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14 commentaires

Bush est encore pire que ce que l’on peut imaginer.








Vendredi 12 janvier 2007.


Bush est peut-être fou, et les militaires étasuniens le disent de plus en plus ouvertement, mais les intérêts qu’il a derrière lui ne le sont pas. Nous avons une politique qui mêle de l’irrationnel et des intérêts prêts à aller jusqu’au bout.

Son dernier discours peut apparaître comme le summum de l’impuissance, une simple redite du bourbier Vietnamien où les Etats-Unis soutenaient un gouvernement fantoche en insufflant vainement toujours plus de soldats, c’est mal mesurer la course en avant dans laquelle se sont engouffrés Bush et sa poignée de conseillers. Dans un contexte d’impopularité grandissante aux Etats-Unis où 60 % de la population est hostile à sa politique en Irak et où le Congrès vient de changer de majorité.


Le rendez-vous de l’Apocalypse :

Il y a une manière de décrire la politique de G.W.Bush, ce moment crépusculaire où un Président perd tout sens commun et s’enfonce dans la paranoïa, c’est ici d’imaginer un colloque singulier avec Dieu. La description des derniers moments de Nixon invitant Kissinger à prier avec lui laisse loin derrière la relation de l’actuel Président avec les évangélistes type Pat Robertson, les Chrétiens sionistes qui sont convaincus que le temps de l’antéchrist est là . Ce dernier prendrait la tête des mouvements pacifistes pour empêcher la grande bataille finale qui verra la descente du Christ-roi sur la terre et ce du côté l’Armageddon en Israël. [1] Cette vision est si folle que nous avons du mal à y croire et pourtant l’autre scénario dont il a plusieurs fois été fait état, celui d’une intervention d’Israël contre l’Iran est tout aussi démente tout en étant parfaitement crédible.

Notons tout de suite que dans son discours du 11 janvier 2007, Bush ne fait même pas allusion au conflit israélo-palestinien, alors que chacun s’accorde à reconnaître que c’est là le problème prioritaire sans lequel on ne peut pas imaginer une solution pacifique au Moyen orient.

Qu’il ne soit pas fait allusion dans ce discours à Israël ne doit pas nous masquer que ce pays joue dans la doctrine Bush un rôle central qui n’a rien de pacifique justement. Avec la capture cet été de trois soldats Israéliens par le Hezbollah au Liban Bush avait imaginé envoyer Israël contre la Syrie, mais on sait à quel point le projet a temporairement avorté par suite de la résistance du Hezbollah, de la condamnation de l’opinion publique et des incapacités d’Israël. [2]

De même Bush et Olmert, tous deux affaiblis politiquement dans leur propre pays, cherchent à profiter de l’absence d’alternative politique réelle, qu’il s’agisse des démocrates au Etats-Unis, ou des travaillistes en israêl pour pratiquer une fuite en avant vers les mêmes objectifs, diviser le Moyen orient, créer le chaos et en profiter pour régler leur compte à leurs ennemis, l’Iran, la Syrie, le Hezzbolah, les Palestiniens, avec la complicité des « sunnites » que l’on aura apeuré et réussi à regrouper derrière les saoudiens. L’idée d’une attaque préventive de l’Iran par Israël qui avait été déjà agitée juste avant la maladie de Sharon et la désastreuse expédition du Liban, est en train de ressurgir [3]. Intox, fuites organisées pour peser sur le gouvernement iranien, tout est possible y compris le pire.


- Cette politique du chaos pour continuer à régner seuls malgré la défaite a sa « logique », celle d’un déclin. Le vrai problème est que si les Etats-Unis sont une hyperpuissance militaire qui dépensent à eux seuls plus que le reste de la planète, s’ils tiennent toute la communication mondiale qui monte en épingle leur force, ils sont entrés en lutte contre leur déclin et ils sont devenus complètement dépendants de leurs bailleurs de fond, le japon comme déjà au temps du Viet-Nam mais désormais la Chine [4] . Le caractère « irrationnel » de la politique nord-américaine est donc de refuser d’atterrir en douceur dans un monde multipolaire. Bush imagine qu’il va pouvoir prolonger la situation post-seconde guerre mondiale où les Etats-Unis avaient acquis leur hégémonie dans la lutte contre l’Union Soviétique en inventant un ennemi représentant « le mal », comme le communisme dans un autre temps : l’islamisme. Irrationnelle cette vision du monde et pourtant s’appuyant sur la réalité du complexe militaro-industriel étasunien qui est devenu une des bases fondamentales de l’économie nord-américaine, son vecteur de développement, son facteur de régulation.

Le terrain de cette guerre mondiale du bien contre le mal c’est l’Iran aujourd’hui mais le discours de Bush nous annonce un élargissement .. Voici le discours :

«  Ce soir en Irak, les forces armées des Etats-Unis sont engagées dans un combat qui déterminera la direction de la guerre globale contre le terrorisme et notre sécurité ici à la maison. La nouvelles stratégie que je développe ce soir changera notre orientation en Irak et nous aidera à gagner dans le combat contre le terrorisme. » (...)

« Après voir analysé les succès et surtout les échecs de la stratégie américaine, le président Bush affirme : "Les conséquences d’un échec sont claires : le radicalisme islamique extrémiste grandirait, grandirait en force et gagnerait de nouvelles recrues. Ils seraient en meilleure position de renverser des gouvernements modérés, créer le chaos dans la région, et d’utiliser les revenus pétroliers pour financer leurs ambitions. L’Iran serait encouragée à poursuivre sa recherche d’armes nucléaires. Nos ennemis auraient des bases sûres d’où ils pourraient planifier et lancer des attaques contre le peuple américain. Le 11 septembre 2001, nous avons vu qu’un refuge pour les extrémistes de l’autre côté du monde pouvait apporter dans les rues de nos villes. Pour la sécurité de notre peuple, nous avons besoin que l’Amérique réussisse en Irak. »

- Il y a dans cet extrait déjà un élément « rationnel » si l’on peut considérer le capitalisme comme rationnel au stade où il est parvenu, Bush dit en effet la stratégie adoptée par les Etats-Unis eux-mêmes pour maintenir malgré la défaite l’exploitation de cette région et ce jusqu’à épuisement des ressources pétrolières : « créer le chaos dans la région, et d’utiliser les revenus pétroliers pour financer leurs ambitions ».

La défaite est là , la seule manière de continuer à régner est de le faire par la division et par le meurtre de masse. L’élément « rationnel » tourne autour des pétro-dollars qui unissent par des liens sacrés les saoudiens wanabistes et les Etats-Unis.

- Parce que nous sommes et c’est ainsi que j’ai analysé depuis le début la mascarade de l’assassinat de Saddam Hussein, à la veille d’un retournement d’alliance contre l’Iran et les Chiites. Les jours du gouvernement irakien sont comptés. On insuffle une aide à dose homéopathique mais dans le même temps par des feintes confidences on laisse entendre qu’il s’agit de la dernière chance et on manifeste que l’allié privilégié reste le Saoudien devenu le défenseur des pauvres sunnites : « j’ai fait clairement comprendre au premier ministre et aux autres dirigeants irakiens que l’engagement américain n’était pas indéfini dans le temps. Si le gouvernement irakien ne remplit pas ses promesses, il perdra le soutien du peuple américain - et aussi du peuple irakien ».

On peut même penser qu’il s’agit déjà moins de soutenir le gouvernement irakien, que d’accroître le contrôle sur Bagdad et sur la zone verte en cas d’attaque de l’iran. Pour cela il va falloir « nettoyer » la résistance sunnite mais tout autant celle de Moqtad el Sadr, les troupes chiites qui à Bagdad comme à Bassorah échappent de plus à plus à tout contrôle. Il faut les tenir en vue d’une attaque de l’Iran.

-Parce que l’objectif clairement indiqué et que préfigure l’opération en Somalie est bien d’étendre le conflit, d’en faire une guerre globale, en s’appuyant ouvertement sur le conflit Chiite et sunnite : « Réussir en Irak demande aussi de défendre son intégrité territoriale et de stabiliser la région face au défi extrémiste. Cela nécessite d’abord de regarder (adressing) l’Iran et la Syrie. Ces deux régimes permettent aux terroristes et aux insurgés d’utiliser leur territoire pour entre et sortir d’Irak. L’Iran donne un appui matériel aux attaques contre les troupes américaines. (...) Nous allons chercher et détruire les réseaux qui fournissent des armes sophistiquées à nos ennemis en Irak. »

«  Nous devons prendre aussi des mesures pour renforcer la sécurité de l’Irak et protéger nos intérêts au Proche-Orient. J’ai récemment ordonné le déploiement d’un nouveau porte-avions dans la région. Nous étendrons le partage des informations et nous allons déployer des systèmes de défense aérien Patriot pour rassurer nos amis et nos alliés. Nous allons travailler avec les gouvernements turc et irakien pour résoudre les problèmes le long de leur frontière. Et nous allons travailler avec d’autres pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires et de dominer la région. »

« Nous allons utiliser toutes les ressources diplomatiques des Etats-Unis pour rassembler des soutiens à l’Irak à travers la région. Des pays comme l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Jordanie et les Etats du Golfe doivent comprendre qu’une défait américaine en Irak créerait un nouveau sanctuaire pour les extrémistes et poserait une menace stratégique pour leur sécurité. » (...)


Si ce discours a donc un sens, ce que ne doit pas nous masquer la « folie » de son auteur, il signifie que les petites « mesures » annoncée par G.W.Bush préfigurent un choix qui devrait se réaliser dans le courant de l’année 2007, l’attaque de l’Iran, voire de la Syrie.

Mais ce scénario risque de déboucher sur des conséquences si incalculables que personne n’ose réellement l’aborder alors même que l’état du pouvoir étasunien le rend pourtant vraisemblable.

Le pouvoir aux Etats-Unis est dans les mains d’un malade, puéril et effrayant qui limoge peu à peu tous les conseillers qui tentent de s’opposer à son grand rêve, et par exemple lui démonter que la menace nucléaire iranienne n’en est pas plus une que ne l’étaient les armes de destruction massives de Saddam Hussein. Là encore s’agit-il de vérité ou d’intox, mais le déplacement de John Negroponte [5] comme « adjoint à la Secrétaire d’État Condoleezza Rice » et la nomination à sa place de John McConnell, vice amiral retraité de la Navy, est le signe d’un resserrement ministériel autour de gens prêts à soutenir Bush dans ses attaques directes ou par le biais d’Israël sur les installations nucléaires iraniennes. Comme le 4 janvier, George Bush a limogé les deux principaux commandants militaires au Moyen-Orient, les généraux John Abizaid et George Casey, qui s’étaient opposés à l’escalade militaire en Irak pour les remplacer par l’amiral William Fallon nouveau chef du Centre de Commandement au Moyen-Orient. Fallon appartient au cercle des néo-conservateurs.


La plupart des observateurs militaires voient là encore dans ces nominations une confirmation de la fuite en avant de Bush et de son équipe qui ne tient compte ni de la défaite, ni de l’opinion publique nord-américaine et encore moins de l’opinion du monde musulman. Le pas « réaliste » de G.W.Bush a probablement consisté dans le renoncement à envisager un « avenir démocratique » pour le Moyen- orient, les élections risquant de déboucher sur un renforcement des « ennemis » des Etats-Unis, et donc un retour à l’appui de gouvernements dictatoriaux. Et même à ce prix là , les Etats-Unis ne peuvent pas espérer contenir longtemps la poussée, le conflit risque de s’étendre très rapidement avec des conséquences encore incalculables en raison de l’anti-américanisme qui se propage et se développe encore plus depuis la pendaison de Saddam Hussein le 30 décembre 2006, le jour même de l’Aïd, sacré pour les musulmans.. Quel est l’avenir du Pakistan, puissance nucléaire, avec ou sans le général Pervez Musharraf ?

Si nous étions des citoyens des Etats-Unis nous pourrions tenter de soulager le monde en proposant une procédure de destitution de ce président fou, qui osera la proposer ? Peut-être selon la logique étasunienne doit-on le surprendre en flagrant délit de mensonge ou d’adultère pour envisager une mesure d’urgence ?


Que pouvons-nous faire ?

Nous sommes Français, quelle est notre marge d’action ? Elle est faible, englués comme nous le sommes dans l’Union Européenne, mais il serait urgent de développer un grand mouvement de la paix, parce que nous allons vers une catastrophe planétaire.

Bush, le maître du monde ne parlant plus qu’à quelques cinglés de son espèce et à Dieu bien sûr, nous mène à un élargissement du conflit à la Syrie, l’Iran, pourquoi pas demain le docteur Fol amour nous conduira à l’assaut de l’immense Chine... Le tout sans le moindre état d’âme à utiliser le nucléaire.

Nous sommes à la veille d’un important scrutin où le citoyen français pourrait espérer peser sur cette situation apocalyptique mais il est évident que les conditions ne sont pas réunies. Nous ne pouvons pas par notre bulletin de vote influer sur ce problème essentiel, non seulement des milliards dépensés, des massacres sans nom, le recours possible à l’arme nucléaire, mais la survie de la planète, nous sommes impuissants face ce véritable enjeu planétaire parce qu’il n’y a aucun candidat que cela intéresse. Le seul qui paraît avoir quelque conscience de la situation réelle est jacques Chirac, c’est dire où nous en sommes.

Nous sommes devant une bande de clowns, pas un pour sauver l’autre. Ceux que j’ai toujours considérés comme les miens, les communistes et assimilés sont déshonorants à force d’ignorance internationale depuis qu’ils ont perdu la boussole de l’Union Soviétique. Quant aux nains qui gravitent dans leur sillage, à coup de pétitions et d’ambitions minables, ils sont d’autant plus ridicules que leurs contorsions, leurs rivalités ne déboucheront au meilleur des cas que sur un poste de conseiller municipal à Becon Les bruyères. Entrer en politique pour un tel destin ou à défaut pour savonner la planche à son ex-allié, voilà qui décrit le niveau exaltant de ce combat, selon le mot de Borges, « de chauves en train de se disputer un peigne ». Et ce n’est pas la Blanche-neige de la rue Solférino se faisant photographier sur la muraille de Chine qui relèvera le niveau.

A droite, la démagogie, l’odeur du pouvoir que l’on flaire partout où Sarkozy lève la patte n’est certes pas propice aux vastes perspectives. Le Béarnais ramasse les fonds de tiroirs du communisme un peu moisis et le borgne Le Pen les lui dispute, c’est fou ce que le conseiller ancien membre du PCF est sollicité par ces deux aspirant à une présence au second tour. Parce que l’enjeu est le peuple souverain à qui ce type de campagne dénie justement toute souveraineté.

La bande de crétins qui dirigent les partis politiques français voire europées, qui à propos de l’exécution de Saddam Hussein se sont contentés de jouer les belles âmes contre la peine de mort, ont à cette occasion montré ce qu’ils valaient et ce que l’on pouvait attendre d’eux dans un monde dans lequel s’accumulent les périls.

Au secours !!!!

Danielle Bleitrach, sociologue.



Objectif Iran : la vérité sur les projets de la Maison Blanche en vue d’un changement de régime - interview de Scott Ritter par Amy Goodmann.


Enquête sur la vidéo de la pendaison de Saddam Hussein, et au-delà qui est responsable de quoi ? par Danielle Bleitrach.






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COMMENTAIRES  

12/01/2007 21:07 par Anonyme

bsr
je tristement d’accord avec cet article
c’est terrifiant qd j’en parle a des collegues , ils me pennent pour un demeuré , c’est vrai que le JT n’en parle pas
il est evident que l’on va vers une cata sans precedent
tous les signes montrent que bush a eclanché le processus
l’article ne donne pas les consequences economiques mais elles seront forcement lourdes
effondrement du dollar , petrole au sommet , inflation promise donc hausse violente des taux , faillite generalisée des menages endettés , explosion de l’immobilier etc etc
bref une recession mondiale garantie
de plus la finance mondiale ayant succombé aux marchés derivés (HEDGE)
va etre completement destalibilisée

avis de tempete programmé en 2007
en tout les cas

jacques V

14/01/2007 12:12 par Anonyme

Dernières nouvelles...

Les Etats-Unis pourraient lancer une attaque militaire contre l’Iran d’ici avril 2007

2007-01-14 17:13:31

Les Etats-Unis pourraient lancer une attaque militaire contre l’Iran d’ici avril 2007, a rapporté dimanche le journal Arab Times, basé au Koweït. Selon un article du rédacteur en chef du journal, Ahmed al- Jarallah, citant une source sérieuse, cette attaque pourrait être lancée par voie maritime, tandis que des missiles Patriot devraient protéger tous les pays arabes du Golfe. Des responsables américains ont déclaré que la nouvelle stratégie en Irak de l’administration Bush ne comprenait aucune proposition pour parvenir à un compromis ou de négocier avec la Syrie ou l’Iran, a ajouté le journal.

La source a indiqué à M. al-Jarallah que le président américain George W. Bush avait tenu une réunion avec le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Robert Gates, la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, ainsi que d’autres conseillers en vue de discuter dans les détails du plan de lancer une attaque contre l’Iran. Le vice-président Dick Cheney avait affirmé que l’Iran était une menace non seulement pour l’Arabie saoudite, mais également pour l’ensemble de la région du Golfe, selon la source. "Les dirigeants iraniens utilisent l’influence religieuse de leur pays pour soutenir l’expansion des ambitions agressives de ce régime", avait déclaré M. Cheney, cité par la source.

Les participants à la réunion avaient accepté d’imposer des restrictions aux ambitions du régime iranien avant avril 2007, a fait savoir la source, ajoutant qu’"ils ont choisi le mois d’avril, du fait que le Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré qu’il s’agissait de son dernier mois à son poste. Les Etats-Unis devraient prendre des mesures contre l’Iran et la Syrie avant avril 2007". Déclarant que cette attaque sera lancée par voie maritime, la source a précisé que " les Etats-Unis et ses alliés prendront pour cible des installations pétrolières et des installations nucléaires iraniennes".

L’administration Bush croit qu’une attaque contre l’Iran pourrait créer un nouvel équilibre des puissances dans la région, tout en améliorant la situation en Irak et préparant la voie pour le processus démocratique, qui a été suspendu en raison de l’ingérence de Téhéran et de Damas en Irak, selon la source.

 source : www.french.xinhuanet.com

Il est à noter que Bush a changé de "casus belli" contre l’iran. Le conseil de sécurité est mobilisé depuis des mois autour du danger que ferait peser un Iran nucléaire, et voici que Bush trouve un autre cas : l’Iran foyer de terrorisme en Irak. Ce qui pose quelques problèmes puisque même l’allié le plus fdèle de Bush, la Grande Bretagne affirme qu’il n’y a pas d’infiltration iranienne chez les insurgés.

Danielle bleitrach

12/01/2007 23:07 par xéno

Sans vouloir augmenter votre désarroi, je crains que les intérêts des classes exploitantes des États-Unis, ne soient pas le seul fait de G.W. Bush.

La tentation pour des rapaces étasuniens de casser les états-nations imposés par les administrateurs de l’empire ottoman, et de réactiver la tenaille qui de Poitiers à Viennes a menacer l’Europe jusqu’en 1918 est particulièrement séduisante.

Cette opération a commencer au lendemain de 1945 quand l’Europe a commencer a manifester des velléités d’union.

Ce qui a changer avec Bush c’est une méthode plus brutale.

Supprimer Bush ne résoudra rien !

13/01/2007 17:18 par Anonyme

c’est exactement ce que je dis... L’irrationnel n’est pas la folie de Bush, l’irrationnel est le capitalisme, l’impérialisme sous sa forme impériale, qui pour exploiter les ressources de la planète le fait à travers le chaos et le meurtre...

Un fou comme Bush ou dans un autre temps Hitler ne peut apparaître que parce qu’il existe un système qui le propulse sur le devant de la scène...

C’est tout le sens de mon analyse...

Danielle Bleitrach

14/01/2007 19:17 par xéno

Pour confirmer :
Le « Forbes CEO Middle East Forum » (forum Forbes pour dirigeants, Moyen-Orient) a publié aujourd’hui les détails du programme de la prochaine conférence de février. Intitulée « Driving Growth - Risk & Reward in the Middle East » (Piloter la croissance : Risque et rétribution au Moyen-Orient), le forum Forbes pour dirigeants, Moyen-Orient est la toute première conférence de Forbes dans la région et aura lieu du 26 au 28 février 2007 au Four Seasons de Doha.

Le processus de dérèglementation au Moyen Orient, semble bien avancé, il est raisonnable de penser que les tractations pour le financement des prochaines élections soient en cours, et que l’équipe Bush soit soucieuse de présenter un bilan positif aux donateurs.

En cas d’alternance il est intéressant de noter que les démocrates, bien qu’élus pour le retour des soldats, se bornent à critiquer la "méthode Bush" mais ne remettent pas en question les fondement de la politique de redéploiement du Moyen Orient.

Ce là peut s’expliquer par le fait qu’ils ont de nombreux donateurs communs avec les républicains.

14/01/2007 22:52 par Anonyme

c’est voir le problème par le petit bout de la lorgnette...
je suis navrée mais il y a dans votre "démonstration" quelque chose qui me paraît évacuer les véritables intérêts dont les donateurs ne sont qu’un pâle reflet... Ce n’est plus le capitalisme c’est la "ploutocratie" chère aux nazis, une manière d’évacuer le fond...

Danielle Bleitrach

Danielle Bleitrach

14/01/2007 21:40 par Yves

Un article de même teneur (en anglais malheureusement)

George W. Bush : A Symptom of Disease

By Charles Sullivan

01/12/07 "Information Clearing House" — - Sometimes you look around and wonder how things could have gone so wrong so quickly. America has become the antithesis of everything she purports to be. We are the greatest purveyors of violence the world has ever known ; the largest weapons dealers on earth ; and death and misery are our principal exports. Everything is for sale here, even men’s tormented souls"”at least, those who still possess them.

Our imperial leader, an impish little man with clear sociopathic symptoms, is incapable of empathy for the struggles of the common people, as those born into wealth and privilege often are. The man with his finger on the nuclear detonator is mentally ill, incapable of remorse"”a fact that should terrify every world citizen. I do not say this out of malice or to demean the president ; it is simply a statement of fact based upon quantifiable evidence that any student of psychology would easily recognize.

The fact that such a misfit could ascend to the presidency is testimony to the effectiveness of the capital system. Under capitalism, political power is not derived from the people, as would be the case in a democracy ; nor does it not flow from the bottom up"”it matriculates from the top down. It is really quite simple : The men and women who are in office were put there by people with immense wealth to represent the interests of the wealthy, to make money for them. And that is exactly what they are doing.

In many ways, George W. Bush is the perfect man for the job, if one understands what his real work entails as an emissary of the ruling class. He possesses all of the qualifications the vocation requires : callousness and indifference to the needs of others, the absence of conscience, truncated mental capacity ; the inability to reason and to analyze ; the incapacity to admit wrong doing ; a penchant for cruelty that includes the enjoyment of inflicting pain and torture on others, as well as a powerful sense of nobility and entitlement that stems from being born into wealth and privilege. He is also a pathological liar.

From the president’s sickly perspective, the admission of failure is equivalent to a declaration of weakness and indecision, which explains his inability to change course, even if it means the destruction of America. Thus he has no guilt about sending thousands more men and women to kill and die in Iraq. You see, the president’s mind is defective. It does not work like the minds of normal human beings.

Corporate America placed George W. Bush in the White House to wage endless war ; to bankrupt the federal treasury to the extent that few social programs will survive, and virtually all of our tax dollars will go into supporting the military industrial complex. The people who put him in office intend to end public ownership of the commons, as well as all government programs that do not directly benefit the wealthy.

Let me clarify what this entails. If Bush and his handlers prevail in the class struggle, all social programs of value to the middle class and the poor, including Social Security, will be privatized and run for profit. The National Parks, National Forests, and all public lands will be privatized, and divvied up to private vendors such as the Disney Corporation. The public school system, like the public airwaves, will become for profit entities to serve corporate interests. Educating our children will be of secondary importance to the profitability of the corporations managing the schools. Every public service will be transferred to the private sector in order provide more wealth to corporate America at public expense.

We see the foundations of privatization being laid in Iraq by the war profiteers. Billions of dollars in stolen wealth are being hauled out of Iraq by the very same corporations that lobbied for war. War is money and in America money is power to control the political process. It is a vicious cycle that will not end until the people recognize it for what it is and rise up against it.

Certainly no man of conscience or integrity could so easily betray the people of America he is sworn to serve. That is why George W. Bush is the right man for the job and he is abetted by a compliant Congress acting under the influence of corporate lobbyists. But the president and his accomplices in Congress are only symptoms of a more pervasive disease that deeply afflicts our political system"”capitalism. Class war is being waged simultaneously on many fronts and the dough keeps rolling in.

Sources :

Bush on the Couch : Inside the Mind of the President, Justin Frank, Harper Collins, 2004

Charles Sullivan is a photographer, free-lance writer and social justice activist residing in the Ridge and Valley Province of West Virginia. He welcomes your comments at csullivan@phreego.com.

15/01/2007 11:39 par à -nos-amis

Je lis avec bonheur :
""( )Nous sommes devant une bande de clowns, pas un pour sauver l’autre. Ceux que j’ai toujours considérés comme les miens, les communistes et assimilés sont déshonorants à force d’ignorance internationale depuis qu’ils ont perdu la boussole de l’Union Soviétique. Quant aux nains qui gravitent dans leur sillage, à coup de pétitions et d’ambitions minables, ( ). Entrer en politique pour un tel destin ou à défaut pour savonner la planche à son ex-allié, voilà qui décrit le niveau exaltant de ce combat, ( ) Et ce n’est pas la Blanche-neige de la rue Solférino se faisant photographier sur la muraille de Chine qui relèvera le niveau.( )""

On ne peut-être que parfaitement d’accord, hélas, avec ce que vous écrivez, d’autant que le seul combat réel qui puisse se livrer contre la déshumanisation, la violence et l’égoïsme (au moins idéologique) du libéralisme économique, ne peut l’être qu’à travers la lutte contre l’impérialisme global de son système, au delà des revendications social-démocrates d’une meilleure place à l’intérieur de celui-ci, plus en adéquation avec son esprit d’hédonisme consommateur (les 35 H) alors qu’il y a tant de travail, tant de choses à faire pour transformer le monde, pour apprivoiser la Paix.. D’accord aussi, et de façon tristement résignée, pour votre note sur J Chirac...

15/01/2007 13:08 par Anonyme

il faut bien mesurer que quand la guerre et les bombardements menacent j’écris en proie à une sorte de rage devant la folie de nos dirigeants... Et la colère est contre les miens...

ce texte est en train d’êtretraduit, j’ai demandé à la traductrice de supprimer la dernière partie sur la campagne électorale françaiseparce que j’ai honte pour mon pays aux yeux des hispanisants et des anglophones...

Quant à Chirac, le comparer à Sarkozy c’est l’apprécier... Il est tellement "humain" au sens où il a tous les défauts de l’être humain... Résultat il a une sorte d’humanisme minimal, une absence de racisme, quelque chose de radical cassoulet qui le fait contempler Bush avec stupéfaction...

Mais notre Jacquou n’est pas blanc de blanc non plus, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y a un article ce matin de la gazette du Maroc intitulé :"les sunnites et les Chiites, la guerre de cent ans" qui apporte des précisions sur le rôle des saoudiens et celui des français, en particulier dans la construction d’un mur censé protéger l’arabie saoudite de l’irak et de la perse, on voit très bien Bouygues dans le coup, et tous les amis Dassault et compagnie que Jacques Chirac traîne dans ses voyages autour du monde...

La seule solution est de tenter d’éclairer les enjeux comme nous le faisons ici grâce à ce site qui est un espace de liberté...

Danielle Bleitrach

16/01/2007 20:03 par à -nos-amis

Oui, un espace de liberté, merci, et de.. reconnaissance : sentir que d’autres pensent comme soi, que l’on est pas tout à fait fou dans le matracage ambiant ! Je me souviens sur le forum du ReseauVoltaire avant qu’il ne soit "torpillé", de quelqu’un qui était désespéré. Il doit y en avoir tant dans la perte de repères ethiques, humanistes ou sociaux au profit de la normalisation techniciste et réglementaire. L’interdiction normalisée, intolérante du tabac, sans référence à la responsabilisation individuelle, me donne envie de fumer, dommage mais il est trop tard.. Demain, dans une dialectique pernicieuse du renversement, le ronfleur nocturne sera livré à la vindicte collective, la télévion commence à l’évoquer : parce qu’il gène "l’autre" il devra se résorber dans "le même" à grands coups de techniques pharmaceutiques ! Tant de plaisirs ainsi sont à venir : biométrie, écoute et video-surveillance, depistage précoce de la délinquance, diététique omnisciente et forcée, destruction aveugle des cheptels animaliers pour motifs economiques ou sanitaires, brevetage du vivant*, avortement thérapeuthique (i.e anti-trisomique ou autres), eugénisme.. Sinon, essayer modestement de semer la petite graine d’intelligence(?), parce que demain se lévera et sera un jour différent..
Vous n’êtes surement pas seule à vous sentir énervée !

* http://www.infogm.org/article.php3?id_article=965

21/02/2007 00:36 par lasthend

Vous ne croyez pas si bien dire... Tapez sur ce lien (en anglais, malheureusement) :

http://www.watch.pair.com/reich.html

et vous y découvrirez que la famille Bush, depuis des générations, sont des ardents promoteurs de l’EUGENISME- oui, j’ai bien dit EU-GE-NIS-ME !

Lisez aussi le livre de Jim Marrs "Rule by secrecy" (2000, Harper Collins, Perrenial), vous en apprendrez bien d’autres sur les liens qui unissent les Bush aux Rockefellers de sinistre mémoire...

L’affaire de l’Irak n’est rien d’autre que le vol d’un petit pot de confiture sur l’armoire de la grand-mère ! Cette famille innomable (les Bush) sont coupables de bien d’autres forfaits, de grande ampleur !

17/01/2007 11:11 par moncef

C’est bien vrai ce que vous dites , mais malheureusement les petros dollars des monarchies
du moyen orient entrent pour 15% environ dans le PIB américains .Et ce qui est encore plus grave c’est qu’elles sont parties prenantes dans les plus importantes multinationales américaines du pétrole et de l’armements. Par conséquent leurs basculement dans la stratégie US ne sera q’une suite logique . Pour moi la solution est économique et financière, si par exemple plusieurs pays du sud refusent le commerce et le dollars US avec les américains comme tentent de le faire les pays d’amerique latine , cela porterai un sérieux coup a la situation économique des USA déjà très fragile, et c’est ce qui réveillera les américains pour
s’opposaient a la tendance criminelle de la politique extérieur de leurs pays Je n’ai pas d’autre idées pour le moment , a moins de relire Lénine dans « impérialisme stade suprême du capitalisme » et voir si c’est encore valable ????? Je m’excuse si dans ton précèdent
article , j’ai derangé

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