RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Que juge la Cour pénale internationale ?

Au-delà des leçons de morale

Des leçons « morales » sont données aux dirigeants africains coupables, selon leurs détracteurs, de vouloir remettre en cause une Cour pénale internationale qui poursuit les criminels « politiques » et met fin à l’impunité. Il y a, c’est une évidence, parmi les détracteurs africains de la CPI, des dirigeants qui craignent effectivement de devoir rendre des comptes.

Mais les moralistes – dont M. Kofi Annan qui s’est offert une belle prose pour défendre la CPI – omettent de dire que les critiques des Africains ne sont pas seulement le fait de dirigeants inquiets d’être poursuivis. Il y a trente-quatre États du continent qui ont adhéré au traité de Rome et cela montre clairement que dès le début il y avait un fort engagement africain pour la Cour pénale internationale. Et il ne fait pas de doute que la CPI constitue, en soi, un progrès contre toutes les formes d’absolutismes criminels.

L’Afrique et les Africains gagnent à ce qu’une institution rappelle aux puissants et à ceux qui détiennent le pouvoir qu’ils sont redevables de leurs actes. Il n’y a donc pas un refus de principe du rôle que peut jouer la CPI. La polémique actuelle sur le rôle de la CPI n’est pas réductible aux seuls reproches, en bonne partie fondés, qu’émettent les dirigeants de l’Union africaine. Il y a bien un vrai problème de la Cour pénale internationale dont l’Afrique est le révélateur : elle est incapable d’être à la hauteur de sa mission qui est de poursuivre « tous » les criminels de guerre sans distinction d’origine, de géographie ou… de puissance. Il n’y aurait pas eu de polémique entre l’Afrique et la CPI si cette dernière s’occupait effectivement de tous les criminels. Or, incapable de s’en prendre aux « puissants », elle se défausse « uniquement » sur les responsables africains dont certains ont effectivement des crimes sur les mains.

La Cour pénale internationale s’est trop « spécialisée » dans l’Afrique et c’est là le problème. Dire que le crime de guerre ou les crimes contre l’humanité sont exclusivement africains est un mensonge monumental. Or, c’est ce que suggèrent les poursuites exclusivement africaines de la CPI. M. Kofi Annan botte en touche quand il affirme que la CPI poursuit des individus et non le continent. Certes, ce sont bien des individus qui sont poursuivis et certains à bon droit. Mais ce sont « uniquement » des individus du continent africain. Et si les juges de la CPI ne s’occupent que de l’Afrique, ce n’est pas parce que le crime n’est qu’africain, mais parce qu’ils « ne peuvent » pas ou « n’osent » pas poursuivre des « individus » dans d’autres continents. La CPI ne s’intéresse pas, par exemple, aux crimes de masse découlant d’une guerre déclenchée sur un mensonge et contre le droit international par les individus Bush, Blair and co. On sait pourquoi ! C’est une question de « pouvoir », de « puissance ».

Certes, il paraît irréaliste politiquement de croire que les dirigeants des grandes puissances puissent rendre des comptes. Mais dans l’absolu, la justice doit être la même pour tous. La CPI aurait gagné à faire des signes clairs qu’elle défend une vision universelle de la justice. Elle ne l’a pas fait jusqu’à présent prêtant ainsi le flanc à l’accusation d’être l’instrument d’une justice à double standard. D’une certaine manière, les Africains ne veulent pas limiter l’action de la CPI. Ils veulent que sa manière « offensive » d’agir en direction de l’Afrique s’applique aussi aux criminels des autres continents. Ils veulent qu’elle devienne une vraie Cour pénale internationale. Ils ne veulent pas qu’elle se réduise à n’être qu’une cour « africaine » par défaut, par impuissance ou par manque de courage.

M. Saadoune

»» http://www.lequotidien-oran.com/
URL de cet article 22904
  

Histoire du fascisme aux États-Unis
Larry Lee Portis
Deux tendances contradictoires se côtoient dans l’évolution politique du pays : la préservation des “ libertés fondamentales” et la tentative de bafouer celles-ci dès que la “ nation” semble menacée. Entre mythe et réalité, les États-Unis se désignent comme les champions de la « démocratie » alors que la conformité et la répression dominent la culture politique. Depuis la création des États-Unis et son idéologie nationaliste jusqu’à George W. Bush et la droite chrétienne, en passant par les milices privées, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.