RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
10 

Ceci n’est pas un banc

Xavier Bonnefont, maire UMP d’Angoulême a un foutu talent. C’est Marcel Duchamp revisité, Magritte réincarné, l’homme politique étriqué reconverti en génie de l’absurde.

Oui, une société productiviste qui invente le banc sur lequel il est interdit de s’asseoir ne peut que mériter le respect. Marque lucide d’une civilisation à son apogée ; matérialisation de l’intelligence humaine, dans toute sa quintessence.

Déjà en termes économiques c’est prodigieux. Non seulement on produit des bancs, mais ensuite on produit du grillage pour annuler le banc. Faire et défaire étant toujours faire, ça ne peut que mériter le respect.

Dans ce registre visionnaire et d’envergure on pourrait facilement décliner le concept et imaginer d’interdire la route aux véhicules, le train aux voyageurs et concevoir un téléphone qui n’appelle personne comme exposer un plug anal géant qu’on ne peut se carrer dans l’ognon.

Le boulot sans salaire mais avec expulsion existant déjà.

Car il est évident que dans l’histoire du banc, le problème central EST le SDF. Pas la société, ce monde sans pitié qui en fabrique par paquets de mille, pas la cause du désastre social mais bien sa conséquence directe : le pauvre.

Faites disparaître le pauvre et vous aurez éradiqué la misère. CQFD.

Car toute personne rationnelle et logique vous le dira : si vous voulez supprimer un problème il suffit d’en faire disparaître les conséquences, d’où l’invention de l’homo politicus, cet animal pragmatique de l’hyper compétitif libre et non faussé.

Oui s’attaquer aux symptômes paraît autrement plus urgent que de s’attaquer à la maladie.

oeuvre de Jeppe Hein

Inventer un banc sur lequel on ne peut s’asseoir c’est comme inventer un monde dans lequel on ne peut ni vivre ni survivre mais où l’on rassure les marchés : le capitalisme.

tgb

»» http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/archive/2014/12/27/ceci-n-est-pas-...
URL de cet article 27675
  

Même Thème
Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
Guy HOCQUENGHEM
Préface de Serge Halimi : Avant de mourir, à 41 ans, Guy Hocquenghem a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix - chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons - (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.