RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Tout à propos d’Israël est faux

Tout à propos d’Israël est faux. Il s’agit d’une nation entièrement synthétique créée sans aucune considération pour les mouvements sociopolitiques organiques de la terre et de son peuple, plaquée sans racine sur une ancienne civilisation préexistante aux racines profondes. C’est pourquoi elle ne peut exister sans être artificiellement soutenue par une propagande ininterrompue, le lobbying, les opérations d’influence en ligne et la violence militaire de masse.

Israël est tellement faux que son ministre de la sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a attisé les tensions religieuses en encourageant les militants sionistes à prier sur le mont du Temple, connu des musulmans sous le nom d’Al-Aqsa. En effet, la loi juive interdit historiquement aux Juifs de prier sur le mont du Temple ; un panneau placé en 1967, et toujours en place, par le grand rabbinat israélien indique : « Selon la loi de la Torah, il est strictement interdit de pénétrer dans la zone du mont du Temple en raison de la sainteté du site ». Il s’agit simplement d’une chose étrange, semblable à un christianisme évangélique, que les sionistes ont commencé à faire en violation de leurs propres traditions et textes religieux pour faire avancer leurs agendas nationalistes.

Le journaliste Dan Cohen explique sur Twitter :

La « prière » sur le Mont du Temple est à 100 % une invention sioniste qui contrevient totalement à la loi juive. Les juifs ne mettent pas les pieds sur le mont du Temple, et encore moins n’y ’prient’. C’est pourquoi le panneau ci-dessous est affiché à l’entrée qu’empruntent les non-musulmans.

"Ben Gvir l’a annoncé publiquement afin de provoquer une réaction qui servirait de prétexte pour restreindre et expulser les musulmans du site, faire exploser Jérusalem et la Cisjordanie, et étendre la guerre régionale.

"Ben Gvir tient Netanyahou en otage. Ensemble, ils mènent Israël à l’autodestruction".

Il n’y a pas de spiritualité authentique dans un tel comportement. Il n’a pas de racines. Pas de profondeur. Aucune connexion. C’est le produit d’esprits occupés avec des agendas modernes, sans rien de plus.

Israël est tellement faux que les sionistes ont artificiellement ressuscité une langue morte pour que ses habitants aient une langue « maternelle » commune à parler, afin qu’ils puissent tous jouer à des jeux de rôle en tant qu’autochtones du Moyen-Orient dans leur pays bidon et synthétique.

Israël n’a pas de véritable culture propre ; tout est un mélange (A) de culture juive organique apportée d’autres parties du monde par la diaspora juive, (B) de culture volée aux Palestiniens (voir « cuisine israélienne »), et (C) de la culture de la haine génocidaire endoctrinée qui est imbriquée dans le tissu du sionisme moderne. La façon dont Israël est devenu la Mecque de la dance music électronique met clairement en évidence un vide culturel douloureux que ses habitants tentent désespérément de combler avec de la pop synthétique vide de sens.

Même le soutien international à Israël est factice, c’est de l’astroturf fabriqué qui doit être imposé de haut en bas, parce qu’il ne viendrait à l’esprit de personne qu’Israël est quelque chose qu’il faut soutenir.

Le lobby israélien, dont l’influence est phénoménale, est utilisé pour faire avancer la politique étrangère pro-israélienne dans les gouvernements occidentaux puissants comme Washington et Londres. Pas plus tard qu’hier, le représentant américain Thomas Massie a déclaré à Tucker Carlson que tous les Républicains du Congrès, à l’exception de lui-même, « ont un représentant de l’AIPAC » [lobby isralien aux US - NdT] qui leur est assigné et avec lequel ils sont en communication constante, et qu’il décrit comme fonctionnant « comme votre baby-sitter » en ce qui concerne l’élaboration de lois sur le sujet d’Israël.

Le lobby israélien existe avec le plein consentement de la machine de guerre impériale occidentale et de son cartel secret du renseignement, car le soutien militaire occidental à Israël est lui aussi factice et frauduleux. L’empire occidental, dont les intérêts stratégiques bénéficient directement de la violence et du radicalisme au Moyen-Orient, prétend étendre constamment sa présence militaire dans la région afin de promouvoir la stabilité et de protéger un allié important, mais en réalité, cette présence militaire permet simplement de mieux contrôler des territoires cruciaux riches en ressources, dont les populations s’uniraient autrement pour former un bloc puissant agissant dans leurs propres intérêts. Le lobby israélien est un fabricant de consentement autofinancé qui aide l’empire à faire ce qu’il veut déjà faire.

Le soutien à Israël dans les médias est également factice et imposé de haut en bas. Depuis le mois d’octobre, des médias comme le New York Times, CNN et CBC ont dû faire face à des scandales dus à des fuites de leur personnel concernant des demandes de leurs dirigeants pour qu’ils orientent leur couverture de Gaza au profit des intérêts d’Israël en matière d’information. Briahna Joy Gray vient d’être licenciée par The Hill pour avoir critiqué Israël en tant que coanimatrice de l’émission « Rising », un sort que tous les employés des médias de masse savent qu’ils partageront s’ils ne soutiennent pas suffisamment l’ethno-état favori de l’empire.

Le soutien d’Israël par les célébrités est également forcé. Un courriel récemment divulgué d’Ashlee Margolis, gourou influent du marketing et de l’image de marque à Hollywood, demande aux employés de son entreprise de « faire une pause dans leur collaboration avec toute célébrité, tout influenceur ou tout créateur de tendances qui s’affiche contre Israël ». Comme nous l’avons évoqué récemment, les célébrités sont naturellement dissuadées de critiquer tout aspect de l’empire occidental du fait que leur statut dépend de personnes fortunées dont la richesse repose sur le statu quo impérial.

Le soutien à Israël sur les médias sociaux est également notoirement bidon. Depuis des années, Israël est un pionnier dans l’utilisation de trolls sur les médias sociaux pour déferler sur les critiques d’Israël et promouvoir des agendas tels que saper le mouvement BDS. Après le début de l’attaque de Gaza, Israël a dépensé des millions en relations publiques par le biais de publicités sur YouTube, Instagram et Facebook, et le New York Times vient de confirmer des rapports antérieurs selon lesquels Israël a ciblé des législateurs américains avec de faux comptes de médias sociaux afin d’influencer leur prise de décision sur Israël.

En vérité, personne ne soutient réellement Israël de manière organique. S’ils ne le soutiennent pas parce que leurs lobbyistes et leurs employeurs leur ont dit de le faire, ils le soutiennent parce que c’est ce que leur ont dit de soutenir les dirigeants de leurs idéologies politiques stupides comme le sionisme, le libéralisme et le conservatisme, ou les dirigeants de leurs religions stupides comme le fondamentalisme chrétien. C’est toujours quelque chose qui est imposé aux gens du haut vers le bas, plutôt que de surgir de l’intérieur en raison de leurs propres intérêts et idéaux naturels.

Israël n’est pas un pays, c’est une sorte de faux décor de cinéma. Un décor de cinéma dont les pièces ne tiennent même pas debout, si bien que les gens courent en permanence dans un état de construction constante, essayant de soutenir les choses et de les clouer, se bousculant pour ramasser les choses qui tombent, et faisant tourner les pièces du décor pour qu’elles ressemblent à de vrais bâtiments devant la caméra. Sans cette agitation constante de propagande, de lobbying, d’opérations d’influence en ligne et de violence militaire de masse ininterrompue, tout le décor du film s’écroulerait et les gens verraient tous les membres de l’équipe de tournage, les acteurs et les caméras pour ce qu’ils sont.

Il est clair que rien de tout cela n’est viable. Il est clair que quelque chose va devoir céder. Ces éléments de décor finiront par s’écrouler tôt ou tard ; il s’agit simplement de savoir quand, et quelle doit être la hauteur de la pile de cadavres humains avant que cela ne se produise.

Caitlin Johnstone

Traduction "tout est faux, sauf sa barbarie" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

»» https://www.caitlinjohnst.one/p/everything-about-israel-is-fake
URL de cet article 39661
   
Même Thème
Être palestinien en Israël – Ségrégation, discrimination et démocratie
Ben WHITE
La Guillotine est heureuse de vous proposer sa deuxième publication. Après Europe-Israël : Une alliance contre-nature de David Cronin, traitant des relations ambivalentes entre l’Europe et Israël, cette fois il s’agit d’une investigation abordant un autre sujet peu éclairé. Alors que les Palestiniens en Israël s’imposent comme une composante incontournable de la réflexion politique et de l’action pour libérer la Palestine de l’apartheid et de la domination militaire sionistes, aucun livre en (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.