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Frédéric Mitterrand : un ministre décrédibilisé

Nicolas Sarkozy devrait bientôt se séparer des services de Frédéric Mitterrand au Ministère de la culture tant la position de ce dernier semble s’affaiblir au fil de ses frasques, de ses déclarations et de son inaction. Retour sur les failles d’un ministre en danger...

Aucune légitimité

Dès sa prise de fonction, en 2009, les critiques ont fusé quant à la légitimité du nouveau Ministre de la culture parachuté là par Sarkozy pour jouer sur sa parenté avec l’ancien Président de la république socialiste François Mitterrand, et donner ainsi l’illusion d’une ouverture politique. Sauf que personne n’a été dupe, les positions "droitière" de l’homme étant connues de tous.
En outre, les milieux artistiques français n’ont guère apprécié de voir un présentateur de télévision devenir leur ministre...

Des affaires (très) inquiétantes

Juste après la prise de fonction de Frédéric Mitterrand au ministère, il a été mis dans l’embarras à cause de passages de son roman d’inspiration autobiographique où il racontait ses pratiques du tourisme sexuel avec des "garçons". Cet épisode intervenant juste après que le ministre ait soutenu publiquement Roman Polanski, condamné pour viol sur mineur, Frédéric Mitterrand a dû s’expliquer au 20 heures de TF1 où il a dit très sereinement qu’il n’avait jamais pratiqué la pédophilie. Par contre, il a avoué, ce soir là , qu’il avait fait du tourisme sexuel !! Dans un numéro de comédien hallucinant, il est même allé jusqu’à tirer une larme à la ménagère en expliquant combien sa famille souffrait de cette polémique... Une polémique tout de même issue de textes qu’il avait lui même publiés sous son propre nom et pour lesquels il avait d’ailleurs consenti à faire une belle tournée médiatique de promotion. Ce qui ne semblait pas faire souffrir sa famille à l’époque...

En janvier 2011, il s’est fait remarquer différemment, en prenant position pour le président tunisien Ben Ali. Il a ainsi expliqué qu’ "il y a une opposition politique mais qui ne s’exprime pas comme elle pourrait le faire en Europe. Mais dire que le Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré." Depuis cette dernière boulette, le ministre se fait discret mais son destin semble scellé.

Une ambition culturelle proche du néant

Le comportement du Ministre est à la hauteur de ses ambitions culturelles pour la France, grotesques et mesquines. En effet, il se pavane de soirées people en galas, prenant des grands airs et adoptant une posture de vedette qui jure cruellement avec sa fonction (on est loin, très loin de Malraux).
Les acteurs du secteurs culturel ont d’ailleurs l’impression que Mitterrand ne sait rien faire d’autre, tant sa politique culturelle est vide. Aucun projet d’envergure, aucune action forte, aucun geste concret (en dehors de déclarations diverses) en direction des artistes... Depuis deux ans et demi qu’il est à la tête du ministère, rien ne bouge, rien ne se créé, rien ne se transforme. Le monde culturel à compris qu’il n’avait plus rien à attendre de cette "diva".
La seule action réelle qu’ait accompli le ministre est la suppression scandaleuse de Céline du recueil des célébrations nationales. Une décision qui a soulevé les rancoeurs des intellectuels... Et pour cause !

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