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Adieu, Monsieur David Pujadas, vendeur de l’année 2016.

Tout le monde ne peut pas citer Marx, Kant ou Lao-Tseu. Moi, je reprends souvent cette expression trouvée il y a longtemps chez San Antonio : « Il vendrait un ventilateur à un philatéliste. »

Pourtant, en 2016, on a vu encore plus fort, vous, Monsieur David Pujadas.

C’était au soir d’une manif contre la loi El Khomri, le 14 juin 2016, de la place d’Italie à l’esplanade des Invalides. Peu importe d’ailleurs le parcours, je ne suis pas du tout parisien et ces noms sont pour moi des abstractions.

Non ! L’important, c’est que la CGT revendiquait plus d’un million de manifestants, et le gouvernement en annonçait énormément moins.

Ce soir-là, soucieux comme toujours de pluralisme et d’honnêteté à la « m’as colhonat », Monsieur David Pujadas, vous avez invité Philippe Martinez au journal de 20h.

Au moment de parler du nombre de manifestants, Vous lancez « l’œil du 20h ».

Et là, le grand art !
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L’équipe du 20h démontre mathématiquement que le parcours de la manif ne peut absolument pas contenir un million de personnes, sauf à les entasser à 5 par mètre carré, ce qui ne correspond pas du tout aux images du cortège.

A la fin, Monsieur Pujadas, vous interpellez sur cette « preuve par l’image » un Martinez abasourdi et celui-ci a à peine le temps de faire remarquer que tous les manifestants n’ont n’a pas pu défiler tellement ils étaient nombreux.

Eh oui ! Le parcours de la manif ne pouvait contenir que 150 000 à 200 000 personnes à un instant précis, sauf que lorsque ce parcours se remplit à un bout et se vide à l’autre pendant plus de cinq heures, ces 150 000 à 200 000 se multiplient par un nombre... que « l’œil du 20h » n’a surtout pas calculé, de peur de montrer que les chiffres de la CGT étaient exacts !

D’autant plus que la place d’Italie était effectivement encore noire de monde au moment où il avait fallu se disperser à cause des horaires de train et de car pour rentrer chez soi. Comme l’avaient brillamment démontré vos larbins de « l’œil du 20h », Maître Pujadas, le parcours de la manif ne pouvait vraiment pas contenir autant de monde. Sans le faire exprès, vos sbires avaient dit une vérité !

« L’œil du 20h » avait surtout fait la démonstration que lorsqu’on enlève un paramètre aussi important que le temps d’un tel calcul, on est un con ou un tricheur.

Ce soir-là, Monsieur Pujadas, vous avez fait mieux que vendre un ventilateur à un philatéliste. Vous avez réussi à vendre à des millions de Français une photo pour le prix d’un film de cinq heures.

Ce qui me gonfle, ce n’est pas que vous ayez ainsi réussi la vente de l’année. Non ! Vous avez fait, et magistralement, ce pour quoi vos maîtres vous payent. Chapeau l’artiste !

Ce qui me gonfle, une fois de plus, c’est que 99% des téléspectateurs, ce soir-là, ont acheté une photo pour le prix d’un film de cinq heures, et avec l’impression de faire une bonne affaire !

Car le lendemain, dans les conversations de bistrot, et hélas aussi de salle des profs, ceux qui rigolaient de la CGT avaient l’air plus intelligents que ceux qui la défendaient, bien sûr.

Car l’anticégétisme, comme l’anticommunisme, sont d’excellents produits deux-en-un : ils permettent aussi bien de passer au bistrot pour un homme, un vrai, un musclé, que dans la salle des profs pour un intellectuel, un vrai, de gauche.

Toujours le même match avec le même score, ça devient lassant : connerie un, humanisme zéro.

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Roger Faligot. La rose et l’edelweiss. Ces ados qui combattaient le nazisme, 1933-1945. Paris : La Découverte, 2009.
Bernard GENSANE
Les guerres exacerbent, révèlent. La Deuxième Guerre mondiale fut, à bien des égards, un ensemble de guerres civiles. Les guerres civiles exacerbent et révèlent atrocement. Ceux qui militent, qui défendent des causes, tombent toujours du côté où ils penchent. Ainsi, le 11 novembre 1940, des lycées parisiens font le coup de poing avec des jeunes fascistes et saccagent les locaux de leur mouvement, Jeune Front et la Garde française. Quelques mois plus tôt, les nervis de Jeune Front avaient (…)
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Je l’ai invitée lors d’un prochain séjour à venir jouer avec l’orchestre de Paris et l’Ensemble orchestral de Paris.

Bertrand Delanoe
maire socialiste de Paris, Fév. 2005, en parlant de Condoleezza Rice

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