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Assange n’est pas notre préoccupation, Bob Carr (Sydney Morning Herald)

Le gouvernement australien [NdR - Assange est Australien] s’est lavé les mains du cas de Julian Assange tandis que les procureurs au procès du soldat américain Bradley Manning ont ouvertement ciblé l’éditeur de WikiLeaks comme conspirateur engagé dans l’espionnage.

Le ministre des Affaires étrangères Bob Carr a déclaré que le comité des prévisions budgétaires au sénat estime que le gouvernement ne représenterait plus la cause d’Assange aux Etat-Unis parce que son cas « n’affecte pas les intérêts de l’Australie ».

La déclaration du sénateur Carr qu’il n’en ferait pas plus pour les besoins consulaires d’Assange est sortie après que les procureurs militaires américains n’ont laissé aucune place au doute sur la façon dont ils considèrent le chef de WikiLeaks, à savoir qu’il n’est pas un journaliste traitant des sources d’information mais un conspirateur dans le vol d’informations classifiées.

Les procureurs américains ont fait référence à maintes reprises à Assange cette semaine, alléguant à l’ouverture du procès de Manning que l’éditeur de WikiLeaks avait directement encouragé et aidé le soldat dans les fuites massives des documents classifiés.

Ils ont allégué qu’Assange a conspiré avec Manning dans le vol d’informations classifiées, notamment en conseillant le soldat pour « trouver des moyens de parcourir SPIRNET [une base de données sécurisée] anonymement ».

Fairfax Media a aussi appris qu’Assange a été empêché de faire un don à son propre parti politique par l’une des plus grandes banques des Etats-Unis.

La Bank of America a bloqué le transfert de 25 000$ au nouveau Parti WikiLeaks provenant du prix accordé par la musicienne, artiste et philanthrope japonaise Yoko Ono.

Les nouvelles du blocage financier contre le Parti WikiLeaks interviennent alors que le ministère des Affaires étrangères et du commerce reconnu au Sénat estime entendre que WikiLeaks, et par implication Assange, est toujours l’objet d’une enquête par le Département américain de la Justice.

Toutefois, quand le sénateur vert Scott Ludlam a demandé si le gouvernement australien soulèverait la question de la protection de la liberté d’expression d’Assange en qualité de journaliste sous le Premier Amendement de la constitution américaine, le sénateur Carr a répondu qu’il « n’était pas un sujet de préoccupation pour l’Australie d’exposer son cas. Non, pourquoi le ferions-nous ? ».

Interrogé pour savoir si le gouvernement allait demander si une enquête du grand jury américain sur Assange était en cours, le sénateur Carr a déclaré qu’aucune enquête supplémentaire ne sera effectuée parce que « cela n’affecte pas les intérêts australiens ».

« Je ne vais pas avoir les financements », dit-il. « Il y a eu suffisamment d’investissements financiers [du ministère] qui se sont occupés des intérêts de M. Assange. Il s’agit d’un surtraitement d’une affaire consulaire ».

Il a ajouté : « Quand l’information émerge du système américain, cela peut être regardé avec intérêt. Ce n’est pas un point central de notre diplomatie. Pourquoi le serait-elle ? »

Madame Ono a honoré Assange de son prix annuel du Courage pour les Arts à New York en février pour « sa décision courageuse » de « rendre ce qui appartient au domaine public ».

Assange a demandé que les 25000$ du prix soient envoyés au Parti WikiLeaks, une entité légale séparée de WikiLeaks. Cependant, en avril, le bureau de Madame Ono a déclaré que Bank of America avait refusé de transférer l’argent sur le compte du parti. Son bureau a alors versé la somme à la Fondation de la liberté de la presse qui l’a ensuite reversée à WikiLeaks.

Bank of America est l’une des d’institutions financières majeures dont Visa, American Express, Mastercard et Western Union qui, depuis décembre 2010, ont refusé de transférer des fonds à WikiLeaks. Les transferts ont été autorisés aux entités liées à WikiLeaks, dont le fonds de défense juridique d’Assange.

Le président du Parti WikiLeaks John Shipton a affirmé que le parti n’avait pas rencontré de problèmes avec les autres institutions financières.

Assange fait l’objet d’un mandat d’extradition de la Suède concernant les allégations d’agression sexuelle [appelé à témoigner seulement. Il n’y a pas eu d’inculpation et aucune plainte n’a été déposée - NdR] et l’asile diplomatique lui a été accordé à l’ambassade d’Equateur à Londres.

Philip Dorling – 7 juin 2013

Traduction : Romane.

Source : http://www.smh.com.au/opinion/political-news/assange-no-concern-of-our...

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