M. Mehdi
L’ambassadeur américain, à Alger, ainsi que de hauts responsables du contre-terrorisme, suggèrent de proposer à l’Algérie de partager davantage d’informations pour aider les forces de sécurité algériennes à éliminer ou capturer des terroristes, aussi bien à l’intérieur qu’aux frontières du pays. C’est ce que révèle un récent article du « New York Times ». Cette approche, ajoute le quotidien dans son édition du 26 février 2013, « témoigne de l’appui croissant au sein de l’administration » américaine à prendre des mesures « plus énergiques contre les extrémistes, dans la région » depuis l’attaque du site gazier de Tiguentourine (In Amenas), le mois dernier, qui a fait 37 morts dont 3 Américains.
Les Etats-Unis proposent donc de partager des informations recueillies par leurs drones de surveillance pour permettre aux forces de sécurité en Algérie de « s’engager dans des opérations, tant à l’intérieur, et peut-être, d’une manière limitée, à l’extérieur des frontières », ajoute le « NYT ». Le journal cite un « câble adressé », la semaine dernière, au Département d’Etat, par Henry S. Ensher, dans lequel l’ambassadeur américain, à Alger, « a insisté pour que la poursuite du terroriste, Mokhtar Belmokhtar, le cerveau de l’attaque du champ gazier, soit une priorité ». Et pour ce faire, M. Ensher recommande à l’Administration Obama de dire aux autorités algériennes que « si elles permettent aux Etats-Unis de laisser survoler des drones, non armés, la zone frontalière de l’Algérie, notamment avec le Mali, les Américains partageraient l’information avec le gouvernement algérien », ajoute encore le « NYT ». Selon le quotidien newyorkais, citant un responsable américain qui a requis l’anonymat, il y a un consensus au sein des décideurs politiques et sécuritaires, aux Etats-Unis que Belmokhtar et les membres d’Aqmi « devraient être agressivement poursuivis ». La même source a indiqué qu’aucune décision ne semble avoir été prise, pour l’instant, pour « présenter une proposition formelle à l’Algérie ».
L’article révèle aussi que pendant la prise d’otages de l’usine de gaz d’In Amenas, l’Algérie a permis à un drone de surveillance américain « Predator » de survoler le complexe, mais a insisté pour que cette opération cesse une fois l’assaut terminé. Enfin, le journal affirme que les responsables américains ont « décelé un éventuel changement de position des responsables algériens », pour s’éloigner de « leur vieille politique » de « ne pas effectuer d’opérations militaires à l’extérieur des frontières du pays ». « Des officiels algériens ont récemment déclaré aux États-Unis qu’ils étaient prêts à mener des opérations dans les zones frontalières », affirme la source anonyme au « New York Times ».
M. Mehdi
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