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France : La prison pour 52,60 euros de nourriture volée, Alain Cwiklinski.








L’ humanité, 5 février 2006.


La jeune mère n’avait plus d’autres moyens pour nourrir ses trois enfants. Verdict du tribunal de Dijon : un mois ferme !

«  Cette affaire me rappelle les Misérables », s’indigne Yves, un internaute dijonnais. La Cosette d’aujourd’hui est une jeune femme de vingt-sept ans, mère de trois jeunes enfants qui, la semaine dernière, a fréquenté les bancs de la justice bourguignonne pour un vol de nourriture de... 52,60 euros. Le verdict, pris en quelques minutes, fut sans pitié : un mois de prison ferme ! Dans le box, la maman pleure. Son avocat, Maître Alexis Janier n’en revient toujours pas : « Dans la salle d’audience, c’était la consternation ». Il y a de quoi.

La jeune femme s’est retrouvée au tribunal de grande instance de Dijon pour un petit larcin dans une grande surface du centre-ville. Le 30 janvier dernier, un vigile de ce magasin l’accuse de voler des denrées alimentaires et lui demande de le suivre. Les courses resteront sur le tapis de la caisse et ne quitteront jamais le magasin. La direction d’ailleurs ne portera pas plainte, estimant que la nourriture a été récupérée. Malgré tout, la procédure est enclenchée : commissariat, puis tribunal.

L’avocat de permanence judiciaire reçoit pendant deux heures cette maman. « Elle m’explique les faits et, bien évidemment, sa situation. Cette nourriture était pour ses enfants. Elle a beau être salariée, son salaire de misère ne lui suffit plus. Et malheureusement ce statut de salariée, même pauvre, ne lui donne pas accès aux services sociaux dont elle aurait besoin. »

Le jeune avocat choisit de plaider l’incohérence des faits et la faiblesse du dossier bâti uniquement sur le témoignage du vigile. « J’ai évoqué brièvement la situation financière de cette dame, mais l’invraisemblance de l’accusation me permettait d’espérer la relaxe », souligne-t-il. Le procureur, lui, insiste sur un antécédent non jugé qui met la jeune maman au rang de dangereuse récidiviste et réclame un mois ferme. « Parmi mes confrères, poursuit l’avocat, personne ne doutait de la relaxe de ma cliente. Un vol de 52,60 euros de nourriture ne peut pas vous conduire derrière les barreaux. Ce serait ignoble... » La suite lui prouvera le contraire. Le juge suit le réquisitoire à la lettre.

Maître Janier a immédiatement fait appel de cette décision infligée à la va-vite. A ses yeux, c’est sûr : les juges, en seconde instance, feront preuve de plus de clémence. Et devraient refuser de jeter en prison une jeune maman qui voulait juste nourrir ses enfants.

Alain Cwiklinski


- Source : L’ humanité www.humanite.fr




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- Photo : Antipubs, par harchives.


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On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

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