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Le Xinjiang et l’inconscience de la meute médiatique française

Antoine Bondaz, le chasseur déguisé en chercheur

Il a dit quelque part que mes écrits faisaient rire les experts. Je le comprends puisque je n’ai pas sa rigueur de scientifique, de spécialiste de la Chine, surtout du Xinjiang, de la démocratie, des médias, de la charte des journalistes, du métier de journaliste, de la vérité, du respect. Et de surcroît, il sait tout de moi, non ?

Hélas, ce génie, polyvalent fonctionne à la haine et le chasseur chez lui efface le chercheur.

Voir plus bas un échantillon de ces écrits sur les fake news du Monde affirmant que la journaliste Laurène Beaumond n’existe pas.

Bondaz, le chercheur sachant cesser de chercher, a surenchéri, sans rien vérifier. Dame ! C’était antichinois, c’était donc vrai.

C’est la règle N°1 dans nos médias. Je le dis aux jeunes qui sortent de Science Po ou d’une école de journalisme. Si vous entendez en conférence de rédaction un truc énauuuurrrrme sur la Chine (génocide d’une ethnie, amputation des enfants, torture généralisée esclavage dans les champs de coton...) évitez de dire : « Heu, heu, c’est sûr ? » Sinon, vous êtes foutu. Dites : « Je fonce faire le papier ». La tâche sera fastoche. Des milliers d’articles, des fleuves d’infos venus d’une source étatsunienne sont disponibles. Vous en citez quelques-uns, pour validation et c’est bon. C’est même Bondaz (oui, j’aime à rire).

Voyez ci-dessous comment il faut faire pour passer à la télé devant des journalistes sympas avec vous. Je ne dis pas ça pour Elhia Pascal-Heilman (Arrêt sur Images) ou Laurence Defranoux (Libé) ou les sbires de Yann Barthès, eux, ils savent. Tu leur demandes : « Coco a bien déjeuné » et ils répondent « Yes Mr. president » sans tomber de leur perchoir.

Bondaz, donc :
31 mars. Très intéressant de voir se multiplier des articles dans la presse d’Etat francophone d’une certaine Laurène Beaumond, “journaliste”, dont on ne trouve aucune trace nulle part. Si elle existe, et comme elle parle de moi, je l’invite à m’interviewer.

31 mars. Je n’ose imaginer que @CGTN Francais qui vient d’obtenir l’autorisation par le @csaudiovisuel d’émettre en France publie des articles sur le Xinjiang écrit par de faux profils se faisant passer pour des journalistes basés en France, comme "Laurène Beaumond".

31 mars. Quand la vraie journaliste du Monde @nathalieguibert écrit sur la fausse journaliste de CGTN/CRI Laurène Beaumond, cela donne cet excellent article.
PS : les manipulations chinoises de l’information n’ont pas leur place en France et dans l’espace francophone
.
1er avril.… Les informations sont fausses puisque Laurène Beaumont n’existe pas. Elle n’a donc pas pu rencontrer ces personnes, vivre 7 ans en Chine, etc.

Bondaz fait partie de ces chercheurs ayant trouvé. Trouvé quoi ? Son sujet de recherche : le « régime chinois , ses échecs, ses mensonges, sa barbarie ». La seule chose qu’il n’a pas trouvée, c’est une parcelle, une miette, une poussière de réalisation positive en Chine. Il n’a donc pas pu développer un soupçon de compréhension et d’empathie pour cette civilisation plurimillénaire, très différente de la nôtre et qui le restera.

Son compte Tweeter pue la détestation viscérale, tripale.

Demain peut-être, lassés de la haine antichinoise fabriquée en France, les Chinois développeront des activités commerciales, scientifiques, touristiques et culturelles avec d’autres que nous.

Après-demain, dans une hypothèse cauchemardesque, ils pourraient se dire avec les Etats-Unis, que leurs gué-guerres médiatiques, économiques, le développement d’armes sophistiquées, la construction d’avions de combat, de porte-avions, de chars d’assaut, l’entretien d’une armée, coûtent trop cher et qu’une entente pour se partager ce qui n’est ni la Chine, ni les Etats-Unis serait la solution pour leur prospérité commune.

Ce n’est pas le choix actuel de la Chine qui préfère voir le monde progresser dans « une communauté de destins ». Mais combien de temps supportera-t-elle ceux qui s’acharnent à lui « faire perdre la face » à coups de mensonges, de malveillance et de camouflets ?

Paradoxalement, je défends mieux les intérêts de la France et ceux des Ouïghours pauvres (à qui les bondazeries font perdre des emplois dont ils ont besoin) que tous ces enfumeurs qui s’accommoderaient bien, sur un sixième de la Chine, d’un Califat islamiste instruit en Syrie par Daesh.

Avec Laurène Beaumond et quelques autres, je défends mieux le métier de journalistes que les mâtins des meutes qui aboient « Ouïïïghooouuurs ! » en se fichant bien de cette ethnie dont ils se désintéresseront brusquement quand leur maître de Washington leur commandera d’aller glapir en un autre endroit de la planète qu’il souhaite déstabiliser.

Maxime VIVAS (rienologue, quoi que...).

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