Déclaration de Alain Péchon et Françoise Rubion, candidats du Front de gauche dans le canton de Liffré.
Intercommunalité : une attitude inadmissible !
Nous avons appris que les députés et sénateurs PS du département s’étaient réunis en catimini pour prendre une position sur le devenir des communautés de communes. La loi dit qu’il faut au moins 8 000 habitants pour constituer une communauté de communes : celle de Liffré en a plus de 15 000 et elle vit bien, est dynamique, novatrice. Ses élus, nos représentants, ont décidé, à l’unanimité, de ne pas rejoindre la communauté de Rennes-Métropole. Actuellement, forte de plus de 400 000 habitants : il lui en manque presque 100 000 pour pouvoir devenir selon la nouvelle loi une Métropole. Certains veulent absolument atteindre ce nombre, les parlementaires du PS ont décidé d’envoyer une lettre au préfet lui demandant de porter le seuil de constitution des communautés de communes à 25 000 .Ce seuil supprimerait les communautés de communes autour de Rennes. Plus exigeants que la loi Sarkozy, ces parlementaires veulent ainsi récupérer le nombre d’habitants manquants pour faire de Rennes une Métropole. Selon le comité du Front de gauche du canton de Liffré, il s’agit bien d’une opération concertée avec les dirigeants de Rennes-Métropole : ceux-ci viennent de prendre la responsabilité d’une conférence de presse (cf. ouest-France du 23) dans laquelle ils présentent l’agglomération sous les meilleurs jours et, comme l’indique le titre de l’article, de réaliser une « opération séduction » ; celle-ci ne peut avoir que deux objectifs complémentaires : d’une part, essayer de convaincre des élus des CC des alentours de rejoindre la grande « louve », d’autre part, de peser sur la décision que le Préfet devra prendre et qui fera loi pour le département. Le comité du FG et moi-même réaffirmons que nous ne sommes pas des moutons, que nous savons pourquoi les élus et la population de la communauté de communes du pays de Liffré souhaitent conserver leur autonomie : depuis qu’elle existe et qu’elle s’est agrandie avec l’arrivée de La Bouëxière, la CC du Pays de Liffré vit bien, faire preuve de dynamisme et non pas d’immobilisme et innove. La CCPL n’a pas besoin de la grande « métropole ». Par ailleurs, nous sommes fermement opposés à cette conception de regroupement de communes qui n’aurait comme principal but que la « compétitivité » : la démocratie française, c’est la solidarité et la fraternité et pas la concurrence et l’adversité. La position des parlementaires du PS était un affront grave envers nos élus et une atteinte ahurissante à la démocratie ; celle des maires de Rennes Métropole et de son Président, loin de calmer, renforce notre volonté de combattre la réforme territoriale !