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Allez les gars, il faut cogner plus fort !

Puisque de toutes les manières, rien ne bougera ni dans ce pays ni dans un autre, alors autant y aller un bon coup, et ne pas se priver : frappez encore s’il vous plaît, nous n’en avons pas assez.

Regardez, vous voyez bien que cela ne suffit pas. Avec tout ce que vous nous avez retiré en si peu de temps, avec votre soi-disant crise, votre soi-disant pollution, votre soi-disant terrorisme et votre soi-disant problème démographique, nous sommes encore là , prêts à travailler plus et plus longtemps, à accepter le fichage et le contrôle, à donner encore plus d’argent à nos banques, et même à stopper l’eau quand nous nous lavons les dents… vous voulez qu’on se fâche, qu’on se révolte, qu’on se batte ? Mais ne rêvez pas, il nous en faut plus que ça ! Que nous importent vos tricheries, vos mensonges, vos réformes… nous sommes prêts à tout supporter, nous sommes résistants. Pas résistants comme pendant la guerre, non, ça c’était quand il y avait encore des hommes, quand nous luttions pour des idées, pour une certaine conception de l’homme et de sa véritable valeur…

Mais aujourd’hui, nous ne sommes déjà plus des hommes. Après nous avoir vendu tous vos produits, vos médicaments, nous avons bu votre propagande, digéré votre éducation, accepté votre puissance, adoré votre pouvoir, désiré votre argent. Nous pouvons désormais presque tout supporter sans nous rebeller : nous sommes devenus ce que vous avez fait de nous… des esclaves consentants, pas difficiles à convaincre, pas difficiles à embrigader.

Et vous voudriez que l’on se mette à chanter l’internationale, à retrouver des rêves, des espoirs, des colères et des valeurs ? Mais nous allons dans la rue chaque fois qu’on nous le dit ! Nous rêvons d’être comme vous, d’être vous : de l’argent, des femmes, des belles voitures, du cynisme à n’en plus savoir que faire, et plus aucune sensibilité, ni humanité, et encore moins de honte…

C’est qu’aussi vous n’êtes jamais contents ! après nous avoir inculqué, injecté, inoculé votre capitalisme jusque dans nos âmes, vous vous apercevez aujourd’hui que cela ne vous suffit plus, car d’autres, aussi malins que vous, en ont compris le fonctionnement…et vous font de l’ombre. La mondialisation finit par vous faire peur, et vous avez raison. Regardez les autres pays, ceux qui grimpent, les modèles de développement actuels : des dictatures à peine déguisées, la torture autorisée, la protection sociale inexistante, les émeutes de la faim, ils vont jusqu’au bout des choses, eux au moins.

A votre décharge, c’est vrai que le passé historique de nos démocraties ne nous a pas habitué à autant de franchise : nous, nous préférons nous laisser spolier sans un mot, dignement, en bons français. c’est ça le vrai chic.

Alors pour faire aussi bien qu’eux, vous essayez d’aller aussi loin que possible, mais rien n’y fait ; le bon peuple servile (nous) ne bouge pas, ne bronche pas. Qu’on aide les banques, qu’on stigmatise les étrangers, qu’on retire nos droits, qu’on insulte nos valeurs, qu’on vole notre temps et notre énergie ni fait rien ou si peu : toujours pas de révolution en vue…

Car c’est bien cela que vous voulez, non ? Qu’on se révolte, qu’on se batte, qu’on s’étripe les uns les autres, et puis qu’on vous appelle au secours ensuite, pour que vous veniez remettre de l’ordre, de la discipline, tout en étendant votre domination sur nos vies… les émeutes de la faim, c’est sans doute cela qu’il vous faut, ou qu’il nous faut pour enfin nous décider à agir… car en fait de domination, il semble que votre victoire soit déjà si totale que nous sommes incapables de la remettre en cause… chacun tenant trop à son petit privilège misérable, à son petit « régime spécial », à ses congés payés, ses tickets resto ou son APL, il voit déjà l’autre comme son ennemi, mais jamais son maître comme le responsable de sa situation…

Alors allez-y, frappez plus fort, n’hésitez pas, car c’est votre seule chance de parvenir à vos fins : expulsez, torturez, stigmatisez, baissez les salaires, les droits, les libertés, une à une, et continuez à espérer. Si votre salut ne vient pas de votre propre peuple, peut-être viendra-t-il de celui des autres dirigeants, avec une bonne petite guerre de religion, ou un bel attentat bien réussi, avec des morts innocents et beaucoup de blessés… continuez à croire en votre combat, mais cessez de croire en notre volonté, car visiblement elle a déjà disparue depuis longtemps, et grâce à vous. Vous pensez bien que sinon, cela fait longtemps qu’on vous aurait déjà mis à la porte !

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr

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