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Pourquoi Julian Assange doit être libre

Aux yeux des dirigeants étasuniens et des gouvernements fidèles à Washington, il est l’auteur d’un crime à grande échelle, qualifié de traître, renié par l’Australie, sa propre patrie, et réellement en danger après que les Etats-Unis ont décidé de placer cette affaire sous le signe de la "sécurité nationale", Julian Assange est pourtant l’homme qui nous a permis de connaîtreles crimes commis par l’administration américaine en Irak, en Afghanistan où encore en Syrie.

Par l’intermédiaire de Wikileaks il a montré au monde entier ce que, en réalité, nous savions déjà, mais avec des preuves claires et indéniables. Le viol de la souveraineté de plusieurs pays, les projets de destitutions de gouvernements, les détentions arbitraires et illégales, les actes de tortures et les crimes : tout y est dénoncé. Au contraire de ceux qui le calomnient et le condamnent, Julian Assange est un des véritables défenseurs de la démocratie et du droit à l’information. Ce droit à l’information si cher aux dirigeants occidentaux, qui ne cessent d’insulter des dizaines de gouvernements de par le monde, mais qui en réalité ne veulent pas admettre que la grande majorité de nos grands médias sont propriétés des banques et des financiers.

Pourtant, si les laquais habituels des Etasuniens ont renié Assange, lui refusant l’asile politique dont il a besoin, d’autres pays, courageux, n’ont pas hésité à le soutenir. Bien souvent ce sont étrangement ceux que l’administration de Washington n’apprécie pas du fait de politiques au service, non pas du capitalisme, mais des peuples. Les nations de l’Amérique du Sud, libérées de l’impérialisme se sont ainsi déclarées en faveur de Julian Assange (voir : l’UNASUR apporte son soutien à Assange).C’est le cas de la République d’Equateur, dont le président socialiste Rafael Correa a tenu dès le début à apporter le soutien de son pays à la cause d’Assange.
Menacé d’arrestation imminente ce dernier a ainsi pu trouver refuge, depuis 2012, à l’ambassade d’Equateur à Londres.

Néanmoins, Julian Assange est depuis plus de quatre ans bloqué à Londres, puisque s’il venait à sortir de l’ambassade équatorienne il risquerait d’être arrêté, officiellement pour une histoire de viol en Suède. Or il apparaît que cette accusation a été monté de toute pièce simplement pour permettre l’extradition de Assange vers les Etats-Unis et vers un procès qui aurait été perdu d’avance. Pour preuve de cette mascarade, les procureurs suédois n’ont pas souhaité donner suite à cette affaire.

Récemment, un groupe de travail de l’ONU a déclaré que la réclusion forcée de Julian Assange est illégale. Il demande à la Suède et à l’Angleterre de garantir la liberté de Assange et de lui fournir une compensation pour ces années de confinement. A noter que ce groupe de travail avait été soutenu ouvertement par la Grande-Bretagne lors de précédente affaires, comme quand les membres de l’ONU prenaient part à la lutte pour la démocratie en Birmanie en soutenant l’opposante Aung San Suu Kyi.

Impossible donc qu’ils qualifient cette démarche d’illégitime, mais il faut néanmoins rester prudent.

Pour le moment cette déclaration ne constitue pas un acte juridique formel, et un pays capable de déclencher des guerres à travers le monde entier ne verra sans doute aucun problème à passer outre ce compte-rendu pour arrêter et juger Assange.

Nous devons a Assange ce que nos principaux médias nous refusent : le droit à l’information. François Hollande aurait pu apparaître grand et indépendant en accordant l’asile politique à Assange comme celui-ci lui le souhaitait, mais il semble que notre président préfère répondre à d’autres demandes provenant d’autres personnes.

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Aussi longtemps qu’on ne le prend pas au sérieux, celui qui dit la vérité peut survivre dans une démocratie.

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philosophe colombien

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