RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Quand la France brasse du vent !

La France ne veut pas rentrer dans le rang !

En effet, Paris ne dispose plus des moyens d’une grande puissance qui lui ont permis à une certaine époque de jouer les premiers rôles dans le monde. Aussi, Paris compense-t-elle ce recul de la France par de l’agitation et par un interventionnisme de mauvais aloi en Afrique et au Moyen-Orient. Or, les conflits dans le continent noir et au Machrek sont des reliquats – devenus sanglants – de la politique impériale française dans ces deux régions du monde. Ainsi, au croisement de situations conflictuelles en Afrique et au Moyen-Orient, la France se déploie-t-elle tous azimuts.

Elle est au Mali, en Centrafrique, elle a son opinion sur l’Iran – la France prétendait même mettre son veto à un accord sur le nucléaire iranien – comme de décider de la participation ou non d’un chef d’État à une conférence qui concerne en priorité son pays. En vérité, Paris fait dans l’agitation, ou, pour reprendre un terme cher aux communistes des années 1920, dans « l’agitprop ». On aura tout vu !

Or, le fait est que la France n’a plus les moyens de sa politique étrangère, à tout le moins belliqueuse. Son fiasco, dans l’affaire des armes chimiques en Syrie, l’a clairement démontré, quand la France – qui poussait à des frappes contre ce pays – s’est vu désavouer, y compris par les Étasuniens, qui préconisaient la voie diplomatique pour résoudre la crise, alors que Paris favorisait la force. En réalité, la France veut se reconstruire une visibilité diplomatique et militaire à l’international sur le dos de pays en proie à des problèmes de gouvernance et de développement.

Ainsi, outre l’Iran, la Syrie et le Mali, voilà la France qui entend intervenir militairement en Centrafrique. En Afrique, c’est essentiellement Paris qui a intronisé et protégé les potentats qui ont fait tant de mal au continent.
C’est encore la France, nous semble-t-il, qui a justement fabriqué « l’Empereur » Bokassa, dans cette malheureuse Centrafrique, que la France veut « sauver » du désastre. D’ailleurs, la France qui a présenté mardi un projet de résolution – placé sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU qui permet l’usage de la force – au Conseil de sécurité réclame notamment que l’ONU « autorise les forces françaises » (...) à « prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca ».

La France nostalgique de l’ère coloniale ? Sur la Syrie, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, déclarait, lundi, « Genève 2 va se tenir (....) c’est un consentement mutuel entre les représentants du régime – sans Bachar – et l’opposition modérée (pour) arriver à faire un gouvernement de transition, doté de tous les pouvoirs ». Tiens, donc !

Qui a décidé de l’exclusion du chef de l’État syrien ? La France ? A ce qu’on sache, Assad, est toujours en exercice dans son pays et seul le peuple syrien peut le révoquer ou lui interdire de le représenter. Que l’opposition syrienne conteste la présence de Assad, c’est son droit, mais certes pas celui de la France ou de tout autre pays. En tout état de cause pas celui de la France, qui s’est largement disqualifiée dans le contentieux syrien. Le choix des participants à la Conférence « Genève 2 » n’appartient qu’aux Syriens, ni à la France, ni même au Conseil de sécurité.

On oublie en fait que cette conférence est organisée et n’a de raison d’être que pour mettre un terme à une guerre cruelle qui martyrise le peuple syrien. Comment peut-on organiser une telle réunion en décidant, d’emblée, d’en exclure le chef de l’État ? La France en fait trop, en Syrie comme en Afrique, retrouvant des réflexes impérialistes que l’on était en droit de supposer qu’ils ne pouvaient plus être de mise à notre époque d’émancipation des peuples.

Les dirigeants socialistes français qui croient encore gouverner une France impériale, surestiment abusivement l’influence que peut encore avoir leur pays sur les affaires du monde, comme d’avoir la certitude démesurée que la France est pareillement gardienne de l’universalisme Les dirigeants français – on l’a vu avec Nicolas Sarkozy – plus sûrement les socialistes pêchent par un ego et une arrogance surdimensionnés, ne se rendant pas compte que la France – malgré la détention du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU – n’est plus qu’un pays ordinaire amarré à l’Europe, sans laquelle elle ne peut rien.

C’est surtout celle-là la triste vérité, quand, croyant leur pays le nombril du monde, les dirigeants français continuent de brasser du vent.

Karim MOHSEN

URL de cet article 23447
  

La Guerre d’Espagne - Révolution et contre-révolution (1934-1939)
Burnett Bolloten
« La révolution espagnole fut la plus singulière des révolutions collectivistes du XXe siècle. C’est la seule révolution radicale et violente qui se soit produite dans un pays d’Europe de l’Ouest et la seule qui ait été, malgré l’hégémonie communiste croissante, véritablement pluraliste, animée par une multitude de forces, souvent concurrentes et hostiles. Incapable de s’opposer ouvertement à la révolution, la bourgeoisie s’adapta au nouveau régime dans l’espoir que le cours des événements changerait. (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Etre radical, c’est prendre les choses par la racine. Et la racine de l’homme, c’est l’homme lui-même.

Karl Marx

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.