RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Sommet du G7 : le Pays Basque n’en fera pas les (chers) frais

La plateforme “G7 Ez / Non au G7” s’oppose à la tenue à Biarritz en août 2019 du prochain sommet international. Ce collectif défend des valeurs de justice sociale, solidaire et climatique aux antipodes de celles symbolisées par le G7.

L’utilité du G7, personne n’y croit plus. Le G7, personne n’en veut plus. C’est un gaspillage d’argent public et la meilleure solution est sa dissolution pure et simple”. Voilà ce que demandent les 34 organisations* associatives, syndicales et politiques regroupées au sein de la plateforme “G7 Ez / Non au G7”. Le sommet des sept plus grandes puissances économiques mondiales, qui se tiendra les 25, 26 et 27 août 2019 à Biarritz, porte selon ses détracteurs des valeurs “mortifères”, très loin des enjeux climatiques, sociaux et d’égalité qui s’imposent aujourd’hui et qui sont, pour ses opposants, la conséquence même des politiques appliquées par ces nations dominantes.

Or, ce prochain sommet ne se déroulera pas n’importe où, mais ici au Pays Basque, “sur un territoire où la résistance à l’exploitation capitaliste, à l’oppression impérialiste et hétéro patriarcale sont enracinées et vivaces, ainsi que la solidarité et la volonté de construire un autre monde”, met en avant la plateforme.

“Dérèglement climatique, empoisonnement de l’environnement et réduction de la biodiversité, augmentation des inégalités entre les pays et les classes sociales au sein de chacun d’entre eux, guerres impérialistes”, mais aussi “conflits, pauvreté, migrations forcées, montée de l’autoritarisme, du fondamentalisme religieux et des idées racistes...” À ce triste inventaire à la Prévert reflétant un monde en “crise systémique multidimensionnelle”, la plateforme “G7 Ez / Non au G7” répond par la mise en évidence de la multiplication de mobilisations locales en faveur d’un autre monde, “pour freiner le changement climatique, en faveur de la liberté de circuler, pour la défense des intérêts des travailleurs et travailleuses, contre les dominations de genre, pour la diversité culturelle et linguistique, contre la guerre et en faveur de la paix, divers projets auto-organisés”.

Le jeu des sept familles

Entre la version “Les sept nations les plus puissantes” ou “Les sept luttes pour un autre monde”, la plateforme “G7 Ez / Non au G7” a fait son choix et milite pour :

– la rupture avec la logique capitaliste basée sur l’exploitation,
– la fin du patriarcat et de la division sexuée du travail,
– l’action déterminée contre le dérèglement climatique et en faveur de modes de vie respectant et préservant les écosystèmes,
– un monde basé sur la solidarité entre les peuples, l’anti-impérialisme et l’internationalisme ; des relations internationales démilitarisées,
– le pouvoir de décider démocratiquement de toute l’organisation de la vie en commun ainsi que le droit à l’autodétermination pour tous les peuples,
– la défense de la diversité culturelle et linguistique,
– l’égalité réelle des populations soumises au racisme ; les mêmes droits pour tous les habitants de la planète.

Le Pays Basque se mobilisera

L’organisation du G7 au Pays Basque Nord aura un impact sur la vie quotidienne des concitoyens : “elle impliquera une importante limitation des libertés publiques de circulation ou de manifester, imposera un véritable état de siège et une occupation policière étouffante”, prévoient les opposants au G7, rappelant que la venue de 15 000 militaires et policiers est annoncée.

Le refus de la tenue du G7 s’accompagnera d’un renforcement des luttes pour le changement social, prévient la plateforme “G7 Ez / Non au G7”, “parce que le monde qu’il incarne doit changer profondément et dès maintenant”. Et non seulement cette transformation est urgente, mais elle est aussi possible, assure le collectif. Pour ce faire, elle invite “toutes les entités en accord avec cet appel à rejoindre la plateforme” et appelle “toutes les personnes d’ici ou d’ailleurs qui partagent cette vision à se mobiliser pour rassembler le maximum de forces lors du G7 d’août 2019 à Biarritz”.

* Les 34 organisations : Amankomunak, ELB, Aitzina, Askapena, ESK, Antikapitalistak (IV. Internazionaleko kidea), Association PAF ! Elkartea, (Pour une Alternative Féministe !), Etxalde, EELV Pays Basque, ATTAC Pays Basque, HIRU, EH Bai, Bake Ekintza Antimilitarista, LAB, EH Bildu, Bilgune Feminista, STEILAS, Ensemble Pays Basque, Eleak Libre, Union Syndicale Solidaires, Ernai, GENEPI Bayonne, Euskadiko Partidu Komunista, Ikasle Ekintza, Ezker Anitza, IpEH Antifaxista, Gazte Komunistak, Komite Internazionalistak, Indar Beltza, Ongi Etorri Errefuxiatuak, Les Insoumis-e-s, Zutik / collectif contre les violences sexistes, NPA Pays Basque, Sortu.

»» https://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20181128/sommet-du-g7-le-pays-...
URL de cet article 34155
  

La raison ou le chaos
André Prone
Extrait de la préface d’André Tosel, Philosophe, Professeur émérite Avec La raison ou le chaos André Prone dresse un ultime tableau de sa vaste fresque théorique intitulée « Capitalisme et Révolution », consacrée à une critique des divers aspects du capitalisme mondialisé et à la proposition de ce qu’il nomme un écomunisme combinant l’apport du mouvement communiste d’inspiration marxienne et l’écologisme. Nourri d’une culture fondée sur une connaissance effective des sciences de la nature, attentif à la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Les Etat-Unis eux-mêmes, par leur tendance croissante à agir de manière unilatérale et sans respect pour les préoccupations d’autrui, sont devenus un état voyou."

Robert MacNamara
secrétaire à la défense étatsunien de 1961 à 1968
paru dans l’International Herald Tribune, 26 juin 2000.

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.