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Partir en croisade dans le Nord-Pas de Calais, en Lorraine ou en PACA, qu’est-ce que cela signifie ?

Front national : cirque et manipulation électorale

Les intérêts des travailleurs (et des chômeurs) ne sont plus représentés ni défendus. Hollande vs Sarko, c’est doublement les hommes des puissances d’argent, du système, de l’UE et de Wall Street.

Les puissances d’argent contrôlent le simulacre démocratique institutionnel. L’Etat, c’est l’Etat de cette bourgeoisie ; la presse et les médias leur appartiennent, ils en sont les actionnaires et les propriétaires. La campagne s’est déroulée selon un schéma précis de conditions préétablis : radios, télés, journaux, ont présenté, sondages pipeautés à l’appui, DSK et Sarko comme les deux finalistes obligés. Hollande est venu remplacer DSK, mais le même scénario a perduré. D’entrée, on a bourré le crâne des Français sur les sondages favorables à MLP. Puis, on a joué de la présence de Mélenchon : flatté, montré, surévalué.

Ces puissances d’argent sont internationales, leurs réseaux influents. Actifs, ils opèrent discrètement et sûrement. Ils sont les rois de la pub commerciale, ils ont fait des études très pointues sur la psychologie des masses et ils les appliquent en politique, avec les mêmes règles. Les électeurs sont des consommateurs de représentations politiques et symboliques. Il faut les satisfaire dans leurs désirs narcissiques collectifs pour les frustrer matériellement et poursuivre chômage et austérité. Ils maîtrisent les fonctionnements du peuple profond, enfouis dans un inconscient où se constitue la genèse du roman national.

Le discours de Mélenchon était simple, logique et rationnel. Créer un puissant mouvement populaire pour imposer par la force massive des urnes la demande sociale des travailleurs. Quelque chose qui se situe entre un réformisme fort et un pré-révolutionnaire lucide.

Ce sont les thèses du FN qui ont eu la préférence du corps électoral, avec certes, l’artillerie des arguments basiques : islamophobie, xénophobie, la France a peur, les barbus, le voile, le halal, etc….

Je pose la question (et je ne serai certainement pas pris très au sérieux, mais tant pis) : quels rapports entre un pays (la France), dont la 1ère oeuvre littéraire, « la Chanson de Roland » est un sommet antimusulman, un symbole « Jeanne d’Arc » qui boute l’Anglais hors du royaume de France, Pétain « la Collaboration, l’étoile jaune, la rafle du Vél’ d’Hiv » et la famille Le Pen ?

Choisir entre ses intérêts propres, la condition salariée, sociale et citoyenne et le combat contre le Croissant, pour en définitive, partir en croisade dans le Nord/Pas de Calais, la Lorraine ou en PACA ; qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils soient d’aujourd’hui mais aussi d’hier, quels sont les symboles profondément enfouis et qui sont activement à l’oeuvre ?

Comment les médias parviennent-ils à maintenir éveillés de vieux réflexes, d’anciens ressentiments et de rejets ? La préférence nationale ? Mais qu’est-ce qu’il y a de « national » à haïr l’immigré et devenir anglo-saxon culturellement et politiquement ? Regardez, on parle toujours plus franglais, on se « look » US, on bouffe US, on chante US, on danse US, on bosse US, on se disneylandise, on s’américanise, fastfood, coca et hamburgers. Et au final, on laisse l’Allemagne dominer l’Europe 67 ans après le 8 mai 1945.

Qu’ont gagné, là , aujourd’hui, les lepénistes ? Quelle est leur véritable victoire, à part la haine ? A part le retour au chômage, au RSA, à Pôle emploi, à la case départ ?


Comment se fait-il que la gauche
de la gauche n’ait pas de message clair, ne parvienne pas à convaincre sur le pouvoir d’achat, la précarité, le chômage, les questions sociales ? Je n’affirme rien, j’interroge, dans ce qui devrait devenir un grand débat national

Yapadaxan


http://2ccr.unblog.fr/2012/04/24/cirque-et-manipulation-electoral/

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RÉSISTANCES AU TRAVAIL
BOUQUIN, Stephen
Stephen Bouquin (coordination) Louis-Marie Barnier, José Calderón, Pascal Depoorter, Isabelle Farcy, Djordje Kuzmanovic, Emmanuelle Lada, Thomas Rothé, Mélanie Roussel, Bruno Scacciatelli, Paul Stewart Rares sont les romans, même de science-fiction, fondés sur l’invraisemblance. Il en est de même avec les enquêtes en sciences sociales. Il existe néanmoins des vraisemblances négligées. Les résistances au travail en font partie. Le management contemporain a beau exalter l’individualisme, (…)
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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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