu’on m’assassine comme ils ont fait avec Chavez.

Evo Morales, Président de la Bolivie

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.