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Changer les choses au SNESUP si nous voulons changer de société.

J’ai mal à mon syndicat

La dernière réunion de la Commission Administrative Nationale du SNESUP a pris une décision lourde de sens. À la suite d’une plainte d’une de ses employées, le syndicat est condamné très lourdement par le tribunal des prud’hommes pour discrimination, harcèlement moral et manquement à l’obligation de sécurité.

Fait important, en tant qu’employeur le SNESUP, sous réserves du jugement sur d’autres aspects de la procédure est déjà condamné à 150 000 euros. C’est déjà très grave en soi qu’un syndicat qui a pour vocation à défendre les intérêts des personnels se voie ainsi accusé de manquements graves à sa mission d’employeur et condamné par le tribunal au même titre que tous ces patrons voyous qui pratiquent l’entorse régulière au Code du travail pour augmenter leurs profits. C’est encore plus grave pour un syndicat qui se présente comme un syndicat de transformation sociale et ce, malgré les mises en garde à différentes reprises de membres de la Commission Administrative Nationale. Ce qui est encore plus grave, c’est que la direction nationale appuyée par le courant majoritaire Action-Syndicale et grâce à la passivité complice de membres du courant École Émancipée-Pour un Syndicalisme Offensif, s’acharne contre l’ex-salariée en interjetant appel de la décision du tribunal.

Outre le fait, déjà grave en soi, que cette décision prolonge encore la détresse, profonde, de l’ex-salariée, la direction nationale a fait le choix lourd de conséquences de ternir encore plus l’image de notre syndicat, en particulier, et du syndicalisme en général. À une époque où le syndicalisme de lutte connaît une situation difficile du fait des nombreux coups portés par le libéralisme, où le SNESUP lui-même doit faire face en même temps à une désaffection importante de ses syndiqués, à un désintérêt grandissant de ses électeurs, notamment parce que, justement, il est de moins en moins perçu comme un syndicat de lutte, cette décision va encore contribuer à compromettre encore plus profondément son image, voire son avenir lui-même.

J’ai mal à mon syndicat parce que, avec cette décision, ce sont les valeurs syndicalistes auxquelles j’ai adhéré qui sont ainsi bafouées. Parce que le courant Action Syndicale, dont j’ai longtemps fait partie, pour lequel je me suis fortement engagé, même, est complètement discrédité et rejoint ainsi la cohorte des syndicats marrons. Je ne démissionne pas du SNESUP, comme tant de camarades l’ont fait ou sont en passe de le faire, car j’ai encore espoir que nous pouvons changer les choses dans le SNESUP, et même, que c’est indispensable si nous voulons changer de société.

Xavier LAMBERT
Professeur des Universités
Membre de la Commission Administrative Nationale du SNESUP

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