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Il est temps, il est grand temps, que le malheur succombe !

Écraser les gens sous le poids des soucis, les affres du chômage, les difficultés de tous ordres pour assurer sa vie sociale face à la déliquescence des services publics occupés à se recentrer sur le cœur de leur cœur de métier…

Oui, on peut mourir psychologiquement, sous le poids cumulé des soucis de tous ordres, oui on peut décrocher de toute vie sociale (1)…

La souffrance qui n’est pas soulagée par les solutions que, seul, pourrait apporter un changement (politique qui ne vient pas)/et aussi par le non engagement dans ce combat pour le faire advenir (combat social très fort), débouche sur l’épuisement, le renoncement, le désespoir, la dépression...

L’individualisme prôné il y a peu encore par des apprentis sorciers (syndicalistes, socialistes, militants d’extrême gauche...) commence à montrer aujourd’hui les désastres, les ravages dont il est porteur. (2)

Pour autant, le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter ! Les appels, les injonctions venues de tous les horizons, se multiplient en effet : « Osez ! Personnalisez, Découvrez votre vraie nature, Soyez vous ! » (Comme si nous pouvions être quelqu’un d’autre…).

Injonctions qui ne s’adressent plus aux humains, aux citoyens que nous sommes encore, que pour mieux les désolidariser, les détacher de nos groupes d’appartenance, à la fois multiples et communs. Y compris appartenance de classe !
Nous ne sommes plus des salariés, des consommateurs exploités, si différents et si semblables, si proches ! Non, nous sommes des cœurs de cible. Ce qui est visé ? Notre porte-monnaie bien sûr !(bientôt entièrement dématérialisé (3) pour le vider encore plus vite et de façon complètement indolore). Tous les moyens sont en effet mis en œuvre pour nous rendre solvables et dépendants, corps et âmes, pendant que les mêmes mains, sabrent et taillent allègrement dans le tissu industriel et dans la production, pour faire fabriquer ailleurs et moins cher ce qu’elles n’arrivent plus à vendre ici à des salariés dépossédés d’un revenu, d’un « pouvoir d’achat ».

Ce mouvement produit des individus isolés, donc sans défense (la force c’est l’union qui la donne ; c’est elle qui manque, pour gagner, quand on se bat tout seul), livrés nus, pieds et poings liés aux aigrefins en tous genres qui ne cherchent qu’à exploiter toutes les faiblesses, toutes les fragilités de l’homme. Lorsqu’ils ne les fabriquent pas eux-mêmes pour parvenir plus vite à leurs fins.

Un exemple d’efficacité redoutable ?

Dans telle administration, on a remplacé le système de comptage (par badgeage électronique) du temps de présence effectif sur le lieu de travail, par un autre.
Petite « fleur » du responsable des « Ressources Humaines », les informations relatives au fonctionnement du nouveau dispositif, différent et plus complexe que le premier, n’ont été communiquées aux agents concernés qu’avec beaucoup de parcimonie et, s’il vous plaît, par message sur les écrans qui équipent aujourd’hui tous les postes de travail. Aux intéressés, ensuite, de décoder, à se débrouiller pour comprendre toutes les subtilités du nouveau système ! Des réclamations, isolées, se sont faites jours pour demander des explications. Ce qui a provoqué une première salve, laconique et insuffisante, suivie tout aussitôt d’une seconde.

Pour couper court, Aldous Huxley s’est fendu d’un dernier message invitant les bornés, bouchés de chez bouchés, à lever le doigt !…

Où l’on voit l’ampleur du piège en découvrant comment il est possible de passer de l’individualisation à la stigmatisation des « durs de la comprenette » !…

Face à la catastrophe sociale et humaine qui s’annonce, il faut résister et, pour cela, comme nous l’ont appris nos glorieux ancêtres, les valeureux fondateurs du Conseil National de la Résistance, il faut s’unir, par-delà nos différences. S’unir sur l’essentiel : le bonheur commun ! Le bonheur : une idée toujours neuve en Europe…

Car, oui, « il est temps, il est grand temps, que le malheur succombe » !

Réapprendre à se rassembler, par-delà nos différences, nos « étiquettes barrière ».
Saurons-nous trouver à temps le chemin ?


(1) Sur ce sujet, sur la disparition des écrans radars de notre société de 8 millions de personnes aujourd’hui, voir le livre, terrible, de Claude Halmos : Est-ce ainsi que les hommes vivent.

(2) Car on saît bien aujourd’hui que « c’est le regard de l’autre sur moi qui vient valider mon existence, puis confirmer ma valeur. Sans sa « reconnaissance », je ne suis rien ».
A-L. Ganssac, M.L., 22/05/15.
Apprentis sorciers ? Pas tous, heureusement !
Ainsi Mark Hunyadi, auteur de La tyrannie des modes de vie, lorsqu’il déclare dans une interview à Télérama : « … l’éthique individuelle se tord en son contraire comme le ruban de Möbius et sert désormais à notre asservissement : la victoire de l’individu s’est transformée en victoire du système ».

(3) Extrait d’un courrier que le groupe « Humanis » (institution de retraite complémentaire) vient d’adresser à ses ressortissants, en fait des retraités, donc des personnes âgées... :

« … Par ailleurs, dans le contexte de réduction de coûts de gestion des institutions de retraite complémentaire pour garantir l’avenir des régimes Agirc et Arcco, l’envoi de courriers papier reste désormais réservé aux (seules) informations obligatoires.

Ainsi, à compter de 2015, vos institutions Humanis Retraite Arcco et/ou Humanis Retraite Agirc ne vous communiqueront plus par courrier le montant de votre retraite complémentaire à déclarer à l’administration fiscale…

L’Assurance retraite (régime de base) a d’ailleurs pris la même orientation et a décidé de supprimer, elle aussi, ce dispositif d’envoi, à l’ère du numérique et de la logique de développement durable (sic).

Bien sûr, si vous souhaitez néanmoins disposer du document indiquant votre montant déclaré à l’administration fiscale, vous pourrez, à tout moment, le consulter et le télécharger en vous connectant à votre espace client sur notre site internet humanis.com, etc. etc. ».

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L’Histoire m’acquittera
Fidel CASTRO, Jacques-François BONALDI
L’Histoire m’acquittera (en espagnol : La Historia me absolvera) est un manifeste d’auto-défense écrit par Fidel Castro en octobre 1953, à la veille de son procès (il est jugé pour avoir attaqué la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, en réaction au coup d’état de Batista). Fidel Castro est diplômé en droit, il manie la plaidoirie, exercice qu’il connaît bien, avec aisance : il y explique ses actes et son implication dans le soulèvement contre Batista mais surtout, il y développe ses différentes thèses (...)
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