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François Mazou, celui par qui la mémoire arrive (Les chemins de la liberté)

photo : François Mazou, au cimetière de Morata de Tajuna, fait son discours devant la stele en hommage aux 5000 combattants antifascistes. (extraite de TELERAMA, octobre 1996)
« Voyageur, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant »
Antonio Machado

Pau est une porte qui s’ouvre sur le sud, partagé entre la reconnaissance du pouvoir central à Paris et le désir de coopération économique et culturelle avec son Sud immédiat, l’Espagne.

Les Pyrénées, une communauté de langues, qui roulent sur les versants Nord et Sud pour se répandre profondément dans leurs régions respectives.

La ville tournée face à l’Espagne regarde la montagne les yeux écarquillés dans un émerveillement ; elle laisse glisser son regard qui court le long des 435 km de frontière commune avec le pays de Cervantès de l’est à l’ouest sur fond de sommets enneigés. Selon que la saison, nous donne à voir des pics, des alpages, des vallées, des plaines, des lacs, des torrents, des ruisseaux, un paysage arboré de conifères et de feuillus plus dense selon l’exposition et les espèces plus aptes à résister à l’érosion du temps. C’est le manifeste du printemps qui rivalise avec des tons de vert naissant. L’été passe. L’automne avec ses aplats de rouges/jaunes/orangés/bruns donne à la nature une distinction pour les soins particuliers à composer avec le paysage, la belle transition des saisons.

Puis cet exceptionnel effet panoramique qui, d’un simple mouvement angulaire de la tête, nous fait voyager du pays Basque au pays Catalan. Là , nos oreilles captent les sons qui, joyeux, rebondissent sur le terreau culturel d’une multitude de langues locales et régionales. Catalan, Andorran Ariégeois, Commingeois, Bigourdan, Béarnais, Aragonais, Basque. Là , une nature sauvage qui résiste mais qui ne se console pas des disparitions d’une faune originale, ours, loups … Les aigles, quand à eux, veillent haut dans le ciel, hors de portée, sur la lâcheté des hommes.

Cette chaine de montagnes à l’esthétisme singulier n’offre pas cependant de repères univoques. Tout y est multiple, sa faune comme sa flore, et renferme autant de fascinations que de dangers potentiels ; pistes à flanc de montagnes, chemins escarpés, crevasses, murs infranchissables, cols juchés entre 1600m et 2450 m, avalanches, congères. Autant de voies ouvertes pour les candidats à l’évasion dans les années de guerre. Que de passages impossibles et dissimulés, où le risque pris pour échapper à la mort augmentait la complexité des dangers et des pièges que provoque la montagne pour ceux qui ne sont pas ou mal préparés. Là , le passeur expérimenté devient une nécessité. Combien d’évadés morts de froid dans la neige, de drames tout du long de la chaine pourtant si belle et si placide à contempler, assis sur un banc boulevard des Pyrénées...

Prisonniers évadés, réfractaires au Service du Travail Obligatoire, Aviateurs anglais ou français en mission, volontaires pour les Forces Françaises Libres et l’Armée d’Afrique, juifs, tsiganes, et étrangers de toute l’Europe occupée... Officiellement, près de 35000 Français ont réussi à fuir par l’Espagne. 2000 sont morts au cours de leurs tentatives, 5000 ont été capturés et déportés, 23000 ont rejoint les Forces Armées Françaises en Afrique du Nord ou en Angleterre. Avec les évadés étrangers, ils furent vraisemblablement 50000 à franchir les Pyrénées vers la liberté. (Les chiffres sont donnés par Emilienne Eychenne dans « Les Pyrénées de la Liberté » Edition France Empire,)

LE CIMETIERE DE LA MEMOIRE ENFOUIE

Le 21 juillet 1999, décédait à l’âge de 85 ans une figure Paloise atypique, un infatigable défenseur de la mémoire. François Mazou était guidé par une passion qui souvent étonnait par la perspicacité et par la qualité de ses à -propos, toujours d’une éternelle jeunesse. Ce Béarnais pétri de culture et de liberté ne laissait jamais personne indifférent. Amoureux d’une d’Espagne côtoyée durant 27 mois de guerre, plongé à même les tranchées de cette terre couleur ocre et sang… Plus tard, il consacrera dix années d’une précieuse sagesse pour réparer les brisures d’une mémoire enfouie, disparue dans les fosses communes d’une guerre connue pour son indescriptible cruauté.

Le cimetière de la mémoire enfouie

A Morata de Tajuna, à quelques kilomètres de Madrid, il y restitua par la seule force de son obstination la mémoire perdue, ensevelie tout au fond du cimetière, dans « le corral » un dépotoir pour damnés et vaincus. C’est là qu’après dix longues années d’investigations de négociations, de persuasions écrites ou édictées dans la langue de Cervantès, il fit le voeu de s’acquitter de cette mission par un engagement moral dicté dix ans auparavant selon un pari/serment de ne rien céder dans cette dernière bataille, rien de ce qu’il avait déjà si consciemment construit.

« En cette fin d’après-midi du 29 juin 1988, sur la place centrale de Morata de Tajuna, « la plazza del Géneralissimo » où, sur l’imposante horloge de l’Ayuntamiento on peut lire « 1939, Primer Ano de la Victoria, et contempler sur un balcon un panneau décoré des couleurs et insignes de la Phalange Espagnole » … F.Mazou (« arrêt sur images »)

Une bien curieuse horloge qui, avec ses aiguilles affiche le temps présent mais rappelle aux passants le temps passé depuis la défaite de la République il y a 50 ans. Une Espagne bradée pour les uns au culte d’une défaite, pour les autres au culte d’un nouveau règne qui cultiva le crime pour seule raison d’état. L’Espagne du général fut en effet couverte de tous ces apparats. Elle détestait la couleur rouge, mais aimait la couleur du sang et vénérait le Christ Roi.

C’est là que François déliant les pièges et les silences complices à la fois de l’histoire des vainqueurs et d’une mémoire domestiquée - le temps malgré tout se faisait moins acerbe - c’est là qu’après dix ans et de multiples voyages entre Pau et Madrid avec l’obsédante idée d’infléchir toutes les résistances qui abritent les non-dits embusqués encore dans les consciences oh combien envoutées. C’est là , au fond d’une immense fosse commune recouverte par un énorme tas d’ordures, c’est là , sous les immondices de toutes ces années de haine, l’unique et incroyable sépulture : là se trouvait l’ossuaire de cinq mille cadavres aux os dispersés.

Il était là , comme cédé à ce Français obstiné, mais tellement sympathique qu’il leur fut difficile de continuer à nier. Ce sont les fils des fossoyeurs, à leur tour pères, qui avaient pris le relais, qui finirent enfin par parler. A vrai dire, François avait réussi dans cette ville presque hostile, à force de patience, à désamorcer les vieilles velléités. François fit des connaissances, dont la plus précieuse fut pour lui ce véritable « guide », Victorio, que l’histoire passionnait. Et bien que tout les opposait en politique, jusqu’au bout, ils firent comme si l’histoire à elle seule portait toutes les responsabilités.

« L’ossuaire du Jarama, composé des débris des cadavres de cinq mille combattants espagnols et étrangers des brigades Internationales, dont environ deux cents Français du Bataillon du « 6 Février » le bataillon d’Antoine Sanchez. » F. Mazou (« arrêt sur images »)

François obtint pour ses frères de combat une sépulture décente. L’endroit fut toiletté et une sculpture en pierre taillée par la plasticienne Sara Gimenez, amie de François, fut déposée là sur ce carré de terre aux allures de sacré, improvisé pour lui servir de socle. Ce qui eut pour effet de consigner le lieu par cette vigilance symbolique.

Cependant, anniversaires, plaques commémoratives… ne suffiront sans doute jamais à cicatriser les plaies de cette terrible guerre qui embrasa l’’Espagne pour ensuite entrainer toute l’Europe dans le chaos annoncé.

Le cimetière de la mémoire, retrouvé

1996, pour le soixantième anniversaire, j’accompagnais François à Madrid puis à Barcelone. Pendant dix jours, l’Espagne s’improvisa en lieu de mémoire pour accueillir prés de 500 survivants des Brigades Internationales. Inutile de rappeler que ce nombre, 12 années après, est divisé par trois pour le moins. Des polonais, italiens, espagnols (en exil qui ont combattu dans les Brigades Internationales), allemands, anglais, écossais, irlandais, français, hollandais, belges, suisses, yougoslaves, tchécoslovaques, chypriotes, albanais, américains, canadiens, cubains, argentins, australiens, grecs, un chinois représentait son père… et tous ceux dont la nationalité m’échappe ; prés d’un millier de personnes, si l’on compte les accompagnateurs et les militants de l’organisation.

Le cimetière de Morata était submergé par une soudaine curiosité dont François était l’épicentre. Toutes, ou presque, les télés du monde attendaient là , à l’affut d’une image pour donner de la profondeur de champ à un événement, à un scoop. Planté là , François attendait, ignoré de tous, excepté des centaines de vieux compagnons des combats pour la défense de Madrid, du Jarama, de Teruel, des victoires et des défaites sur les fronts de l’Ebre. Je m’approchai de lui, en le suppliant d’un chuchotement, de prendre la parole. Sa réponse ne se fit pas attendre : non ! je n’en ferais rien, j’attends une demande officielle ! Mais rien n’était moins sûr. D’où venait cette étrange défaillance de l’organisation ? On ne le saura jamais sinon que les officiels avaient sûrement pensé qu’ils avaient tout leur temps pour récupérer l’événement. Je m’adressai alors à une personne qui semblait posséder les atouts que François exigeait, son étonnement et son ignorance était la preuve de l’enjeu de ce silence, lui expliquant que François Mazou attendait l’ordre d’une autorité locale … que l’on ne pouvait attendre plus longtemps. La mission lui convint et il s’exécuta.

« Dans cette atmosphère angoissée, gorge serrée, je fis le récit, calme, des derniers moments de mon camarade… les oliviers du Jarama, les assauts répétés repoussés après des corps à corps, nos pertes considérables, sur la dernière mitrailleuse, Antoine faisant feu sans faiblir, son cri, sa mort, juste au moment de l’ordre de repli, l’ultime accolade, comment j’avais arraché de sa vareuse sa grosse montre d’argent. » F.Mazou (« Arrêt sur images »)

Ex-Brigadiste, Guillermo Rodriguez de Toulouse est là . Il regarde intensément son ami et complice, « commissaire politique » dans la 14ème Brigade. Il est dans le coup depuis dix ans avec la même exigence de réussir cette mission. Ils n’ont rien de papys sinon l’âge. C’est fou ce que la vie arrive à façonner hors des passages cloutés. Guillermo, une gueule d’Andalou, droit, sec, mais de rockeur avant tout, le perfecto noir lui donnait des airs à la Vince Taylor à qui on aurait troqué la chaine contre une mitraillette. Son regard croisa celui de son ami.

François était enfin libre d’occuper le temps et l’espace. Il leva soudainement les bras à l’horizontale, décidé à offrir à tout ce monde les mots qu’il destinait à cette occasion, un discours en Castillan. Dès les premiers mots une onde chargée d’émotion se répandit dans l’assistance, Nous partagions déjà son immense tristesse. Sa voix était volontaire et gardait toute sa clarté. Il parlait de cette terrible guerre et de la bataille del Jarama aux cotés de ses compagnons tombés pour la liberté, dans cette guerre civile qui déjà présentait les prémices d’une terrible cruauté. Les mots qu’il déclamait comme une poésie faisaient vibrer sa voix. Choisis avec la précision d’un orfèvre, les mots semblaient enveloppés par des notes de musique que son accent français délivrait. Cependant il y avait le bruit des larmes invisibles mais que l’on devinait tomber du fond de sa mémoire. L’assistance comprit alors la véritable mesure du drame qui s’était déroulé là jadis sous nos pieds.

Le temps particulièrement clair annonçait l’arrivée de l’hiver madrilène souvent rigoureux. Les milliers d’éclairs crépitaient pour fixer cette image, épargnée par la mort il y a 60 ans. Mais qui, si la mort pour en finir avec cette insouciante et pétulante jeunesse, en avait décidé autrement, qui aurait rendu un si brillant hommage ?

Oui ! Ils avaient fière allure, malgré le poids des ans, ces êtres singuliers hors champ et irrévérencieux du poids des us et coutumes, des iconoclasmes comme de l’orthodoxie. Ils avaient une « gueule » et une culture façonnée par une vie. Vaincre le Fascisme ! Ils en ont tous rêvé, c’était leur obsession, vaincre le Fascisme, ils le voulaient tous pour cette Espagne qu’ils ont tant chantée, « el paso del Ebro » qu’ils n’ont pas oublié. Combattants de la liberté dans les Brigades Internationales ou dans les colonnes, ils ont donné au monde une traduction dans une multitude de langues du mot générosité, et enfin à l’abstraction usuelle que subit le mot Fraternité, ils lui ont redonné son véritable sens. « Vint le moment où dans la rue, on se saluait du poing fermé et du vibrant « No pasaran » de Dolorès Ibarruri. »

L’ANCRAGE DE LA MEMOIRE DE L’ADOLESCENCE A LA RESISTANCE

François a 16 ans en 1930. Jeune lycéen à Oloron pour qui les atrocités de la grande guerre de 14/18 ont laissé des traces que la jeunesse condamne, transposant la passivité en objection et l’injustice sociale en nécessité de s’impliquer politiquement, surtout que les méfaits de cette guerre se prolongent dans les colonies. La mort de son père au retour des colonies en 1926 intervient comme le déclencheur principal des motivations qui animeront désormais le jeune François. La lecture politique prend alors une place capitale pour le jeune lycéen. Ainsi fleurirent des organisations pacifistes sur le territoire français. François a 18 ans quand il crée la première cellule communiste à Oloron et quand avec une précoce témérité il appela à la grève les ouvriers à la porte de « leur » usine. Il écopa pour cela une condamnation d’un mois de prison ainsi que son exclusion définitive du lycée d’Oloron.

Voilà ce que l’on peut lire dans le livre de Michel Martin Résistances en haut-béarn : « La crise indéniable qui frappait l’économie oloronaise laissant dans le plus complet dénuement 200 familles, ce qui représentait 700 personnes. C’était d’ailleurs à l’occasion de ces événements qu’un militant communiste, François Mazou, se retrouva incarcéré pour avoir pris la défense des sans-emploi. » (...) « l’affaire prit d’énormes proportions et joua un grand rôle lors des élections municipales du mois de mai : la liste Mendiondou de centre gauche battit la municipalité sortante libérale de M. Vignau ». (M. Martin est le fils du capitaine Valmy, chef du maquis FTPF du Bager.)

Oloron est alors une petite ville de 10000 habitants, qui depuis le début du siècle a connu un fort développement industriel ce qui a donné naissance à une main d’oeuvre qui a développé une extraordinaire vocation pour l’organisation sociale et politique. Un véritable terreau de militants qui est le fait d’une conscience et d’une éducation ouvrière rompue aux luttes sociales.

François et les péripéties de la vie

Les études entravées, il manifesta toute sa vie le goût pour les métiers de contact et de communication. Il fut tour à tour dans sa jeunesse garçon de café et de restaurant à Lourdes les week-end.

« Commence une vie de petits métiers, liés toutefois à la culture : vente en plein vent et foules, de bouquins et d’objets d’art, sans capitaux ni haute rentabilité, jusqu’au service militaire qui, achevé fin 36, lance ce pacifiste dans 27 mois de l’épopée espagnole et dans la foulée sur le front des Alpes en 1939, et enfin l’été 1940, dans la Résistance gaulliste. » (Bernard Barrère Professeur émérite d’Université à Pau, Ami de François).

Dans son livre Les fougères de la liberté Eychenne Emilienne présente François Mazou :

Authentique modèle de résistant s’est entièrement consacré à sa patrie depuis Juin 40. A parcouru tout le pays réalisant toujours avec succès les missions de la plus haute importance A été à l’origine de plus de 500 évasions. A clandestinement franchi à 18 reprises la frontière franco-espagnole et 2 fois la frontière franco- italienne. A fait l’objet d’une décision d’internement par Vichy en 1941 pour activités gaulliste ; recherché par la Gestapo et la Seguridad Espagnole a toujours échappé, souvent de justesse, aux griffes de l’ennemi, a joue un rôle prépondérant dans l’organisation des réseaux base Espagne.

Avec son frère ainé, qui l’a précédé dans son engagement espagnol et de résistant. Il vivra une fois la paix retrouvée, ses passions : culture, art pour lesquelles il montera des galeries… épris avant tout de liberté il la garantira par la précarité de ses ressources dans une « pauvreté lumineuse » selon l’expression d’un ami. ( B. Barrère déjà cité).

Aujourd’hui un mémorial veille à Morata de Tajuna sur cette mémoire devenue officielle. Mais qui se rappelle Sara Gimenez auteur du mémorial et de l’ultime bataille de cet infatigable Béarnais défenseur de mémoire, qui a aimé l’Espagne, tous comme l’ont aimée ces hommes et ces femmes, venus à son secours de tout les coins du monde. Sacrifiés bien avant la bataille pour délit qu’en haut lieu on nomme liberté. François Mazou qui refusera d’aller aux écoles du parti à Moscou, lui le jeune protégé d’André Marty. L’exclu du parti communiste français. Longtemps la mémoire, les rêves, les cauchemars, ramèneront François sur les champs de bataille revisiter le passé. Il faut dire que la mort après les terribles et apocalyptiques batailles de Jarama et les combats acharnés pour la défense de l’Ebre laisse des traces au-delà des plaies du corps que même la raison ignore…

Luis Lera

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