RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Prix Nobel de la paix manipulé

En attribuant cette semaine le prix Nobel de la paix à l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), le comité d’Oslo a justifié son choix en arguant qu’il récompense le travail « remarquable » accompli par cette organisation depuis sa création. Mais en lui octroyant le prestigieux prix à un moment où il est procédé à la destruction de l’arsenal chimique syrien, le comité norvégien a jeté le doute sur les raisons de son choix.

En effet, le lien est tout naturellement fait par les opinions publiques entre cette distinction et le dossier de l’arsenal chimique syrien, mais accompagné de l’interrogation de savoir quel rôle l’OIAC a joué dans l’accord qui a abouti à la décision en cours d’application de destruction de cet arsenal. Certes, une fois l’accord (dont rappelons-le les initiateurs ont été les Russes) réalisé, l’OIAC est en charge de l’aspect technique de l’opération, ce qui n’en fait pas pour autant l’acteur dont l’intervention aura été décisive.

Le soupçon s’impose dès lors que de connivence avec les grandes puissances occidentales avec lesquelles la Russie a négocié le dossier de l’arsenal chimique syrien, le comité du prix Nobel de la paix a visé à minorer le rôle de Moscou en cette affaire. Les lauriers tressés en la circonstance à l’OIAC le confortent. Paris a même poussé trop loin le bouchon dans l’exercice en mettant sur le compte de sa politique de « fermeté » sur le dossier de l’arsenal chimique syrien la « réussite » qui vaut à l’OIAC l’attribution du prestigieux prix. Si la destruction de cet arsenal mérite que ceux qui l’ont rendu possible vaut justification de la distinction par le prix Nobel de la paix, alors c’est Poutine ou son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui auraient dû en être en toute justice les récipiendaires.

Le grand succès diplomatique qu’a été l’initiative russe de convaincre le régime syrien d’accepter la destruction de son arsenal, pour éviter une intervention militaire occidentale aux conséquences incalculablement désastreuses pour la paix dans la région et dans le monde, est resté en travers de la gorge des puissances occidentales ayant fait de la question l’argument qu’elles ont brandi pour justifier leur détermination à en découdre avec le régime syrien.

Faute donc de s’attribuer le mérite d’avoir seules fait plier Damas, elles s’emploient à parasiter celui de la Russie.

La mise en avant de l’OIAC procède de cette opération à laquelle il est probable que le comité d’Oslo a consciemment décidé de contribuer. C’est un secret de Polichinelle que l’attribution du prix Nobel de la paix obéit à des considérations d’ordre politique dictées en Occident dont la Norvège fait partie. Le plus récent exemple de cette réalité a été son attribution à Barack Obama sur la base du présupposé que devenu président des États-Unis il allait faire avancer la cause de la paix dans le monde. On sait ce qu’il est advenu. Obama n’a rompu avec l’interventionnisme belliqueux de son prédécesseur que par la forme plus insidieuse qu’à la façon du sien.

Ce choix du comité d’Oslo a terni le prestige du prix Nobel de la paix. Celui qu’il vient de faire en faveur de l’OIAC entaché du soupçon évoqué ne contribuera pas à le rehausser. En avançant cela, ce n’est pas remettre en cause le travail accompli par l’OIAC, mais prendre acte que sa distinction a été d’abord et avant tout une manœuvre politicienne. Qui au fait entendait parler de l’OIAC avant le problème de l’arsenal chimique syrien ? L’a-t-on entendue sur celui d’Israël ou des grandes puissances qui en détiennent de plus terrifiants et n’ont pas reculé pour leurs utilisations ?

Kharroubi Habib

»» http://www.lequotidien-oran.com/
URL de cet article 22905
  

Une santé aux mains du grand capital ? L’alerte du Médiator.
Michel J. CUNY
Pendant plus de trente ans, un médicament, le Médiator, a réussi à défier le plus simple bon sens. Son histoire accompagne, et peut éclairer, celle de la montée en puissance des multinationales du médicament dont on découvre maintenant que les milliards qu’elles ont engloutis dans la recherche & développement n’ont à peu près rien produit du côté des améliorations thérapeutiques… En face de quoi, le flot des innovations est tout à fait démesuré : il permet de renouveler des brevets qui offrent à leurs (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le cynisme particulier des États-Unis est que durant toute l’existence de Cuba révolutionnaire, ils ont délibérément cherché une stratégie pour étrangler le pays, discriminer son peuple et détruire l’économie.

Maria Zarajova
porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de Russie

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.