Lors du précédent congrès du PCF, en mars 2006, il y avait 99.000 adhérents reconnus par la direction comme ayant le droit de vote. Il y en a moins de 70.000 deux ans plus tard.
En 2006 plus de la moitié des adhérents n’avaient voté pour aucun des textes soumis au vote. Nous, majorité des adhérents du PCF, nous avions eu raison : aucun des textes ne méritait un vote en sa faveur.
Cette année, les trois textes soumis au vote des adhérents ne valent pas mieux. Non seulement aucun des textes ne met en avant de contenu communiste, mais on y glane l’inverse du communisme : du réformisme dans l’un, du nationalisme dans l’autre, du capitalisme d’Etat dans le dernier. De même qu’aucun des textes présentés pour le congrès du PS n’est socialiste, aucun des textes présentés pour le congrès du PCF n’est communiste.
Marx écrivait que "Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers. Ils n’ont point d’intérêts qui les séparent de l’ensemble du prolétariat." (Manifeste Communiste, 1848). Les auteurs de ces 3 textes renient ce principe de base, et se positionnent sur un repli identitaire.
Un congrès doit être un lieu de débat démocratique et de libre prise de décision, pas une réunion d’appareil, où l’appareil dirigeant est "opposé" à deux micros-appareils ! Aucun des textes ne propose de réelle perspective communiste, alors qu’elle est à l’ordre du jour du fait de la crise du capitalisme. Aucun ne propose en fait une vraie démocratie, dans une nouvelle organisation ouverte à tous les partisans du communisme.
Contre les arrangements d’appareil, contre le réformisme et le néo-stalinisme, pour la perspective du Communisme venant des masses elles-mêmes, votons avec un bulletin - qui sera comptabilisé comme "blanc" - où sera écrit : "Pour un rassemblement des Communistes démocratiques et révolutionnaires".