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Cuba, Si ! Yankees No !

Un cri me revient, lancinant, "hasta la victoria, siempre !". C’était en Juillet 1971 sur la place de la Révolution à La Havane. 5 jeunes marins cubains, interceptés par la marine étasunienne, emprisonnés à Miami, venaient de retrouver leur liberté et rentraient à Cuba, accueillis par "El caballo", le président Fidel Castro. Mémorable discours devant des centaines de milliers de cubains, durant 5 heures sous un soleil de plomb. Un thème récurent : fierté et indépendance d’un petit pays mais d’un grand peuple. Les États-Unis venaient de céder sous la pression populaire des cubains appuyée par des démarches internationales. Quel moment inoubliable où amitié, solidarité, fraternité ne font qu’un.

Fidel n’est plus. L’histoire va juger son action. Ce qui demeure certain, c’est son rôle actif de premier plan dans la mise en place de la Trilatérale ( mouvement des pays non alignés durant la guerre froide) aux côtés de son camarade de combat "El Che". Les pays latino-américains, africains et asiatiques lui rendront l’hommage mérité. L’aide aux différents mouvements de libération nationale quelle que soit leur nature n’a jamais failli : Angola, Mozambique, Guinée Bissau, Afrique du Sud, Algérie, Congo (ex Belge) en témoigneront. Fidel, ami de Yasser Arafat, a toujours soutenu la lutte du peuple palestinien. Sa place majeure dans la lutte pour l’émancipation de l’amérique latine, dans le combat contre l’impérialisme Yankee, est incontestable. Bien des chefs d’état et de personnalités en conviennent.

Fidel, loin des clichés misérables, faisait vivre un humanisme concret en envoyant les médecins cubains en première ligne pour soigner les pauvres, les victimes de tragédies climatiques, y compris dans des pays qui le stipendiaient.

Au plan intérieur, son action peut être disputée. Personne n’est exempt d’erreurs, de fautes. Pas même "El Commandante en Jefe". Mais il reste que l’éducation, la santé, le sport, la musique, la danse garderont l’empreinte du socialisme cubain. Des évolutions sociétales voient le jour : reconnaissance de l’homosexualité, liberté religieuse. Les récentes décisions du gouvernement cubain devraient enclencher de nouvelles avancées. Faut être plus que sectaire et anti castriste pour ne pas admettre cette réalité. Heureusement, des intellectuels, des touristes, des économistes, des historiens et quelques politiques commencent à ouvrir les yeux.

Digne héritier de Bolivar, de Marti, de San Martin et de tant d’autres combattants pour la dignité et l’indépendance latino-américaine, Fidel Castro Ruiz entre dans le Panthéon de l’histoire. Chapeau bas compagnero !

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