RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Des universités partent en grève contre la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités ) : la mobilisation doit s’amplifier !



LRU, UNEF : désinformation contre la Coordination étudiante, par Vincent Présumey.















1er novembre 2007.


Alors que le gouvernement vient d’annoncer une liste de 30 universités
qui seront auditées pour être « accompagnées vers l’autonomie », la
mobilisation des étudiant-e-s contre cette loi relative aux libertés et
responsabilités des universités (LRU) commence à de prendre de
l’ampleur.

La première coordination nationale des universités mobilisées s’est
tenue ce week end à Toulouse, et appelle notamment à une journée de
mobilisation nationale le 8 novembre, ainsi qu’à la solidarité avec la
journée d’action du 20 novembre. Aujourd’hui, dans plusieurs
universités, des assemblées générales ont votées la grève. C’est le cas
à Paris I Tolbiac, à Rouen, à Toulouse Mirail, ainsi qu’à Aix-Marseille
où l’université est bloquée administrativement.

Il ne s’agit pas pour nous de défendre l’université telle que nous la
connaissons, bien au contraire, et pour cela nous avançons un certain
nombre de revendications que doivent se ré-approprier les assemblées
générales, pour aller vers la construction d’une mobilisation offensive
au-delà du simple rejet de la LRU :

- pour la gratuité scolaire : suppression des frais d’inscriptions
- ré-évaluation des critères de bourses et augmentation des aides sociales, dans l’attente de l’instauration d’un salaire social
- pour un fonctionnement démocratique de l’université : suppression des
conseils centraux et mise en place d’assemblées générales
décisionnelles afin que les décisions concernant les étudiant-e-s et les
personnels soient débattues et prises en commun.

Au moment où les conseils d’administration des universités commencent à 
débattre des applications de la LRU, il faut qu’un maximum
d’universités rejoignent le mouvement de grève et participent à la
prochaine coordination nationale (qui aura lieu le 10 novembre). Les
journées d’action du 8 et du 20 novembre seront les premières occasions
de montrer la détermination des étudiant-e-s et des personnels à lutter
pour une université publique et gratuite.

- Source : Fédération des syndicats SUD Etudiant
www.sud-etudiant.org



Appel de la coordination nationale universitaire de Toulouse des 27 et 28 octobre 2007.

Une coordination nationale universitaire, rassemblant 36 délégués mandatés par 21 universités, s’est réunie les 27 et 28 Octobre à Toulouse suite à une nouvelle attaque du gouvernement contre le service public de l’enseignement supérieur : la loi Pecresse, dîte "de libertés et responsabilités des universités" (LRU).

Cette loi permet un désengagement financier de l’Etat au profit des entreprises et des intérêts privés. Par leur présence accrue dans les conseils, ils influenceront forcement le contenu des cours. Les universités auront ainsi moins de financement pour les filières considérées comme non-rentables par les nouveaux financiers. Elles seront gérés comme des entreprises sur des bases de rentabilité : mise concurrence des universités et des personnels, précarisation et dégradation des conditions de travail et des salaires, concentration des pouvoirs au sein des conseils d’administration et dans les mains du président de l’université. La loi instaure également une pré-selection des lycéens à l’entrée de l’université.

Ce démantèlement de l’enseignement supérieur est encadré par le processus de Bologne, initié en 1999, dont l’objectif principal est la mise en concurrence des universités à l’échelle européenne (d’où aujourd’hui des frais d’inscriptions à 1000 euros en moyenne en Allemagne et au Portugal, à 3000 euros en Italie)

C’est pourquoi, nous exigeons l’abrogation inconditionnelle et immédiate de la LRU et nous nous prononçons :

- Pour un vrai droit à l’éducation et à la formation pour tous
- Pour la défense des statuts des personnels d’université, pour la titularisation des personnels précaires
- Contre la privatisation de l’université publique et la politique de pénurie budgétaire, pour le réengagement financier massif de l’Etat, pour l’augmentation des aides sociales étudiantes, pour la construction de logements sociaux à hauteur des besoins.

Mais cette loi n’est pas isolée. Ce gouvernement est résolu à nous imposer un mouvement social d’ampleur historique. Nous ne devons pas faire son jeu qui consiste à dresser les uns contre les autres les travailleurs et les étudiants, le public et le privé, les Francais et les étrangers. Tout au contraire, alors qu’un large mouvement social se dessine dans tout le pays, alors que le 18 Octobre les salariés de la SNCF, de la RATP et d’EDF-GDF ont montré qu’ils étaient disponibles pour lutter, nous devons articuler nos revendications.

C’est pourquoi nous sommes décidés à nous battre :

- Pour le rétablissement des 22 000 emplois de fonctionnaires (dont 11 200 dans l’Education Nationale) liquidés dans le budget 2008 et des 25 000 postes supprimés au cours des cinq années précédentes,
- Contre le démantèlement des services publics.
Contre la privatisation de la Sécurité sociale et les franchises médicales
- Pour la défense des régimes spéciaux de retraites, les 37.5 annuités pour tous, la retraite à 60 ans à taux plein
- Pour l’abrogation des lois anti-immigrés, CESEDA et Hortefeux ; une carte d’étudiant = une carte de séjour.
- Pour l’amnistie de tous les réprimés des mouvements sociaux.

Nous sommes déterminés à construire la mobilisation dans nos universités et nos lycées, et l’unité d’action avec les salariés. Au rouleau compresseur du gouvernement, nous opposons la convergence de tous les secteurs attaqués, qui seule pourra le faire céder.

Nous appelons les universités à construire la grève avec piquets de grève dès que possible, comme seul moyen pour gagner et à bloquer les CA pour empêcher l’application de la loi.

Nous appelons aux manifestations des 30 Octobre, 8 et 20 Novembre, et à toutes autres initiatives lancées par les salariés.




LRU, UNEF : désinformation contre la Coordination étudiante, par Vincent Présumey.








Contre la LRU, pour renforcer l’Université publique, par Attac.


LRU - "Réforme Pécresse-Sarkozy de l’Université : unité pour exiger son abrogation !", par Laure Jinquot.



Régimes spéciaux : une bataille décisive / « c’est la plus difficile des réformes, puisqu’elle concerne ceux qui ont le pouvoir de blocage le plus fort. Si elle réussit, le reste suivra. », La Riposte.




Médecine du travail : l’autre caisse noire du Medef, par David Servenay.






URL de cet article 5650
  

Même Auteur
Un nouvel art de militer
DIVERS
Ils sont le visage de la contestation des années 2000. Jeudi Noir, Déboulonneurs, Brigade activiste des clowns, Désobéissants, Anonymous... au-delà des formes traditionnelles que sont la grève ou la manifestation, une nouvelle génération de militants est apparue dans l’espace médiatique et agite régulièrement le cours de l’actualité. Chez eux, pas de chef, pas de violence, pas de longs discours théoriques, mais un goût prononcé pour l’humour et les mises en scènes spectaculaires, et un sens manifeste de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

On ne mesure pas la puissance d’une idéologie aux seules réponses qu’elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu’elle parvient à étouffer.

Günter Anders
L’Obsolescence de l’homme (1956)

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.