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Une catastrophe monétaire se profile à l’horizon

Essentiel News

Un signe inquiétant est en train de se développer sur les marchés, reflétant un mal plus profond

Plusieurs analystes financiers ont remarqué quelque chose d’étrange dernièrement ; un phénomène qui a débuté en 2022, mais qui s’accentue et s’aggrave rapidement. On veut parler du prix de l’or bien sûr – mais bien qu’il atteigne des records historiques presque chaque semaine, il ne s’agit pas uniquement de sa valeur en dollars qui interpelle : il s’agit aussi et surtout de sa déconnexion par rapport aux taux d’intérêts de référence, c’est-à-dire les taux obligataires étasuniens à dix ans.

La raison pour laquelle prix de l’or et taux d’intérêts devraient être corrélés est évidente : l’or ne rapporte aucun rendement ; on ne gagne aucun intérêt en stockant du métal. Au contraire, des obligations d’État rapportent un certain taux annuel. Lorsque ce taux d’intérêt est inférieur à l’inflation (ou a fortiori négatif), alors l’or gagne en attractivité : c’est l’actif sûr par excellence, et même à 0% son rendement est supérieur à un taux réel négatif. En revanche lorsque les taux d’intérêt montent, l’attractivité de l’or a tendance à diminuer, car les investisseurs préfèrent placer leur épargne de façon à en extraire une rente, sous réserve que ce placement soit sûr et que la rente soit garantie.

Or ce principe qui a prévalu pendant si longtemps cesse d’être vrai ; et cela reflète un bouleversement en cours de l’ordre financier international. Pour comprendre pourquoi, on doit faire quelques pas en arrière et rappeler l’histoire monétaire récente.

Le dollar comme monnaie de réserve

L’année 1944 a marqué le début de ce qui allait devenir la plus grande ère d’expansion de crédit de l’histoire de la civilisation. Cette ère touche aujourd’hui à sa fin, et les conséquences seront profondes.

En juillet de cette année-là, les délégués de toutes les nations alliées se sont réunis à l’hôtel Mount Washington, à Bretton Woods (New Hampshire), pour réglementer l’ordre monétaire international après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette réunion a abouti à la création du Fonds monétaire international et du système de Bretton Woods.

A cette occasion, le dollar a été désigné comme nouvelle monnaie de réserve mondiale, le gouvernement des EU s’engageant à échanger chaque dollar émis contre 1/35e d’once d’or.

Ce privilège extraordinaire de devenir l’émetteur de la monnaie de réserve mondiale, les gouvernements étasuniens successifs en ont rapidement abusé. Le pouvoir corrompt, et il n’y a pas de plus grand pouvoir économique que de contrôler ce que les autres utilisent comme monnaie.

La faillite étasunienne de 1971

Il s’est passé quelque chose de très important dans l’après-midi du vendredi 13 août 1971. Au cours d’une réunion secrète à Camp David, il a été décidé que les États-Unis manqueraient à leurs obligations en matière d’or. Le dollar ne serait plus remboursable à 1/35e d’once. Cette décision a été annoncée à la télévision le dimanche 15 août ; ici le clip historique.

Bien entendu, les responsables politiques n’ont pas appelé cela une faillite ou un défaut souverain, bien que c’en fut un dans tous les sens du terme. Cela a été présenté comme une mesure “temporaire”, destinée à “lutter contre les spéculateurs” et à assurer la “stabilité du dollar”. Plus tard, l’événement a été appelé, par euphémisme, le “choc Nixon”.

Certes, l’annonce n’a pas pris les observateurs avisés par surprise. Les programmes Grande Société et la guerre du Vietnam avaient déjà conduit les EU à imprimer trop de dollars, ce qui érodait déjà la confiance dans l’engagement pris à Bretton Woods en 1944.

En novembre 1961 déjà, les États-Unis et sept pays européens avaient convenu de coopérer en intervenant sur le marché de l’or de Londres pour maintenir le prix officiel de 35 dollars par once ; cela s’est fait, essentiellement, en déversant de l’or sur le marché à un prix artificiel et subventionné de façon à en manipuler le prix. L’organisation en charge de cette manipulation s’appelait le “London Gold Pool” (pool de l’or de Londres).

En février 1965, le président français De Gaulle fit part publiquement de ses doutes et accusa les EU d’abuser de leur prérogative extraordinaire.

Le 14 mars 1968, les États-Unis exigent du gouvernement britannique qu’il ferme le marché de l’or à Londres le lendemain, pour contrecarrer la forte demande pour le métal précieux ; le 15 mars, la reine Elizabeth déclare un jour férié. Le 18 mars, le congrès américain annule la nécessité légale d’une réserve d’or pour garantir la monnaie américaine. Le marché londonien reste ensuite fermé pendant deux semaines, alors que dans d’autres pays l’or continue à être échangé à un prix qui s’envole. Ces évènements ont marqué ce qu’on appelle depuis l’effondrement du gold pool.

Cela aura donc pris un surcroît de 3 ans pour que les États-Unis annoncent officiellement leur défaut souverain. Au total, le système d’après-guerre d’échange de dollar contre de l’or aura survécu 27 ans, dont les 10 derniers ont été marqués par un déclin rapide de la confiance dans la solidité de la monnaie des EU.

Diplomatie du pétrodollar

Après la faillite de 1971, alors que la confiance dans le dollar est fortement ébranlée, et que l’inflation des prix aux États-Unis devient galopante, les EU réussissent à sauver leur monnaie. En juillet 1974, le secrétaire au Trésor William Simon conclut secrètement un accord avec le roi Faisal bin Abdulaziz d’Arabie saoudite : en échange de son engagement de fixer les prix du pétrole en dollars uniquement, d’accepter le dollar comme seul moyen de paiement, et de recycler les dollars ainsi obtenus en bons au Trésor étasunien, les États-Unis assurent la protection militaire à la dynastie obscurantiste des al-Saoud.

C’est ainsi que naît le “oil exchange standard” (étalon pétrole), un mécanisme également appelé recyclage des pétrodollars. Dès ce moment, le dollar n’est plus garanti par l’or de jure, mais par le pétrole saoudien de facto. Les planches à billets peuvent continuer de tourner à plein régime.

Après un nouveau sauvetage du dollar par le banquier central des EU Paul Volcker en juin 1981 (qui a passé les taux directeurs à 20%, provoquant une grave récession mondiale), et par suite de l’effondrement de l’Union Soviétique, le “privilège extraordinaire” dénoncé par De Gaulle est utilisé au-delà de toute raison, et la débauche monétaire devient encore plus totale ; les années 1990, surnommées de “Grande modération“, ont surtout rimé avec expansion colossale du crédit.

Tout cela mène naturellement au 21e siècle, et à l’année 2008 en particulier, lorsque les premiers soubresauts d’un tremblement de terre proche se font sentir.

Unité tunnel

La conséquence naturelle de cette débauche monétaire, c’est l’accroissement incommensurable de la dette publique, car dans un système fiduciaire l’émission de nouvelle monnaie se fait sous forme de nouvelle dette.

Mais comment décrire le niveau atteint, en utilisant un vocabulaire compréhensible ? Les dictionnaires ne font pas encore figurer le mot trillionaire, et pourtant les publications financières l’annoncent déjà. En effet, ce mot n’a aucun sens intuitif, et illustre la décadence totale de notre système financier et l’accumulation de fausse richesse qui le caractérise.

Comment donc représenter la quantité de travail humain que de tels ordres de grandeur représentent ? Il existe un moyen simple ; aucun économiste ne l’a encore proposé, mais on peut parler en unités tunnel. En effet, creuser un trou est certainement la forme la plus primitive de travail humain, et la taille du trou est un bon indicateur de l’effort fourni.

Le nouveau tunnel de base du Saint-Gothard, le plus long tunnel ferroviaire et le plus profond tunnel de circulation au monde, 57 kilomètres sous les Alpes, dont la construction a duré près de deux décennies et pour lequel 28 200 000 tonnes de roche ont été excavées (5 grandes pyramides), a coûté 10 milliards de dollars au total. C’est un beau chiffre rond.

Ainsi, un trillion de dollars équivaut à creuser 100 tunnels, soit un tunnel de 5700 kilomètres de long. Jeff Bezos, dont la fortune nette est estimée à 170 milliards de dollars, pourrait creuser 17 tunnels, soit un tunnel de 970 kilomètres de long.

La capitalisation boursière d’Apple Corporation s’élève en ce moment à 2 500 milliards de dollars ; ce chiffre revient à creuser 250 tunnels, soit un tunnel de 14 250 kilomètres de long, ce qui représente 1,12 diamètres de la Terre. Cela signifie percer entièrement la Terre d’un antipode à l’autre, puis de creuser encore 26 tunnels du Gothard supplémentaires.

La dette totale des États-Unis, qui s’élève à 34 000 milliards de dollars, représente 3 400 tunnels, soit un tunnel de 193 800 kilomètres de long, qui traverse la Terre plus de 15 fois dans les deux sens. La dette totale des États-Unis, y compris les engagements non financés, qui s’élève à 100 000 milliards de dollars, représente 10 000 tunnels, soit 45 diamètres terrestres.

La valeur totale des produits dérivés accumulés dans le monde s’élève à 715 000 milliards de dollars, soit une distance de tunnel plus de dix fois supérieure à la distance entre la Terre et la Lune.

Certes, on ne creuse pas les tunnels à la main et il n’est pas pratique de creuser au centre de la Terre (ou dans l’espace). Il n’en reste pas moins que le tunnel de base du Saint-Gothard est une remarquable réalisation technique ; il a fallu 17 ans pour l’achever ; creuser à travers une montagne de granit est semé d’embûches, et neuf personnes ont perdu la vie au cours du chantier. Il est comparable à d’autres grands projets de génie civil tels que les canaux de Suez ou de Panama, et il constitue une excellente unité de mesure pour représenter l’insondable accumulation de richesses.

Nous parlons de richesse, mais il s’agit bien sûr de dette. Il est ridicule de penser qu’Apple vaille réellement plus d’un diamètre terrestre mesuré en tunnels. C’est le système fiduciaire, fondé sur la dette, dans lequel chaque unité monétaire émise l’est sous forme de dette, qui fait qu’une telle accumulation insensée de pseudo-richesse est possible.

Et justement, nous atteignons un point d’inflexion.

Croissance exponentielle (1).

La croissance exponentielle est difficile à comprendre intuitivement. Pour l’illustrer, une énigme simple : une bouteille contient une bactérie à 8 heures du matin ; une minute plus tard, à 8h01, la bactérie se divise, de sorte qu’il y a désormais un total de 2 bactéries. Une minute plus tard, à 8h02, la quantité de bactéries double à nouveau et il y en a quatre dans la bouteille. À 8h03, il y a huit bactéries dans la bouteille. À midi, la bouteille est complètement pleine.

Question : à quel moment la bouteille n’est-elle qu’à moitié pleine ? Prenez un instant de réflexion.

Si vous êtes comme la plupart des gens, et à moins que vous ne connaissiez bien ce genre de problème illustrant la nature contre-intuitive de la croissance logarithmique, la réponse ne semble évidente qu’après une seconde de réflexion. On a tendance à être attiré par la réponse 10h00, car on pense en termes de croissance linéaire.

La bonne réponse est bien sûr une minute avant midi, car c’est à ce moment-là que la quantité de bactéries double une dernière fois, pour finalement remplir la bouteille.

Pour comprendre la croissance logarithmique de la dette, il est préférable d’examiner son temps de doublement en années, plutôt que le pourcentage annuel de croissance correspondant ; c’est certainement plus intéressant que le montant notionnel pur, qui ne signifie plus rien. Une bactérie qui ne connaît pas le temps de doublement, une minute avant midi, alors que la bouteille n’est qu’à moitié pleine, peut penser qu’il lui reste encore beaucoup de temps : elle ne se rend pas compte qu’à 12h01, elle aura besoin de deux bouteilles, et de quatre bouteilles une minute plus tard.

Dette étasunienne

Cette dette est la plus importante à examiner, car les États-Unis émettent la monnaie de réserve, et elle représente donc un baromètre important pour comprendre quand ce privilège prendra fin.

La dette nationale des États-Unis, qui s’élevait à 259 milliards de dollars en 1945, a mis 30 ans à doubler. Libérée de l’or, elle a doublé encore 6 fois après cela, mettant en moyenne 8 ans pour doubler à chaque fois (34 000 milliards de dollars aujourd’hui). En ce qui concerne la masse monétaire M2, qui était à 300 milliards de dollars en 1960, elle a doublé 6 fois par la suite, mettant en moyenne 10 ans pour doubler à chaque fois (20 000 milliards de dollars aujourd’hui). Par contraste, le PIB mondial a mis 30 ans à doubler pour atteindre les 100 000 milliards de dollars actuels, et 23 ans pour doubler avant cela.

Avec un temps de doublement de 10 ans, la dette des EU, y compris les engagements non financés (100 000 milliards de dollars aujourd’hui), s’élèverait à 25 quadrillions de dollars en une vie humaine : la distance entre la Terre et le Soleil, calculée en unité tunnels.

Qu’est-ce que tout cela est censé démontrer ? Une chose simple : le montant de la dette en souffrance est déjà, et de loin, absolument ridicule. Il est prévu qu’il devienne encore plus ridicule, car il augmente désormais de 1000 milliards tous les cent jours. Ce n’est qu’une question de temps avant que ce château de carte n’implose sous son propre poids. La seule question est de savoir quand.

Pour en revenir à l’or

L’or est au dollar ce que le dollar est à la roupie. L’or est un étalon, c’est l’extincteur ultime de dette, car c’est la seule monnaie qui ne présente aucun risque de contrepartie. Par conséquent, en mesurant les remous de l’or, on comprend les remous du dollar, et donc du système financier mondial.

De la même façon qu’un observateur avisé dans les années 60 aurait compris après l’effondrement du London gold pool qu’un défaut souverain étasunien était proche, un observateur avisé en 2024 comprendra que la déconnexion historique du prix de l’or en dollars d’avec les taux étasuniens à dix ans signale la fin d’un règne, et la fin d’une époque.

En effet, cette déconnexion signifie tout simplement que le monde ne fait plus confiance au marché obligataire étasunien ; il n’estime plus qu’il est préférable à l’or, ennemi juré du dollar, même s’il promet un rendement. Cette promesse, et la monnaie dans laquelle elle est citée, n’est plus crédible. Le privilège extraordinaire, qui permet aux États-Unis depuis si longtemps d’émettre la monnaie de réserve, un privilège largement abusé, touche à sa fin.

Cette conclusion inéluctable se reflète dans l’analyse des grandes dynasties bancaires, qui annoncent déjà la fin proche de la suprématie monétaire américaine.

Le coup de grisou peut encore prendre quelques mois ou années avant de survenir, mais au moins on peut le dire sans ambages : "le canari dans la mine de charbon, (2), vient de s’arrêter de chanter".

De Geb.

(1). "Croissance exponentielle"

C’est le principe de l’Echiquier de Sissa : https://theconversation.com/face-au-mur-de-la-croissance-exponentielle-135331

(2). Dans la mine de charbon quand le "canari témoin" meurt le taux de grisou est reconnu létal.

20 avril 2024.

 https://essentiel.news/catastrophe-monetaire-se-profile/

COMMENTAIRES  

23/04/2024 12:13 par Vincent

Bretton Woods :
L’Omni Mount Washigton Resort se situe dans un parc dépeuplé au milieu du New Hampshire. L’hôtel est très luxueux et flanqué de plusieurs parcours de golf.
Ce qui m’a frappé en dé-zoomant légèrement la carte, c’est que ce temple de la religion Mondialiste se situe juste à côté de la petite station qui porte le nom de Fabyan. Comme Fabian, comme Société Fabienne, qui prône la Mondialisation depuis la fin du 19ème Siècle.
Voilà un joli clin d’œil pour le "complotiste" durement aliéné que je suis. Vous y croyez, vous, à la version officielle du 11 sept. ?! (émoji mort de rire)

Je considère que la 1ère guerre mondiale est la suite logique du début de la fin de la domination de la Livre Sterling dans les échanges mondiaux, suite à la création de la FED en 1913 par Wilson.
En gros on assiste autour de cette sympathique "cousinade" anglo-saxonne, au début du transfert de la puissance financière impériale britannique vers les E.U, qui est ensuite formellement acté justement lors des "accords" de Bretton Woods, après la seconde mi-temps.
En somme :
La fin de la toute puissance de la Livre Sterling nous a donné une première moitié de 20ème Siècle, euuuh... âme-usante ?

Et donc maintenant je considère que lorsque l’Arabie Saoudite vend son pétrole à son 1er client en volume (la Chine) en Yuans et non plus en Dollars, et que les ricains ne font rien (on se souviendra du résultat de la tentative de Saddam de libeller le pétrole irakien en Euros), nous assistons à un signe très fort de la fin de la pré-éminence du Pétrodollar dans l’économie mondiale, et de la fin de la domination militaire étasunienne, qui est devenue factice depuis que les missiles hypersoniques savent voler.
On sait que c’est l’objectif des BRICS de dédollariser l’économie, mais ce signal clignotant là me semble aussi important que pas du tout assez analysé...
Je dirais que le message est d’autant plus explicite lorsque MBS fait une splendide photo officielle avec Blinken en "oubliant" ostensiblement d’orner la salle de réception du drapeau étasunien :

En conclusion : Je n’ai absolument aucun doute à propos de ce qui adviendra en même temps que le cataclysme économique qui actera de la fin de la domination du Dollar.
La guerre est la seule et unique évidence, et notre totale impuissance à nous opposer à ce mécanisme impérial est aussi manifeste que l’abrutissement et l’acculturation ayant rendu possible un tel degré de consentement mou parmi les masses ahuries.
Et quand les cyniques abrutis aveugles, incultes, serviles et cupides qui nous dirigent nous ancrent dans le camp des mauvais perdants à grands coups de "notre Europe", "nos valeurs", "notre LPM à 413 Milliards" (!), il n’y a aucune limite à ma rage !

23/04/2024 18:00 par barbe

Bonjour Maxime
J’ai visé la traduction de cet article proposé sur un site italien, portant sur la fable de la monnaie dette.
Peut-être peut-il figurer à part entière sur LGS ? Bonciani mérite d’être lu en français je crois.
Il me semble assez clair. Il convient de lutter contre l’idée de dette, en rappelant que la monnaie est créée à partir de rien, et que si quelqu’un est en dette c’est bien le gouvernement, s’il ne veut pas provoquer un trop grand déséquilibre dans la circulation de la monnaie qu’il créé.
Barbe

https://comedonchisciotte.org/giavazzi-leconomista-di-draghi-il-debito-pubblico-non-va-ripagato/

« Combien de fois, de la bouche de nos politiciens (pas des moindres, l’actuel premier Giorgia Meloni) et des cris de ce qu’est la presse du régime, vous avez dû entendre que la dette publique est le fardeau que nous laisserions sur les épaules de nos enfants, qui seraient obligés de le rembourser avec leur sueur ?

On sait bien que ce projet fou, pour ne pas dire délinquant, a été bâti sur le dogme néolibéral de la nécessité de réduire les dettes publiques des États ; aujourd’hui représenté par l’Union européenne, c’est pourquoi Giavazzi et Mario Draghi ont donné contribution et soutien inconditionnels.

Aujourd’hui, après presque trente ans, alors que le continent européen est déchiré par l’augmentation de la pauvreté relative et absolue, précisément à cause de ces politiques économiques, le professeur Francesco Giavazzi, comme par magie, nous annonce dans son éditorial publié dans le Corriere della Sera, que la dette publique ne représentera plus le mal absolu.
Il serait bon d’abandonner l’idée que la dette n’est qu’un fardeau transmis aux générations futures. Si s’endetter aujourd’hui pour investir permet à nos petits-enfants de vivre dans un continent libre, qui se développe parce qu’il est placé à la frontière de la technologie, le remboursement de la dette sera moins lourd. Aussi parce que la dette publique ne doit pas nécessairement être "remboursée" : l’important est de réduire le rapport entre la dette et le PIB, et cela dépend de la croissance. À l’échéance, la dette publique peut toujours être remboursée en réémettant d’autres obligations. Ce fut le cas, par exemple, dans les années 1960, lorsque les dettes contractées pour combattre la Seconde Guerre mondiale se sont évaporées en moins d’une décennie.

Nous, économistes libres, qui avons lutté et luttons encore depuis des années contre les immenses mensonges que Giavazzi et ses frères néolibéraux nous propagent, à la lecture de ces dernières lignes... il semble que nous rêvons !

Combien de fois ai-je rappelé dans mes articles que la dette publique n’a pas de caractère de dette et qu’il n’y a pas la moindre nécessité de la rembourser ! Mieux, la réalité des faits nous apprend qu’aucune dette publique d’aucun pays au monde n’a jamais été remboursée en termes nominaux depuis au moins deux cents ans, ce que confirme également la réalité comptable qui les voit augmenter de manière ininterrompue sur la même période.

Combien de fois ai-je répété jusqu’à l’épuisement, devant ceux qui n’ont jamais voulu le croire, qu’à l’échéance, les obligations du Trésor sont reconduites dans ce qui est une sorte de rollover sans fin. Un véritable tour de passe-passe, insignifiant en termes de dette, entre le Trésor lui-même et la Banque centrale. La détention de titres de la dette publique dans des mains privées est purement et simplement une décision de politique fiscale, prise par les gouvernements et les banques centrales pour fournir des revenus d’intérêts à ceux qui ont de l’épargne. Les titres considérés pourraient être entièrement détenus, en toute quiétude, par la banque centrale elle-même, voire éliminés, et le financement des dépenses publiques géré plus simplement par le biais d’un compte de correspondant.

Giavazzi le confirme également : "À l’échéance, la dette publique peut toujours être remboursée en réémettant d’autres obligations".

Et vous qui me lisez, vous direz : enfin ! Ils se sont rendus compte de leurs erreurs après avoir laissé derrière eux une autoroute pleine de pauvres et de précaires et donc... à partir de demain, c’est le retour à la vie !

Même pas en rêve !

L’inversion à trois cent soixante degrés de Giavazzi fait partie du changement de peau en cours de Mario Draghi dont je vous ai déjà parlé dans un article en février dernier. Un changement nécessaire pour s’auto-candidater comme sauveur de l’Europe actuelle qu’il a lui-même contribué à détruire.

Ce changement n’est certainement pas motivé par la volonté de faire revivre les peuples, épuisés par des décennies d’endettement auprès des banques, de l’État et des monopoles publics aujourd’hui aux mains du privé, mais plutôt par la nécessité pour le pouvoir de dépenser - entendez, entendez - pour armer les Ukrainiens et les faire se battre jusqu’au dernier, construire une défense autonome ; et puis après seulement faire de la recherche pour la transition énergétique.

Parmi les nombreuses choses à faire pour lesquelles Giavazzi considère que l’augmentation de ce qu’il appelle la bonne dette est justifiée, comme vous pouvez le constater, il n’y a pas la moindre mention de la garantie aux Italiens, et donc aux Européens, d’un emploi suffisamment rémunérateur pour assurer dignement l’entretien et la croissance de leurs familles.

Et l’on se demande alors pourquoi il n’y a pas d’enfants dans le Belpaese et le déclin démographique inquiétant qui en découle !

Bref, pour traduire les propos de Giavazzi avec la franchise qui m’a toujours distingué : la bonne dette serait celle nécessaire pour aider à exterminer les Ukrainiens et la mauvaise (à ne pas faire), celle qui empêcherait les Italiens de naître !

Aujourd’hui s’il n’est pas diabolique de prévoir dépenser des sous pour tuer et de ne pas les dépenser pour faire naître, dites-moi quoi d’autre peut être plus diabolique au monde !?

La dette, dit Giavazzi, doit nécessairement être contractée au niveau européen, et pour justifier une autre fable doctrinale, nécessaire pour propager le désir toujours croissant de faire de l’Europe une fédération, l’économiste de Draghi défie même l’histoire et même l’un des pères fondateurs des États-Unis d’Amérique, Alexander Hamilton :

« La leçon américaine est qu’une dette publique commune ne fait pas que permettre de créer un Etat fort : aucune des anciennes ex-colonie ne l’aurait été sans. La dette aide aussi à transformer une entité politique en un Etat, obligeant les nouveaux citoyens à composer avec des intérêts qui jusque là étaient opposés ».

Des mots vides de sens, utiles uniquement - comme on l’a déjà dit - pour amener l’opinion publique à accepter les États-Unis d’Europe comme quelque chose de bénéfique et de nécessaire pour les peuples. Mais Giavazzi n’explique pas pourquoi - étant donné que la dette publique n’est plus un problème - ces mêmes choses, à supposer qu’elles soient souhaitables, ne peuvent pas être faites au niveau national. Il existe sur la planète des dizaines de nations plus petites que l’Italie qui sont compétitives sur les marchés internationaux. Pourquoi la Corée du Sud et la Suisse (deux exemples au hasard, sans parler du Japon) peuvent-elles le faire et pas nous ?

Sans parler du fait que l’UE existe depuis 1992 et que, depuis lors, au lieu d’être un facteur d’accroissement de la compétitivité, nous n’avons fait que nous laisser distancer par le reste du monde.

En fait, le professeur devrait nous expliquer comment des chiffres créés de toutes pièces sur l’ordinateur d’une banque centrale peuvent être considérés comme une dette si c’est un pays européen individuel qui le fait, alors que ce n’est pas le cas si c’est la BCE qui le crée au nom de tous.

Le professeur Giavazzi nous devrait également une explication concernant la phrase "l’important est de réduire le rapport entre la dette et le PIB" - puisqu’il y a longtemps, le même économiste qui a donné naissance aux deux célèbres paramètres guidant le pacte fiscal - le professeur français Abeille - nous a avoué que ce rapport est dépourvu de fondement scientifique.

« Si on me demande si la règle adoptée aujourd’hui en Europe et dans d’autres nations du monde, parmi lesquelles Israël, Malaisie et Chine, selon laquelle le déficit d’un pays ne doit pas dépasser 3°/ du PIB, a un fondement scientifique, je réponds très vite que non. Je le sais car c’est moi qui l’ai pensée, dans la nuit du 9 juin 1981, suite à la demande explicite du président François Mitterand qui était pressé de trouver une solution qui mit rapidement un frein à la dépense du gouvernement de gauche, qui entre temps allait croissante. Ainsi en moins d’une heure, sans l’assistance d’une théorie économique, est née l’idée du 3 pour cent ».

Extrait d’un entretien paru dans Il Sole 24 Ore avec le professeur Abeille, qui avoue que dans la nuit du 9 juin 1981, à la demande expresse du président François Mitterrand (pressé de trouver une solution simple pour freiner rapidement les dépenses du gouvernement de gauche, qui explosaient entre-temps), il a élaboré les fameux paramètres qui guident aujourd’hui le pacte de stabilité.

Mais c’est à la fin que le diable montre son vrai visage.

"Une façon de commencer à créer un montant significatif de dette commune est de débarrasser la BCE des titres qu’elle a achetés lorsque (entre 2014 et 2022) ces achats étaient nécessaires pour empêcher l’inflation de devenir négative. On pourrait commencer par créer une Agence européenne de la dette et y transférer les obligations actuellement détenues par la BCE, en laissant évidemment la charge du paiement des intérêts sur ces titres aux différents pays. Une charge qui est aussi un engagement en faveur d’une "Union toujours plus forte".

Selon Giavazzi, après avoir affirmé que la dette publique n’est pas un problème, il faudrait débarrasser la BCE de ces chiffres dangereux qui traînent dans ses ordinateurs et les remettre aux ordinateurs de ce que Giavazzi lui-même appelle une Agence de la dette - "en laissant évidemment la charge du paiement des intérêts aux pays" - mais bien sûr, on ne voudrait pas priver le petit cercle des familles qui dirigent le monde de l’offrande divine, le fruit du sang de ceux qui travaillent !

Bref, un jeu de trois cartes qui bat son plein, où les chiffres deviennent des dettes en fonction de l’ordinateur où ils se trouvent.

Réveillez-vous ! Ils ne savent plus comment faire tenir debout cette baraque construite sur des balivernes de doctrine économique et monétaire ».

par Megas Alexandros

23/04/2024 23:25 par act

...et sur le même site (ex"covid hub") il y a aussi le non moins drôle "Les étranges coïncidences de l’éclipse du 8 avril"
Il y a tant d’excellents sites pour s’informer sur les enjeux économiques, pour quelle raison se référer à et pire, promouvoir un tel site de m...?

24/04/2024 06:32 par Geb.

@act.

Il reste à savoir pourquoi vous n’en faites pas "la promotion" des sites que vous jugez "valables".

Quant à l’article par lui-même soit on le démonte avec de vrais arguments pertinents soit on publie un contre article étayé tiré d’un site qu’on juge valable où mieux de ses propres connaissances économiques et politiques.

Quand au sujet de "la dette" bien sur il s’agit d’une notion abstraite. Qu’il suffit de refuser de la payer pour qu’elle n’existe plus.

Elle n’existera plus mais les quadrillons de dollars qu’elle aura détournés de ses légitimes propriétaires, eux ils existent toujours transmutes en valeurs concrètes et en pouvoir par ceux qui l’ont utilisée pour cela.

Quand une notion abstraite (de même qu’une conviction) qui ne l’est pas moins devient incontournable et la cause d’une misère noire et de génocides à répétition elle devint une force matérielle qui demande au "Non" une capacité matérielle de refus au moins égale où superieure à la capacité de nuisance de cette notion.

Allez donc expliquer à vos créanciers que votre dette n’existe pas,et revenez nous parler du résultat dès qu’ils vous auront libéré.

Parce que c’est beau la "moraline", mais quand on n’est pas en mesure d’imposer sa philosophie aux forts on commence par l’argumenter et se donner les moyens d’être en mesure de le faire avant de donner des leçons à ceux qu’on juge "faibles".

25/04/2024 23:49 par act

Bonsoir Geb,
Désolé, je n’avais pas lu jusqu’au bout et donc pas remarqué que c’était toi qui proposait l’article,
cela n’aurait pas changé mon opinion sur le texte et encore moins sur le site d’où il est extrait
mais j’aurais opté pour une formulation plus courtoise.
Le capital s’enrichit des crises, il est possible qu’une crise majeure se produise bientôt, ce afin de dégager des bénéfices majeurs pour le sommet de la pyramide, c’est un fait mais je m’étonne que tu (et particulièrement toi, avec ton expérience) cherches à t’informer sur un site comme "Essential News" ex-"covidhub" ?

Voici quelques liens, qui ont certainement leurs défauts mais qui proposent une information plus fiable, mieux argumentée et surtout qui proviennent du bon coté de la barricade :
https://www.nakedcapitalism.com/ et en FR trad. auto.
https://www.atterres.org/
https://www.cadtm.org/Francais
https://blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-
Si d’autres ont d’autres liens à proposer en économie, envoyez, merci.

26/04/2024 12:21 par Geb.

@act...

Tu es d’autant plus excusé que chacun a le droit d’exprimer ses opinions et de les soutenir...

Ensuite je ne "m’informe" pas sur le sujet mais j’ai trouvé sur ce site une analyse particulièrement pointue et claire de la situation fiduciaire actuelle occidentale et de ses retombées exponentielles. En Français ce qui m’a évité de le traduire.

Et que même si je pouvais écrire la même analyse c’était déjà fait par un autre.

Quand à a "dette", en effet elle peut être rejetée. C’est ce que Lénine a fait avec l’Emprunt russe lorsqu’il a fait défaut sur les Obligations occidentales dues par les Russes et leurs héritiers les Soviets.

Sauf qu’ici pour l’instant on n’a pas trouvé notre Lénine et que ça n’en prend pas le chemin.

Mais cet article a le mérite de bien démontrer l’accélération exponentielle de la chute économique de la Fiducie occidentale. Et comment les victimes usuelles vont être bouffées à nouveau.

Parce que ça n’est pas tout de crier que la dette peut n’être pas remboursée. Pour cela encore faudrait-il en avoir les moyens et se les être donnés. Surtout quand on a passé 40 ans à détruire ces mêmes moyens de résistance au nom d’une Liberté conditionnelle frelatée accordée par ceux qui l’ont utilisée pour mieux nous enchaîner.

Quand à la valeur d’info d’un "site" sulfureux, comme je l’ai écrit par ailleurs : "C’est pas parce qu’un Zemmour déclare que le Soleil est au Zénith à Midi que le réfuter catégoriquement ça changera les Lois de l’Astrophysique ou la toxicité de l’individu".

L’esclavage fiduciaire par la Dette, fictive ou pas, est bel et bien une réalité concrète.

Les Masses y croient et c’est devenu un Dogme. Et comme l’a si bien exprimé Karl Marx : "Quand une Idée s’empare des Masses elle devient une force matérielle".

C’est bon pour "le bon"... mais aussi pour "le mauvais".

Et les apports concrets aux bénéfices des esclavagistes qui pillent Prolétariat à travers cette "dette" fictive ou non, sont bien là. Et c’est pas en se voilant la face comme une vierge effarouchée qu’on les éliminera. Eux et la Dette.

Pour combattre efficacement un ennemi, non seulement il faut aller le voir et le bien connaître, mais en plus quand il a le gentillesse ou la connerie de nous apporter de l’eau à notre moulin chez lui il faut savoir l’exploiter à notre profit.

Quant à ceux qui refusent de lire ou d’écouter ce qui leur semble, (selon leurs convictions), "malsain" ou "non politiquement correct", soit ils se privent d’informations essentielles sur l’état du champ de bataille, soit ils ne sont pas compétents pour trier ce qui les arrange de ce qui les contraint.

Mais surtout ils ne seront jamais de ceux qui serviront de moteur à un quelconque changement révolutionnaire positif face au Capitalisme mortifère. J’imagine que si aujourd’hui en France dans la situation dramatique où on se trouve il n’y aucune personnalité ou entité qui émerge pour mener efficacement le combat de classe, et qu’on ne trouve que de vieux chevaux de retour confits dans de vieilles recettes inefficaces, ou des arrivistes vénaux sans perspectives d’avant garde, c’est parce que cette mentalité a été implantée depuis au moins 50 ans dans les masses populaires.

Etre un "révolutionnaire" c’est pas agiter le "Petit Livre Rouge" en lisant Marx et Engel revisités par le "Reader’s Digest"..

C’est apprendre à regarder les réalités en face et savoir en tirer profit pour le Service du Prolétariat.

29/04/2024 19:41 par Louise de Bretagne

"L’argent n’a d’importance que pour les gens à l’esprit étroit"
(Jim Goode de Californie dans une lettre à son frère Roy Goode du Nouveau Mexique en 1880)

30/04/2024 05:37 par François Jacques

L’architecture financière occidentale, depuis que les USA ont pris la main sur la domination de la Livre sterling, est une énorme arnaque. Les banquiers étasuniens l’ont mise â leur profit, modifiée en plusieurs étapes dont la création alambiquée de la FED suite à plusieurs crises financières nord-américaines. Depuis que leur monnaie est passée de dollar à pétrodollar (un accord entre des super-caids nord-américains et une tribu arabique assoiffée de pouvoir et de richesse), également gagée sur l’achat de bons du trésor américain par les banques d’autres pays qui font ainsi allégeance à l’Empire par intérêt ou d’une manière obligée (une technique qui ne fait plus recette aujourd’hui) et l’accroissement de la dette sous prétexte de course à l’armement (que les USA ont contribué en grande partie à créer et la boucle est bouclée), elle ne vaut que peanut si on revient sur des bases fiduciaires saines et réelles.

2008 nous a prouvé une fois de plus, grâce à Obama le crooner de la CIA, que la dette et les erreurs du secteur bancaire privé sont systématiquement supportées par nos impôts, la dette publique et les réductions des services publics sous prétexte de nous sauver tous. Comme l’euro est une monnaie miroir du dollar et qu’il oscille de la même manière sur le taux des changes internationaux, si le dollar s’écroule, l’euro suivra. Euro qui se fait progressivement rattraper par le dollar, toujours sur le taux des changes, et qui risque de se faire bientôt dépasser par le dollar lui-même. Aors qu’à son lancement, les économies réelles des pays européens soumis à l’euro plus leur mise en synergie monétaire leur donnaient des arguments et avantages bien plus fort par rapport aux seuls USA.

Depuis quelques années on entend ici, on lit par là qu’en cas de besoin, l’État français ira directement par décret puiser dans l’épargne populaire (et se gardera bien de mettre les multinationales abritées sur son territoire et les très grosses fortunes françaises à contribution). Le conflit européen qui grossit en Ukraine, après avoir siphonné les économies européennes continentales, pourrait bien servir de prétexte à un braquage de très grande ampleur. Mais que ne ferait-on pas pour continuer d’inviter Zelensky ou un de ses clones dogmatique, suprémaciste et pro-sioniste, à participer aux festivités du 14 juillet ?

30/04/2024 05:47 par François Jacques

"Nos impôts tuent des enfants", Jean Ziegler, 22 avril 2024

A bientôt 90 ans, Jean Ziegler ne décolère pas sur le génocide perpétré par Israël. Un massacre de masse, ininterrompu depuis bientôt 7 mois, soutenu par la majorité des Etats européens dont la Suisse, le pays natal du sociologue. L’ancien rapporteur spécial des Nations-Unies dénonce la « paralysie » de l’Exécutif suisse face à l’horreur subie par les Palestiniens jusqu’à faire sien ce constat cinglant : « C’est Israël qui gouverne à Berne » (I’A).

https://investigaction.net/nos-impots-tuent-des-enfants/

02/05/2024 09:04 par Zéro...

@ François Jacques,

Nos manquons cruellement d’un Jean ZIEGLER en France...

Heureusement, nos avons BHL, philosophe guerrier - si, si, ça existe ! -, et Onfray, homme de Gauche qui se défoule volontiers... sur la Gauche qui, chacun le sait, est au pouvoir depuis des décennies et a ruiné le pays à tous points de vue !!

Sans oublier nos fabuleux journalistes omniscients et indépendants (bien sûr !) et experts non moins savants de plateaux de télévision qui ont un avis tranché sur tout ; quoique "tranché " soit un bien grand mot, disons plutôt "un avis toujours engagé pour le Système"... et... systématiquement... contre ses détracteurs !!

Quant à l’économie, je n’y connais rien mais depuis qu’on nous dit qu’elle va s’effondrer et le Dollar avec, ou inversement...

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