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Bolivie : La fructifère réforme de l’or noir se poursuit.




Evo Morales, Président de la Bolivie.






Le Courrier, samedi 29 décembre 2007.


Bolivie - Nationalisations et industrialisation au menu de 2008.


Le gouvernement du président Evo Morales poursuit sa réforme du secteur des hydrocarbures. Mercredi, il a annoncé son projet de renationalisation de quatre entreprises de production ou de transport de gaz appartenant à des compagnies étrangères. La Paz projette également de créer une nouvelle entreprise pétrochimique - Petrobol - chargée d’industrialiser le gaz bolivien. Des annonces faites alors que le patronal Institut bolivien pour le commerce extérieur (IBCE) annonce un nouveau record d’exportations portées par le secteur pétrolier. La Bolivie possède les deuxièmes réserves de gaz de la région après le Venezuela.

Le ministre des Hydrocarbures, Carlos Villegas, a admis que les négociations avec les transnationales n’avaient pas encore commencé mais il a averti que le gouvernement avait la ferme intention de prendre au plus vite au moins 51% des parts dans Transredes, la société chargée du transport d’hydrocarbures liquides et de gaz naturel, qui appartient à la britannique Ashmore et à l’anglo-néerlandaise Shell. Une priorité absolue pour La Paz s’il entend contrôler réellement les flux et assurer l’approvisionnement national. Des négociations suivront pour Andina (Repsol-YPF), exploitante des gigantesques gisements de San Alberto et San Antonio, pour la gazière Chaco (BP) et la Compagnie logistique d’hydrocarbures de Bolivie, appartenant à une firme germano-péruvienne.

L’an dernier, la Bolivie avait déjà racheté deux raffineries à la société brésilienne Petrobras pour 112 millions de dollars. Pour pouvoir continuer à travailler en Bolivie, toutes les compagnies pétrolières ont également dû renégocier leurs contrats avec l’Etat et abandonner une grande part de leurs profits. Enfin, La Paz avait obtenu une hausse significative des prix du gaz fourni à ses voisins argentin et brésilien.

Toutes les transnationales pétrolières opérant en Bolivie avaient accepté de revoir à la hausse les royalties versées à l’Etat, mais la plupart ont réagi en gelant leurs investissements, notamment dans l’exploration, selon les milieux pétroliers à Santa Cruz. La création de Petrobol répond elle à la nécessité de décharger la société pétrolière publique YPFB - refondée l’an dernier - des tâches de transformation du gaz naturel. Un processus d’industrialisation mené notamment de concert avec le gouvernement argentin. Buenos Aires et La Paz s’apprêtent à bâtir une usine frontalière devisée à 450 millions de dollars.

Des projets avec Petrobras et le géant russe Gazprom sont également à l’agenda, pour un montant de 3 milliards de dollars. Ces investissements devraient renforcer le boom des exportations que connaît actuellement le pays andin. Selon l’IBCE, à fin novembre, la Bolivie avait déjà dépassé de 6% son record absolu réalisé l’an dernier. Le gouvernement table lui sur une hausse de la valeur des exportations de 11%. Comme en 2006, la balance commerciale devrait être excédentaire à plus de 1 milliard de dollars. Un succès dû en partie à la hausse des prix des hydrocarbures, mais également au dynamisme de l’agriculture et de l’industrie manufacturée. La croissance, elle, devrait s’élever à environ 4,2%.

Benito Perez


- Source : Le Courrier www.lecourrier.ch




Tensions extrêmes en Bolivie : l’ambassadeur américain travaille à la scission du pays, par André Maltais.






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