RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Haïti doit enfin sortir de l’enfer

Haïti affronte encore et encore la mort et les destructions. Cette fois, un tremblement de terre. Il y a un an, un cyclone. Après les longues années d’occupation nord-américaine, de la sanglante dictature des Duvalier installée avec la complicité de Washington, après les coups d’Etat organisés depuis l’ambassade US à Port-au-Prince, après les famines, après la fuite de l’élite haïtienne, après les promesses d’aide internationale non suffisamment tenues, voici la catastrophe. Alors que le pays commençait à reprendre quelques forces, que l’appareil d’Etat semblait s’organiser avec l’aide de l’ONU, un nouveau malheur s’est abattu sur ce peuple exsangue. Les images des cadavres allongés sur les routes, des gens hagards, des corps enfouis sous les décombres, des familles décimées hurlant leur douleur ont bouleversé le monde entier. L’aide d’urgence s’impose. Elle ne suffit pas.

Il y a les courageux secouristes de différentes nationalités fouillant les décombres à la recherche d’une vie à sauver. Il y a les rares médecins travaillant jour et nuit, les généreux membres des ONG, les personnels de l’ONU durement touchés. Il y a la formidable mobilisation des femmes et des hommes de coeur, notamment en France, versant des dons aux associations. Malheureusement, il y a aussi les effets d’annonce exagérés, les shows médiatiques déplacés, une course au paraître parfois à vomir. Là n’est pas l’essentiel.

Après l’immense émotion viendra le temps de la reconstruction du pays. Pas dans la charité, encore moins dans l’anarchie. Dans l’efficacité. La prétendue « communauté » internationale tirera-t-elle les enseignements des différentes catastrophes, ceux par exemple du tsunami de 2004 et son cortège de gâchis, de corruption et de manque de respect à l’égard des populations. L’aide internationale doit être planifiée et coordonnée. Les besoins à court, à moyen et à long terme des Haïtiens ne doivent pas relever de l’improvisation ou de la simple bonne volonté.

Tout est à faire. La réorganisation du pays exige un plan d’envergure prévoyant notamment la mise en place d’une administration (de nombreux ministres et fonctionnaires sont morts), la planification de la reconstruction des principales infrastructures (routes, ponts, port), l’accès à l’eau potable, le rétablissement et la modernisation des communications, la construction d’hôpitaux et la mise en place d’un véritable système de santé, des semences et des outils pour travailler la terre et lutter ainsi contre la déforestation.

Certains en appellent à un « plan Marshall ». Si une telle perspective peut permettre au peuple haïtien de sortir enfin de l’enfer, pourquoi pas. Mais il faudra alors ne pas se limiter aux simples mots et s’interroger sur les véritables raisons du débarquement en masse de soldats nord-américains à Port-au-Prince.

José Fort

URL de cet article 9816
  

La Nuit de Tlatelolco, histoires orales d’un massacre d’Etat.
Elena Poniatowska
« Pour le Mexique, 1968 se résume à un seul nom, à une seule date : Tlatelolco, 2 octobre. » Elena Poniatowska Alors que le monde pliait sous la fronde d’une jeunesse rebelle, le Mexique aussi connaissait un imposant mouvement étudiant. Dix jours avant le début des Jeux olympiques de Mexico, sous les yeux de la presse internationale, l’armée assassina plusieurs centaines de manifestants. Cette histoire sociale est racontée oralement par celles et ceux qui avaient l’espoir de changer le Mexique. (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.