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21 commentaires

Alexandre Benalla, le barbare

L’affaire Benalla en France a son volet politique : La méfiance des partis d’opposition français, toutes tendances confondues, envers Emmanuel Macron qu’il soupçonne d’ambitions césariennes et d’évoluer vers un pouvoir autoritaire, échappant au contrôle parlementaire.

Mais cette affaire a aussi les allures d’un roman à la Stendhal, où le Julien Sorel du Rouge et le noir serait Alexandre Benalla. Certains l’ont fait d’ailleurs remarquer dans la presse française. C’est l’histoire en effet qui se répète toujours, de ceux qui, tel le héros du roman de Stendhal, ne font pas partie du monde social auquel ils cherchent à s’intégrer et qui, au final, en sont rejetés. Un Julien Sorel, certes, mais un Julien Sorel de notre époque, un Julien Sorel qui viendrait d’Evreux, un Julien Sorel arabe.

Cela personne ne le dit ou n’ose le dire, mais on le sent bien dans ces non dits, dans ce rejet qui est là, en permanence, en arrière plan, comme ces fichiers cachés qu’on ne voit pas dans l’ordinateur mais en déterminent le fonctionnement. Alexandre Benalla le sent lui même. Il le dit à demi-mots lors de son interview au journal Le Monde : "Je viens d’Evreux, je ne suis pas sorti de l’ENA".

Il a rasé sa barbe lorsqu’il semble avoir compris qu’elle lui donnait un air islamiste. Et puis il s’appelle ou s’est fait appeler Alexandre. Mais rien n’y a fait. Il est pourtant parfait. Sur TF1, Il parle très bien. Son discours, sa tenue, sa sobriété, sa cohérence sont impressionnants. Fines lunettes cerclées d’argent. Pas un cheveu qui dépasse. Pas un mot de plus, à part ce mot "conneries" mais qui peut passer pour une coquetterie d’aristocrate du XVIème. Et au fond, même cette intervention violente du premier mai, n’est- elle pas à mettre plutôt, au compte d’une marque de zèle, de cette propension à en faire plus, à en faire trop qu’ont tous ceux qui doivent sans arrêt prouver quelque chose. Il est vrai que c’est sur le zèle des serviteurs et l’attachement au chef qu’on constitue une garde prétorienne, comme on en soupçonne Emmanuel Macron.

Cléopâtre, dit on, était la plus belle femme du monde. Mais elle était aussi reine d’Egypte, grenier et banquier de Rome. Elle avait séduit César et portait son enfant. Un vent de panique saisit l’opinion romaine et le Sénat. Une barbare et son fils pourraient diriger Rome ! Peu après, César était assassiné à la sortie du Sénat, par un groupe de sénateurs, dont son fils adoptif Brutus, qui le soupçonnaient de vouloir détruire la République et rétablir la royauté. Mais l’assassinat de César va au contraire accélérer le passage à la royauté impériale, On peut se demander si ce n’est pas aussi ses relations avec une barbare qui ont joué un rôle dans la fin de César.

Depuis Rome jusqu’à nos jours, ce syndrome du barbare traverse toute l’histoire de l’Occident. Par contre, il ne semble pas avoir influencé le monde arabo-islamique : beaucoup des dynasties qui ont régné sur le monde arabo-musulman n’étaient pas issues de la péninsule arabique : Berbères Almohades ( Al Mouwahhidoun ) et Almoravides ( Al Mourabitoun), Turcs ottomans etc.. C’est le cas aussi des élites qui l’ont administré ou qui ont développé sa vie culturelle et scientifique : perses, afghans, chrétiens, juifs etc. Tandis que l’occidentalisation, même parfaite d’un "barbare" n’est en rien la garantie de son acceptation.

Mais si Alexandre Benalla a des allures à la Julien Sorel, Emmanuel Macron, lui, a des airs de Rastignac. Tout y est, ou presque. Sa jeunesse qui inquiétait déjà les Français, l’incroyable concours de circonstances qui a abouti à son élection, son ascension fulgurante, son audace conquérante.

De l’intérêt de la littérature en politique.

Djamel LABIDI

 http://www.lequotidien-oran.com/?news=5264908
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COMMENTAIRES  

14/08/2018 20:28 par Roubachoff

"Et au fond, même cette intervention violente du premier mai, n’est- elle pas à mettre plutôt, au compte d’une marque de zèle, de cette propension à en faire plus, à en faire trop qu’ont tous ceux qui doivent sans arrêt prouver quelque chose."

Avec des arguments pareils, on justifie tout et n’importe quoi. Que ceux à qui cette phrase ne glace pas les sangs veuillent bien lever le doigt.
Et s’il prenait un jour l’envie à M. Benalla de tirer sur des manifestants, faudrait-il encore verser une larme sur ses origines ? Des renégats cyniques et cruels qui renient tout par intérêt - et pour se pavaner en compagnie des maîtres - il y en a toujours eu, et il y en aura toujours. Ils viennent de tous les milieux et de toutes les races et ont pour dénominateur commun une arrogance sans bornes.
Point stop.

14/08/2018 22:08 par Georges SPORRI

Benalla ? On l’oubliera très vite - Ce qu’on n’oubliera pas c’est que Macron ne l’a pas recruté selon des critères de compétence absolus , ce qui peut être excusé ... Mais dans ce cas là il faut encadrer le zigoto et lui donner des consignes très précises : ne pas le faire est impardonnable -
Je n’aime pas la théorie dite du " management putassier - théâtral " qui conseille de recruter un mec déséquilibré , de préférence psychopathe - pervers , de le soutenir le plus longtemps possible ce qui le pousse à la faute , puis de le lâcher dans le vide , ceci afin d’alimenter un imaginaire d’entreprise ( micro mythologie ) - Macron la connaît peut être ?

15/08/2018 07:51 par CN46400

Ouais, je pense que Roubachoff est très prêt de la vérité, même si je pense que les exactions de cet individu ont déjà eu des retombées négatives sur sa communauté d’origine. Mais les arrivistes, quels qu’ils soient, n’arrivent pas de nulle part, sans recruteur, pas d’arriviste. Il est où le recruteur en chef dans cette histoire ?

15/08/2018 08:13 par yack2

Benalla est le signe d’un fonctionnement structurel : la création de nos élites. L’accession aux postes de pouvoir, quelqu’ ils soient n’ont rien à voir avec les compétences attendues, les seules compétences requises sont la capacité de nage dans le marigot de l’ambition et la faculté de constituer un réseau au service de ces ambitions. Benalla représente les égouts de ces réseaux et de ce point de vue une "victime" de cette structure. Tant que nous ne mettront pas en évidence l’ensemble de ces réseaux et leurs concepteurs rien ne pourra advenir,comme rien ne pourra advenir si nous persistons à ne pas voir que c’est le système de création de nos élites qui permet à des zozos comme Macron de prendre la lumière.....Nous sommes au zénith de ce système....un président de la république qui n’a jamais été élu auparavant qui accède à la plus haute fonction....Ce type n’a même jamais été élu chef de classe...qui aurait voté ,dans sa classe, pour un zigoto comme ça....Dans les miennes il aurait eu plus de chance d’en être le martyre que le chef...

15/08/2018 09:34 par Moche-le-Immonde

Je crois, monsieur, que les citoyens de ce pays, en grande majorité issus de l’immigration et de la mixité culturelle chère à notre nation, ont aujourd’hui la nausée de voir que l’aboutissement, la synthèse, la substantifique moelle de tout évènement, tout fait divers, même aussi inutile que cette non affaire Benalla, qui a fait coulé des non articles par centaines de milliers (!) à travers tous les supports de presse et de blablas sociaux de réseaux, est d’en extraire le point de vue "racial" ; le mot "race" est désormais pénal, dès qu’il est utilisé au pluriel pour les humains. La jalousie "commercialisable" de cette non affaire est mue par le rapport poste/jeunesse/qualifications, seule susceptible d’exciter l’ardeur des citoyens chez leur coiffeur, lorsqu’ils peinent à trouver, pour eux-mêmes ou pour leurs enfants, un emploi avec un bac+5. Il me semble, mais je peux me tromper, que les origines culturelles ou territoriales de ce garçon n’ont rien à faire là-dedans ; cet écran de fumée pour populasse droguée à la non-info exclusive a d’ailleurs déjà été remplacée par "l’affaire du glyphosate", "l’affaire Bardot-Hulot" et les entretiens de Macron avec le Pape...

15/08/2018 09:43 par Assimbonanga

De l’intérêt de la littérature en politique ? Djamel, ce serait de pas vouloir à tout prix faire des parallèles ou des comparaisons point par point. L’histoire certes se répète, mais pas avec un papier calque. La littérature, d’accord, mais pas le mot à mot !
Au fait, c’était quoi son prénom si ce n’est pas Alexandre ?

15/08/2018 14:20 par Ratana

La comparaison avec Julien Sorel est un bel example. Le pauvre Benalla ’s est fait coincé entre les doigt des responsables. Rappelons nous : ils l’ont donnés le titre de lieutenant-colonel (reserviste) sans qu’il n’à été policier ou soldat. Ils l’ont fait vivre au dessus des moyens d’un policier ou d’un soldat de son rang. Ils l’ont poussés a établir un service de garde hors des établissements étatiques (un service de "mousquetaires"). Ils l’ont donnés un passeport diplomatique sans être lié aux services du Ministère des Affaires étrangères. Etcétera. Les coupables sont en effet ceux qui ont fait chutés ce jeune homme trop naïf, trop ambitieux.

15/08/2018 15:31 par irae

A propos du rouge et du noir c’est selon la presse le livre posé au milieu d’un bric-à-brac sur le bureau de la photo officielle du monarc. Faisant probablement référence à sa propre histoire.

15/08/2018 19:07 par Roubachoff

@CN46400
Je suis à cent pour cent d’accord avec vous. M. Benalla a fait du tort à sa communauté d’origine, et c’est regrettable. Dans cet ordre d’idées, je crains que le défendre en "racialisant" l’affaire soit un remède pire que le mal. Quant au recruteur, là encore, je vous emboîte le pas. Et avec Macron, nous n’avons pas fini de rire jaune.

15/08/2018 19:14 par Roubachoff

@Ratana
"Ce jeune homme naïf, trop ambitieux."
Bon sang, vous parlez d’un type qui prend son pied à aller casser du manifestant ! Un gars louche qui avait fichu la trouille à Montebourg, qui n’est pourtant pas un enfant de chœur. D’accord pour aller chercher les vrais responsables, mais ne tentez pas de nous tirer des larmes avec le récit édifiant de la vie d’un nervis. Dans tous les cas de ce genre, les "exécutants" sont aussi coupables que les "têtes pensantes".

15/08/2018 19:35 par Assimbonanga

Ratana : taratata ! Ce jeune homme trop naïf, trop ambitieux ? Comme vous y allez ! On appelle ça un opportuniste, on peut aussi le traiter de va-t-en guerre, de magouilleur, voir de margoulin, de culotté, de sans gène, et de foutrac. Son goût pour la baston ne semble pas lui être venu sur ordre et sans doute se gonflait-il d’orgueil de tous les passe-droits dont il était le détenteur. Son ambition , semblable à celle de son employeur, le poussait par essence à la faute. Il a bien cherché ce qui lui arrive, pauvre petit chéri, hé oh. Non ? Trop d’ambition n’est pas forcément une vertu, Ratana, sauf chez En Marche... On voit où ça mène.
Quant au syndrome du barbare, n’est-ce un complexe de l’auteur ? Perso, je vois plutôt les barbares sous l’aspect des Vikings et des Huns...

16/08/2018 00:28 par Roubachoff

@Assimbonanga
Ces réactions sont d’autant plus surréalistes que personne ici, à ma connaissance, n’a relié l’affaire à un contexte ethnique ou racial. En d’autres termes, si Benalla s’était appelé Dupont, ça n’aurait rien changé à notre position. Habitué à me faire traiter d’islamo-gauchiste par le camp d’en face (Fourest, Badinter, Finkielkraut, Zemmour et les autres) je trouve presque rafraîchissant qu’on m’accuse d’autre chose, pour une fois. Cela dit, comme la canicule est passée, être rafraîchi me fait une belle jambe...
Cordialement

16/08/2018 10:44 par Assimbonanga

"Faire du tort à sa communauté d’origine" ? On n’est pas un peu dans le n’importe quoi, là ? En France, maintenant on raisonne selon les "communautés" ?? Diable !
La meilleure preuve de respect, c’est de le considérer comme un individu français et de le rappeler à son libre-arbitre et à ses responsabilités personnelles. Même si, bien sûr (on en a déjà parlé sur ces pages de commentaires) le libre-arbitre est toujours limité par des déterminismes ou des conformismes de caste.
Nous ignorons quelle sont l’idéal, l’idéologie, les idées de M.Benalla. Nous savons surtout quels ont été ses gestes, ses actes. Comment justifie-t-il ce passage à l’acte ? C’est ce qui reste à savoir. En tout cas, ça paraît très fasciste comme méthodes...
Chacun sa vie, chacun son destin, m’enfin, lui a opté pour des manières de délinquance politique. Heureusement que tout le monde n’en fait pas autant en particulier les habitants des quartiers populaires quelques soient leurs origines d’immigration. Faut pas tomber dans ce travers de la catégorisation. Est-ce qu’on décrète qu’un blanc à taches de rousseur qui commet un délit fait du tort à sa communauté d’origine ? N’importe nawak !

16/08/2018 12:15 par irae

L’argument de fond soutenu ici :"on s’acharne parce que c’est un "arabe"" m’agace au plus haut point.

Il sert la soupe à ceux qui prêtent une oreille complaisante au récit victimaire du petit provincial issu de l’immigration oin oin ! Argumentaire puéril à l’image de la nouvelle classe d’école maternelle politique usant jusqu’à la trame du "c’est pas ma faute" du "les autres sont des méchants qui font de l’obstruction" des mensonges de mômes, jouant les légitimités offensées à contre sens (revoir la réponse à Ch. Jacob de la vidal laisse pantois).

Elle est une injure à tous les issus de l’immigration (suivez mon regard, voilà que je louche) qui auraient par nature et par leur histoire une fâcheuse tendance ou une propension naturelle à sortir des clous à la moindre occasion. Elle s’ajoute à la stigmatisation signifiant que benalla aurait une nature différente en guise d’explication de l’émoi suscité. Alors qu’au contraire l’enjeu n’est pas, loin s’en faut, le dérapage d’un individu isolé, mais celui d’un système qui fou de son pouvoir s’asseoit sur toutes les règles, le roi soleil ayant parole performative.

Benalla est une brute qui aime la castagne et s’est cru intouchable pour avoir séduit un immature qui ne connait pas d’autre culture politique que la vénalité, le rejet des règles, lois et institutions, la comm, l’image et la séduction en guise de valeurs. Ils étaient donc faits pour s’entendre.

Bref le jour où l’on n’aura plus à jouer de ce genre d’arguments on aura déjà bien progressé.

19/08/2018 22:30 par depassage

@Roubachoff
Je lève le doit et tiens à dire que l’argument tient la route. Il vous revient de le comprendre. Si vous ne le comprenez pas, je pourrai vous l’expliquer de mille et une façons. toutes correctes et justes.

20/08/2018 00:59 par Roubachoff

@depassage
Je vous écoute bien volontiers. A condition que vous me laissiez ensuite vous contredire courtoisement mais fermement. Chiche ?

20/08/2018 15:37 par depassage

@Roubachoff

Avec des arguments pareils, on justifie tout et n’importe quoi. Que ceux à qui cette phrase ne glace pas les sangs veuillent bien lever le doigt.

D’abord, un homme comme Benalla ne peut être qu’un personnage qui n’est pas né du néant mais d’une réalité plus vaste avec des personnages bien nombreux qui doivent lui ressembler ou le compléter. Ces actes sont les actes d’un personnage, actes dont il n’est pas sûr qu’il soit lui-même conscient. Vu son jeune âge, on ne peut dire qu’il s’est fait mais qu’on la fait. Comme tout personnage qu’on a fait et qui manque de maturité tout en se plaisant dans son nouveau rôle, il ne peut qu’exceller dans le zèle et aller même jusqu’à anticiper les désirs ou ce qu’il peut percevoir comme désirs de ses maitres ou de ce qui l’ont fait. Ce qui relève plutôt d’une attitude bassement humaine pour ne pas dire animale. Ce qui peut glacer le sang, ce n’est pas le fait de faire cette remarque, mais le fait de la nier. D’ailleurs le Président Macron a superbement bien réagi en ramenant la responsabilité à son niveau non pas en tant que personne mais en tant que figure d’une institution. Tous les pouvoirs réels usent de la barbouzerie sous divers vernis. Quand le vernis éclate, on fait tout pour le remettre en état très vite et bien. Si l’auteur s’est trompé, c’est de parler ou d’écrire sans tenir compte de la légion étrangère française dont le rôle pour les bases besognes ne demande pas à être démontré. Dans cette affaire beaucoup de faits ont été tordus par les intéressés eux-mêmes et par les autres, opposants ou simple curieux.
Pour le reste, je ne suis pas fermé aux critiques, sinon je ne vous aurai pas interpelé.

20/08/2018 22:53 par Roubachoff

@depassage
Pour commencer, rappelons l’enjeu du débat : les origines de M. Benalla excusent-elles son comportement ? C’est la thèse de l’auteur de l’article, mais pas la mienne ni celle de la plupart des intervenants. J’aurais aimé débattre sur ce sujet précis, mais dans votre démonstration – pas dépourvue d’intérêt, n’était qu’elle vaut pour n’importe qui dans n’importe quelles circonstances – vous ne faites pas l’ombre d’une allusion à ce thème. Me voilà donc fort marri... Sinon, vous avancez deux arguments, et je m’en vais les commenter.
A) L’âge de M. Benalla. Désolé, mais à 26 ans, on est adulte et responsable de ses actes. À cet âge, la plupart des gens ont un emploi qui implique des responsabilités et ils sont souvent père ou mère de famille. Nous ne parlons pas d’un adolescent, qui, lui, aurait pu ne pas être conscient de ce qu’il faisait. Encore une fois, nous sommes loin du sujet de départ, mais bon...
B) La « barbouzerie »... Désolé, mais là, je ne vous suis plus du tout. Que vient faire la Légion là-dedans ? Benalla n’était pas en mission, il observait. De plus, il ne s’agissait pas d’une situation critique, mais d’une banale opération de maintien de l’ordre à l’occasion de la manif du 1er mai. Alors qu’il n’avait pas à intervenir, Benalla a molesté deux manifestants dans une situation que les vrais policiers étaient en mesure de gérer – avec leur modération et leur retenue légendaires, si je puis me permettre cette saillie.
Quant à la superbe réaction de Macron, chacun voit les choses à sa façon, et je vous laisse bien volontiers à la vôtre.
Cordialement

21/08/2018 01:21 par depassage

@Roubachoff
On peut voir les chose d’autres façons.

Désolé, mais là, je ne vous suis plus du tout. Que vient faire la Légion là-dedans ? Benalla n’était pas en mission, il observait. De plus, il ne s’agissait pas d’une situation critique, mais d’une banale opération de maintien de l’ordre à l’occasion de la manif du 1er mai. Alors qu’il n’avait pas à intervenir, Benalla a molesté deux manifestants dans une situation que les vrais policiers étaient en mesure de gérer – avec leur modération et leur retenue légendaires, si je puis me permettre cette saillie.

Mais parce qu’on met n’importe qui comme garde-corps d’un président et que Benalla se retrouve là par hasard. Je ne cherche pas à vous sortir de votre naïveté, car la naïveté aide à vivre. Concernant l’âge de la personne est rappelé pour dire qu’il reste encore l’objet de sa formation que certains peuvent garder toute leur vie durant. Quant à la légion étrangère, elle a tout à voir, elle ne fait pas partie du vernis et on ne la voit pas.
De notre perception dépend notre monde, mais nos intérêts de maintenant et de là où on se trouve la font.

21/08/2018 09:42 par Assimbonanga

"actes dont il n’est pas sûr qu’il soit lui-même conscient. Vu son jeune âge" ???
A 26 ans, pauvre petit garçon pas capable de savoir qu’il commet une barbouserie. A quel âge peut-on en prendre conscience, Depassage ? C’est une plaisanterie ?

21/08/2018 15:28 par depassage

Assimbonanga
Pour comprendre ce que je veux dire, il faut que vous eussiez été entrainé à tuer avec un esprit manichéen : c’est noir ou c’est blanc. Je n’excuse rien et je n’excuse personne. Chacun se refère à sa conscience et la conscience se fait. Et une fois faite, on meurt souvent avec.

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