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Trump, un cauchemar étasunien !?

Les États-Uniens n’en reviennent toujours pas trois jours après l’élection triomphale du populiste Donald Trump à la chefferie des Etats-Unis. Ils ont été des milliers à descendre dans les rues des villes étasuniennes contestant la victoire du milliardaire new-yorkais.

En vérité, le questionnement se justifie : comment un homme qui préconise la haine contre les autres, un sexiste doublé d’un xénophobe a-t-il pu accéder à la Maison-Blanche ? Le mystère est d’autant prégnant que l’entrepreneur et ex-animateur de télé-réalité, a été boycotté dans son propre camp où les leaders républicains parmi les plus importants – à l’instar du président de la chambre des représentants, Paul Ryan, et le sénateur John McCain – lui ont retiré leur soutien. A l’arrivée, le triomphe de Donald Trump était incontestable et d’ailleurs incontesté. Hillary Clinton, reconnaissant sa défaite, l’avait félicité pour son succès. Le nouveau président des Etats-Unis représente, outre une énigme, un cas sans nul pareil dans le monde de la politique. En effet, comment un homme qui n’a exercé aucun mandat électif public, qui ment comme il respire, qui avoue avec impudence n’avoir pas payé d’impôts depuis vingt-ans – estimant même malin de commettre ces gestes asociaux – a pu canaliser le vote sur son nom ? En fait, experts et analystes se perdent en conjectures émettant des supputations aussi fantaisistes les unes que les autres. Mais, l’une des raisons semble, toutefois, plus plausible : le peuple en colère, en choisissant Donald Trump – par dépit ou par bravade – rejette de fait une élite qui s’est éloignée de lui. Il est vrai aussi, que le fossé n’avait cessé de s’élargir ces dernières années entre une élite dirigeante états-unienne de plus en plus riche et un prolétariat qui n’est pas loin de la paupérisation. Or, c’est l’« Amérique ! ». Une « Amérique » à deux collèges, le premier au firmament – des milliers de ses membres disposent de leurs propres jets (à commencer par le nouveau président républicain, qui dispose d’un véritable palace aérien, un Boeing 757) – et un second collège où l’immense majorité du peuple étasunien éprouve toutes les difficultés du monde à se réaliser et à vivre correctement. La chance que théoriquement chacun avait de réaliser ses ambitions n’était simplement plus de mise.

La mondialisation a aussi tué, y compris aux Etats-Unis, « le rêve américain » (« The American Dream ».) La récession avait frappé durement les Etats-Unis ces dernières années et les délocalisations d’unités de production à l’étranger – notamment en Asie où les salaires sont très bas, relativement à ceux pratiqués aux Etats-Unis – ont donné un coup de vieux à l’American way of life, accélérant la désorganisation du socle productif étasunien entraînant la fermeture de nombre d’entreprises avec dans leur sillage la montée du chômage. Ce sont quelques-uns de ces faits qui expliquent – peuvent expliquer – un vote contre nature : l’élection d’un homme qui représente tout ce que le petit peuple abhorre : la richesse ostentatoire et le mépris professé pour ceux qui n’ont pas réussi. Nous écrivions dans ces colonnes que les Etats-Uniens auront à choisir entre la lèpre et le choléra.

Dans quelle catégorie doit-on placer Donald Trump ? Sans doute que cela n’est plus d’actualité. Il n’en demeure pas moins qu’un constat est à faire : l’élite dirigeante traditionnelle des démocraties occidentales – des deux côtés de l’Atlantique – minée par la corruption n’en finissait pas de tomber dans un marigot que, à juste titre, Trump se promettait (une fois élu) de « nettoyer » à Washington. Ce qu’il faut noter, ce qui expliquerait, quelque part, la montée en puissance de l’extrême droite en Europe et aux Etats-Unis – en Europe le nazisme et le fascisme refont surface et ont de nouveau pignon sur rue – est que ladite élite politique occidentale est de plus en plus pourrie.

Malgré le fait qu’elle soit outrageusement diplômée, sortie des plus grandes universités occidentales, cette élite donnait d’elle un spectacle affligeant et des images peu glorieuses, se signalant plus par ses frasques, qui déconsidèrent les fonctions qu’elle occupe, que par ses hauts faits au bénéfice des peuples et des citoyens. En fait, les De Gaulle, Churchill et autre Roosevelt, doivent se retourner dans leurs tombes, se demandant ce qui se passe dans leurs pays. Dès lors, un Donald Trump n’est que la résultante d’une fin de cycle, où personne ne reconnaît plus qui est qui et qui fait quoi.

13 Novembre 2016

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