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Est-Il pas maléfique ?

Quelques jours après avoir dit, laissé entendre, que le service public de l’audiovisuel était la honte de la République, que voilà-t-il pas qu’Il s’invite sur le dit service public, pour une émission de déambulation à l’intérieur des bureaux dont Il est l’actuel locataire (gratuit, c’est nous qui payons son loyer). Les pontes du service public auraient dû se méfier, ils auraient dû imaginer que si On les invitait, ce n’était pas pour leurs beaux yeux, mais parce qu’On voulait joindre l’exemple à la parole, montrer justement à quel point le service public de l’audiovisuel est la honte de la République...

Eh bien, ça n’a pas loupé ! Que ce soient les « responsables » de l’audiovisuel qui aient choisi le faire-valoir, ou bien Sa Majesté elle-même (ce qui n’est hélas que trop vraisemblable...), le résultat est là ! Imagine-t-on d’ailleurs les dits « responsables » refuser ce genre de désignation, ou bien le dénoncer publiquement. Imaginez la dame-en-chef de la télé publique dire, en conférence de presse, par exemple : « On voulait que je désigne un certain « animateur » pour accompagner la randonnée élyséenne, mais j’ai refusé et j’ai (au choix) a) refusé d’organiser la promenade sur le service public, b) imposé un vrai journaliste pour réaliser l’entretien ». Ceux qui croient qu’une telle situation est possible sont de doux rêveurs au pays de la Vème république...

Alors, il est arrivé ce qu’On souhaitait : le service public de l’audiovisuel s’est ridiculisé, il a fait honte à la France entière, par un numéro de reptation, de lèche, de complicité, de flagornerie inimaginable ailleurs (sauf peut-être en Corée du Nord, et encore...). Le bellâtre qui servait de faire-valoir a enfilé les truismes, les questions pour rien, les compliments et On s’est sûrement frotté les mains d’avoir avec si peu de ruse mais tant d’efficacité démontré au peuple entier ce qu’est devenu le service public de l’information, une carpette !

On espère que les vrais journalistes du service public vont adopter à nouveau une motion de défiance contre leur direction, pour avoir entraîné sans résistance leur entreprise dans la pire émission de propagande réalisée depuis longtemps. On espère aussi qu’ils vont dénoncer le traitement absolument inéquitable qui est fait d’une part au Promeneur du dimanche soir, pour lequel on n’a que des mots doux et des bonbons et celui qui a été réservé au leader de l’opposition de gauche, traité par des « journalistes » (eh ho, la charte de déontologie, vous connaissez ?) de façon scandaleuse. La seule consolation pour ce dernier étant de se dire que si on le traite aussi mal, c’est que tous les « chiens de garde » ont peur de lui...

Que reste-t-il après ce numéro de la télévision publique ? Sa Majesté avait raison : c’est « la honte de la République ». Bien joué l’artiste, le piège a fonctionné au-delà de Vos espérances. Nous sommes bien obligés de le reconnaître...

Montauba

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