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« SIN EMBARGO » - Paroles cubaines sur le blocus (et le reste aussi) - 13/13 - Ricardo Alarcon

Carnet de bord. Extrait.

Parmi les dirigeants cubains, j’ai toujours eu un faible pour Ricardo Alarcon. Probablement parce que c’est par lui que j’ai « accroché » Cuba, grâce à ses articles en anglais à une époque où je ne comprenais pas l’espagnol (il parle anglais couramment, ainsi que le français). Au moment de cette interview, Ricardo Alarcon est encore Président de l’Assemblée Nationale du Poder Popular (Pouvoir Populaire).

Le siège du Poder Popular (organe du pouvoir à Cuba) me paraît modeste. On pourrait facilement passer devant sans le remarquer. Aucun service de sécurité n’est visible. Ibrahim a mis sa plus belle chemise et marche raide comme un piquet (l’ancien militaire en lui a pris le dessus).

Nous sommes accueillis par une dame qui prévient Alarcon par téléphone. On nous installe dans un salon sobrement meublé où le vrombissement d’un climatiseur se fait entendre. Des cafés sont servis pour nous faire patienter. Quelques minutes plus tard, Ricardo Alarcon arrive et nous salue à tour de rôle puis s’installe dans un fauteuil sous le portrait incontournable de José Marti.

VD

Cette nuit, la première du blocus, il y avait à Cuba quelque 485550 voitures, 343300 réfrigérateurs, 549700 postes de radio, 303500 téléviseurs, 352900 fers à repasser, 288400 ventilateurs, 41800 machines à laver, 3510000 montres, 63 locomotives et 12 paquebots. Tout, à l’exception des montres suisses, avait été fabriqué aux Etats-Unis.

Gabriel Garcia Marquez

Paroles de Ricardo Alarcon

Professeur de philosophie

Président de l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire de 1993 à 2013

ex-Ambassadeur de Cuba auprès de l’ONU

Extraits :

En ce qui concerne le blocus... Bruno (ministre des Affaires étrangères - NdA) a présenté à l’ONU des rapports très précis, très factuels. La télévision cubaine a produit aussi des reportages sur le sujet, avec des données très précises. Elle a interviewé des gens sur leur lieu de travail qui expliquent ce que signifie le blocus, de manière très concrète. J’ai moi-même vécu une bonne partie de ces années à l’extérieur de Cuba. Personnellement, je n’ai donc pas trop ressenti les effets du blocus. Disons que je l’ai ressenti surtout au début, avant l’époque des téléphones mobiles et de la technologie moderne. A l’époque, il n’y avait que deux moyens pour communiquer avec le Ministère, un téléx et un téléphone fixe qui passait par un opérateur international. L’opération se transformait parfois en un véritable parcours du combattant... On consacrait beaucoup d’heures à tenter d’établir une communication. Mais je vivais à New-York avec ma famille. Mon blocus à moi, à cette époque, était de réussir à communiquer avec Cuba... On n’avait pas de courrier électronique ou de téléphone cellulaire qui permettent de communiquer depuis n’importe quel lieu.

Q : je rencontre toujours le phénomène avec les Cubains. Ils commencent par me dire « oui, je peux vous consacrer dix minutes pour parler du blocus », et une heure plus tard, ils m’ont dressé tout l’historique du blocus... Ils ont des exemples du blocus, mais c’est toujours l’exemple d’un ami, ou d’une usine, ou d’un hôpital... On dirait qu’ils ont du mal à parler de leurs propres expériences. Je suis obligé d’insister. Il y a comme une sorte de pudeur chez eux.

Je crois qu’il y a une raison à cela. Pour vous (il me désigne), le blocus est une espèce d’anomalie, une violation de la loi. Mais pour nous les Cubains, il fait partie de la vie naturelle.

Je viens d’une origine sociale qu’on pourrait qualifier de petite ou moyenne bourgeoisie. Ma mère était institutrice et mon père travaillait pour une entreprise britannique. Nous vivions plutôt correctement, mais sans excès. Avant la Révolution, du moins à la Havane, cela se passait comme ça : tu te rendais par exemple dans une quincaillerie pour acheter un tourne-vis. S’il n’y en avait pas, on te disait « revenez demain ». Ils donnaient un coup de fil à Key West (la Floride, USA) pour le commander et le tourne-vis arrivait le lendemain par ferry. Il y avait à l’époque des ferries quotidiens entre les Etats-Unis et Cuba. Un des changements les plus intéressants qui ont eu lieu à Cuba, qui a eu le plus d’impact, était le problème des entrepôts, de trouver un entrepôt à la Havane. Il n’y en avait pas. Tous les entrepôts étaient situés aux Etats-Unis, à Key West. Les magasins étaient approvisionnés par des ferries qui faisaient des allers-retours quotidiens. D’ailleurs, lorsque s’est produite la rupture des relations avec les Etats-Unis, et leur remplacement par des relations à l’autre bout de la planète, on a vu les premiers achats en gros, à grande échelle. Au début, c’était une pagaille car il n’y avait nulle part où entreposer... Bref, (avant la Révolution) tout venait des Etats-Unis.

Au début de la Révolution, on a d’abord commencé à remarquer des choses qui « disparaissaient » des magasins. On se disait « mince, où est passée telle marque de dentifrice ? ». Ta montre tombait en panne et tu ne trouvais plus de pièce de rechange...

Il faut faire partie de ma génération pour l’avoir vécu et s’en rendre compte. Les générations suivantes sont nées avec le blocus, c’est quelque chose avec lequel elles ont vécu toutes leurs vies. Vous pouvez toujours leur dire que le blocus constitue une anomalie, mais il leur faut faire un effort pour réaliser en quoi le blocus les affecte dans leur quotidien. Même pour moi, c’est comme un souvenir de jeunesse.

Les difficultés ont commencé avant même que le blocus ne soit officiellement instauré. Ca aussi, c’est quelque-chose qu’il faut toujours expliquer, parce qu’on est sans cesse entraîné dans des discussions sur qui a commencé quoi et quand, toute l’histoire du blocus, etc. En réalité, le blocus, cette guerre économique, a commencé dès le premier jour. Comme je l’ai dit, les choses ont commencé à disparaître et les problèmes à apparaître dés le début. Je n’ai heureusement jamais connu de problèmes de santé, mais mon frère est diabétique, et du jour au lendemain, il n’y avait plus de quoi le soigner. Petit à petit, Cuba a réussi à fabriquer de médicaments ou à se débrouiller avec l’aide des Soviétiques.

Il y a peu j’étais en train de parler avec des nord-américains. Je me souviens, lorsque j’étais jeune, de ce riz que venait des Etats-Unis, un riz long grain. La majorité des Cubains d’aujourd’hui n’en ont jamais vu. J’étais récemment avec la Sénatrice US de l’Arkansas, accompagnée du président de l’association de producteurs de riz du même Etat. La conversation tournait autour des thèmes habituels, qu’en est-il du blocus, sera-t-il un jour assoupli, etc. Je lui ai donné la réponse habituelle : Cuba ne représente pas un marché important pour les Etats-Unis, Cuba est un petit pays, et ça ne va pas changer. En entendant ça, le président de l’association des producteur du riz a sursauté. « Cuba est le marché le plus important pour nous ». L’économie de l’Arkansas a souffert terriblement du blocus contre Cuba. Il a dit qu’ils vendaient [avant] plus de riz à Cuba qu’aux Etats-Unis. Pour ce groupe précis, le blocus est un sujet fondamental. Mais l’économie des Etats-Unis n’est pas basée sur la production de riz. Les producteurs de riz ne représentent qu’une infime partie de ce complexe économique. Ce qui ne les empêche pas de frapper aux portes de leurs sénateurs pour défendre leurs intérêts.

Q : Ingacio Ramonet a dit qu’on pouvait filmer le réel, mais pas la réalité. Avec Cuba, on rencontre toujours un problème pour faire prendre conscience chez nous de la brutalité du blocus. Les réussites cubaines en matière de santé et d’éducation semblent avoir atténué la réalité de la guerre économique menée par les Etats-Unis. Les gens ne « voient » pas le blocus... La santé et l’éducation semblent être inscrits dans la « constitution » du socialisme, comme si cela allait de soi, comme s’il n’avait eu besoin de lutter pour en arriver là, même avec l’aide Soviétique.

Notre système de santé a toujours été supérieur à celui des Soviétiques. Quiconque se rendait dans l’Union Soviétique de l’époque pouvait s’en rendre compte. Certes, sans leur aide, Cuba n’aurait pu se maintenir à flot.

Q : lorsque Fidel [Castro] a prononcé une phrase sur le modèle cubain, tous les médias se sont précipités pour la décortiquer. Pour vous, que représente le modèle cubain ?

Je n’aime pas le terme « modèle ». Du point de vue sémantique, il dit bien ce qu’il veut dire. Au sein des mouvements révolutionnaires, il y a eu une époque où le concept de modèle était avancé...

Mais pour approfondir la question, si modèle cubain il y a, c’est précisément l’anti-modèle cubain. C’est quelque chose qui remonte à plus loin que l’étape actuelle de la Révolution. Un des fondateurs du Parti Communiste Cubain, Julio Antonio Mella, qui est souvent méconnu, mérite d’être redécouvert. C’était un personnage brillant qui a écrit des choses alors qu’il était encore très jeune. A cette époque, dans les années 20, le modèle soviétique n’avait pas encore l’image ternie qu’elle a eue par la suite auprès de la gauche. Il y avait certes des divisions, entre trotskistes et autres, mais c’était encore un modèle de socialisme « réalisable ». Il y avait de l’admiration, du respect, de la solidarité, et Mella était très solidaire de la révolution soviétique. Mais non seulement il pensait qu’il n’était pas obligatoire de la copier, il a même dit qu’il ne fallait pas la copier. Je ne crois pas qu’ils étaient nombreux à l’époque à le dire au sein du mouvement communiste. Mella a écrit un article d’hommage à la mort de Lénine. Il rédigea un long article élogieux. Mais dans le même article il a dit ne pas vouloir copier, répéter, cette révolution. Que le plus révolutionnaire était de penser avec sa propre tête. Il aspirait à ce que les révolutionnaires cubains soient des « pensants ». Il n’avait que 23 ou 24 ans. Et quel élément est le plus marquant de l’étape actuelle de la Révolution cubaine ? Que Fidel Castro ait pu définir une stratégie en conformité avec la situation qui régnait à l’époque.

Et donc, le terme de modèle de me plaît pas. Toutes les tentatives pour copier tel ou tel modèle ont échoué. Alors, c’est quoi le modèle cubain ? Qu’on me le dise. Notre lutte consiste à survivre dans un contexte qui est le nôtre, à lutter pour sauvegarder nos acquis dans des circonstances particulières, à établir des relations selon les possibilités. Cuba est un petit pays, et son économie n’a jamais fonctionné en autarcie, elle a toujours dépendu de ses échanges avec l’extérieur. Pour le nouvel an, les Cubains aiment manger du Turon, qui vient d’Espagne et boire du cidre, alors que la culture des pommes est impossible à Cuba... On arrive à faire pousser du riz mais les Cubains en consomment tellement qu’il a toujours fallu en importer. Un pays comme les Etats-Unis, qui possède tous les types de climats, peut produire de tout. Il en va de même pour l’Europe. Mais à Cuba, ce n’est pas le cas. Nous sommes obligés d’avoir des interactions avec l’extérieur.

Q : j’ai remarqué en France que la solidarité avec Cuba dépassait les clivages politiques internes. On trouve de nombreuses personnalités classées à droite qui expriment leur solidarité avec Cuba, avec souvent un discours plus clair qu’à gauche... On dirait que la communication entre Cuba et la France a des difficultés pour passer à gauche.

Je crois qu’il s’agit d’un phénomène très français. Je pense qu’il existe un fond « gaulliste » qui a toujours eu une sympathie envers Cuba, pour son nationalisme, pour sa résistance aux Etats-Unis, qui est aussi une façon de se réaffirmer Français. De l’autre côté, il y a une gauche qui cherche toujours à... (il réfléchit) … à ne pas retomber dans le péché, avec tout le phénomène du stalinisme, et qui continue à porter cette croix.. Ils sont plus sensibles aux critiques contre la Révolution qu’à la défense de la Révolution.

Regardez ce qui se passe avec les « libéraux » [« progressistes »] nord-américains. Leur préoccupation principale est de se défendre... Obama par exemple... sa dernière débâcle aux élections. Il arrive à la présidence, poussé par un véritable mouvement de fond de gens qui ne votaient plus, beaucoup de jeunes, qui voient en lui la possibilité d’un changement, le secteur le plus « à gauche » de la politique nord-américaine, le plus « libéral » comme ils disent. Il arrive donc au pouvoir avec une majorité aux deux chambres du Congrès [Représentants et Sénat], avec une majorité confortable à la Chambre des Représentants et une excellente relation avec la présidente de la Chambre, et avec une majorité relativement confortable au Sénat. Qu’est-ce qu’il a fait ? Provoquer le mécontentement de la population qui l’a élu. Sans pour autant s’attirer les sympathies de la droite qui au contraire s’est déchaînée et s’est organisée. Ca va de ceux qui ne supportent pas l’idée d’un noir à la Maison Blanche jusqu’à ceux qui pensent réellement qu’il est communiste. La droite s’est mobilisée tandis que le camp progressiste qui l’avait fait élire s’est désengagé. A la base, le problème est que la politique nord-américaine est identifiée au libéralisme. Pour les progressistes, leur objectif est de rechercher une conciliation avec le camp d’en face. Ce qui n’est pas le cas de la droite. [Le Président US] Reagan ne s’est accommodé avec personne, n’a demandé l’avis de personne, et a fait sa révolution [conservatrice] sans avoir de majorité au Congrès, seulement à coups de communication.

Il y a donc toujours ce sentiment de... comment dire ? … de culpabilité à gauche. Bien-sûr qu’il y a eu des erreurs à gauche, mais on ne peut quand même pas les comparer aux crimes de l’impérialisme, à tout ce qui est en train de se passer en ce moment même. La différence, c’est qu’à Droite, leurs « erreurs » n’en sont pas, ne comptent pas. Aux Etats-Unis, pendant les campagnes électorales, on parle de tout sauf de politique extérieure. Il a une sorte de pacte non-écrit pour éviter le sujet. La Droite [US] a réussi à faire sentir la crise, le chômage, le logement, et semer la peur. Et lorsque les gens se sentent mal, ils votent « contre », en fonction de ce mal-être. Cette tendance « conciliatrice » des libéraux nord-américains a son équivalent en France, avec ce que vous appelez là-bas la gauche, le Parti Socialiste.

Aux Etats-Unis, le Parti Démocrate est en fait une grande coalition. Et une drôle de coalition, parce que vous avez les Démocrates [des états du] Sud, blancs et racistes, les libéraux du nord-est, et le mouvement syndical. Dans les années soixante, lorsqu’il rejoint le combat pour les droits civiques, il perd les Blancs du Sud qui sont remplacés par les Noirs du Sud. Le mouvement ouvrier ne fait que s’affaiblir d’année en année. La population immigrée, qui a toujours été un réservoir de voix pour les Démocrates, l’abandonne petit à petit. Ce phénomène de désaffection des bases traditionnelles touche aussi la gauche européenne. Où trouve-t-on la gauche la plus dynamique, la plus inventive ? Ici, en Amérique latine. Pour autant, personne ne propose Cuba comme modèle.

Dans quel coin du monde a-t-on assisté à une amélioration de la situation de la population, une baisse du chômage, de la pauvreté ? Où sont les réussites ? L’Argentine était un fond du trou, et Kirchner l’en a sortie. En Europe, il y a de plus en plus de pauvres. Au Brésil, il y en a de moins en moins. Je ne parle pas de politique, je parle de choses concrètes, palpables pour la vie des gens. Jamais la Bolivie n’a connu une situation aussi favorable. Mais au Mexique, c’est le contraire. C’est un pays qui s’est engagé dans des traités libéraux avec les Etats-Unis et souffre de tous les maux. Les seules véritables perspectives de libération, de changement, se trouvent en Amérique latine. Ne parlons donc pas de modèle, car chaque pays a ses caractéristiques propres et constitue une expérience qui mérite d’être étudiée.

L’Europe, quant à elle, a été domestiquée. Dans le cadre de la dynamique des relations entre Cuba, les Etats-Unis et l’Europe, la pire chose qui puisse arriver à l’Europe serait que Cuba réussisse à se débarrasser du blocus sans l’Europe. L’Europe s’est soumise, c’est l’essence même de sa « position commune » [politique officielle adoptée par l’UE vis-à-vis de Cuba]. Cette position commune est le résultat d’une accord avec la politique des Etats-Unis. Sous la présidence Clinton, l’accord était que l’administration US allait précéder à une modification de la loi Helms-Burton (1996) pour éliminer les deux chapitres qui gênaient les Européens. Pendant 8 ans, sans parler de la période Bush, le gouvernement US n’a absolument rien fait. Pas une seule proposition de modifier la loi, pas une seule intervention au Congrès. Mais l’Europe a quand même adopté sa position commune et continue de le faire depuis. Entre-temps, les Etats-Unis ont introduit quelques modifications au blocus, selon leurs propres intérêts, comme autoriser la vente de certains produits agricoles à Cuba. Les Etats-Unis commercent donc avec Cuba, de manière unilatérale et discriminatrice car Cuba ne peut rien vendre aux Etats-Unis mais uniquement acheter... des produits agricoles qui doivent être acheminés par bateaux nord-américains, avec de nombreuses contraintes imposées. Il faut payer la marchandise en espèces et avant qu’il n’arrive à Cuba. La transaction doit passer par des banques dans des pays tiers parce que les transactions directes avec une banque nord-américaine sont interdites. Tu apercevras donc un bateau immatriculé aux Etats-Unis ou loué par une entreprise nord-américaine mouillé dans le port de la Havane, en train de décharger des poulets ou du blé. Dans le même temps, si une entreprise européenne ou canadienne vend à Cuba exactement le même produit, si ce produit est acheminé par un bateau européen, ce bateau européen ne pourra plus entrer dans un port nord-américain pendant une période de 6 mois... [cf la loi dite Torricelli de 1992, nom officiel « Cuban Democracy Act »]. L’exception à la règle est donc que le bateau doit être nord-américain et la marchandise nord-américaine.

Les Etats-Unis se permettent donc de faire ce qu’ils interdisent à l’Europe. On dirait une blague. A-t-on jamais vu une domestication aussi honteuse ? Lorsque les Etats-Unis, en 2000, se sont autorisés ces ventes à Cuba, je m’attendais à des protestations en Europe. « Comment osez-vous ? »... Mais non, si les Européens s’aventurent à en faire autant, ils reçoivent une fessée et demandent ensuite pardon. C’est pathétique. Par conséquent, comment l’Europe peut-elle penser avoir la capacité de nous influencer ou de nous impressionner ?

(fin)

Remerciements :

A l’Ambassade de Cuba à Paris, pour leur gentillesse,

Au Centre de la Presse à la Havane, pour leur diligence et efficacité,

A Ibrahim et Gonzo, pour leur amitié, soutien et patience,

Au peuple cubain, sans qui tout ceci (et le reste aussi) n’aurait pas été possible.

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