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« Tout le monde attendait la chute imminente... »

« SIN EMBARGO » - Paroles cubaines sur le blocus (et le reste aussi) - 7/13 - Julio Larramendi

Carnet de bord. Extrait.

Il fait encore nuit lorsque le camion s’arrête devant la maison. Je grimpe sur le plateau arrière pour rejoindre une vingtaine d’ouvriers agricoles qui se serrent pour me laisser monter. Aujourd’hui, je me suis porté volontaire pour « donner ma force de travail » à la coopérative Blas Roca – les « tontons-macoutes de la révolution cubaine » selon le terme abject employé par le quotidien Libération (en référence aux escadrons de la mort en Haïti). Nous roulons à tombeau ouvert pendant une bonne heure dans un froid que je trouve glacial. A l’arrivée, un café nous attend. Le soleil s’est levé. Je suis affecté à la cueillette des haricots. Peuh... facile. Je me plante avec détermination devant ma première rangée. Un peu plus loin, un grand maigrelet âgé d’au moins 150 ans se démène. On m’explique que c’est un « camarade espagnol » qui vient chaque année pour donner un coup de main. Si lui il peut, alors moi je peux. Allons-y. Deux heures plus tard, grand maximum, je suis pris de vertiges sous la chaleur déjà écrasante. Les Cubains, qui me surveillaient du coin de l’oeil, demandent un temps mort et un changement de joueur. Je quitte le terrain sous les applaudissements. Deux heures, tu te rends compte ? Tu as failli battre un record. Mais bois quand même ce grand verre d’eau et va te reposer. En attendant le déjeuner, on me fait visiter le reste de la coopérative. J’aperçois de temps en temps le camarade espagnol qui a l’air décidé à ramasser jusqu’au dernier haricot sur l’île. Frimeur va. On me remet un petit certificat de « travail volontaire » où il est précisé que le susnommé a effectué quatre heures de travail volontaire. Je suppose qu’ils ont compté la durée du trajet...

VD

A un moment c’était l’Angola. A un autre, c’était l’Amérique Centrale... mais ce n’était en réalité que rhétorique. En fait, la seule condition préalable qu’ils [les Etats-Unis] ont jamais posée reste la même depuis le tout début : ils n’aiment pas la Révolution Cubaine, point. Ils ne l’ont jamais aimé et ont passé plus de 30 ans à essayer de nous reconquérir. La rhétorique diplomatique change selon les époques mais fondamentalement Washington poursuit toujours exactement le même objectif : l’élimination de la Révolution Cubaine... Mais il faut se souvenir que tout a commencé en Mai 1959 quand nous avons voté la Loi sur la Réforme Agraire. Washington ne s’est jamais faite à cette idée... Le conflit USA-Cuba doit être vu plus à la lumière de nos relations bilatérales que dans un contexte de confrontation Est-Ouest. C’est pour cela que le conflit demeure, bien que la Guerre Froide ait cessé et que l’Union Soviétique n’existe plus.

Ricardo Alarcon - Ministre des Affaires Etrangères de Cuba - 1992

Paroles de Julio Larramendi

Journaliste à Prensa Latina, Présentateur de télévision et commentateur de politique internationale à Radio Rebelde

Je considère que le blocus, dans un sens général, constitue une guerre économique contre Cuba. Une guerre qui a des antécédents. Dans la politique des Etats-Unis envers l’Amérique latine. Ce n’est pas la première fois qu’ils nous appliquent un blocus. Lors de la guerre contre l’Espagne, les Etats-Unis sont intervenus et ont appliqué un blocus terrible. Mes arrière-grand-parents viennent de Santiago, là où le blocus fut appliqué avec le plus de rigueur. Ils me racontaient les effets.

Le blocus actuel est une nouvelle guerre, ou plutôt un des aspects de la guerre que les Etats-Unis nous livrent. Cette guerre a donc plusieurs aspects. Par exemple, un de ces aspects est la saisie des fonds cubains, l’argent que Cuba avait entreposé dans les banques nord-américaines [avant la Révolution]. Cet argent fut gelé. Depuis, la Justice états-unienne la distribue à chaque fois que quelqu’un porte plainte contre Cuba [pour « spoliation » par la Révolution] et pioche dans les réserves pour accorder des « indemnisations » énormes. Un autre aspect est l’impossibilité d’acheter des produits cruciaux à certains moments, lors d’épidémies, par exemple. Lors de la crise du dengue, provoquée par des moustiques, nous n’avons pas pu acheter des produits pour lutter contre et il a fallu chercher ailleurs.

L’objectif du blocus est de nous affamer. Lors de la période spéciale, que tu connais, l’explosion sociale que nous avons connue, vers 1992, fut provoquée par une crise économique très aiguë. C’était une période où il manquait de tout, nourriture, vêtements... Il y a même eu une émeute. [Précision : ce que les Cubains appellent une « émeute » serait plutôt qualifié chez nous « d’échauffourée » - NdA] Fidel Castro s’est rendu lui-même sur place et l’émeute s’est arrêtée car beaucoup s’étaient lancés dans cette action sans trop réfléchir. La manifestation s’est interrompue lorsque Fidel s’est présenté devant la foule. Et les gens, qui criaient « nous voulons à manger », se sont mis à crier « Fidel, Fidel... ».

Q : ce n’est pas une légende ?

J’étais présent, avec une caméra. Les phénomènes de foules sont parfois imprévisibles. J’ai vu la manifestation se métamorphoser dès que Fidel est apparu au milieu de la foule, en plein milieu. Les gens qui exigeaient de la nourriture se sont mis à crier « Fidel, Fidel ». Fidel y est allé avec deux/trois gardes du corps et quelques journalistes. J’étais sur un balcon en train de filmer la manifestation lorsque Fidel est apparu.

Mes parents et mes frères vivent aux Etats-Unis. Dans les années 90, j’ai été invité. A l’aéroport, ma mère, en me voyant, a commencé à pleurer. Je n’ai pas compris de suite qu’elle pleurait à cause de mon aspect physique. J’avais terriblement maigri. Je vivais à l’époque avec une faim permanente. Je m’alimentais avec des œufs au plat et de l’eau.

J’avais été invité par des amis professeurs à l’université de Miami, où j’ai donné une conférence. On m’a demandé si j’étais habilité à parler. J’ai répondu que je n’avais pas besoin d’habilitation et que parlais où et quand j’en avais envie. Bref, pendant la conférence, on m’a posé la question habituelle : « Et après Fidel ? »... Tout le monde attendait la chute « imminente ». J’ai répondu que personne ne pouvait remplacer Fidel, dont les qualités et la personnalité sont hors du commun. Je t’ai raconté la scène de la manifestation. Les gens font confiance à Fidel. Je précise que je ne suis pas un fanatique de Fidel, je constate simplement.

Le blocus a été très bien pensé par les services des Etats-Unis. Son objectif est la liquidation de la Révolution. Et sans le processus révolutionnaire, ils auraient effectivement liquidé le pays. Je pense que Cuba a aussi profité en quelque sorte de la Guerre Froide. Si l’Union Soviétique ne nous avait pas livré le pétrole que les Etats-Unis nous refusaient, la révolution se serait probablement effondrée. Cuba avait toujours été un pays dépendant des marchés extérieurs, un pays mono-producteur de sucre. Son économie avait toujours dépendu des achats de sucre par des pays tiers - d’abord l’Espagne puis, à partir de 1902, les Etats-Unis. A partir de 1959, ils ont été remplacés par les pays du camp soviétique – auquel je serai éternellement reconnaissant pour le rôle qu’ils ont joué. Certains prétendent que ces pays nous ont « subventionné ».

Le projet états-unien était de transformer Cuba en une « las Vegas », en un pays de jeux. Cuba servait, du moins dans certains secteurs à la Havane, de sorte de « vitrine » pour le reste de l’Amérique latine. C’est à Cuba que sont apparues les premières télévisions en couleur en Amérique latine. C’est à Cuba que les voitures états-uniennes étaient « tropicalisées » pour le marché latino-américain.

Q : on entend parfois que le blocus n’est pas réel dans la mesure où on peut trouver du Coca-Cola sur l’île...

Du Coca-Cola mexicain... Le problème est qu’il faut satisfaire certains « goûts » des touristes, qui veulent boire du Coca-Cola. Il existe un produit local similaire, Tropicola, mais les touristes veulent du Coca-Cola... Ecoute, le blocus ne se mesure pas aux nombres de bouteilles de Coca-Cola qu’on peut trouver sur l’île, il se mesure aux refus de vendre un médicament qui pourrait sauver une vie. Il se mesure à l’impossibilité de réparer un équipement, etc. A Cuba, il y a une usine qui fabrique du Nickel. A la révolution, les yankees ont emporté tous les plans. Il a fallu un travail acharné des ingénieurs cubains pour la redémarrer, sous la supervision du Che. Cette usine à une époque nous a en quelque sorte « sauvé la vie », lorsque le cours du sucre était au plus bas et que le tourisme n’était encore que balbutiant. Elle nous a sauvé comme un gilet de sauvetage... c’est-à-dire que le gilet ne te sauve pas en réalité, il te maintient seulement à flot en attendant qu’on vienne te repêcher...

Q : vos parents aux Etats-Unis, sont-ils fiers d’avoir un fils présentateur à la télévision Cubaine ?

(Rire). Ma famille était contre-révolutionnaire... ou plutôt... en fait oui, « contre-révolutionnaire »... Tous mes frères sont des « personnalités » dans leurs professions respectives... Ce sont des battants, des « winners » comme ils disent là-bas...

Q : et vous êtes donc le « loser » de la famille.

Non, je ne dirais pas ça. L’histoire n’est pas linéaire. Il y a eu des périodes de tension entre nous. Je suis ce que je suis dans le contexte qui est le mien. De toute façon, même si une révolution échoue, ça ne veut pas dire qu’elle a tort. Dans ce sens, je ne me considère pas comme étant dans le tort, ni d’être un perdant.

Q : comment se passe une journée de travail pour un journaliste cubain ? Un fonctionnaire arrive le matin et vous dit « voilà les sujets que vous devez traiter, et voici un discours de Fidel... » ?

Même si tu ne me crois pas, ce n’est pas ainsi que l’information est triée. Le tri s’effectue bien plus en amont. Elle s’effectue par ta disposition à appuyer le processus révolutionnaire. Nous avons des contradictions, et j’ai écrit des choses... Mais personne ne vient me dire ce que je dois ou ne dois pas écrire. Le tri s’effectue à partir de ma conscience, de mes connaissances... et de la vérité. Jamais je n’écrirais contre mes principes, ni n’accepterais d’auto-censure. J’interviens à 6h30 sur Radio Rebelde, dans une émission très écoutée. Même le directeur de la radio ne révise pas mon texte, que j’écris à l’avance. Il en prend connaissance au moment où j’interviens, pas avant. Parfois on me demande d’épargner Obama... que son projet de sécurité sociale n’est pas mauvais, ou de ne pas l’appeler « le président noir »... je suis à la radio, alors les gens ne me voient pas... [L’interviewé a la peau plus sombre qu’Obama... NdA] Les commentaires se limitent à ce genre de détails. Il m’arrive de dire que Lula n’a rien d’un révolutionnaire, qu’il fait partie d’une certaine gauche soutenue par le patronat brésilien, mais dans le même temps il a introduit dans la politique du continent une certaine dignité que j’apprécie. Tout le monde n’est pas d’accord, mais c’est comme ça. Au pire, il arrive qu’on nous impose un discours ou un article de Fidel et, comme tu le sais, ils sont généralement longs. Il faut donc en faire la synthèse et du coup ça occupe toute l’émission. Mais bon, c’est pas tous les jours et c’est Fidel, quand même.

En réalité, je pense que les journalistes nord-américains, dans l’exercice de leur profession, sont plus contrôlés que nous et quand j’en rencontre, je ne me prive pas de le leur dire. Je suis ami avec de nombreux dissidents, ou pour le moins en bons termes avec eux. Certains sont devenus dissidents simplement pour pouvoir quitter le pays avec un certain « aura » dont ils bénéficient « là-bas ». En Espagne, des dissidents cubains ont protesté parce qu’ils trouvaient qu’on ne les traitaient pas assez bien... Ils voulaient aller aux Etats-Unis où ils savaient qu’ils recevraient un traitement privilégié. En Espagne, ils étaient considérés comme de simples immigrants alors qu’aux Etats-Unis ils sont choyés.

Q : vous avez donc des contacts avec des journalistes états-uniens ?

Oui.

Q : que répondent-ils, par exemple, lorsque vous leur parlez de l’affaire des Cinq ? Comment expliquent-ils le silence de la presse US ?

Ils me répondent qu’ils ne peuvent pas écrire sur cette affaire, car ils attireraient l’attention sur eux... Personne n’a envie de perdre son emploi. De plus, les Cinq ne sont pas importants pour eux. Ils le sont pour nous, mais pas pour eux. Contrairement à ce qui a souvent été dit, les Cinq n’étaient pas des espions, parce qu’un espion est quelqu’un qui cherche des informations sur un pays. Eux, ils cherchaient des informations sur des groupes terroristes à Miami, afin de protéger Cuba.

Q : vous êtes en train de dire qu’il existe des sujets que les journalistes US ne peuvent pas ou n’osent pas aborder ?

Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est particulière. Tu peux insulter les noirs, le Président, tout ce que tu veux, mais tu ne peux pas remettre en cause la religion. Tu ne peux pas critiquer tout ce qui constitue l’essence de ce pays, l’essence du pouvoir, certaines choses sur la nature des partis politiques. Ces critiques sont tolérées et doivent être formulées « extra-muros », hors du système. A l’intérieur, certaines critiques sont tout simplement impossibles. Israël, autre exemple.

Q : j’ai du voir, écouter ou lire des centaines de reportages sur Cuba. Très très peu mentionnent « l’embargo ». Aucun, et je dis bien aucun, n’explique en quoi consiste « l’embargo ». C’est très étrange. C’est comme si on prétendait faire un reportage sur l’Afrique du Sud sans jamais mentionner l’Apartheid, ou un reportage sur Israël sans jamais parler de Sionisme, des éléments tout à fait incontournables des histoires respectives de ces pays. Comment font-ils pour venir à Cuba et ignorer un élément aussi important de la réalité cubaine ? En tant que journaliste, vous n’avez pas envie de les étrangler ?

Oui, parfois... Je leur dis qu’ils sont des ignorants. La pensée, ou plutôt l’inertie de pensée, domine les grands médias. 85% des informations proviennent des médias du Nord, et ne répercutent que ce qu’ils ont envie de dire sur le Sud.

Q : y a-t-il des correspondants permanents de grand médias présents à la Havane ?

Oui, beaucoup, quelque chose comme 120, de tous les médias.

Q : il vous arrive de leur parler. Comment justifient-ils leur « non information » sur le blocus ?

Récemment, [off the record] qui est le correspondant ici de [off the record], qui est plutôt honnête, m’a dit qu’il y avait des choses qu’il ne pouvait pas écrire, car il ne serait pas publié. Il tient un blog personnel où il aborde avec assez de sérieux les problèmes de l’île. Ce qu’il écrit sur son blog, il ne peut pas l’écrire dans le journal pour lequel il travaille.

Q : ils sont donc tous conscients de jouer à un jeu de mensonge par omission ?

Un fonctionnaire de [une représentation diplomatique qu’on me demande de me pas préciser – NdA] m’a dit un jour la chose suivante. C’était un passionné de musique. Alors un jour, au cours d’une réception, je lui présente un musicien. Le fonctionnaire dit « Organisons une rencontre, juste pour parler de musique, pas de politique. » On a mangé, bu. Je lui ai demandé quelles étaient ses opinions politiques et il m’a répondu qu’en tant que fonctionnaire, il n’était pas autorisé à révéler ses penchants politiques. Et moi « oui, mais on est entre nous... ». Il me le dit. Alors je lui dis « vous êtes donc un progressiste... ». Il me répond « oui, en théorie, mais il y a des limites ». Et il ajoute « je constate qu’il y des éléments positifs à Cuba, l’éducation, la santé publique... Mais je vous le dis à vous, parce que si je disais ça [dans mon pays ou au ministère], on me répondrait que je suis en train de me laisser influencer par la propagande communiste. J’ai mon opinion et mes critères, mais je ne peux pas les exprimer publiquement. »

(à suivre)

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