RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Au Honduras, le soutien des Etats-Unis favorise la violence d’Etat (The New York Times)

Cette lettre est une réponse à l’article de Sonia Nazario publié le 11 août 2016 par le New-York Times : "Comment l’endroit le plus dangereux du monde est devenu plus sûr – Les programmes subventionnés par les Etats-Unis favorisent la transformation du Honduras. Qui a dit que le pouvoir américain était mort ?" (http://www.nytimes.com/2016/08/14/opinion/sunday/how-the-most-dangerou...)

22 août 2016

Lettre à l’editeur

L’article de Sonia Nazario dépeint une image idyllique de l’assistance américaine pour transformer le Honduras et pose une question rhétorique : " Qui a dit que le pouvoir américain était mort ?" Néanmoins, il est certain que pour les honduriens, le pouvoir américain est mortel.

Nos partenaires de même confession [1] du Honduras nous rapportent les effets négatifs des projets financés par les Etats-Unis : attiser les divisions dans les communautés et saper les initiatives locales par la création de groupes rivaux. Et le plus important : le fait de se focaliser sur de petits projets détourne l’attention de ce dont le pays a vraiment besoin pour transformer le pays : un grand bouleversement dans la ligne politique des Etats-Unis.

L’article en question dissimule comment le soutien politique et économique américain sert à renforcer la corruption généralisée, l’impunité et le processus de militarisation. Les escadrons de la mort fleurissent, les activistes sont victimes de la répression, et des millions ont été détournés du système de santé publique vers le parti du Président Juan Orlando Hernandez. J’avais les yeux bien ouverts lorsque j’ai visité le Honduras.

Si nous ignorons véritable situation sur place, la politique américaine continuera de contribuer à la violence qui consomme le pays. Le meilleur programme de prévention de la violence est la Loi Berta Caceres pour les Droits de l’Homme au Honduras, H.R. 5474 [2], qui demande l’arrêt de l’aide américaine pour la sécurité.

DEBORAH L. KERN

Belmont, Caroline du Nord

Traduit pour Le Grand Soir par Luis Alberto Reygada (https://twitter.com/la_reygada)

NOTES DU TRADUCTEUR

[1] L’auteure, une nonne catholique, est membre de l’équipe des dirigeantes de la Communauté du Centre-Sud des Sœurs de la Miséricorde des Amériques.

[2] La Loi Berta Caceres pour les Droits de l’Homme au Honduras, H.R.5474 a été proposée en juin 2016 au Comité des affaires étrangères du Congrès des Etats-Unis. Elle stipule qu’elle a pour objectif de "suspendre le soutien des Etats-Unis au Honduras en matière de sécurité tant qu’il ne sera pas mis fin aux violations des droits de l’homme par les forces de sécurité honduriennes et que les principaux responsables ne comparaissent devant la justice". La loi porte le nom d’une militante écologiste hondurienne assassinée en mars dernier ; Berta Caceres luttait pour la préservation d’un fleuve menacé par un projet hydroélectrique. Selon ses proches, "les responsables de son assassinat sont des groupes industriels en connivence avec le gouvernement".

»» http://www.nytimes.com/2016/08/22/opinion/in-honduras-us-aid-contribut...
URL de cet article 30785
  

Maxime Vivas : le gai Huron du Lauragais
Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son volcan charrie (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.