D’une manière générale, lorsque la majorité des travailleurs soutiennent des partis et des syndicats dont les directions sont réactionnaires ou réformistes, refuser d’y travailler, d’y mener un travail de propagande, revient à abandonner les travailleurs à l’influence de ces mêmes directions.
Exact.. Et pertinent. Et je dis pas ça parce que c’est Vladimit Illitch qui l’a dis. ((- :
Mais Lénine parle de Partis et Syndicats qui sont "soutenus" par les travailleurs, (Et pas de "syndicats et partis" que les travailleurs trahis quittent en masse pour se tourner vers d’autres structures plus contestables). Et il ne parle pas de "syndicats et partis qui ont trahi leurs engagements révolutionnaires passés", mais de "syndicats et partis réformistes" qui n’ont jamais prétendu un jour être des "syndicats et partis révolutionnaires" comme c’était le cas par exemple de la CGT et du PCF avant les grandes envolées mutatrices de Bob Hue et consorts.
On peut imaginer pouvoir faire évoluer positivement une structure réformiste primitive, à la rigueur en scissionnant comme l’a fait au Congrès de Tours en 23 le PC, (Section Française de l’Internationale Communiste - SFIC) avec le Parti socialiste d’alors, Et tu remarqueras que je n’emploie pas, volontairement, le label de "Parti communiste français" qui n’était alors, et ce jusqu’en 1945, pas l’appellation officielle du PC en France.
Lénine n’a jamais parlé de faire évoluer des structures révolutionnaires qui ont fait le chemin à l’envers de la "révolution prolétarienne" vers la "social-démocratie bourgeoise". Ou alors j’ai manqué un paragraphe.
Quant à y "oeuvrer" en interne pour inverser la vapeur, vu que j’y ai passé ma vie après celle de mes parents, dans la CGT et le Parti, et que durant plus de 45 ans j’ai tenté de l’intérieur d’empêcher, ou au moins de ralentir, cette dérive comme des dizaines de milliers de mes camarades l’ont fait avant de se barrer pour ne plus perdre leur temps et leur âme, je ne me vois pas y retourner vu que j’ai pu juger sur pièce du résultat de nos efforts et de la puissance de nos ennemis en interne.
Faut savoir un jour reconnaître qu’on est impuissant... Ou pas bon. Au choix.
Et chercher d’autres solutions ou structures pour reprendre le dessus. J’espère que ça arrivera bientôt.
En tout cas y en a qui cherchent, c’est déjà pas si mal
Mais s’il y en a qui se sentent plus forts et capable que nous sur le sujet faut pas qu’ils hésitent.
Mes camarades et moi on sera les premiers à reconnaître notre nullité... A condition qu’on nous présente des résultats concrets, évidemment.
Geb.